RIP Clark Terry (1920-2015)
Lectrices Swing, lecteurs Hot, il ne vous a pas échappé que l'Immense Clark Terry est mort à l'âge vénérable de 94 ans.
Trompettiste et bugliste, il est le plus enregistré de l'histoire du Jazz sur son instrument: plus de 950 séances dont 114 sous sa direction.
Miles Davis, né lui aussi à Saint Louis, Missouri, mais en 1926, le considérait comme son Maître, spécialement au bugle.
Après avoir joué chez Count Basie de 1948 à 1951, il enchaîna avec Duke Ellington de 1951 à 1958 puis Quincy Jones de 1959 à 1960. En grand orchestre, comment faire mieux?
En petite formation, il échangea avec Thelonious Monk, Bob Brookmeyer, Gerry Mulligan, entre autres.
Il fut le premier musicien noir aux USA à faire partie d'un orchestre qui jouait en direct chaque soir en direct à la télévision dans le " NBC Tonight TV Show " à partir de 1960.
Pour les anglophones, je conseille son interview sur le blog Jazz Wax de Marc Myers en 2011.
Pour les francophones, la notice dans le Nouveau dictionnaire du Jazz constitue une bonne introduction à sa carrière.
Je recommande aussi la lecture du bel article de Francis Marmande pour Le Monde.
Pour tout savoir sur Clark Terry chez Duke Ellington, regardez et écoutez la conférence d'1h39 donnée le 11 février 2015 à Paris par Claude Carrière (journaliste et producteur) et François Biensan (trompettiste) pour la Maison du Duke.
Bref, la disparition d'un homme qui donna tant de joie au monde ne doit pas nous attrister car nous disposons d'heures d'image et de son pour en profiter, night and day.
Clark Terry possédait un piège d'amour, un joujou extra, un truc qui fait crac boum uhu: le mumbles. A écouter ci-dessous avec le trio d'Oscar Peterson (piano).
Les experts affirment que la plupart des musiciens joue faux au bugle. Pas Clark Terry. Jamais. Démonstration avec son solo dans " Moanin " (Bobby Timmons), morceau fétiche d'Art Blakey et des Jazz Messengers, au sein du grand orchestre de Quincy Jones en Belgique en 1960.