Jack Johnson réhabilité par Donald Trump
Lectrices pugilistes, lecteurs boxeurs, l'histoire de Jack Johnson (1878-1946), premier Noir champion du monde de boxe poids lourds n'a pu vous échapper.
En plus de déclencher des émeutes raciales à chaque combat contre un boxeur Blanc (en plus d'être mieux payé, il les battait et voir un Noir payé pour rosser un Blanc en public rendait fous de joie certains Noirs et fous de rage certains Blancs. Le Congrès des Etat Unis d'Amérique vota même une loi pour interdire la diffusion des films de ses combats), Jack Johnson eut trois épouses, toutes Blanches.
Etant donné les lois et les jurés de l'époque (1913), Jack Johnson fut condamné à une peine de prison pour relation sexuelle avec une femme blanche. Il s'en sortait bien. Il avait échappé au lynchage. La femme en question était majeure et consentante.
Plus de 100 ans après cette condamnation, Jack Johnson vient d'être réhabilité publiquement par Donald John Trump, 45e Président des Etats-Unis d'Amérique. Etonnant, non?
Jack Johnson était un grand amateur de Jazz. Il revendit même un club à New York à un certain Owney Madden qui y créa le Cotton Club où le génie de Duke Ellington fut révélé à la face du monde.
Miles Davis (1926-1991), boxeur amateur, composa la musique d'un film documentaire de William Cayton (1928-2003) sur Jack Johnson en 1970. C'est le seul album de Miles Davis pour lequel il écrivit le texte de la pochette. C'est dire si Miles y avait mis du sien. Pour l'accompagner, un groupe de feu: Steve Grossman (sax soprano), John Mac Laughlin (guitare électrique), Herbie Hancock (clavier électrique), Michael Henderson (guitare basse électrique) et Billy Cobham (batterie). Ici, Miles Davis a réussi son pari. Créer le plus grand groupe de Rock du monde.