Nico Morelli Italian trio al Sunside. Evviva Italia!

Publié le par Guillaume Lagrée

Nico Morelli Italian Trio

Le Sunside. Paris.

Jeudi 27 février 2019. 21h

 

Nico Morelli: pianoforte

Camillo Pace: contrabbasso

Mimmo Campanale: batteria

La musique commence alors que le public bavarde encore. Le contrebassiste se lance. Quand pianiste et batteur le rejoignent, tous se taisent. Ca swingue. Pas des standards. Ca sonne Italie du Sud, des Pouilles plus précisément (cf vidéo sous l'article). Le batteur fait tinter les bords de caisse. Le trio passe d'un son occidental à un son oriental. Il suffit de voir la carte des Pouilles pour comprendre pourquoi. Retour au Jazz pour une montée en feu d'artifice. C'est structuré mais ça envoie de partout. Tout se calme pour faire ressentir la contrebasse, ponctuée par la batterie et nimbée par le piano. Nico Morelli nous explique son trio italiano: " J'aime jouer en France avec eux. Ils adorent découvrir la France, les fromages, les vins. Ils aiment aussi manger les Françaises! " Le trio a commencé par la " Tarentella del Gargano " (cf extrait audio au dessous de l'article) puis poursuivi avec " Moroccan field ". Du sud de l'Italie au Maroc, nous voyageâmes sans quitter notre chaise à Paris.

Le titre suivant signifie " Mon coeur est un instrument d'amour ". Ce n'est pas vraiment une ballade. Le batteur est aux baguettes. C'est tourmenté comme un coeur amoureux. Séance d'hypnose sonore menée par la contrebasse secondée par le piano et la batterie. Le piano reprend la main et envoie. Stop!

Le pianiste lance une ballade avec un air entêtant Basse et batterie ajoutent de la tension. Je commence à battre la mesure. La transe arrive. Quand ce trio accélère, il est irrésistible. Il vous souffle et vous emporte comme le sirocco. 

Une chanson qui parle d'un soldat loin de chez lui. Il voit une hirondelle et lui demande des nouvelles du pays, de sa famille, de son épouse, de ses enfants. Evidemment, l'hirondelle ne répond pas. Une ballade pleine de nostalgie pour le pays natal. Batteur aux balais. En souplesse, le temps s'égrène. Un solo de contrebasse vibrant massé par les balais du batteur, ponctué par les touches du piano. 

D'Italie, nous passons le détroit de Gibraltar, traversons l'Atlantique pour arriver au Brésil. " Agua de beber " d'Antonio Carlos Jobim. Batteur et pianiste commencent en percussionnistes. Recherche sonore dans 'aigu du piano. Le thème roule sous les tambours et les touches. La contrebasse impulse le tout. Mon pied droit bat frénétiquement la mesure. C'est bon signe.

PAUSE

La musique est magnifique mais le marchand de sable est déjà passé pour moi. Je suis trop fatigué pour suivre cette musique plus loin. Ma chronique est donc finie.

Pour prolonger l'aventure de cette musique, lisez " La légende des montagnes qui naviguent " ("  La leggenda dei monti naviganti ") de Paolo Rumiz un voyage dans l'Italie des montagnes à pied, à vélo, en Topolino, d'Est en Ouest pour les Alpes, du Nord au Sud pour les Apennins. 

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