Adrien Brandeis Quartet chauffe le Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

Adrien Brandeis Quartet

Le Duc des Lombards

Paris, Ile de France, France

Samedi 10 octobre 2020, 19h30

Adrien Brandeis (Haute-Savoie): piano, compositions

Arnaud Dolmen (Guadeloupe): batterie

Damian Nueva (Cuba): contrebasse

Inor Sotolongo (Cuba): percussions

Invité

Orlando Poleo (Venezuela): percussions

 

Lectrices rythmiques, lecteurs dynamiques, ce blog vous a déjà chanté les louanges de l'album " Meetings " du pianiste français Adrien Brandeis sous la plume de mon ami Philippe. Philippe m'accompagnait à ce concert de sortie au Duc des Lombards mais, cette fois, c'est moi qui écrit. 

Introduction en piano solo tout en douceur. A la Bill Evans. Le quartet se lance et ça sonne tout de suite caribéen. Le percussionniste est assis à côté du batteur. La contrebasse marque le pas, ponctuée par les instruments à percussion. Le quartet nous réchauffe à feu doux. La cuisson monte doucement en température. Beau dialogue piano & percussion ponctué par la contrebasse et la batterie.

" Agonda " une plage en Inde dans la province de Goa. Démarrage en douceur de la contrebasse. Les percussions et le piano viennent ajouter des vagues douces comme l'Océan Indien par temps calme. Le piano lance le signal et la musique devient plus dansante, plus rythmée. Batteur et percussionniste, dans la même pulsation, dialoguent avec le pianiste. Puis Cuba et la Guadeloupe dialoguent entres îles par instruments rythmiques alors que piano & contrebasse ponctuent. 

Un morceau plus calme. Inor Sotolongo gratte et frotte en même temps. Ca balance tranquille. Solo de contrebasse qui devient un instrument de percussion entre les mains du Cubain Damian Nueva. Batterie et conga ponctuent. Pas de démonstration. Le fluide sympathique circule bien entre les 4 musiciens. " Cha Cha Paris " chantent ils. Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Solo de contrebasse en intro. Majestueux, profond, résonnant. Le quartet se lance par vagues puis déroule en douceur.

Retour au Jazz pour un hommage à Chick Corea, " Chick"s Garden ". Inor Sotolongo a quitté la scène. Ca sonne Jazz et c'est bon mais moins original que le quartet.

Inor Sotolongo remonte sur scène. Percussions et sons étranges dans les cordes du piano. Scène du château hanté ce qui nous éloigne de la Caraïbe dans l'imaginaire. Solo de piano mystérieux à souhait en intro. Entre ici, Nosferatu! Le quartet enchaîne sur un air doucement dansant, caribéen. Ca balance tranquille d'un même mouvement. 

Le quartet attaque direct sur un air plus vif, plus rythmé. Les paumes des mains d'Inor Sotolongo font bondir sa conga. Ca ressemble à une envolée finale tant le quartet galope joyeusement. Dialogue puissant entre piano d'un côté de la scène, batterie et conga de l'autre. La contrebasse assure le lien au second plan.

Orlando Poleo vient s'ajouter sur scène comme il le fait sur l'album. Inor Sotolongo tape deux bout de bois l'un contre l'autre pour marquer le rythme. Le pianiste brode autour. Ca y est, le quintette se lance. Les peaux d'Orlando Poleo tiennent chaud. Ses mains volent sur le tambour.

Après ce final caliente, un RAPPEL pour le quartet qui finit bien en rythme.

Mon ami Philippe vit dans l'Hexagone depuis le siècle précédent mais il est né et a grandi en Martinique. L'album " Meetings " et ce concert du quartet d'Adrien Brandeis l'ont retrempé dans l'eau vive et salée de sa jeunesse. Merci pour la musique. 

Dans la vidéo ci-dessous, enregistrée chez TSF Jazz le lundi 28 septembre 2020, Adrien Brandeis joue 4 morceaux de son album " Meetings " avec un autre contrebassiste (Felipe Cabrera) et un autre batteur (Thomas Galliano), les percussionnistes demeurant inchangés (Inor Sotolongo & Orlando Poleo). 

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