Pier Paolo Pozzi Quartet France Italia au Café Laurent
Pier Paolo Pozzi Quartet
Paris, Ile de France, France
Samedi 2 avril 2022, 21h
Pier Paolo Pozzi : batterie
Bruno Schorp : contrebasse
Pierre de Bethmann : piano
Aldo Farias : guitare électrique
Invité
Rémy Decormeille : piano
Lectrices clarinettistes, lecteurs saxophonistes, comme moi vous attendiez le clarinettiste & saxophoniste italien Francesco Bearzatti dans le quartet qui joue ce soir au Café Laurent. Sauf que Francesco Bearzatti a le Covid. Sans séquelle, rassurez-vous. Un autre Italien, le guitariste Aldo Farias le remplace au débotté mais j’ai vu sa guitare choir. Elle n’a pas aimé. Une corde est désaccordée. Aldo Farias ne peut pas jouer. C’est la loi de Murphy. Après la maladie du saxophoniste, le désaccord de la guitare. Aldo Farias sort de scène avec sa guitare et le concert commence en trio piano, contrebasse & batterie.
Pierre de Bethmann introduit un standard du Be Bop. Du Monk ? Je connais ce thème mais ne retrouve pas le titre. Batteur aux baguettes. C’est bien dans la saccade, l’esprit Be Bop. Solo de contrebasse., break de batterie, retour au thème en trio. Le schéma classique du Jazz bien appliqué.
Une corde de guitare, cela se remplace. Espérons qu’Aldo Farias y parvienne. Le trio poursuit, toujours dans le style Be Bop. Batteur aux balais. Ca swingue bien. Pier Paolo Pozzi passe aux baguettes. Solide pulsation derrière le pianiste bien lancé. Le trio envoie bien. L’absence de 4e homme ne se fait pas sentir. Les 3 Mousquetaires n’étaient-ils pas 4 au final ? Solo bondissant de contrebasse bien ponctué par des baguettes sur les cymbales et des notes plaquées au piano.
Retour du guitariste sur scène avec son instrument. Tutto è apposto ! Aldo Farias entame « Darn hat dream ». Manifestement, tout fonctionne. Son somptueux de la guitare. Le 4e homme amène vraiment quelque chose. Du feeling déjà. Je ne connaissais pas ce guitariste napolitain. Che peccato ! Très beau son, excellent feeling. C’est feutré et subtil. Il valait la peine d’être attendu. Après le solo de piano bien soutenu par basse et batterie, solo de contrebasse bien senti, malaxé par le batteur aux balais et ponctué par quelques notes de piano.
« I remember You » annonce Aldo. Batteur aux baguettes. Ca démarre sec comme il faut. Une chanson d’amour triste sur un tempo rapide. Solo de piano en fusion dans la rythmique. Ca chauffe grave. Bombes du batteur aux baguettes. La contrebasse impulse fortement le tempo. Solo du batteur aux baguettes. Ca chauffe tranquille. Le quartet repart.
Guitariste et pianiste discutent du choix du thème et du piano. Comme s’ils n’avaient pas répété. C’est possible vu qu’Aldo Farias remplace Francesco Bearzatti à l’improviste. Un joli thème décortiqué. Une ballade. Ca joue, nom de Zeus ! Le guitariste a bien fait d’accorder son instrument.
PAUSE
Un standard dont le titre m’échappe. Le quartet est parti sur ce tempo rapide. Habituellement, au Café Laurent, les musiciens jouent sans microphone. Pour la guitare électrique, ce soir, il y a un amplificateur. Les autres musiciens jouent sans électricité, y compris le contrebassiste.
Une ballade. Batteur aux balais. Je ne connais pas ce thème. Solo de contrebasse en douceur, en souplesse bien malaxé par les tambours sous les balais et ponctué doucement par le piano et la guitare. Je m’endors, bercé par la musique.
Un classique du Be Bop. « Wee » (Dizzy Gillespie) . Ca attaque vite et fort. Le marchand de sable est passé. Je m’endors en me balançant sur mon fauteuil au rythme de la musique.
« I fall in love too easily ». Une ballade. Batteur aux baguettes. Son clair et net de la guitare. Ca tient chaud à l’âme. Version raffinée. La maîtrise technique au service de l’émotion. Rien de meilleur.
Rémy Decormeille succède à Pierre de Bethmann au piano. C’est l’invité surprise du soir.
Je ne connais pas ce thème. Le piano est bien mené alors qu’il a changé de Maître. Batteur aux baguettes. Swing solide de la rythmique. Superbe vibration conjointe finale.
Retour à un Jazz plus classique. Un standard rapide. Je reconnais l’air mais pas le titre comme souvent. Les doigts du pianiste courent sur le clavier. Vagues rapides, successives de notes. Après de charmants détours, le guitariste revient au thème pour lancer le batteur en solo.
Pierre de Bethmann revient au piano. Une ballade pour dire au revoir. « What’s new ? ». Titre d’un album majeur de Sonny Rollins qui ne contient pas ce standard. Il s’agit d’un standard joué notamment par un autre Géant du sax ténor, Dexter Gordon. Batteur aux balais. Tout en douceur, en glissements, en frottements. Il alterne balais et baguettes. Le quartet roule tranquille. Je fais de beaux rêves en l’écoutant les yeux clos.
Dans la vidéo ci-dessous, Francesco Berzatti joue avec Pier Paolo Pozzi à La Recycl à Lormes, Nièvre, Bourgogne Franche Comté, France.