Bruno Angelini Breathing Quartet inspire au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Bruno Angelini par Juan Carlos HERNANDEZ

Bruno Angelini par Juan Carlos HERNANDEZ

Bruno Angelini

Breathing Quartet

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Vendredi 26 août 2022, 21h

Festival Pianissimo jusqu'au 30 septembre 2022

Bruno Angelini: piano, compositions, direction

Claude Tchamitchian: contrebasse

Christophe Marguet: batterie

Jocelyn Mienniel: flûte

 

Ma voisine de droite est la Dame Pieternel Van Oers, pianiste néerlandaise déjà célébrée sur ce blog. Venue écouter son collègue Bruno Angelini avec son nouveau groupe, le Breathing Quartet.

Intro en piano solo avec force pédale pour prolonger le son. Le groupe arrive. Contrebassiste à l’archet. Batteur aux maillets. Souffle léger de la flûte. Tout en douceur. Jocelyn Menniel arrive à cracher de la vapeur de locomotive avec sa flûte. Très fort. Le batteur est passé aux balais. La musique se reconcentre, plus pudique. Effets de souffle et de percussion de la flûte en dialogue avec la batterie. Intéressant.

C’est le premier concert de ce nouveau groupe. Ils viennent de jouer « Some Echoes » de Steve Swallow. Ils vont jouer deux compositions de Bruno Angelini « Wizz wizz » ( ?) puis « You left and You stay ».

Baguettes dans les cordes du piano. La contrebasse, en résonnance, en pizzicato. Le batteur tient le tempo avec des sortes de lanières à manche, ni des baguettes, ni des balais, un truc spécial. Je suis preneur du nom de cet objet. Ca s’accélère avec l’arrivée de la flûte. « Wizz wizz », ça sonne bien comme le titre du morceau même si je ne suis pas sûr d’avoir bien capté ce titre étant donné que Bruno Angelini l’a annoncé sans microphone. Christophe Marguet est maintenant passé aux baguettes. Ca file.

Premier solo de batterie. Roulez tambours. Sonnez cymbales. Tout se calme avec le retour aux balais. En soutien d’un solo grave & majestueux de Claude Tchamitchian. Le piano revient pour un air méditatif en trio. La contrebasse est au cœur de l’action. La flûte vient alléger l’ensemble. Très élégant. La musique respire bien. C’est dans l’esprit du groupe, le Breathing Quartet. Solo de piano méditatif, un peu trop sentimental à mon goût. Le trio repart avec le batteur aux maillets. La tension monte doucement. Jolis essoufflements de la flûte. Fin caressante à souhait en quartet.

« Chain » ? (Walter Smith III). Là encore, je ne suis pas sûr du titre dit sans microphone. Walter Smith III est un saxophoniste américain en activité. Batteur aux baguettes. Ca swingue bien. Puissant par la rythmique, léger par la flûte. Bref, ça respire bien. Echange intense entre piano et batterie liés par la contrebasse. Retour au quartet pour le final.

PAUSE

Je profite d’avoir pour voisine une pianiste de Jazz, Dame Pieternel Van Oers, déjà applaudie sur ce blog, pour m’instruire. La fluidité du quartet pour ce premier concert (Première mondiale !) m’impressionne. Elle m’explique qu’ils passent sans encombre de rythmiques paires à des rythmiques impaires, changeant sans cesse, sans heurt ni accident.

« Everybody’s song but not my own » (Kenny Wheeler). Une ballade. Batteur aux balais. Je suis déjà endormi. Ils vont m’achever. La flûte s’ajoute. En douceur elle aussi. Délicieux massage cérébral. Le batteur passe aux baguettes. Le rythme s’agite, s’anime. Retour aux balais. Charmante plainte de la flûte.

Le pianiste attaque sans présenter le morceau. Le batteur est aux balais mais le tempo est rapide et la musique puissante. La contrebasse gronde dans mon ventre. La rythmique ronronne comme un moteur puissant mais sans pollution. Superbe tension. La musique monte en flèche nous tirant vers le haut. Là, ils me réveillent alors qu’ils m’avaient endormi au morceau précédent. Bien joué.

Bruno reprend au piano. De nouveau, sans avoir annoncé le morceau. Batteur aux maillets. Contrebasse grave et lente. Solo de flûte. Une ballade. Après m’avoir éveillé au morceau précédent, le quartet m’endort à nouveau. « Mal’s flowers » dédié par Bruno Angelini au pianiste Mal Waldron et aux chanteuses qu’il a accompagné : Billie Holiday & Jeanne Lee. Cf extrait audio au-dessus de cet article.

« Moshi Moshi » (Dewey Redman). Intro en solo de contrebasse. Claude Tchamitchian joue une note, la laisse s’étirer, s’effacer puis joue la suivante. Tranquille, méditatif. Puis il enchaîne, accélère. Le public est concentré. Personne n’applaudit le solo. Le quartet démarre avec le batteur aux baguettes. Nouveau réveil. Ca percute. Pour me démentir, le public applaudit le solo du flutiste. Les éclats du piano lancent le solo de batterie. Christophe Marguet mitraille sec aux baguettes.

« Charms of the night sky » (Dave Douglas). Une ballade comme son titre l’indique. Piano et flûte se répondent gentiment. Je m’endors de nouveau dans ce set où un morceau qui réveille alterne avec un morceau qui endort. Ca s’anime avec la flûte qui allume la flamme. Batteur aux balais.

PAUSE

La partie se joue en 3 sets gagnants. J’ai ma dose de beauté pour la soirée et je suis endormi. Je rentre donc dormir à mon domicile adoré. Dame Pieternel Van Oers, pianiste néerlandaise à suivre (j’attends son album en trio), elle,  est bien réveillée et reste jusqu’au bout du concert.

 

La photographie de Bruno Angelini est l'oeuvre du Raffiné Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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