Le Christian Brenner Quartet chauffe le Café Laurent
Christian Brenner Quartet
Le Café Laurent
Paris, Ile de France, France
Samedi 26 novembre 2022, 21h
Christian Brenner : piano
Bruno Schorp : contrebasse
Frédéric Delestré : batterie
Sylvain Beuf : saxophone ténor
« I remember You ». Batteur aux balais. Ballade tranquille. Le quartet attaque sans prévenir. Son chaud et viril du sax ténor. Des réminiscences de Stan Getz dans le jeu de Sylvain Beuf mais sans copie. Batteur aux baguettes. Qu’il est bon d’écouter un saxophone sans microphone ! Ca sonne plus chaud, plus vrai. Solo de piano en douceur. Christian Brenner chatouille bien son clavier. Solo de contrebasse bien grave et souple, finement haché par le pianiste et le batteur aux baguettes.
Une composition de Jimmy Rowles dont le titre m’échappe. Une ballade. Batteur aux baguettes. Ca roule tranquille.
Le quartet repart sur un rythme un peu plus soutenu. Batteur aux balais. Ca sonne Cool Jazz. Ca percute plus. Ils sont passés au hard bop sans changer de couleur. Echanges rythmés entre sax et batterie.
Une ballade dont le titre m’échappe alors que je reconnais le thème. Batteur aux balais. Il passe aux baguettes mais ça reste tranquille. Cool Jazz, Solo de sax sans accompagnement pour finir. Grande classe.
Un autre standard dont le titre m’échappe. Batteur aux baguettes. Ca balance tranquille. Toujours aussi Cool Jazz. Solo de piano tout en finesse, perlé, ponctué par la contrebasse et la batterie. Ca attaque plus. Le sax ténor mord franchement. Beau solo de contrebasse délicatement soutenu puis le quartette repart majestueusement.
PAUSE
Ca repart tranquille. Batteur aux balais. Gros son du sax ténor. « How deep is the Ocean ». Standard que chantait Chet Baker. Ca déroule tranquille. Solo de contrebasse en souplesse bien malaxé par le batteur aux balais et ponctué par le pianiste.
Ca repart aux balais sur un tempo plus rapide. Batteur aux balais. Très cool. « All the things You are ». La musique nous brosse dans le sens du poil. Jolis breaks de batterie aux balais. En finesse sur les tambours.
Un autre standard dont le titre m’échappe. Du Brésil. Une Bossa Nova. Le batteur reste aux balais.
Un standard du Jazz. Batteur aux balais. Dans l’esprit Cool Jazz. Bons échanges entre saxophone et batteur aux baguettes. C’est énergique. Sylvain Beuf est chaud patate. Il n’a pas besoin d’amplification pour projeter le son de son saxophone ténor.
« I fall in love too easily ». Là encore, j’entends la voix de Chet Baker derrière le son chaud du sax ténor. Batteur aux balais. C’est soyeux. Ca tient chaud au cœur et à l’âme. Solo inspiré, particulièrement inspiré du sax ténor. La rythmique joue mezzo voce pour l’accompagner dans sa lente glissade vers le final.
« Well You needn’t » (TS Monk). Retour au Be Bop. Ca attaque sec. Batteur aux baguettes. Christian Brenner ne joue pas du piano comme Thelonious Monk mais il ornemente le thème en swinguant. Bruno Schorp enchaîne toujours aussi véloce et précis avec des breaks de Frédéric Delestré aux balais.
M. Besim Petrela, directeur du Tirana International Jazz Festival, m’avait accueilli comme un Président en septembre dernier en Albanie. Il est de passage à Paris. Il a apprécié le décor et l’ambiance du Café Laurent, le sens du service du barman Flavien (« So Sweet » comme disent ses admiratrices américaines), l’absence de microphone et la qualité de la musique. Il reviendra.