Leila Olivesi Magie Astrale au Bal Blomet
Leila Olivesi Nonet
Concert de sortie de l’album « Astral »
Concert Jazz Magazine
Le Bal Blomet
Paris, Ile de France, France
Mercredi 1er février 2023, 20h
Leila Olivesi : piano, compositions, direction, Maîtresse de cérémonie
Yoni Zelnik : contrebasse
Manu Codjia : guitare électrique
Donald Kontomanou : batterie
Quentin Ghomari : trompette, bugle
Adrien Sanchez : saxophone ténor
Jean-Charles Richard : saxophones baryton & soprano
Baptiste Herbin : saxophone alto & flûte
Chloé Cailleton : chant
Lucie Taieb : poèmes, voix
Bugle et sax baryton pour commencer. Intro planante du piano. Décollage en douceur. Plus léger que l’air. Normal vu le thème de l’album « Astral ». La rythmique enchaîne tranquille. Batteur aux baguettes. Le groupe joue soudé et majestueux. C’était le thème introductif de l’album.
Une composition dédiée à une Grande Dame du Jazz, la pianiste, compositrice et pédagogue Mary Lou Wllliams. « Mary Lou ». Rien à voir avec la « Marilou » de Serge Gainsbourg. Swing sophistiqué. Manu Codjia ajoute une touche de Blues à l’ensemble. Pulsation tellurique de la contrebasse. Quentin Ghomari est passé à la trompette. Cf extrait audio au dessus de cet article.
Une composition de Mary Lou Williams, extraite de sa « Zodiac Suite », dédiée au signe du Scorpion, celui de feu mon frère Benoît Lagrée, « Scorpio ». Arrangée par Leila Olivesi pour ce groupe et spécialement pour Jean-Charles Richard au saxophone baryton. Un air piquant comme son titre l’indique. Enveloppé dans la rondeur du son du baryton.
« Constellation Daconis ». Duo guitare-trompette tout en souplesse, en étirement des sons. De rapides coups de baguette du batteur agitent l’ensemble. Avis de tempête sur l’orchestre ! Leila Olivesi, qui dirigeait debout, reprend sa place au piano.
Après ce grand mouvement d’ensemble, Leila Olivesi chasse ses musiciens de scène pour ne garder que le contrebassiste et le guitariste. Un trio à cordes, avec le piano, pour accompagner une poétesse amie, Lucie Taieb. Contrebasse et guitare installent une ambiance mystérieuse. La poétesse dit son poème. Vibration de la contrebasse. Guitare planante avec effet d’écho. J’entends des allusions aux astres dans le poème. Nous restons dans le thème « Astral ».
L’auteur s’en va. Les musiciens reviennent. S’y ajoute la chanteuse Chloé Cailleton.
Un autre poème de Lucie Taieb, « Soustraire à la lumière », chanté par Chloé Cailleton. Leila nous entraîne à chanter le final « je retiens un ». Une sorte de Blues. Blues final sans piano, avec un solo de trompette. Nous avons retenu la leçon et chantons en chœur « Je retiens un » sous la direction de la maîtresse de cérémonie Leila Olivesi.
Version chantée du poème de Lucie Taieb « Au feu des rêves ». Leila reprend son thème d’ouverture au concert. Particulièrement planant. A écouter en fermant les yeux selon les consignes de la pianiste et compositrice. La plainte étirée de la guitare répond à celle du chant.
Intro en piano solo. Un Blues. S’ensuit un duo piano – sax soprano fondant comme un Saint Honoré à la crème. La voix de Chloé Cailleton s’ajoute en anglais. Mellow tone. Quelques notes de guitare pour ajouter du Blues en plus. Soutien solide de la contrebasse et du batteur aux baguettes. Solo de sax alto ponctué par le groupe. Jean-Charles Richard est revenu au sax baryton. Herbin ne joue pas tranquille comme Baptiste. Il fait gémir et crier le sax alto. Bel envol final groupé.
« Missing C.C » thème dédié à Claude Carrière dont les émissions initièrent Leila Olivesi à Duke Ellington et qui l’aida à lancer sa carrière de pianiste, compositrice et chef d’orchestre. En 2 parties.
Duke Ellington aimait écrire des portraits musicaux d’amis, de musiciens. « Portrait of the Lion » (dédié au pianiste Willie « The Lion » Smith), « Portrait of Wellman Braud » (contrebassiste de l’orchestre du Duke), « Portrait of Louis Armstrong »… Pour son alter ego, le 2e pianiste et compositeur de son orchestre, Billy Strayhorn, il consacra un album entier « And his mother called him Bill ». Leila Olivesi s’inscrit dans cette tradition. Solo de sax alto dans l’esprit de Johny Hodges. Thème très elligtonien dans l’écriture tant pour le piano que pour l’orchestre. Solo de sax baryton dans l’esprit d’Harry Carney, le sax baryton et chauffeur de Duke Ellington.
Deuxième partie. Intro en piano. Kind of dukish toujours. Contrebasse et batteur aux baguettes installent doucement la tension. Brève citation au piano de « Take the A Train » thème introductif de l’orchestre de Duke Ellington, composé par Billy Strayhorn. Le groupe enchaîne avec Chloé Cailleton qui chante des sons, pas des mots. Solo de sax alto bien relayé par le groupe dont la chanteuse. Bel envol final groupé.
RAPPEL
Concert mené de main de Maîtresse de cérémonie par une Dame du temps présent, la pianiste, compositrice et chef d’orchestre Leila Olivesi. Sa rythmique le suit depuis 15 ans. Sans jamais mollir. Souffleurs, chanteuse sont au diapason. Je ne comprends pas les poèmes écrits en français mais, peu importe, les bonnes vibrations demeurent.
La photographie de Manu Codjia est l'oeuvre de l'Astral Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.