Olga Amelchenko sort son album " Slaying the dream " au Duc des Lombards
Olga Amelchenko Quartet
Concert de sortie de l'album
Paris. Ile de France, France.
Mardi 7 mars 2023, 19h30
Olga Amelchenko : saxophone alto, composition, direction.
Enzo Carniel : piano, clavier électrique
Florent Nyss : contrebasse
Jesus Vega : batterie
Invité
Musina Ebobissé : saxophone ténor
Démarrage par une ballade. Batteur aux balais. Clavier électrique. Ca glisse tranquille mais avec l’acidité du sax alto. Batteur aux baguettes. Les tambours se mettent à rouler. Changement d’ambiance. Le clavier installe un climat étrange et répétitif. Roulements secs sur les tambours. « Dream a land and draw a moon » tiré du nouvel album " Slaying the dream ". Cf extrait audio au dessus de cet article.
Olga Amelchenko progresse en français. Cela s’entend dans ses propos de présentation. Un morceau inspiré d’un livre d’Angela Davis « Women, culture and politics ». « Tabssha » (?) tiré du 1er album. Morceau énergique. Batteur aux baguettes qui martèle ferme. Son tranchant du sax. Tout se calme, s’adoucit, devient élégiaque. Batteur aux balais. Puis ça monte en puissance avec le batteur aux baguettes. A la rythmique de mener. Le piano décolle bien impulsé par la contrebasse et la batterie.
Retour au clavier électrique. « Dots » tiré du 1er album. Distillation de notes entre clavier et contrebasse. Batteur aux balais et sax s’ajoutent en douceur. Le batteur passe aux baguettes. Il remue plus mais cela reste paisible. Ca accélère sans forcer.
Mussina Ebobissé se joint au groupe. Pour jouer un arrangement d’Olga Amelchenko sur une composition de Modeste Moussogorski (1839-1881) extraite des « Tableaux d’une exposition » (1874). Olga Amelchenko se ressource dans la musique de son pays, la Russie. Les 10 pièces ont été écrites pour le piano mais ont été arrangées pour orchestre symphonique par Maurice Ravel (1922).
Cette fois c’est arrangé pour un quintette de Jazz. Duo aérien de saxophones en introduction. Ca chante et chuinte. Le batteur fait de jolis bruits aux baguettes sur les bords de caisses. Le pianiste distille des notes goutte à goutte. De même, pour le contrebassiste, pas à pas. Le 5tet redémarre d’un bloc. Moussorgski prend un bon coup de jeune et de swing. Grosse vague du quartette avec sax ténor. Le sax alto vient ajouter sa voix un instant. Tout se calme et ça repart du piano à 5. Premier solo de contrebasse bien entouré par le batteur aux balais et le pianiste mezzo voce. Le fluide sympathique circule bien entre les 3. Au sax alto de s’envoler bien chauffé par la rythmique. Solo de piano impressionniste. Cristallin. Coups de baguettes sur les tambours. Le quinttet repart et conclut aussitôt.
Une composition qui n’a pas de titre. Un morceau énergique. Ca fuse entre les deux saxophones. Comme des fusées qui décollent. Le batteur chauffe dur aux baguettes. Ca se calme, ralentit pour accompagner le solo de sax ténor. Le quartette chauffe et monte en puissance, en zigzag. Le quintette repart et ça swingue terrible. Retour au calme pour le solo de sax alto. Chacun son tour. Olga est lancée. Chauffée à blanc. She is baaaaaaaaaaaddddddddddddddd ! comme dit Leon Parker d'Olga Amelchenko. Le sax ténor la rejoint et le groupe repart aussi sec. Ca nous propulse joyeusement et vigoureusement.
Le sax ténor quitte la scène. Une nouvelle composition pas encore sortie « Wail’s dream ». Une ballade comme son titre l’indique. Batteur aux balais. Le sax gémit doucement. Pas de piano. Tapis moelleux de la batterie et de la contrebasse. Le sax se tait. Place au piano. Tout le monde écoute sagement. La rythmique monte en puissance. Batteur aux balais. Le sax alto se fait plus âpre, plus mordant. Le rêve s’agite. Jeu intense du sax bien poussé par la rythmique. C’est majestueux, voire grandiose. Avec un son aussi puissant, le microphone n’a aucune utilité devant le saxophone mais il y en a un tout de même sur la scène.
PAUSE
Soirée Nouvelle Scène à entrée libre au Duc des Lombards ce mardi 7 mars 2023. 2e concert à 21h. 3e concert à 22h30. Du même groupe mais pas avec le même programme. J’ai ma dose de beauté. Pour moi, le concert finit ici.