Miguel Castro 4tet: Première mondiale au Sunside
Miguel Castro Quartet
Le Sunside
Paris, Ile de France, France
Jeudi 15 février 2024, 19h30
Miguel Castro : guitare électrique, compositions
Pieternel Van Oers : piano
Marc Bollengier : contrebasse
Baptiste Dolt : batterie
Miguel Castro joue en duo avec Pieternel Van Oers, pianiste maintes fois célébrée sur ce blog. « East of the moon », duo que je ne connais pas. La formule s’étend au quartette avec un nouveau répertoire joué en concert pour la première fois ce soir à Paris, au Sunside.
La rythmique démarre d’un coup. Batteur aux baguettes. C’est fluide, doucement énergique. La guitare vole au-dessus de la rythmique. Ca swingue légèrement, agréablement, énergiquement grâce aux relances du batteur. La guitare s’efface. La pianiste prend la main. Elle poursuit sa bonne onde. Retour du 4tet groupé. Quel bon massage cérébral et ventral ! Fin par un solo de contrebasse.
Batteur aux balais. Une balade. Tendre à souhait mais sans être guimauve. Délicieuse berceuse. 19h50 et ils vont m’envoyer au pays des songes. Pieternel fait perler les notes du piano. Irisées, délicates à souhait. Contrebasse à l’archet. Glissando en douceur jusqu’au final.
Si j’ai bien compris, ils ont joué « Dance at home » & « Children no home to look », deux compositions de Miguel Castro qui sonnent comme des standards.
Batteur aux baguettes. Ca repart énergiquement mais tranquille. A la pianiste de jouer subtilement soutenue par contrebasse & batterie. Ca avance bien. Plutôt joyeux avec une pointe de nostalgie pour plus de diversité des sentiments. Retour en 4tet dans une bonne vibration.
Ca attaque. Questions réponses entre guitare et batterie. Ca se pose avec un dialogue piano-contrebasse finement ponctué par le batteur aux baguettes. Solo de guitare énergique bien poussé par la rythmique. Ca file vite et droit. Solo de contrebasse finement soutenu par piano et batterie. Ca swingue sec. Je bats la mesure de la jambe droite, la plus valide des deux. C’était « Monk’s Blues » un hommage de Miguel Castro à Thelonious Monk. Un peu heurté en effet. Précédé de « Simple is hard ».
Le 4tet démarre rapidement mais sans bruit. Juste du bon son. L’intelligence du placement des notes de la pianiste derrière le guitariste est remarquable. Normal c’est Dame Pieternel Van Oers maintes fois acclamée sur ce blog. La guitare chante joyeusement au-dessus de la rythmique. Batteur aux baguettes.
Une ballade. Dialogue mélancolique et élégant entre piano & contrebasse pour commencer. Batteur aux maillets. Pour l’effet mystère sur les cymbales et les tambours. La pianiste mène le bal. Une valse lente. La guitare vient ajouter sa complainte en douceur. Ca balance tranquillement, agréablement. Solo de contrebasse avec le batteur qui malaxe aux balais et une délicieuse ponctuation de la pianiste. Du miel pour les oreilles. C’était « Sideman » puis « Dialogue » mais je ne pense pas qu’il s’agissait du titre album de Dame Pieternel Van Oers, « Dialogue » justement.
« Get out of town » (Cole Porter). Arrangé par Miguel Castro. Batteur aux baguettes. Bonne pulsation de la contrebasse et de la guitare. C’est énergique. Sons de la ville. Solo de piano bien swing propulsé par contrebasse et guitare. La guitare ajoute sa griffe.
Démarrage rapide avec le batteur aux balais. Cela ressemble à du Be Bop. C’était « Rue des fêtes » ou « Rue défaite ». Je ne sais quelle graphie est la bonne.
« Take the line » (Miguel Castro). Batteur aux baguettes. Ca prend le temps mais ce n’est pas lent. Juste relâché. Solo vif éclair du piano. Contrebasse et batterie ralentissent le tempo alors que la pianiste l’accélère. Ca colle. Le tempo se décompose dans un duo contrebasse – batterie. Ou plutôt le contrebassiste pose alors que le batteur décompose. La guitare revient pour finir.
RAPPEL
J’ai savouré les notes sans en prendre au vol.
Nouveau groupe. Nouveau répertoire. Des compositions qui sonnent avec la fraîcheur et la simplicité de standards. Affaire à suivre. Souhaitons au nouveau 4tet de Miguel Castro de continuer à jouer sur scène et d’enregistrer prochainement. Par contre, étant donné ses difficultés avec l’anglais, je lui suggère d’écrire ses titres en français ou en espagnol même si Miguel Castro n’est pas Cubain.
La photographie de Pieternel Van Oers & Miguel Castro est l'oeuvre de Ben MASSIOT. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.