Pieternel Van Oers trio: nouveau programme au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Pieternel Van Oers trio

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Mercredi 7 février 2024, 19h30

 

Pieternel Van Oers : piano, compositions, direction

Tommaso Montagnani : contrebasse

Nicolas Signat : batterie

Intro en piano solo.  Elle installe un climat clair-obscur, nostalgique mais qui avance. Puis elle lance l’air et le trio enchaîne en souplesse avec le batteur aux balais. Premier solo de contrebasse. La vague avance toujours. Au point que, sans que je m’en aperçoive d’abord, le trio est reparti.

Le trio joue ce soir de nouvelles compositions pas encore enregistrées. D’abord « Valse bleue » puis « Amber moon ».

La lune ambre donc. Démarrage en trio. Batteur aux baguettes. Je vois une lune pleine. En campagne. Au-dessus des champs. Nimbant la nuit d’une douce lumière. Baguettes sur les cymbales. Contrebasse bien centrée. Ca s’anime, s’agite. Vent sous la lune. Beau dialogue percutant entre piano et batterie, liés par la contrebasse.

Intro au piano. Le batteur met un tissu sur sa caisse claire pour changer le son. Pas sot. Un air de l’album « Dialogue » célébré sur ce blog. Les baguettes tapotent sur les bords de caisses. La musique danse, ondule avec grâce. Effectivement, le son de la batterie change avec ce tissu sur la peau synthétique de la caisse claire. Dialogue énergique entre contrebasse et batterie. Pas de piano. Les hommes ont la parole. Ca rebondit sans cesse.

C’était « For Jimi » composé pour la naissance de sa nièce, âgée de deux ans aujourd’hui. Le frère de Pieternel et son épouse sont présent dans le public. Puis le titre album « Dialogue ». Cf extrait audio au-dessus de cet article.

« Floating ». Une nouvelle composition. Batteur aux maillets. Il a enlevé le tissu sur sa caisse claire. La musique flotte avec grâce comme son titre l’indique. Ostinato dans le grave, main droite légère, aérienne. Archet sur la contrebasse. Recherche du son avec des maillets. Ca flotte comme une libellule sur la surface d’un étang. Fausse fin. Applaudissements vite arrêtés car la musique repart aussitôt sur le thème.

Contrebasse à l’archet pour démarrer. Il tient la ligne alors que la pianiste avance. Le batteur se glisse aux balais. Air rythmé et délicieusement nostalgique. Le tempo se fait plus énergique avec le contrebassiste en pizzicato. Nouveau dialogue percutant entre contrebassiste et batteur aux balais. La pianiste ponctue dans le grave. C’était « Right before » une nouvelle composition.

« Spectacle », nouvelle composition. Baguette main droite, main gauche sur la caisse claire. Un spectacle nostalgique. Pas triste mais nostalgique.

Intro à la contrebasse. Le batteur reprend aux balais et la pianiste attaque. Dialogue en finesse et en précision entre pianiste et batteur. La contrebasse ajoute sa vibration sous l’archet. La contrebasse repart énergiquement sur le thème. Le trio aussi sur le même thème avec plus de vigueur. Pour finir.

C’était « Crossroads ». Rien à voir avec le Blues de Robert Johnson.

« La poupée confinée » extrait de l’album « Dialogue ».  Composé pendant le confinement à partir de « La poupée malade » de Tchaïkovski. Cf vidéo sous cet article.

Pieternel Van Oers a passé le confinement de 2020 enfermée dans un petit appartement à Paris au gris. Depuis elle s’est mise au vert. La poupée s’agite, tourne en tous sens dans son appartement cage. Le batteur martèle du pied. La pianiste fait tourner la mélodie. La contrebasse ajoute sa pulsation. C’est délicieux. Solo de contrebasse qui installe une pulsation lente que le batteur ponctue finement aux baguettes sur les cymbales. Le trio repart énergiquement et conclue net.

RAPPEL

Je l’ai savouré sans prendre de notes.

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D
Je dois avoué que j'ai été moi aussi très impressionnée par le beauté et le professionnalisme du jeu de piano de Pieternel Van Oers et du Guitariste Miguel Castro , un dialogue envoûtant et inspirant. Merci pour l'intation.
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