Double Celli servi chaud au Comptoir

Publié le par Guillaume Lagrée

4/6 de Double Celli par Isabelle Aubert

4/6 de Double Celli par Isabelle Aubert

Double Celli

Métamorphoses

Le Comptoir Halle Roublot

Fontenay-sous-Bois (94), Ile de France, France

Vendredi 14 juin 2024. 21h.

 

Double Celli est composé de

Olivier Calmel : piano, composition, direction

Clément Petit : violoncelle

Xavier Philipps : violoncelle

Frédéric Eymard : violon alto

Johan Renard : violon

Antoine Banville : batterie

 

Dîner sur place avant le concert. Simple, frais, bon.

 

Ca démarre tout de suite. Bien groupé. Batteur aux maillets. Une belle vague nous emporte. Batteur aux baguettes. Je le suppose au son car je ne le vois pas de ma place. La salle est comble et je suis sur le côté. Son cristallin du piano. Jeu de grincements, frottements. Ca pulse, vibre, scintille. Excellente vibration. C’était le titre album « Métamorphoses ». Cf extrait audio au dessus et vidéo en dessous de cet article.

« Scherzo sostenuto ». Solo de violoncelle en pizzicato. Ca sonne un peu comme un oud. Le batteur accompagne en faisant vibrer les cymbales. Ca démarre doucement. Accords bien plaqués du pianiste. Tout s’arrête pour un solo de piano tout en douceur. Dialogue percutant en douceur entre pianiste et batteur. Ca sonne plus Jazz. Un swing persistant. Les cordes prolongent la sensation. Solo de piano. La pulsation est solidement soutenue. Scherzo sostenuto. La tension monte. Batteur aux baguettes. La tension descend doucement. Le groupe repart aussi sec.

Solo de violoncelle en pizzicato en intro. De nouveau, un son proche de l’oud. De Xavier Philipps. Ca sonne mandingue me dit Madame S à qui cette culture n’est pas étrangère. Le pianiste enchaîne. Le batteur joue à mains nues sur ses tambours. Les cordes enchaînent. La musique s’envole collectivement. Retour aux baguettes du batteur. Ca devient romantique et enveloppant à souhait mais sans sucre ni sirop de guimauve. Tapotis sur les tambours et sur les cordes du violon pendant le solo de violon alto à l’archet. La rythmique sonne comme une rythmique de jazz mais différemment puisqu’au centre il n’y a pas une contrebasse mais un violoncelle. Xavier Phillips joue le rôle du contrebassiste accompagnateur. Clément Petit joue plutôt un rôle de soliste. Comme il s’agit de jazz, les rôles peuvent changer en cours de jeu. La voix est libre. Tout le groupe envoie sévère. Jusqu’au final qui se meurt doucement. C’était « Il Palio » en hommage au Palio de Sienne évidemment.

« Le Hongrois déraille », morceau sans rapport avec la politique française explique son auteur. Inspiré par la musique hongroise plutôt, Ligety & Bartok étant deux sources majeures d’inspiration de cette musique. Ca commence à grincer, à tapoter. Le piano tourne en boucle. Les cordes se lancent et ça sonne hongrois en effet. Les grands espaces de la puszta. Longue plainte du violoncelle de Clément Petit. Antoine Banville nous donne un son de feuilles qui bruissent. Puis il tapote ses tambours de ses mains. Maintenant c’est la plainte du violon poussé par le groupe qui tourne en boucle. Ca pousse doucement et fermement derrière. Tout le groupe décolle. Furieuse bataille d’archets ente violon, violon alto et violoncelles. Batteur aux baguettes.

PAUSE

 

Le 6tet repart groupé. Ca tape, vibre, glisse, grince. Bonne dynamique d’ensemble. Solo de violon finement impulsé par la rythmique. Accords plaqués du pianiste, friselis des baguettes sur les cymbales. Solo tempétueux du violoniste à l’archet. Sourdine du violon. Solo de piano léger. Le groupe repart. La musique élève l’âme. Tout à coup, solo de violon alto qui s’étire doucement. Le groupe repart. Bonne vibration énergétique. Ca repart groupé, nous massant l’âme. Fin nette.

Duo piano-violoncelle (Clément Petit). Etiré, en douceur. Le piano marque le pas. Etrange à souhait. Belle musique de film à suspense. Exploration du château la nuit. C’était un interlude lent en duo.

Le groupe démarre énergiquement. Batteur aux baguettes. Solo de piano sans accompagnement. Ca scintille. Les cordes reprennent le thème et le groupe repart. Le batteur pousse dur.

Un thème que j’affectionne particulièrement. Le piano coule de source. Les cordes grincent doucement. Batteur aux maillets. La musique se dévoile progressivement comme une aurore sur la mer. Envolée progressive des cordes avec tenue et retenue. Batteur aux balais qui masse ses tambours. C’était « Intuitions ».

« Final Opus ». Ca part groupé en glissando. Ca vibre sec. Piano et batterie échangent en percussions. Solo de violon alto prolongé par le violon. Ca pulse sec derrière. Xavier Phillips en pizzicato supplée aisément un contrebassiste.  Solo de violon enflammé chauffé par Xavier Phillips en pizzicato et Antoine Banville aux baguettes. Ostinato de piano. Le batteur pousse fort, les cordes cinglent régulièrement. Ca chauffe dur.

RAPPEL

 

Double Celli d’Olivier Calmel est une formation singulière par sa composition (2 violoncelles, 1 violon alto, 1 violon, 1 piano, 1 batterie. Pas de souffleurs, pas de guitare, pas de contrebasse) et ses compositions, celles d’Olivier Calmel inspirées de ses Maîtres, Bela Bartok, György Ligeti, Serguei Prokoviev et Roger Calmel, le père d’Olivier.  La joie et la beauté sont communicatives. A consommer sans modération.

Les photographies de Double Celli furent prises pendant le concert par Dame Isabelle Aubert. Toute utilisation de ces oeuvres sans autorisation de leur auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

2/6 de Double Celli par Isabelle Aubert

2/6 de Double Celli par Isabelle Aubert

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