SROKA. Rivages aborde à Paris au Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

SROKA

Concert de sortie de l’album « Rivages »

Paris, Ile de France, France

Le Duc des Lombards

Mardi 28 mai 2024, 19h30

 

Martin Sroczinski (SROKA) : guitare basse électrique

Emile Guillaume : batterie

Christophe Bazin : claviers, piano

Paolo Chatet : trompette, bugle

 

Concert de sortie de l’album « Rivages » salué sur ce blog. Premier concert parisien de ce groupe dont le leader vient de Nouvelle-Calédonie. Il dédie son concert aux victimes des émeutes, à leurs familles et à leurs clans.

Sroka fait ses réglages au sol. Pas très commode pour un bassiste. Il trouve son son. Rythmique puissante soulignée par la trompette qui murmure. Le clavier lance un air de l’album que je reconnais et apprécie. Je pense que c'est " Aguilas " (cf extrait audio au dessus de cet article). La trompette vient ajouter son feu à l’ensemble. Le batteur passe des maillets aux baguettes. Son bien funky. Mon voisin de gauche est un fan et filme. La rythmique, c’est du solide. Clavier et trompette planent par-dessus. Morceau court et efficace. Bravo dit ma voisine de droite.

Sroka tape sur un bambou couché à l’horizontale, instrument de percussion utilisé par les Kanaks de Nouvelle-Calédonie. Il enregistre le son et le fait tourner en boucle. Le clavier installe un climat planant et mystérieux. Basse et batterie posent les fondations en douceur. Christophe Bazin alterne entre piano et clavier électrique avec goût. Son de trompette, planant lui aussi mais sans copier Miles Davis qui, lui, ne copiait personne.

Malgré les tensions des drames de Nouvelle-Calédonie et d’un premier concert à Paris, le quartette nous délivre des bonnes vibrations. Ces musiciens savent jouer court et efficace.

Le batteur démarre très funky aux baguettes. Le clavier tourne en boucle. Je ne connais pas les titres mais je reconnais les musiques de l’album « Rivages ». 1er solo de basse. Sans effet de virtuosité, en douceur, plutôt avec un son de guitare. Mon voisin de gauche et sa voisine de gauche filment. Ca groove efficacement mais pas à l’américaine. Bon mix entre Océans atlantique et pacifique.

Un morceau en solo de basse. « Macatresi » plante de Nouvelle-Calédonie qui, dans la médecine traditionnelle kanake, a la vertu de vous délivrer du poids du regard des autres. C’est pour cela que Sroka le joue en seul en concert à Paris. Son de basse en douceur. Ca vibre lentement et sûrement. Ca m’évoque une marche en montagne. Au calme, au vert. Court et élégant.

Sroka claque ses baguettes sur le cylindre de bambou. Puis le son tourne en boucle grâce à l’informatique. Jeu au piano. Le batteur entretient finement la tension aux baguettes. Il s’arrête pour un duo basse & trompette. Ca vibre bien dans le ventre. Le quartette monte en flèche. Air fendu par la trompette. Peut-être bien " Bridge of a thousand mile " (cf vidéo sous cet article).

Démarrage en douceur du batteur aux maillets. Puis il martèle sa grosse caisse. Son de piano. Bonne pulsation de la basse. Batteur aux baguettes. Ca pulse énergiquement. En maîtrise. C’était « Refuge ».

« Second souffle ». Bugle. Batteur aux baguettes. Ca balance très bien. Mon voisin de gauche filme de nouveau. Solo de piano tout à fait Jazz. Accompagné par la pulsation funky de la basse et de la batterie.

« Mont Humboldt ». Morceau inspiré par le 2e sommet (1618m) de la Nouvelle-Calédonie. Son de clavier électrique bien planant. Sroka frotte des fougères amenées de Nouvelle-Calédonie à Paris puis fait tourner le son en boucle. Ca sonne comme des craquements de branches sous les pas. J’ai la sensation d’un vol en drone au dessus de la montagne. Ca plane pour moi.

3 concerts à entrée libre de SROKA ce soir à 199h30, 21h et 22h30. Je n’ai assisté qu’au premier. Mon voisin de gauche est resté pour le 2e en espérant que le Fender Rhodes soit joué. S’il lit cet article, qu’il n’hésite pas à nous raconter le 2e concert.

 

 

 

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