Minino Garay & Magic Malik invitent Manu Sija au Baiser Salé.

Publié le par Guillaume Lagrée

Magic Malik par Juan Carlos HERNANDEZ

Magic Malik par Juan Carlos HERNANDEZ

Minino Garay

&

Magic Malik

Reçoivent

Manu Sija

Au Baiser Salé

Paris, Ile de France, France

Samedi 13 juillet 2024, 21h30

 

Minino Garay : batterie, percussions, MC, voix

Magic Malik : flûte, voix

Manu Sija : guitare, violon, bandonéon, chant, électronique

Invité 

Pablo Lisboa (?) : contrebasse électrique

 

Solo de flute pour commencer. Rêveur, aérien. Magic Malik ajoute un effet de vibrato sur l’embouchure. Un son impur comme l’aime le Jazz. Interdit en classique. Minino Garay commence à marteler aux baguettes sur les tambours. Magic chante et joue en même temps. Relâchement, souplesse du batteur. Son feutré de la guitare électro acoustique. Beau voyage dès le départ. « Altiplano », un titre inspiré des Andes. Ca s’entendait. Ca se situe entre 4000 et 5000m nous explique Minino. Plus haut que les Alpes, donc. Cf l'album " Altiplano " (2008) avec Minino Garay & Magic Malik. Extrait audio au dessus de cet article.

« Se tu me hay vida » (1). Parlant italien, je ne garantis pas ce titre en espagnol.  Hommage à un guitariste argentin dont je n’ai pas capté le nom. Minino tapote délicatement ses tambours des pointes des baguettes. Ca chaloupe doucement. A l’oreille Magic Malik nous fait croire qu’il est argentin. Sin problema. Ca commence à groover sévère. Sans basse. Le guitariste joue sur un tempo très serré. Ca monte zen transe sous les coups du batteur. Minino parle en rythme. Il s’agit de Jaime Torres, Argentin de parents Boliviens, joueur de charango (ne pas confondre le charango d'Argentine avec la charanga de Cuba sous peine d’excommunication par le Pape François, un Argentin).

Manu Sija jouait la veille à Aix en Provence en duo avec Minino Garay. Il joue le lendemain avec son groupe à Amsterdam. Concert unique à Paris.

Manu Sija commence à la guitare, l’enregistre et la fait tourner en boucle par l’informatique. Tout en jouant et en chantant en vrai crooner argentin. A la batterie, Minino nous malaxe le crâne aux baguettes. Magic Malik vrombit à la flûte. Ca swingue terrible. Manu Sija passe au violon électrique. Feeling différent de Jean Luc Ponty & Didier Lockwood. Jeu d’envolées lyriques entre violon et flûte alors que le batteur nous envoie de bonnes ondes.

Une zamba argentine. Ne pas confondre avec la samba brésilienne. La zamba argentine est plus classe selon l’Argentin Minino Garay. En musique comme au football, la rivalité Argentine-Brésil est une constante, chacun étant persuadé d’être meilleur que le voisin. Solo de bandonéon pour commencer. Puis effets électro. Guitare et chant. Le batteur martèle sec et lent. Magic Malik siffle comme dans une musique de film d’Ennio Morricone. Retour à la guitare et au chant. Trop sucré à mon goût.

Un invité monte sur scène. Le Chilien Pablo Lisboa (?) à la contrebasse électrique. « Pilote » (Magic Malik). Minino se lance. Le public reprend en tapant des mains. Minino le calme toute de suite. « N’essayez pas de faire comme nous. Vous êtes différents ». Le rythme est martelé. Manu et Pato tapent des mains. Magic Malik joue quelques notes rares et choisies à la flûte. La basse installe sa pulsation. Je préfère une vraie contrebasse (+ Jazz) ou une vraie guitare basse (+ Funk). Ca s’anime. Le pilote nous conduit de main de maître. Ca bondit. Malik chante « YA YA YA ». Bandonéon. Ca balance bien. Minino slamme en espagnol. Ca danse.

Une chanson de Violeta Parra, poétesse, musicienne et chanteuse chilienne qui a vécu à Paris et Genève. Percussions à mains nues. Le rythme est haché fin. Ca balance bien. Retour à la batterie. Ca pulse fort. La flûte s’y mêle. Tout se calme puis ça repart.

Une composition de Atahualpa Yupanqui, Argentin, moitié Indien, moitié Basque précise Minino Garay dont le nom est Basque. Son épouse, Nénette Pépin Fitzpatrick, Française de Saint-Pierre-et-Miquelon, elle aussi musicienne, est connue comme compositeur en Argentine sous le pseudonyme de Pablo del Cerro.  Guitare. Retour du bassiste chilien. Solo de guitare tranquille en intro. Un peu planant. Une ballade. Guitare & basse. Le batteur marque le pas. Ca parle de chemin, de pierre, de pèlerin sachant que je ne parle pas espagnol mais suis randonneur.

Pablo Lisboa (?) sort de scène. Solo de flute joué et chanté en même temps. Rythme enregistré plus celui joué à mains nues par Minino. Ca groove bien. Très bonne vague. La guitare se fait plus entendre mais toujours en douceur. C’était un titre de Magic Malik

« La Arenosa » . Guitare, batterie. Morceau très dynamique, dansant.

Solo de batterie et percussions aux baguettes. Ca sonne vraiment latino. Duo batterie & guitare avec chant en espagnol. Le Français Magic Malik laisse les Argentins dialoguer. Il s’ajoute à la fête.

Minino enchaine en tapant ses baguettes sur les bords de caisses. Guitare funky. La flûte s’élance, s’arrête, reprend. La guitare tourne en boucle grâce à la machine. Solo de violon par-dessus, poussé par la batterie, chauffé à blanc même. Excellente vibration entre les trous.  Ca masse le cerveau et le ventre en même temps.

Une impro de Magic Malik pour conclure. « Quelque chose de compréhensible pour moi, le Terrien » lui demande Minino Garay. Magic Malik joue et chante en même temps. Retour du bassiste chilien pour la fondation. Minino accélère le tempo. Guitare funky. Ca décolle franchement. Mes jambes bougent toutes seules. La flute sonne classique, curieusement. Ca balance terrible.

RAPPEL

Merci à   Minino Garay de m’avoir fait découvrir Manu Sija de passage en Europe. Merci à Magic Malik pour sa bonne intégration avec ces deux Argentins. Merci au Baiser Salé d’avoir organisé à Paris ce concert digne d’une veille de fête nationale française. Merci pour la musique. Si ma charmante voisine de gauche lit cet article, libre à elle de le commenter. Surtout si elle a noté correctement le nom du bassiste chilien invité par ce trio.

La photographie de Magic Malik est l'oeuvre de l'Incoercible Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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