Ramona Horvath trio invite André Villeger au Sunside
Ramona Horvath trio
Invite
André Villeger
Le Sunside
Paris, Ile de France, France
Samedi 24 août 2024, 21h
Ramona Horvath : piano
Nicolas Rageau : contrebasse
Bernd Reiter : batterie
Invité
André Villeger : saxophone ténor
La place D6 m’est attribuée à l’entrée du Sunside. Un Japonais l’occupe déjà. Lui aussi a écrit D6 sur son billet et il est arrivé avant moi. A la bataille navale, j’ai perdu. Finalement, je trouve une place en J3. La salle est comble. Ramona Horvath et ses hommes le méritent. En J3, je suis à côté des places J1 et J2. Logique. Ce qui l’est moins, c’est que deux personnes ont la place J2 sur leur ticket. La caissière à l’entrée a besoin de vacances.
La 4tet démarre. Jazz classique, élégant mais énergique. Superbe son de sax ténor. La rythmique pulse ferme. Sax ténor directement inspiré de Coleman Hawkins et Dexter Gordon. Pas la moindre trace de John Coltrane dans son jeu. C’est rare chez les saxophonistes en 2024.
Ramona Horvath swingue de main de maîtresse. La rythmique tourne comme un moteur de limousine. Puissance et confort. Batteur aux balais. La pianiste ponctue délicatement.
Ils jouent des standards que je ne connais pas mais je sais qu’André Villeger les connaît tous et quelques autres encore. Batteur aux balais. Une sorte de ballade. Une longue dame brune assise devant moi ondule gracieusement sur son siège au rythme de la musique. Elle s’accélère avec le batteur aux baguettes. Une autre dame danse debout dans la salle. Son conjoint la rejoint pour danser avec elle. Après le solo de piano, le solo de contrebasse, le quartette repart tranquillement
Ils ont joué « Tangerine » puis « Here I stay » (Kurt Weill). C’est le premier concert du trio avec ce nouveau batteur, l'Autrichien Bernd Reiser qui succède au Français Antoine Paganotti. La relève est assurée.
Ramona attaque seule. Un Blues. Une ballade avec le batteur aux balais. Ca roule sous les doigts de la pianiste. Le sax ténor sonne velouté et moelleux à souhait mais toujours solide.
Une Bossa Nova. Ca s’entend dans le rythme. Là, le souvenir de Stan Getz passe dans le son du saxophone d’André Villeger même si Sonny Rollins et Coleman Hawkins ont eux aussi joué des Bossa Nova. Solo de la pianiste à la tête du trio. Solo de contrebasse ponctué par le batteur.
La pianiste commence seule. Ballade. Batteur aux balais. Saxophone velouté à souhait.
Un standard dont je reconnais enfin la mélodie mais toujours pas le titre. Tempo enlevé. Batteur aux baguettes. La dame quitte son siège pour revenir danser dans le couloir. Premier solo du batteur qui fait rouler ses tambours.
PAUSE
La salle est comble et le public comblé. Malheureusement pour moi, le marchand de sable est passé et je ne suis plus assez éveillé pour suivre la musique. Cette chronique finit donc ici.