La Pologne clôt en beauté le festival Jazzycolors avec Leszek Mozdzer
22e Festival Jazzycolors
du FICEP
Concert de clôture
Ambassade de Pologne en France
Paris, Ile de France, France
Lundi 9 décembre 2024, 19h
Leszek Mozdzer
Après le concert de Sue Rynhart au Sunside pour représenter la République d'Irlande, me voici à la résidence de Son Excellence Monsieur l'ambassadeur de Pologne en France pour le concert de clôture du 22e Jazzycolors, festival annuel du Forum des instituts culturels étrangers à Paris (FICEP). Avec Leszek Mozdzer au piano en solo pour représenter la République de Pologne.
Discours de bienvenue de Madame la directrice du centre culturel irlandais, directrice du FICEP, de Madame la directrice de l’institut culturel polonais de Paris & de Son Excellence Monsieur l’ambassadeur de Pologne en France.
Leszek Mozdzer : piano
Premier morceau style Keith Jarrett de l’Est. Une composition de Krzysztof Komeda. Pas du tout à mon goût.
Enfin, ça sonne polonais ! Vertigineux, romantique, endiablé. Je bats la mesure du pied gauche et hoche la tête. C’est le rythme d’un cheval au galop. C’est une musique d’avant les chevaux vapeur. Court et intense. C’était un morceau de Frédéric Chopin évidemment.
Le pianiste laisse le métronome et compte 1, 2, 3, 4 (in english). Le métronome reste en fond sonore. C’est un jeu de l’artiste. Désagréable à mon goût,
Fin du métronome, Retour à Chopin et à la valse. Là, ça sent de nouveau la Pologne. L’amour passionné, la cavalcade en campagne, le torrent en furie. Romantique en diable,
Retour au calme avec une sorte de comptine, de berceuse. Myriade de notes rapides dans l’aigu, quelques notes en tempo lent dans le grave, Ca balance tranquille et méditatif,
Retour du métronome, Diable ! «Very sad Bossa Nova» composition d’un saxophoniste polonais dont l’identité m’a échappé sur le moment, Après recherche sur la Toile, il s’agit de Zbigniew Namyslowski, Un air rapide, de Bossa Nova effectivement. Avec une pointe de nostalgie dans les graves. Le retour du métronome est toujours aussi fastidieux alors que le pianiste n’en a absolument pas besoin.
Leçon de musique et de pédagogie sur l’art de compter les 12 notes de la gamme et de les diviser. En anglais, avec l’accent polonais, pas facile à suivre pour un ignorant comme moi, Fin du métronome. Heureusement. Exercice de style sur des figures rythmiques. Pas à mon goût.
Le pianiste sonne la charge avec des effets percussifs. Pas de métronome et le tempo est implacable. Preuve qu’il n’en a pas besoin. Les cordes sonnent de façon particulière. Il doit y avoir un dispositif que je ne vois pas de ma place. Je vibre à nouveau de tout mon être. Le feu sacré est là. Vibration puissante, rapide avec effets de pédale.
Une sorte de ballade un peu trop sirupeuse à mon goût.
Enchaînement sur le « Libertango » d’Astor Piazzola. Joué avec la flamme qui convient. Ma jambe gauche bat la mesure. De nouveau, la musique me donne envie de danser. Technique étourdissante avec le feu sacré. Ca, c’est de la grande musique ! Cf vidéo sous cet article.
RAPPEL
3 morceaux en rappel. Une version de la berceuse composée par Krysztof Komeda pour le film « Rosemary’s baby » de Roman Polanski. Un thème simple, pure, pollué par des grands Plonk ! & Re Plonk ! réguliers. « Oxygène » partie 4 de Jean-Michel Jarre avec plein d’effets sonores, parfaitement justifiés pour jouer en acoustique une œuvre pensée pour l’électronique.
Leszek Mozdzer est un pianiste formidable mais il est parfois enivré par sa puissance technique, oubliant qu’elle doit toujours être au service de l’histoire racontée au public. Quand sa puissance et sa créativité sont au service de l’expression de ses émotions, là, il est unique.
NDR:
Autres traces de la Pologne sur ce blog:
- au festival Jazzycolors 2018, le trio du pianiste polonais Witold Janiak en concert et en studio.
- en 2020, la chanteuse polonaise, basée à Londres, Monika Lidke.