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Matthieu Marthouret en concert à Paris en mars 2011

Publié le par Guillaume Lagrée

L'organiste Matthieu Marhouret occupe la scène de l'Arrosoir 75 avenue Daumesnil, 75012 Paris, métro/RER Gare de Lyon en mars 2011.

Matthieu-Martouret-.jpg

 

La photographie de Matthieu Marthouret est l'oeuvre de l'Irréductible Juan Carlos HERNANDEZ.

Vendredis 4 et 11 mars à partir de 19h. Entrée libre avec consommations au bar.
David Fettmann (saxophone)
Matthieu Marthouret (orgue)
Manu Franchi (batterie)
Dimanche 13 mars à 19h  (7 & 10€)
Nicolas Kummert (saxophone)
Maxime Fougères (guitare)
Matthieu Marthouret (orgue)
Manu Franchi (batterie)
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André Stocchetti, le Fluturiste, trace sa route au Sentier des Halles

Publié le par Guillaume Lagrée

André Stocchetti. Fluturiste.

Paris. Le Sentier des Halles.

Dimanche 27 février 2011. 17h30.

 

 

 

André Stocchetti : flûtes, chant, conte, danse, compositions, arrangements, électronique, textes, scat, percussions corporelles.

 

Il y a un homme avec une collection de flûtes droites, une machine, deux micros. Cet homme, c’est André Stocchetti dit le Fluturiste (allusion au futurisme, mouvement culturel italien né dans un article du Figaro du 20 février 1909 de Filippo Tomaso Marinetti pour ceux qui ne connaissent pas. Pardon pour ceux qui connaissent). Avec ces éléments, il fait un spectacle total.

 

Cela commence par une série d’aphorismes, des boucles rythmiques, du scat. C’est un spectacle qui marche très bien avec les enfants et les adultes qui ont su garder leur âme d’enfant. Je commence à connaître les trucs mais ça marche toujours. Je vous laisse les découvrir lors du spectacle. 

 

Un morceau d’inspiration baroque (sa musique d’origine, son univers d’aujourd’hui). « Mignonne allons voir si la rose » de Ronsard. Une jolie façon de réviser ses classiques de la poésie, André Stocchetti.

 

Il enchaîne avec la chanson d’un amant négligé, toujours dans le style du XVIe siècle, au son modernisé. 

 

« Le temps » une chanson qui fait rire les jeunes filles. Conseil aux jeunes garçons : emmenez les jeunes filles aux concerts d’André Stocchetti. Effet assuré. J’entends passer le métro, dragon souterrain parisien. Il reste au Fluturiste à jouer avec lui. Un petit garçon s’est assis par terre pour mieux écouter la musique. Chanson effrénée qui court du temps perdu au temps retrouvé. Solo de flûte intergalactique qui nous fait voyager à travers le temps et l’espace. L’hélicoptère à la flûte, le sabre laser même. 

 

Retour au naturel avec un solo de petite flûte à bec vif, léger, rapide comme un chant d’oiseau. Un spectateur bat la mesure sur son banc. Beau numéro de virtuosité avec de l’âme. 

 

S’ensuit une histoire sicilienne que vous irez découvrir au spectacle d’André Stochhetti. Avec un air de tarentelle. Puis un beau poème nostalgique bercé par les flûtes.

 

« Une chanson de rien ». C’est un mambo. Petit air entraînant et paroles faussement idiotes. Cela pourrait devenir un tube si l’industrie du spectacle le voulait.

 

Chanson politique d’Henri Michaux « Soyons enfin clairs ». Un bijou d’esprit, de finesse et de complexité. André joue avec son corps, tapant sur ses cuisses et ses joues pour marquer la mesure du chant. 

 

Introduction avec la plus grande flûte, la plus grave. Une chanson sur la mort. Un sujet difficile, rare, traité avec finesse et élégance. La mort, le seul sujet selon Louis Ferdinand Céline.

 

Superbe version du poème de Clément Marot « Adieu la cour, adieu les dames », mélange fracassant du XVIe et du XXIe siècle. La musique vient de Clément Ortiz, un Catalan du XVIe siècle. Il a fallu attendre le XXIe siècle pour que les deux Clément, Marot et Ortiz, se rencontrent grâce à André Stocchetti. Cela valait la peine d’attendre. Un solo de guitare électrique à la flûte à bec, c’est la magie de la technologie. On est loin de cours de solfège au collège. Il va jusqu’à citer le « Star Spangled Banner » tel que le jouait Jimi Hendix au Monterey Pop Festival en 1967. 

 

Même la présentation de l’équipe de cet homme seul sur scène fait partie du spectacle. 

 

Jacques Prévert « Le concert n’a pas été réussi ». Allez au concert d’André Stocchetti pour en juger.

 

Le Fluturiste nous présente différents types de bis pour s’arrêter au bis «  Règlement de comptes ». Il s’agit de passer en revue les manies et les tics des musiciens d’un orchestre classique. Un vrai régal. 

 

Ceux qui n’ont pas encore profité de ce phénomène scénique, rythmique, lyrique, poétique peuvent aller au Sentier des Halles  le samedi 26 mars 2011 à 20h pour le prochain concert d’André Stocchetti. Amenez amis, amants, amantes, épouses, maris, voisins, cousins, enfants petits et grands, Germains, Italiens bref tous ceux désireux d’être enchantés, amusés, émerveillés, émus par la magie des sons et des mots du Fluturiste.

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" All around " au Café de la Danse: une forêt enchantée en plein Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

Régis Huby+ Yann Appery « All around »

Paris. Le Café de la danse.

Samedi 26 février 2011. 20h.

 

 

 

Régis Huby : violon, composition, direction

Maria Laura Baccarini : chant

Frédéric Pierrot : récitant

Sabine Balasse : violoncelle

Yves Rousseau : contrebasse

Guillaume Séguron : contrebasse, guitare basse électrique

Bruno Angelini : piano

Christophe Marguet : batterie

Roland Pinsard : clarinette basse

Catherine Delaunay : clarinette

Jean Marc Larché : saxophone soprano

Olivier Benoît : guitare acoustique, électrique

 

J’avais enregistré que le concert commençait à 20h30 alors que c’était à 20h. Résultat : j’arrive en retard. Faute. Par miracle, je trouve une place assise bien située. Un Brésilien venu avec deux Italiens admirer Maria Laura Baccarini me l’avait gardé. Involontairement.

 

Dès le départ, c’est superbe. L’orchestre à cordes tourne comme une voiture de sport italienne. Rouge de préférence. Maria Laura Baccarini est aussi belle à voir qu’à écouter. Ca décolle. Par rapport à l’album, il y a en plus un acteur qui lit un texte en français, une fable écologique écrite par Yann Appéry en plus des chansons. La chanteuse est aussi actrice. Ses mouvements accompagnent le texte, l’illustrent.

 

Les morceaux s’enchaînent comme dans un concerto de musique classique. Pas de solo, de standard, d’applaudissements aux pauses. Paroles et musique nous racontent une belle histoire. Nous applaudirons à la fin. J’avais déjà remarqué en écoutant l’album qu’il s’agissait d’une œuvre de forme concertante. A écouter dans son ensemble et non pas morceau par morceau. C’est encore plus net en concert. C’est un groupe de virtuose soudé, cohérent (Bruno Angelini remplace Benjamin Moussay au piano avec maestria) qui porte la chanteuse comme seule vedette. Elle le mérite. Ah je reconnais le petit air breton écrit par le Rennais Régis Huby ! La musique déferle sur nous comme les vagues de l’Océan Atlantique à la Torche, celles qui faisaient peur à Robbie Naish. Retour du petit air breton. Ca me rappelle la terre natale. L’acteur est censé voyager, apprendre les mystères de la Nature lors d’une nuit en forêt sous la conduite de la féé jouée par la chanteuse. Maria Laura Baccarini en fée est parfaitement crédible. L’acteur, s’il lit bien, l’est moins. Quand ils agitent les bras, elle décolle, pas lui. Un homme ne doit pas se mesurer à une fée. C’est la leçon des légendes, de Bretagne et d’ailleurs.

 

Silence. Place au texte. L’ambiance a changé. Après les lumières, la brume. Après la joie, la tristesse. Le piano vient ajouter quelques notes claires. Dans le public, une femme pose la tête sur l’épaule de son homme. L’ambiance s’y prête. La musique est très bien écrite et l’interprétation est à la hauteur des compositions. Ca redémarre. L’air est redevenu vif, chaud, lumineux. L’acteur présente la taupe prêcheuse. Je n’imaginais pas la taupe prêcheuse si séduisante. Quelle voix ! Guillaume Séguron passe de la contrebasse à la guitare basse électrique. Solo de guitare électrique. Ca devient plus rock , plus dur. Puis la souplesse, la langueur des cordes l’emportent. La musique tempête à nouveau mais sans emphase wagnérienne, grâce aux Dieux ! 

 

Pause. Les instruments s’accordent. C’est le moment de tousser. « Une salle de concert est un lieu où des gens se retrouvent pour tousser » (Alphonse Allais). Un portable sonne. On a pendu pour moins que ça !  

 

Ca repart sur un duo vif entre violon et chant. La chanteuse est pieds nus sur scène comme sa consoeur Elina Duni. Duo batteur aux balais/acteur. Solo de batterie aux baguettes comme pour faire monter le soleil à l’horizon. Il faudra jouer cette musique en plein air, au théâtre de verdure de Sables d’Or les Pins par exemple. Ce soir elle repousse les murs mais ne les efface pas. C’est comme la Mer. Après une première vague dans un sens, une deuxième vient vous emporter dans l’autre. Sauf que c’est sans risque pour la santé puisque seule votre âme est emportée le temps du concert. Maria Laura termine en chantant « All around » entourée par l’orchestre. Logique, non ? Mon voisin de gauche est sceptique. Sa femme applaudit pour deux. Mon voisin de droite, Brésilien, est enthousiaste et moi aussi. 

 

RAPPEL

 

« Take a ray of light » chante Maria Laura Baccarini dans un anglais impeccable. Avec ce petit air breton qui donne envie de danser aux humains, aux fées, aux korrigans, peut-être même à l’Ankou.

 

A l’opposé de Max Weber, la création de Régis Huby – Yann Appery – Maria Laura Baccarini et leurs complice a pour but d’enchanter le réel. Mission accomplie.

 

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2e Festival Jazz à l'Etage à Rennes du 14 au 18 mars 2011

Publié le par Guillaume Lagrée

Festival Jazz à l'Etage.

Rennes, Ille et Vilaine, Bretagne, France, Union européenne.

Du lundi 14 au vendredi 18 mars 2011.

Une initiative du label rennais Plus Loin Music

Tigran Hamasyan

La photographie de  Tigran Hamasyan est l'oeuvre du Polygonal  Juan Carlos HERNANDEZ.

Un festival riche, varié, pour tous les goûts, tous les prix (jamais élevés), avec des musiciens Bretons, Français, Européens  venus de plus loin encore, c'est à Rennes, ma ville natale, et dans son aire urbaine dite Rennes Métropole, du lundi 14 au vendredi 18 mars. Je n'ai pas fait le programme mais vous y retrouverez des musiciens maintes fois chroniqués sur ce blog. Etonnant, non? 

5 journées,15 concerts, 40 musiciens en résumé.

Lundi 14 mars, 20h30, un ciné concert avec le contrebassiste Italien de Paris  Riccardo del Fra au cinéma du Théâtre National de Bretagne.

Mardi 15 mars, de 17h à Oh, une série de concerts gratuits dans les cafés rennais avec notamment un régional de l'étape, le saxophoniste alto  Pierrick Pédron, natif des Côtes d'Armor.

Mercredi 16 mars, 20h, à l'Etage, un autre régional de l'étape, le trompettiste Eric Le Lann, lui aussi natif des Côtes d'Armor. Il jouera avec le bassiste Jannick Top Le Lann/Top du Jazz Rock survitaminé. Un mélange vigoureux d'Europe, d'Afrique et d'Amérique. Ca dépote sérieusement.

A 21h 45, dans la même salle, concert du Moutin Reunion Quartet avec François (contrebasse) et Louis Moutin (batterie), Pierre de Bethmann (piano), Rick Margitza (saxophone ténor). Un des rares groupes de Jazz français capable de tourner aux Etats-Unis d'Amérique. Classieux.

Jeudi 17 mars, à 19h, à l'Etage, Guillaume Saint James " Jazzarium ". Honnêtement, je ne connais pas. Je vous laisse le soin de le découvrir pour moi.

A 20h30, dans la même salle, Prysm " Five ". C'est propre mais cela ne me touche pas.

A 22h dans la même salle, Médéric Collignon "  Jus de Bocse ". "  Shangri- Tunkashi- La ". Miles Davis et le rock psychédélique des 70's revisités par des fous furieux débordants de créativité. A ne pas manquer.

Vendredi 18 mars, à 20h,à l'Etage, Tigran Hamasyan en piano solo. Dans 50 ans vous raconterez à vos petits-enfants que vous y étiez. Sauf avis médical opposé, il est formellement interdit de ne pas se rendre à ce concert.

A 22h30, dans la même salle, Avishai Cohen, contrebassiste israélien et parrain de ce festival. 

 

 

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Sélection de concerts de Jazz à Paris et en Ile de France pour mars 2011

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices ravissantes, lecteurs charmants, voici ma sélection subjective, partiale, arbitraire et autocratique de concerts de Jazz à Paris et en Ile de France pour le mois de mars 2011.

La photographie de Tigran Hamasyan est l'oeuvre du Passionné Juan Carlos HERNANDEZ.

Tigran Hamasyan

Théâtre du Châtelet. Paris.

Samedi 25 mars 2011. 2Oh30.  Tigran Hamasyan pianiste arménien invite Trilok Gurtu, percussionniste indien. Ca va être MONSTRUEUX!

New Morning, Paris.

Jeudi 15 mars. 20h30. Joe Lovano US Five. Un Géant discret du saxophone ténor Made in USA.

Lundi 21 mars. 20h30. Henri Texier Nord-Sud Quintet. Le conteur breton de la contrebasse entame le dialogue Nord-Sud sur scène.

Vendredi 25 mars. 20h30. The Klezmatics. Sur scène, le meilleur groupe de Jazz Klezmer actuel, traditionnel et actuel en même temps. Préparez vous à bouger de la tête aux pieds.

Mercredi 30 mars. 21h. André Minvielle (voix, percussions) + Lionel Suarez (accordéon). André Minvielle m'a appris à faire de la musique, la pluie, l'orage, le vent avec un sac plastique de supermarché. Inoubliable.

Auditorium Saint Germain des Prés. Paris.

Lundi 21 mars. 19h30. Leçon de Jazz d' Antoine Hervé sur Keith Jarrett, compositeur au carrefour des musiques du XXe siècle.  Une soirée pédagogique, ludique pour petits et grands, mélomanes et musiciens, classiques et modernes. En plus d'être bon, c'est pas cher.

Sunset. Paris.

Jeudi 10, vendredi 11, samedi 12 mars à 21h30, Philip Catherine (guitare électrique) et Emmanuel Bex (orgue Hammond) invitent Anne Pacéo (batterie) et Olivier Témime (sax ténor). Humm, ça va être chaud et bon!

Sunside, Paris.

Samedi 5 et dimanche 6 mars à 21h,  Larry Goldings (orgue Hammond) et Harry Allen Quartet. Swing en vue!

Lundi 7, mardi 8, mercredi 9 mars à 21h. Enrico Pieranunzi (piano) et Rosario Giulani Quartet. Finesse au programme.

Vendredi 25 mars, 21h. Moutin Reunion Quartet avec Pierre de Bethmann (piano) et Rick Margitza (sax ténor). Un des rares groupes de Jazzmen français crédible à New York.

Mardi 29 mars, mercredi 30 mars, 21h. Frank Woeste Trio invite Médéric Collignon et Magic Malik. Esprits cartésiens et terre à terre s'abstenir. Quoique ça vous décoincera les neurones.

Studio de l'Ermitage, Paris.

Samedi 19 mars, 20h. Paris Jazz Roots. Le Grand Bal Jazz de l'Ermitage. Sortez les smokings, les noeuds papillons et les robes fourreau en lamé. 

Duc des Lombards, Paris

Jeudi 3, vendredi 4, samedi 5 à 20h et 22H. Bojan Z. Trio. Le pianiste balkanique poursuit son voyage musical en trio.

Le Sentier des Halles, Paris

Samedi 26 mars à 20h, le Fluturiste André Stocchetti vous emmènera dans son merveilleux univers poétique, lyrique, rythmique.

Le Triton, Les Lilas, Seine Saint Denis

Vendredi 18 mars, 20h30, deux duos de Michel Benita (contrebasse) avec Manu Codjia (guitare) et Mieko Miyazaki (koto). Pensez, sonnez différent.

Festival Les Enchanteuses au Triton

Samedi 26 mars à 20h30,  Elise Caron chante " L'argent nous est cher " d'Yves Robert, un discours de campagne électorale pas tout à fait dans les normes habituelles du genre...

Jeudi 31 mars à 20h30, vous reprendrez bien une mesure du  Spoonbox de Claudia Solal.

Théâtre de l'Avenue, Ermont, Val d'Oise

Samedi 19 mars, 20h30. Duo André Minvielle/ Lionel Suarez. Le même programme qu'au New Morning mais la place est moins chère.

 

 

 

 

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Ecoutez moi sur TSF Jazz le lundi 28 février à partir de 19h avec Tigran Hamasyan

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices éclairées, lecteurs avisés, sachez que le pianiste Tigran Hamasyan sera le rédacteur en chef exceptionnel de la radio TSF Jazz le lundi 28 février 2011.

La photographie de Tigran Hamasyan est l'oeuvre de l'Urbain Juan Carlos HERNANDEZ.

Tigran Hamasyan

Grâce au journaliste Laurent Sapir et à son rédacteur en chef Sébastien Vidal, je serai invité avec Stéphane Kochoyan, pianiste et programmateur, à discuter avec Tigran dans l'émission " Les Lundis du Duc " le lundi 28 février 2011 de 19h à 20h en direct du Duc des Lombards à Paris.

Pour ceux qui ne pourront écouter l'émission en direct, un podcast sera disponible dès le lendemain mardi 1er mars.

Bonne écoute.

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Le Studio de l'Ermitage dit Oui à Caroline

Publié le par Guillaume Lagrée

CAROLINE.

Paris. Studio de l’Ermitage. Jeudi 24 février 2011. 20h30.

 

 

 

Sarah Murcia

 

La photographie de Sarah Murcia est l'oeuvre du Boisé Juan Carlos HERNANDEZ.

 

Sarah Murcia: contrebasse, clavier, chant, direction, composition, arrangements

Franck Vaillant : batterie

Gilles Coronado : guitares

Olivier Py : saxophones soprano, ténor

Plus divers invités pour chanter sur scène la gloire des Carolines.

 

Ouverture des portes à 20h30. Début du concert à 21h20. Un peu tard tout de même. Quoique pour le bar cela permet de faire deux tournées avant le démarrage. Pas bête.

 

Il y a un écran sur la scène mais le film a du mal à commencer. C’est un petit film comique réalisé par les membres du groupe parodiant une publicité pour vendre une batterie électronique. Pas mal du tout. Ca change des groupes qui se prennent trop au sérieux.

 

Le film s’arrête. La musique commence. C’est plutôt «  fuck metal » pour l’instant avec la ligne de basse faite par le clavier. Tout cela sous contrôle. Le guitariste danse au rythme du solo de batterie. Amusant.

 

La chef passe à la contrebasse. Gros son dont la vibration épouse celle de la batterie et de la guitare. Une onde puissante traverse la salle de part en part. Le saxophone se met à barrir comme un éléphant en rut. Le guitariste se prend pour un guitar hero des années 70. C’est fatiguant. Derrière ce tohu-bohu tonitruant, la grand-mère trône majestueusement marquant le tempo.

 

Passage au sax ténor. Beau solo de contrebasse amplifiée. Ca repose après tout ce vacarme. Des petites mains de cette jeune femme sortent des sons énormes qui vibrent dans le ventre. Elle a le pulse comme disait Jack Kerouac. Guitare et batterie amènent un swing en douceur. Enfin, ça sonne bien ! Le sax ténor brame à l’unisson. Ah que c’est bon ! Laissez le bon temps rouler. Ca accélère, monte en puissance sans effort. Je bats la mesure du pied droit. Je suis capté. Ils gardent le thème, le poussent, le développent, l’élèvent.

 

Beaucoup de bruitages entre batterie et guitare. La contrebasse vient offrir son ancrage à cette fantasmagorie sonore. Les hommes du groupe torturent leurs instruments. Pas la femme. Est-ce un symbole ?

 

Joli dialogue de cordes grattées entre contrebasse et guitare. Une des chansons de Caroline du style rock urbain new yorkais à la Lou Reed «  I did acid with Caroline ». C’est sombre, torturé mais sans exagération avec une voix douce de femme.

 

Mark Tomkins monte sur scène comme choriste d’abord. Son rock, dur, urbain, funky aussi. Sarah est au clavier et chante. Le saxophoniste s’est assis à l’écart. Un bon moment de rock’n roll.

 

Le sax ténor revient. Caroline, pardon, Sarah, reprend sa contrebasse. Une très ballade «  Caroline says ». Marc chante en duo avec la contrebasse. Ca tient chaud et vous hérisse le poil. Guitare et sax s’ajoutent tout en douceur. Ca s’anime avec le batteur. Ca pulse. Belle voix grave de Mark. Le volume est retombé, pas la tension. Après un beau glissando d’archet, ça repart. Marc quitte la scène.

 

Loula Carlier le remplace. Une chanteuse handicapée, jeune, blonde et belle. Respect ! Son urbain, dur, métallique. « Caroline is a victim » certes mais Loula Carlier ne le chante pas du tout comme une victime. Le pulse est bien là. Sarah/Caroline est au clavier. Ca déménage sévère.

 

Retour à la contrebasse pour la chef. A l’instrumental aussi. Une ballade. Le batteur est aux balais. Beau son de sax ténor. C’est calme, puissant, enveloppant. Morceau bref, dense, dansant.

 

Aïe, ils se remettent à faire du bruit ! Je préfère quand ils jouent de la musique.

 

Sarah reprend la contrebasse. Ca balance bien entre contrebasse et batterie aux baguettes. Oui mais la suite est franchement pas glop à mon goût.

 

La chef présente les musiciens. Un spectateur crie « Sarah Murcia, contrebasse » et tout le monde applaudit. Belle tension entre contrebasse, guitare en sourdine mais vive, nerveuse et la batterie qui hache menu le tempo. Gros son de contrebasse qui semble remonter des profondeurs océanes. Le sax ténor bondit comme un jeune orque, plongeant, nageant. Comme disait une publicité : « Sans maîtrise, la puissance n’est rien ». Là ils ont bien attaqué et ne me lâchent plus. Je ne suis pas le seul. Je vois des visages tendus, concentrés, extatiques. Il y a de quoi méditer et danser sur cette musique. Fausse fin et ça repart.

 

Brad Scott monte sur scène pour chanter une nouvelle Caroline, celle de Robert Wyatt. Beau solo de contrebasse pour commencer. Le pulse est toujours là. Beau son rêveur de guitare. Voix grave, voilée à la Tom WaitsLe batteur pétrit aux balais. « I love you still Caroline. I want you still Caroline ». Le saxophone tenor le rejoint. C’est du velours.

 

Brad Scott s’en va. Mark Tomkins et Seb Marteen montent sur scène pour chanter la Caroline de Frank Zappa. « Zappa ça rigole pas » dit Seb. Gilles Coronado a pris une guitare sèche en mains. Une chanson humoristique à la Zappa. Mark a une voix grave, Seb une voix aigue. C’est charmant, plaisant, étrange, zappesque. Retour du sax soprano ludique, comique. Petit raté vocal de la chef vite rattrapé. Les chanteurs s’amusent à danser comme des pantins Et ça repart !

 

Mark et Seb s’en vont. Fred Poulet monte sur scène chanter la Caroline de MC Solaar. Retour du sax ténor et de la guitare électrique. Départ avec l’archet de la contrebasse, quelques notes distillées de guitare et de saxophone ténor. « Je suis l’as de trèfle qui pique ton cœur Caroline ». Ils le jouent façon Blues, le chanteur en talk over, le sax ténor avec un son chaud, velu. Le batteur vient ajouter doucement des percussions. Fin de l’album. Fin du concert. Ce petit bout de femme dirige ses hommes avec finesse et précision.

 

RAPPEL

 

Retour de la contrebasse et du sax soprano pour une chanson plutôt agressive.

 

Attaque contrebasse/batterie aux balais. Travail subtil, prenant. Gilles Coronado commence à danser avant de jouer. Retour au bruit. Pas glop. Dans la salle, il y en a qui aiment.

 

Rubrique People :

Vikash Dhorasoo, ami de Fred Poulet, ex joueur de football, aujourd’hui joueur de poker et blogger était présent dans le public.

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Carte blanche à Jacques Vidal le 26 février à l'Abbaye

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 le samedi 26 février 2011     -     21 heures 

 

à l’ ABBAYE   jazz-club

 

carte blanche à jacquesVIDAL

alain JEAN-MARIE piano

pierrick PEDRON saxophone alto

jacques VIDAL contrebasse

philippe SOIRAT batterie

 

 

autour de Charlie Parker & autres standards

 

22  rue jacob   75006 paris

      

métro saint-germain-des-prés

 

(    01 43 26 36 26 (à partir de 19h)

 

 

entrée 15    ** 10  € pour les étudiants **


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TIGRAN " a fable "

Publié le par Guillaume Lagrée

TIGRAN " a fable "

 Universal. 2011.

Tigran: piano, chant

Nate Wood: percussions sur le sol et la scène (n°7)

 

Attention, Talent! Tigran Hamasyan est né en Arménie en 1987. Je le suis sur scène depuis 2003. C'était au club Chorus, à Lausanne en Suisse. Il venait là auréolé du troisième prix du concours international de piano jazz Martial Solal 2002. La même année, 2002, il avait joué sur scène en duo avec Chick Corea. Le choc fut immédiat. Un nouvel univers musical s'ouvrait devant moi. Un mélange inouï de virtuosité issue de l'école russe du piano classique, une connaissance intime des standards du Jazz, un Swing impérial, une émotion venue de son Arménie natale, un feeling oriental. J'ai écrit sur ce concert et je revois Tigran Hamasyan sur scène au moins une fois par an depuis. A chaque fois il me sidère, m'impressionne, m'éblouit, m'émerveille. Parti de très haut il ne cesse de monter. Jusqu'où s'arrêtera t-il?

En 2004 il éblouissait le public de Jazz à Vannes. En 2005 en trio avec François Moutin et Ari Hoenig il jouait devant un Duc des Lombards à moitié vide, la moitié pleine étant essentiellement composée de pianistes. Quelle claque ils ont pris! Ils n'ont pas fini d'en prendre. En 2006, il finit 2e du concours international de piano Jazz Martial Solal. Je pensais alors que c'était un scandale. La preuve, le vainqueur a disparu depuis. Tigran lui a joué avec les frères Moutin, invité Claudia Solal sur scène, joué avec des Arméniens,  des claviers électriques, mélangé Jazz, Pop Music, musique traditionnelle arménienne, mis le New Morning à ses pieds en 2009. Ce garçon peut tout se permettre car ni son goût, ni son imagination, ni sa technique n'ont de limites. Enfin, récemment, il s'est recentré sur le piano et s'est lancé dans l'aventure du solo. J'ai fait partie des happy few qui eurent la bonne idée d'aller au cinéma un soir d'automne 2010 à Paris l'écouter jouer seul en hommage à  Martial Solal.

Le résultat de ces années de labeur, de recherche est là devant nous. Une fable affable. Une fable car c'est un rêve éveillé que nous vivons en écoutant cette musique. C'est digne d'un récital de piano classique sauf que Tigran ne récite pas, il crée. A partir du folklore arménien, de son imagination, d'un standard " Someday my prince will come " qu'il joue comme si personne ne l'avait jamais joué avant lui. Et puis il chante, dépassant le chantonnement de Glenn Gould et Keith Jarrett. Affable car cet homme petit de taille, grand de talent, est poli. Il nous emmène dans son monde, nous y fait courir, chanter, danser, rêver, voler, planer.

Nul besoin d'aimer le Jazz, le piano, l'Arménie pour aimer Tigran Hamasyan. Il suffit d'aimer la beauté. " La beauté est une chose rare " dit Ornette Coleman. Elle est là sous les doigts, dans la voix de Tigran. Profitez en avec cet album et sur scène car Tigran est en concert solo en France, en Suisse et en Italie cet hiver et ce printemps. A noter: le passage à Paris au théâtre du Châtelet le vendredi 25 mars 2011 avec pour invité le percussionniste indien Trilok Gurtu. Les autres dates figurent sur son site Internet. Lectrices avides de beauté, lecteurs affamés de nouveauté, réjouissez vous. Tigran vit et joue en même temps que vous.

En audio, un extrait du titre album " A Fable ". En vidéo, une version en concert du même morceau avec Theodosii Spassov (Bulgarie) au kaval, flûte traditionnelle des Balkans, d'Egypte, de Turquie et d'Arménie bien sûr.

La photographie de Tigran Hamasyan est l'oeuvre du Réactif Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Tigran Hamasyan par Juan Carlos HERNANDEZ

Tigran Hamasyan par Juan Carlos HERNANDEZ

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Jean-Philippe Viret Trio " Pour "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Jean Philippe Viret Trio

" Pour "

Melisse Music. 2010.

Jean-Philippe Viret: contrebasse

Edouard Ferlet: piano

Fabrice Moreau: batterie

Edouard Ferlet+ Jean Philippe Viret

La photographie de Jean-Philippe Viret et Edouard Ferlet est l'oeuvre de l'Elegant  Juan Carlos HERNANDEZ.

Après avoir chanté les louanges du trio de Jean-Philippe Viret en concert, il est temps d'aborder la dernière oeuvre gravée de ce petit ensemble contemporain. 8 morceaux dont 5 composés par le leader Jean Philippe Viret, 2 par le producteur Edouard Ferlet, un par le batteur Fabrice Moreau. Les morceaux sont denses, brefs.

Surtout nous avons ici affaire à de vrais compositeurs. A plusieurs, ils nous racontent une histoire commune, nous faisant pénétrer dans un univers à la fois étrange et familier. Familier parce que le trio piano/contrebasse/batterie est aussi consubstantiel au Jazz que le trio guitare/basse/batterie l'est au Rock'n roll. Etrange parce qu'il ne s'agit pas ici de jouer des standards, de singer des Maîtres à penser made in USA type Bill Evans ou Keith Jarrett pour les plus copiés.

Il y a une vraie influence de la musique française celle de Debussy, Fauré, Ravel qui inspira tant de Jazzmen sauf que joué par des Français cela sonne comme une langue natale, pas comme un thème. Surtout ce trio est capable de magie, de vous raconter des histoires, de susciter chez l'auditeur des visions de fleurs, des parfums subtils, de lui laisser créer son film. C'est le spleen de Paris cher à Baudelaire et c'est bien plus encore. Bref c'est de la magie blanche.

Ci dessous, après 5m30s d'émission, vous pourrez écouter " Vert " (Fabrice Moreau) le morceau final de cet album.

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