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Soirée spéciale American School of Modern Music au Café Universel

Publié le par Guillaume Lagrée

Paris. Le Café Universel.

Vendredi 30 mars 2012. 21h.

Soirée spéciale American School of Modern Music

Rick Margitza: saxophone ténor

Phil Hilfiker: saxophone alto

Chris Culpo: piano

Peter Giron: contrebasse

Tony Saba: batterie

Bernard Vidal: guitare électrique

François Fichu: guitare électrique

Peter Giron

 

 

La photographie de Peter Giron est l'oeuvre du Très Puissant  Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Ce soir, les professeurs de l'American School of Modern Music se retrouvent pour jouer en concert au Café Universel, 267 rue Saint Jacques, Paris 5e arrondissement. Le club est rempli de jeunes musiciens. Honneur aux Anciens! Le batteur n'est pas arrivé. Tant pis pour lui, c'est parti. Ca commence doucement entre contrebasse et guitare. Le piano s'ajoute.  Rick Margitza démarre. " Body and Soul ". Ca swingue sans batteur. Comme disent certains Jazzmen: " Avec batteur, c'est plus facile mais sans batteur, c'est mieux ". Margitza a toujours le gros son. Rick joue des percussions sur son ténor pendant que Phil fait son solo à l'alto. Ca joue tranquille, un standard. Ce sont les retrouvailles des amis. Dès que Rick commence à jouer, le niveau monte nettement. Ce n'est pas que les autres soient mauvais. C'est qu'il est tout simplement meilleur. L'absence de batteur donne une étrange légèreté à la musique. Il n'y pas cette assise rythmique que procure la batterie mais Peter Giron est bien solide à son poste. Un solo de ce contrebassiste me touche toujours droit au coeur. Une partie du public est là pour écouter, une autre pour bavarder. C'est un bar et l'entrée est libre. C'est la loi de ce genre de lieu. Schéma classique: thème, soli, thème, envolée finale. C'est très bien fait donc ce n'est pas ennuyeux. 

Peter Giron est le chef. C'est lui qui décide des morceaux après consultation démocratique de ses collègues, choisit le tempo, lance le morceau, présente les musiciens. Un autre standard, plus rapide. Trio contrebasse, guitare, sax ténor. Rick brode à fins fils d'or. Solo de contrebasse en dialogue avec un guitariste. Le pianiste se glisse discrètement dans la conversation pour prendre la main avec un son de bastringue. C'est le piano qui veut ça. Le batteur arrive et s'installe pendant que ses camarades jouent. Solo gracieux, ailé du sax alto. Le batteur installe sa machinerie. Peter Giron, pendant son solo, chantonne " Bye bye blackbird ". Grâce à lui, j'ai reconnu ce standard. D'où le son ailé des saxophones. Logique. 

" The more You drink, the better You think " nous lance Peter Giron. " Plus vous buvez, mieux vous pensez ". C'est juste d'un point de vue économique car, ici, les consommations paient les musiciens. D'un point de vue hygiénique, c'est plus discutable car, contrairement au Jazz, l'alcool doit toujours être consommé avec modération. 

Ils jouent un morceau de  Thelonious Sphere Monk dont le titre m'échappe. Le batteur s'est enfin mis au travail. Ca pète plus. Rick est lancé par la rythmique. Leçon de Swing, d'invention, de vie. L'ombre de  Johnny Griffin plane mais c'est bien Rick Margitza qui joue. A sept musiciens, les soli sont courts afin que chaque musicien puisse s'exprimer. Cela évite les épanchements inutiles. Solo de guitare bien bluesy. Le batteur tourne, impeccable et implacable. La salle est si petite que pour aller aux commodités, il faut déranger les guitaristes. Solo Jazzy du second guitariste, plus grand de taille que le premier. Peter Giron nous raconte une belle histoire avec sa contrebasse, en chantonnant, en dialoguant avec le batteur tout en douceur, le pianiste ponctuant.

" Anthropology " (Charlie Parker), un standard du Be Bop. C'est la soirée révision des Standard pour les jeunes musiciens présents dans la salle et les autres spectateurs, bien sûr. Forcément, ça commence par un solo de sax alto. Ce n'est pas Bird mais il n'y eut qu'un Bird. Des demoiselles s'en vont. Elles préfèrent beeper que bopper. Tant pis pour elles. Cette musique de 1950 marche encore en 2012 sur des garçons nés en 1990. C'est épatant. Je maintiens que lorsque Rick Margitza prend un solo, le niveau monte beaucoup plus hat. Ca swingue, nom de Zeus!  La rythmique le soutient alors qu'il décolle. A la rythmique de prendre la main et de swinguer grave. 

PAUSE

Après la pause, les professeurs devaient encore jouer 3-4 morceaux ensemble avant d'accueillir tour à tour sur scène la jeune garde pour un boeuf sauce piquante. J'avoue que je ne suis pas resté les écouter. Une autre fois peut-être.

Rick Margitza est le dernier saxophoniste recruté par Miles Davis. C'était en 1989. En voici un souvenir ci-dessous. Il improvise sur " Human Nature " de Michael Jackson et Quincy Jones. C'était en Italie, à l'Umbria Jazz Festival de Pérouse. Comme toujours, pour couvrir un champ plus large de possibles, pour faire contraste avec lui, Miles Davis avait choisi un saxophoniste rapide, véloce même. Eccolo qua!

 


 
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Leçon de Jazz d'Antoine Hervé: " Wayne Shorter, Jazzman extraterrestre "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Auditorium Saint Germain

Paris. Lundi 26 mars 2012. 19h30.

Antoine Hervé: piano, enseignement

Jean-Charles Richard: saxophone soprano

Antoine Hervé

La photographie d'Antoine Hervé est l'oeuvre du Turbulent Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Je suis venu à la Leçon de Jazz d'Antoine Hervé sur " Wayne Shorter, Jazzman extraterrestre " en simple touriste, sans carnet de notes. Quelles grandes délices! Je renvoie mes bienveillantes lectrices et mes généreux lecteurs à la lecture d'une chronique d'une précédente édition de cette Leçon. Antoine Hervé donne ses Leçons de Jazz dans toute la France, y compris Outre Mer. Si vous passez une retraite paisible dans un village perché à plus de 1000m d'altitude loin du bruit et de la foule ou, au contraire, menez une vie trépidante, sans cesse en voyage entre Vladivostok et Tombouctou, sachez que vous pouvez acquérir en CD et DVD cette Leçon de Jazz pour en bénéficier où et quand il vous plaira.

" Wayne Shorter est le plus grand compositeur du Jazz depuis la mort de Duke Ellington " (Stan Getz).

Grâce aux Dieux, Wayne Shorter est toujours en activité, avec un quartet magnifique. Voici d'ailleurs une chronique de son concert à la Défense en juin 2010.

Dans l'extrait ci-dessous, Antoine Hervé explique la filiation entre Wayne Shorter et Claude Debussy. A Antoine Hervé de jouer. Avec  Jean Charles Richard bien sûr.

 

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Sélection de concerts de Jazz pour avril 2012 à Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Citoyennes lectrices, Citoyens lecteurs, en cette période électorale, je propose à vos suffrages les concerts de Jazz suivants pour le mois d'avril 2012 à Paris.

Tout d'abord, vous pouvez profiter des concerts consacrés à Claude Debussy à l'occasion de l'exposition " Debussy, la musique et les arts " au Musée de l'Orangerie, dans le Jardin des Tuileries. Ce n'est pas du Jazz mais cette oeuvre est une source d'inspiration inépuisable pour les musiciens de Jazz.

Théâtre de l'Athénée-Louis Jouvet

Lundi 2 avril à 20h30, le pianiste Giovanni Mirabassi en solo, en trio et avec des invités surprise jouera Adelante! son album révolutionnaire enregistré à Cuba, si tant est que Cuba ait encore quoi que ce soit de révolutionnaire en 2012. Comme disent les Cubains, la révolution cubaine a 3 réussites: la santé, l'éducation et le sport et 3 échecs: le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner.

Giovanni-Mirabassi.jpg

La photographie de Giovanni Mirabassi est l'oeuvre du Passionné Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Caveau des Légendes

Vendredi 20 et samedi 21 avril à 20h et 21h30 : Le trio d'Eric Le Lann (trompette) avec Gildas Boclé (contrebasse) et Nelson Veras (guitare)joue en hommage à Chet Baker. Après l'avoir écouté en février puis en mars, je vous confirme, lectrices exigeantes, lecteurs sélectifs,que ce trio mérite toujours d'être écouté en avril. Le manquer sur scène serait une faute de goût. Espérons qu'ils joueront ailleurs qu'à Paris bientôt.

La Java

Du Jazz à danser et à écouter.

Vendredi 6 avril, de 21h à  l'aube, Electro Swing Club avec DJ, musiciens, effeuilleuses. L'ambiance sera t-elle aussi hot qu'au Tweet Tweet Club?

Samedi 28 avril de minuit à l'aube, Jazz Attitude Party avec DJ, musiciens mais sans effeuilleuses. Si elles vous manquent, adressez vous à la direction de la Java.

Lundi 30 avril à 20h30, Jazz à la Java avec Wintage:Claude Barthélémy (guitare électrique), Jean Luc Ponthieux (contrebasse, basse électrique), Eric Groleau (batterie).

Le New Morning

Jeudi 26 avril à partir de 20h, soirée Funk avec Raahsan Ahmad, inconnu de mes services puis Fred Wesley&the New JB's: Fred Wesley, LE tromboniste de James Brown. We gonna make it funky right now!

Vendredi 27 avril à 20h30, le quartet du saxophoniste ténor David Sanchez, Star du Latin Jazz. Attention, ce n'est pas de la musique de danse!

Auditorium Saint Germain

Lundi 16 avril à 19h30, Leçon de Jazz d'Antoine Hervé " Antonio Carlos Jobim et la Bossa Nova " avec Antoine Hervé (piano) et Rolando Faria (chant). Emmenez y vos enfants: l'instruction par le divertissement, tel est le principe fondamental du Jazzologue Antoine Hervé.

Duc des Lombards

Dimanche 8 avril à 20h et 22h, le quartet du guitariste Jonathan Kreisberg. Très demandé comme accompagnateur, le voici enfin en leader à Paris.

Lundi 23, mardi 24 avril à 20h et 22h, Ernie Watts & The Melody Players. Un saxophoniste ténor qui a joué à la fois avec Thelonious Monk et Frank Zappa, ne cherchez pas, c'est Ernie Watts.

Mercredi 25, jeudi 26, vendredi 27, samedi 28 avril à 20h et 22h, Didier Lockwood (violon) en trio avec Diego Imbert (contrebasse) et Philippe Catherine (guitare). Une bonne occasion de réviser ses classiques.

Sunset-Sunside

Vendredi 6 et samedi 7 avril à 21h au Sunside, le trio Triphase de la batteuse Anne Pacéo.

Vendredi 6 avril à 21h30 au Sunset, l'Organ Quartet de Matthieu Marthouret pour la sortie de l'album " Upbeats " .

Samedi 7 et dimanche 8 avril à 21h30 au Sunset, le quartet du guitariste manouche Christian Escoudé joue Georges Brassens.

Dimanche 8 avril à 21h au Sunside, Kneebody featuring Ben Wendel (saxophones) and Nate Wood (drums).Direct from New York City to Paris.

Lundi 9 avril à 21h au Sunside, le Round Trip Trio (Bruno Angelini, Mauro Gargano, Julien Augier) invite Jason Palmer (trompette).

Mercredi 25 avril à 20h30 au Sunset, Raphaël Reiter Trio rend hommage à Bob Brookmeyer avec Raphaël Reiter (trombone à pistons), Noë Macary: piano, Lennart Heyndels: contrebasse.

Vendredi 27 avril à 20h30 au Sunset, le trio Gérard Marais (guitare), Emmanuel Bex (orgue Hammond), Aldo Romano (batterie) ressort sur les ondes son album " Poisson nageur ".

Lundi 30 avril à 21h au Sunset, le quartet de Sébastien Llado (trombone à coulisses, conques).

Le Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas).

Samedi 14 avril à 20h30, Maria Laura Baccarini et Claudia Solal chantent " Poète, vos papiers ! ", textes de Léo Ferré, musique d'Yves Rousseau. Je me réjouis de les revoir, les réécouter, les redécouvrir. Amis de la musique, de la poésie, de la liberté, soyez y.

Samedi 21 avril à 20h30, Elise Caron&Archi Music: " Sade Songs ". Le Marquis de Sade mis en chansons. Vous êtes priés de ne pas y emmener vos enfants, lectrices prudentes, lecteurs avisés.

 

Voici un extrait du précédent spectacle " Poète, vos papiers! " d'Yves Rousseau. Jeanne Added chantait alors avec Claudia Solal. J'en parlais alors. Je suis heureux de découvrir la nouvelle version de ce spectacle et d'en parler bientôt.

 



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Le trio d'Eric Le Lann joue la légende de Chet Baker au Caveau des Légendes

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

 Eric Le Lann Trio

Paris. Le Caveau des Légendes.

Vendredi 23 mars 2012.21h30.

Eric Le Lann: trompette

Gildas Boclé: contrebasse

Nelson Veras: guitare

 

Après les premiers concerts de la fin février, le trio d'Eric Le Lann est de retour à Paris, au Caveau des Légendes, les vendredi 23 et samedi 24 mars 2012 à 21h30, pour jouer un programme en hommage à Chet Baker, trompettiste et chanteur de jazz blanc américain (1929-1988).

Ca joue toujours aussi finement. Ils commencent à nouveau par " Night Bird " ( Enrico Pieranunzi). La magie se renouvelle immédiatement. Voilà un morceau qui me hante depuis que je l'ai entendu jouer par ce trio.

" I fall in love too easily ", une ballade que jouait et chantait Chet Baker. Duo guitare/trompette à fleur de peau. La contrebasse vient apaiser un peu. Le son de trompette d'Eric Le Lann me gratte l'âme. La salle n'est pas pleine. Je ne suis pas encore assez prescripteur. La clarté et la douceur de la guitare Nelson Veras soutenus par la chaleur et la souplesse de la contrebasse de Gildas Boclé, quelles grandes délices! Quelle chance a la France d'accueillir sur son sol Nelson Veras! Son jeu est vertigineux d'élégance et de beauté. Gildas prend l'archet pour son solo. A ce jeu là, c'est un Maître. Eric, en retrait, les laisse jouer. Il les rejoint avec son jeu troublant, écorchant.

Ca commence un peu funky, latino avec " Love for sale ". Pas de pathos, pas de démonstration. Ca sonne juste, techniquement et émotionnellement. Je ferme les yeux pour mieux en profiter. Ce que joue Nelson Veras semble simple mais il est le seul à le faire. 

" I am a fool to want You ", une autre ballade qu'affectionnait Chet. Eric Le Lann ne chante pas mais, Dieux, qu'il fait bien chanter sa trompette! Ca tripote superbement entre guitare et contrebasse. C'est tellement bon que je ne peux rien écrire. 

" Milestones " ( Miles Davis). Un morceau énergique. Il manque l'effet de réponse entre les cuivres ( John Coltrane avec Miles Davis dans la version originale) mais ça sonne tout de même. Comme tous les grands, Nelson Veras donne l'impression de jouer au ralenti alors qu'il joue très vite. Ce qui vaut pour les grands musiciens vaut aussi pour les grands champions. Pensez à Pete Sampras ou Roger Federer au tennis par exemple. Cela s'appelle la maîtrise. Joli solo sautillant de contrebasse.

PAUSE

Un standard dont le titre m'échappe. C'est reparti lestement, prestement. La guitare décolle stimulée par la contrebasse. Eric savoure comme nous dans le public. C'était " For minors only " que Chet Baker jouait avec  Art Pepper sur l'album " The Playboys " ( Pacific Jazz Records, 1956), superbe musique avec une pochette originale du meilleur goût.

" Angel eyes ", une ballade. Pour réviser ses classiques, il faut des Maîtres. C'est ce dont nous bénéficions à chaque concert de ce trio d'Eric Le Lann. 

Le titre du morceau suivant m'échappe. Un standard au rythme plus vif. L'émotion est toujours à fleur de peau. Dieux, que c'est bon! 

Eric introduit seul une ballade. Il est vite rejoint par Gildas et Nelson pour " My funny Valentine " LE morceau à jamais associé à Chet Baker même si Miles Davis le jouait très bien aussi jusqu'à ce qu'il abandonne les standards du Jazz à partir de 1969. Il faut vraiment de grands interprètes pour redonner de l'intérêt à un morceau aussi rabâché. C'est le cas ce soir. Nelson est discret dans le geste et éblouissant dans le jeu. Gildas tient la barque. Eric joue dedans, vraiment dedans. Ca mord le coeur et l'âme. Les étudiantes étrangères qui sont arrivées au cours du deuxième set se sont vite tues pour écouter. 

" So What ? " (Miles Davis). La plus fameuse ligne de basse de l'histoire du Jazz. L'originale est jouée par Paul Chambers (Mr P.C pour John Coltrane) sur l'album " Kind of Blue " (1959) sans lequel une discothèque de Jazz n'existe pas. La guitare de Nelson Veras remplace le piano de Bill Evans. L'échange entre les cordes de la guitare et celles de la contrebasse est digne d'une toile d'araignée, subtil, fin, apparemment fragile et pourtant si solide. Un applaudissement est vite étouffé pour laisser place à Gildas Boclé à l'archet. Tout le monde écoute, savoure.

" Summertime " (Gershwin). Nous sommes plus dans le répertoire de Miles Davis que de Chet Baker. Chet plaçait Miles bien au dessus de lui d'ailleurs. Le printemps vient de commencer. Pourquoi ne pas annoncer l'été? Son heure arrivera dimanche d'ailleurs. Ca roule. Un dernier souffle de trompette et c'est fini.

PAUSE

" Portrait in black and white " (Antonio Carlos Jobim). Une bossa nova qu'Eric Le Lann a joué en duo avec Martial Solal (piano) puis Jean Marie Ecay  (guitare). Si Nelson Veras vit en France depuis ses 15 ans, il reste Brésilien. C'est dire qu'il est intouchable sur la Bossa Nova. Les trois s'écoutent, échangent, répondent. Les murs du Caveau des Légendes sont aussi mystérieux et inspirants que dans mes souvenirs. Les regarder en écoutant cette musique stimule mon imagination.

" Stella by starlight ", un standard dont Chet délivra une interprétation sublime lors d'une nuit inspirée au Nice Jazz Festival à la fin des années 70. Celle-ci est moins bouleversante mais elle est belle et forte. Le mot virtuose ne convient pas à Nelson Veras. " Le virtuose ne sert pas la musique, il s'en sert " (Jean Cocteau). Chez Nelson la maîtrise de l'instrument est toujours au service du discours, de l'émotion dégagée. Abondance de moyens ne nuit point. L'entente entre Nelson Veras et Gildas Boclé résulte de plus de quinze ans de dialogue sans redite. Eric Le Lann nous écorche en douceur.

" Like someone in love ". C'est juste à ce moment que les belles étrangères s'en vont. Leur directrice de conscience craint-elle que cette musique n'exerce une mauvaise influence sur elles? Ignore t-elle que le métro ferme à 2h du matin le vendredi et le samedi soir à Paris? Toujours est-il que c'est devant un public réduit mais toujours attentif que se conclue ce superbe concert avec des musiciens toujours bien vifs à 0h45.

Pour les malheureux absents et les tristes absentes, le trio d'Eric Le Lann jouera à nouveau son hommage à Chet Baker ce samedi 24 mars à 21h30 au Caveau des Légendes à Paris puis les vendredi 20 et samedi 21 avril à 20h et 21h30, dans le même lieu.

Si  vous ne pouvez y assister ou que vous voulez en garder un souvenir, voici un extrait d'un concert du mois de février, filmé par Gildas Boclé, qui est aussi réputé comme homme d'images que de son. 

" Milestones " (Miles Davis) joué par le trio d'Eric Le Lann au Caveau des Légendes, 26 rue Jacob à Paris, 6e arrondissement.

 

 


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Le printemps du Jazz à Noisiel jusqu'au dimanche 25 mars 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

Heureux habitants de la Seine et Marne et autres départements français, sachez que le Printemps du Jazz a lieu en ce moment à Noisiel, Seine et Marne, Ile de France, France jusqu'au dimanche 25 mars 2012.

Pour les Parisiens, Noisiel est accessible par le RER A, direction Marne la Vallée Chessy, station " Noisiel " (accessible aux handicapés moteurs).

Au menu, des concerts dont l'Orchestre National de Jazz à la Ferme du Buisson, scène nationale de Marne la Vallée, en concert gratuit sur réservation le mercredi 21 mars à 20h45 dans un programme dédié à l'Argentin Astor Piazzolla (concert diffusé en direct sur TSF Jazz) et une exposition des dessins de la Citoyenne Hélène Poisson auteur du portrait du pianiste et compositeur Edouard Ferlet ci-dessous.

Edouard Ferlet

 

 

 

Astor Piazzolla (bandonéon) joue son " Libertango " avec, notamment, Yo Yo Ma (violoncelle). Et maintenant, dansons!

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Michel Portal en concert sur ARTE Live Web à partir du dimanche 25 mars 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

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Bruno Angelini&Giovanni Falzone If Duo " Songs. Volume 2 "

Publié le par Guillaume Lagrée

Bruno Angelini & Giovanni Falzone da Juan Carlos HERNANDEZ

Bruno Angelini & Giovanni Falzone da Juan Carlos HERNANDEZ

L'If Duo est composé de

Bruno Angelini: piano

Giovanni Falzone: trompette

Abalone Productions. 2012.

 

La photographie de Giovanni Falzone et Bruno Angelini est l'oeuvre de l'Eveillé  Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Le premier album de l'If Duo intitulé tout simplement " Songs volume 1 " a été composé par le trompettiste italien Giovanni Falzone. Le second album intitulé en toute logique " Songs volume 2 " a été composé par le pianiste français Bruno Angelini sauf le 8e et dernier morceau " La vie est un songe " composé par le duo et dont le titre fait miroir au premier " La vie est un mensonge ". Feront-ils un " Songs. volume 3 " composé de reprises? 

J'ai eu la chance d'assister à la naissance de ce second album lors d'un concert au Deux Pièces Cuisine, au Blanc Mesnil (Seine Saint Denis, Ile de France, France). C'était le 17 juin 2011 et je croyais assister à l'enregistrement de l'album. Feinte. En fait, l'If Duo a enregistré sa nouvelle musique dans le même lieu, sans public, les 15 et 16 juin. Qu'importe! Je retrouve en écoutant ce disque toute la richesse, la subtilité de ce duo exigeant. Exigeant par sa formation. Les duos piano/trompette sont rares dans le Jazz. Louis Armstrong n'en fit qu'un mais c'est un chef d'oeuvre: " Weather Bird " en duo avec son pianiste Earl Hines. Martial Solal a enregistré un concert en duo avec Eric Le Lann (superbe), un album en studio avec Dave Douglas (pas à mon goût).

Exigeant par la musique produite. Puisqu'il n'existe pas de musique conçue pour le duo piano/trompette en Jazz (en existe t-il en Classique? Orgue/trompette oui mais piano/trompette?), l'if Duo la crée sur mesure pour lui et pour nous. Ce qui pourrait être austère, aride devient ondoyant, chatoyant, émouvant, dérangeant, stimulant grâce à l'invention permanente de Bruno Angelini et Giovanni Falzone. Ils exploitent leurs instruments au delà de leurs possibilités prévues sans adjuvant extérieur électr(on)ique. 

La révolte gronde dans " Déontologie Blues " (n°2) visant une certaine classe politique française et " Révolutions? " dédié aux printemps arabes (n°5). La douceur nous envahit avec " A place- Zen " (n°3). Cf vidéo sous cet article.

Bruno se sert aussi du matériau qu'il a composé pour le trio du chanteur Thierry Péala avec " Solange 2011 " (n°6) et " Il fanfarone " (n°4), hommage au cinéma italien ( " Il sorpasso " alias " Le fanfaron " de Dino Risi). J'ai testé avec Mademoiselle F. Sans connaître le film, elle a deviné à quoi faisait allusion à la musique. Je vous laisse jouer à ce jeu d'allusions, lectrices perspicaces, lecteurs efficaces.

Au final, ce qui résume le mieux l'oeuvre de l'If Duo c'est le titre du 7e morceau " L'indispensable liberté ".

Cf extrait audio au dessus de cet article.

Liberté de créer, de réfléchir, d'émouvoir. If Duo peut se lire en anglais comme le duo des possibilités et en français comme le duo dédié à un arbre. L'if est un arbre toxique, mortel et symbole d'immortalité, un arbre fait pour décorer et construire des arcs. La vie, la mort, les possibilités, la décoration, l'arc, la longévité, l'immortalité autant d'objets, de concepts, de richesses spirituelles que l'auditeur sage, l'auditrice réfléchie peuvent, par exemple, associer à la musique de l'If Duo de Bruno Angelini et Giovanni Falzone au fil de leurs écoutes.

En concert, ils sont tout autant inspirants. Je souhaite les écouter à nouveau et que leur association continuera de nous enrichir coeur et âme. 

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Jean-Philippe Scali Sextet en Evidence sur la scène du Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Jean Philippe Scali Sextet

 

Paris. Le Sunside.

Jeudi 15 mars. 21h.

 

Jean-Philippe Scali : saxophones alto, baryton, soprano

Jerry Edwards : trombone

Julien Alour : trompette, bugle

Adrien Chirot : piano, Fender Rhodes

Simon Tallieu : contrebasse

Manu Franchi : batterie

 

Concert de sortie de l’album « Evidence ». A six sur la scène du Sunside, il ne faut pas faire de faux mouvement pour ne pas éborgner ou assommer son voisin.

 

La contrebasse lance le groove, le sax alto la rejoint. Le groupe arrive avec le Fender. Ces jeunes Français blancs de peau ont écouté attentivement la Great Black Music et ils la restituent à leur manière sans l’affadir ni la copier. Mon pied droit bat la mesure automatiquement. La rythmique tourne. Courts exposés de cuivres entrecoupés de solos du leader. Les cuivres pètent sans vous vriller les tympans. La rythmique met des bonnes claques derrière. Ah, que c’est bon ! Il faut qu’ils jouent dans une salle de danse, ces petits gars. Après une phase calme, ils repartent tous ensemble et une grande vague de chaleur nous emporte. C’est simple, efficace et bon. C’était « Brother James » une composition de Jean-Philippe Scali qui n’est pas dédiée à James BrownSoul Brother n°1.

 

«  O when the saints », un gospel que l’on ne présente plus. L’album est inspiré de la Nouvelle Orléans , tant dans les reprises que les compositions. Démarrage au piano. Ca groove dans une belle vague. C’est bien le thème mais subtilement dérangé par JP Scali et Cie. Le trompettiste est passé au bugle pour plus de douceur. Duo piano/sax alto qui se répondent en ondes. Le sax alto est parti à fond les manettes poussé par la rythmique. Manu Franchi frappe sec et fort. Après un solo de piano tourbillonnant au dessus de la rythmique, retour groupé du sextet. Ca pulse, par Jupiter ! Solo de trombone bien pétaradant. Tout se calme pour un solo de contrebasse. Je pense que c’est l’enchaînement vers la deuxième partie du morceau comme sur l’album. Simon Tallieu tripote bien les cordes. Ca sonne bien grave, bien profond. JP Scali utilise un long cylindre rempli de gravillons ou de billes (j’avoue ignorer le nom de cet instrument de percussion) qui descendent pour produire un son étrange alors que le piano tintinnabule avec la contrebasse. La mélodie principale revient portée par la rythmique. Le sextet repart soudé. C’est le mur du son mais il est fait pour être franchi.

 

Trompette. Fender. « Evidence » (TS Monk), un autre dérangement par JP Scali et Cie. Version un peu rock par son énergie, sa pulsation. Il n’y a pas de guitare électrique mais on l’entendrait presque. Il y un côté Free chez les cuivres, Rock pour la rythmique. Bref, ça déménage. D’ailleurs, le claviériste est revenu au piano. Déménager ? Piano ? Gainsbourg ! Après un solo de piano virevoltant au dessus de la rythmique, retour au thème à six, d’un bloc, bien funky.

 

Bugle. Clavier électrique. « Eternel présent » (JP Scali). Une composition pour saisir la joie de l’instant présent.  Sax soprano. Très jolie mélodie entêtante et dansante. Trombone et bugle ajoutent du velours au son aigu du soprano. C’est une sorte de valse. Un bon truc pour danser. Ca marche à fond sur moi : je hoche la tête, chantonne et bat la mesure du pied gauche.

 

Le batteur démarre seul, très funky. « Five minutes walk » (JP Scali). Fender, trompette, sax baryton. C’est bien funky. Ces petits blancs sonnent black dans leurs becs. Solo brillant de trompette, bien porté par la rythmique. Solo de trombone plus tranquille, plus ronronnant. A la rythmique de ronronner funkissimo. Dialogue chaud, percutant entre contrebasse et batterie. La rythmique est repartie, chaude, tendue, stimulante pour le sax baryton. Le groupe repart vers le final.

 

PAUSE

 

Le concert est à la hauteur de mes espérances après avoir écouté l’album. Malheureusement, je n’ai pas assez dormi la nuit précédente et ne suis plus en état de poursuivre l’expérience. Je laisse mes sympathiques voisins de concert, nouveaux lecteurs de ce blog, nous décrire la suite et la fin de ce concert, s’ils le désirent.

 

Dans la vidéo ci-dessous, Jean-Philippe Scali présente son premier album. Offrez le à vous et à des amis choisis, lectrices exigeantes, lecteurs sélectifs. Sur scène, ce sextet dégage tant de joie de jouer et de chaleur humaine que vous ne pourrez lui résister.

 

 


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Les 79 vies de Mister Quincy Jones alias Q

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Lectrices Superfunkycalifragisexy, lecteurs Hyperbolicsysquadellimystic, c'est le 14 mars  1933 qu'est né Mister Quincy Jones alias Q comme Quintessence, le titre d'un de ses albums. 79 vies, c'est un peu court pour un homme de cette dimension. Q is larger than life comme disent les Américains.

Prenons, par exemple, le morceau Soul Boss Nova (1962) qui illustre cet article: il a été repris par de nombreux Jazzmen, par des rappers canadiens, les Dream Warriors, en 1991, sous le titre " My definition of a boombastic Jazz style ", par Nike pour sa publicité de la Coupe du monde de balle au pied 1998, par Austin Powers comme générique des trois films de ce super zhéros britannique.

A part ça, à 18 ans, il jouait dans un groupe d'ados avec un ami d'enfance nommé Ray Charles. A 23 ans, il dirigeait le grand orchestre de  Dizzy Gillespie en tournée mondiale sous l'égide du Département d'Etat. A 29, il dirigeait son orchestre jouant " Soul Bossa Nova " tube immortel. A 33, il dirigeait l'orchestre de Count Basie accompagnant Frank Sinatra au Sand's à Las Vegas (l'album existe. Il n'est pas trop tard pour l'écouter). De 1977 à 1987, il fit de Michael Jackson le plus grand vendeur de disques de l'histoire en 3 albums ( " Off the wall ", " Thriller ", " Bad "). En 1991, il ramenait Miles Davis au Jazz sur la scène du Montreux Jazz Festival. En 1990 sortait le film " Listen Up! The lives of Quincy Jones " qui résumait ses 40 ans de carrière du be bop au hip hop. 

Plus de vingt ans plus tard, Quincy Jones déborde toujours d'idées, de projets, de vie. N'oublions pas aussi que ce trompettiste de formation apprit la composition, l'arrangement à Paris au début des années 1950 dans les cours des soeurs Nadia et Lili Boulanger, pianistes. Il travailla d'ailleurs pour Eddie Barclay et est toujours ami du seul Français qui lui soit comparable, Monsieur Michel Legrand.

Je ne parle pas non plus de son rôle politique comme militant des droits de l'homme qu'il soit Noir aux Etats Unis d'Amérique ou de toute couleur d'ailleurs, de militant pacifiste aussi.

Un jour, Charles Mingus lui demanda: " Pourquoi fais-tu toujours des accords si faciles, Quincy? "

" Parce que ça marche, Charles! " lui répondit Quincy.

Quincy Jones, ça fait bien 79 ans que ça marche et ça marchera encore après sa mort.

Un seul regret, qu'il n'ait pu travailler avec Prince. Question d'egos certainement et puis Quincy Jones est si lié à Michael Jackson...

Séduisants lecteurs, si vous voulez charmer une belle fille noire, vous pouvez toujours essayer la recette de Mr Q: " Beautiful Black Girl "  sur l'album " Mellow Madness " (1975). Attention, c'est chaud! 

 

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Elisabeth Kontomanou emporte le Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée


Paris. Le Sunside.

Mardi 13 mars 2012. 21h.

 

Elisabeth Kontomanou : chant

James Weidman : piano

 

La photographie d'Elisabeth Kontomanou et Geri Allen est l'oeuvre de l'Emouvant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales. Pour cette tournée, James Weidman a pris la place de Geri Allen au piano avec brio.

 

kontomanou geri allen

Lectrices exigeantes, lecteurs difficiles, je n’étais pas à New York pour le concert de lancement d’album de Scott Tixier mais à Paris pour celui d’Elisabeth Kontomanou. C’est donc celui-ci que je vais vous raconter.

 

Le pianiste commence une ballade. C’est « Nature Boy ». Elle chante a capella. Quelle voix profonde ! Le piano la rejoint discrètement. La gestuelle est belle. Ses mains attirent le public en même temps que sa voix. Jeu ultra sensible du pianiste, très à l’écoute. Il sait fondre le piano avec la voix, démarrer, arrêter en même temps qu’elle.

 

Une autre ballade, une autre chanson d’amour. Il me semble avoir vu quelque part que 95% des chansons répertoriées dans le monde sont des chansons d’amour. Le reste : des chants patriotiques, religieux, révolutionnaires moins à leur place dans un club de Jazz. Elisabeth Kontomanou porte une robe blanche avec un gilet noir confectionnés par une admiratrice. Elle le vaut bien. Elle quitte la scène, laissant le pianiste jouer à son aise. Elle revient. Pourquoi cette sortie ? Vous le saurez plus tard, lectrices impatientes, lecteurs pressés. Il me semble que son micro a été réglé moins fort. En a-t-elle vraiment besoin dans une salle de cette taille, d’ailleurs ?

 

Belles vocalises pour commencer, de l’aigu au grave. « Sometimes I feel like a motherless child », un gospel célébrissime. Version classique, fidèle, émouvante, bref comme il faut. Ils nous emmènent au “ heavenly land “ comme dit la chanson.

 

Attaque plus ferme, plus grave du piano. « Trouble of the world », un autre gospel. Madame F chante à côté de moi car elle a chanté ce gospel en chorale. La voix décolle et nous avec. Le piano fournit l’appui nécessaire à la propulsion de la voix. Quelle autorité dans le geste tant pour conduire sa voix que le pianiste.

 

Elisabeth avait oublié les paroles de ses chansons à l’hôtel. D’où sa sortie de scène tout à l’heure pour les demander. Un autre talent de cette femme, c’est de passer en un instant de la gravité d’un gospel à une plaisanterie avec le public.

 

«  Sack full of dreams ». Le pianiste joue classiquement, avec toute l’émotion nécessaire pour accompagner cette Grande Dame de la chanson. Ici, une chanson de paix et d’amour mais pas gnangnan.

 

« People get ready » (Curtis Mayfield).  Un classique de la Soul Music qui ressemble à un gospel traditionnel tant par la musique que par les paroles. Superbe version épurée avec la voix et le piano. Elisabeth Kontomanou ne scatte pas mais elle hulule très bien.

 

«  What a life » (Elisabeth Kontomanou). Une chanson vive, joyeuse. Ca pousse bien entre piano et voix. Tiens, un peu de scat. Elle encourage le public, un peu mou ce soir, à participer, chanter, taper des mains. Elle reprend la main pour finir.

 

«  I wish I knew how it would feel to be free ». Un nouveau gospel. C’est vraiment le style dominant de cet album et de ce concert mais sans prêchi prêcha. Le pianiste joue comme sur des orgues d’église. La chanson soulève nos âmes. Elle nous fait battre la mesure des mains. Un club de jazz parisien devient une église noire américaine.

 

PAUSE

 

Madame F et moi sommes enchantés de notre soirée mais des raisons personnelles nous obligent à la quitter à regret. Madame F prend toutefois soin d’acheter l’album et de se le faire dédicacer par l’artiste. La « The Nana », c’est dans la voix et dans le geste (Léo Ferré). Elisabeth Kontomanou est tout cela et bien plus encore.

 

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