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Herbie Hancock en solo salle Pleyel le 31 octobre 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Herbie Hancock

La photographie d'Herbie Hancock est l'oeuvre du Virtuose Juan Carlos HERNANDEZ.Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Lectrices vertueuses, lecteurs virtuoses, réservez votre soirée du mercredi 31 octobre 2012 pour être à Paris, salle Pleyel, à écouter  Herbie Hancock seul sur scène à partir de 20h. Certes le prix des places (85 ou 60 euros) est plus élevé que la moyenne des concerts de Jazz mais il s'agit d'un des musiciens les plus influents de ces cinquante dernières années, dépassant largement le cadre du Jazz, et de la salle Pleyel. De plus, un concert en solo d'Herbie Hancock est un événement rare tant cet homme aime être (bien) entouré. Bref, il vous reste un peu plus d'un mois pour réduire d'autres dépenses afin de vous offrir ce plaisir.

 

A titre personnel, pour le piano solo, je place Martial Solal bien au dessus d'Herbie Hancock mais cela n'engage que moi.

 

Herbie Hancock est à la fois un immense pianiste et compositeur et un ingénieur électronicien. C'est pourquoi, en plus de son piano, il sera entouré de toute une pianoplie électronique avec synthétiseurs, Vocoder, ipad. Toutefois, la salle Pleyel, avec ses deux balcons, ne lui permettra pas de déployer tous ses effets. Pour savoir ce que ça va donner, il faudra y être.

 

Si vous ne pouvez être au concert parisien, sachez qu'Herbie Hancock sera aussi en concert solo à Tourcoing (Nord, Nord Pas de Calais, France) le jeudi 25 octobre 2012 et à Clermont-Ferrand (Puy de Dôme, Auvergne, France) le samedi 27 octobre 2012.

 

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Festival Jazz Danse Orne du 17 au 27 octobre 2012 dans l'Orne en Normandie

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Lectrices vives, lecteurs souples, pour ne pas oublier que le Jazz est à l'origine une musique de danse, allez prendre le bon air de la campagne en Basse Normandie, dans l'Orne, pour le festival Jazz Orne Danse (pour les lectrices distraites et les lecteurs inattentifs, je signale le lien subtil entre le français Orne et l'anglais Horn d'où Jazz Orne évidemment) du mercredi 17 au samedi 27 octobre 2012. Au menu, dans diverses villes de l'Orne, des compagnies inconnues et d'autres fameuses comme les Ballets Jazz de Montréal (Québec, Canada) qui fêtent leurs 40 ans, la compagnie parisienne Arthur Plasschaert qui fête ses 50 ans, le Ballet Jazz Art qui fête ses 30 ans. Il y aura des spectacles pour le grand public et d'autres pour un public esthète, raffiné et ultra sélectif. A vous de choisir selon votre bon plaisir.

Pour vous donner une idée des spectacles qui vous attendent, voici les Ballets Jazz de Montréal répétant " Harry " de Barak Marshall.

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Les remerciements du théâtre de Bielefeld (Allemagne)

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Lectrices germanistes, lecteurs germanophiles, je vous avoue que je ne parle pas un mot d'allemand. Toutefois, un mien ami, Monsieur L, germaniste et germanophone, de passage à Bielefeld, Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, Allemagne, a recommandé mes talents à un sien ami, le Citoyen Jon Philipp von Linden, conseiller dramatique du théâtre de Bielefled qui devait présenter un concert de l'orchestre philarmonique de Bielefled où une partie du programme était dédiée à des compositeurs de Jazz (Sonny Rollins, Miles Davis, Duke Ellington, Jerome Kern, Charlie Shavers, Juan Tizol). Jon est un fin connaisseur de la musique dite classique, pas du jazz. Il ne savait comment présenter ce programme avec des informations pertinentes. Il s'en est ouvert à Monsieur L qui l'a orienté vers moi. J'ai derechef répondu au Citoyen von Linden qui s'en est servi pour alimenter son propos introductif au concert le lundi 17 septembre 2012 au Théâtre de Bielefeld. Voici ses remerciements qu'il souhaite voir publiés sur ce blog. Les voici écrits en français par Jon Philipp von Linden:

 

Comme conseiller dramatique au théâtre de Bielefeld, je suis, entre autres, responsable pour des introductions de concerts, parfois aussi pour la présentation des concerts, comme par exemple lundi dernier, 17 septembre 2012. Ce jour-là, les membres de notre orchestre philharmonique jouaient un programme Swing-Jazz avec des standards de Duke Ellington, Miles Davis, Charles Shavers, Sonny Rollins, Juan Tizol et John Coltrane. Pour préparer ma présentation et l’introduction, qui devait évidement mettre l’accent sur d’autres aspects, j’ai recherché quelques informations sur l’internet, mais on n'y trouve souvent que de la connaissance générale.

Par le biais d’un ami commun, j’ai rencontré Guillaume Lagrée qui m’a envoyé dans les plus brefs délais des citations, des anecdotes et des commentaires magnifiques sur les pièces et leurs compositeurs. Ainsi, la présentation et le concert ont tourné en une chose exceptionelle. Merci beaucoup à Guillaume Lagrée !


Jón Philipp von Linden

 

Merci beaucoup à Jon pour sa confiance. C'est la première fois que mes propos servent à introduire un concert.  Que ce soit sur une scène allemande dédiée au classique est un grand honneur. Ce soir là, l'orchestre philarmonique de Bielefled a notamment joué " Impressions " de John Coltrane. Voici comment Coltrane jouait sa composition avec Eric Dolphy en Allemagne, à Baden Baden, en 1961.

 

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Lenny Popkin Trio au Sunside ou la Leçon de Cool

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Lenny Popkin Trio

Paris. Le Sunside.

Samedi 22 septembre 2012. 21h30.

 

Lenny Popkin : saxophone ténor

Gilles Naturel : contrebasse

Carol Tristano : batterie

 

 

Pour situer ce trio, il faut d’abord savoir que Carol Tristano est l’épouse de Lennie Popkin et la fille de Lennie Tristano qui fut le maître de Lenny Popkin. C’est du Jazz de Blancs, cool, mélodieux, sophistiqué. Avec la même instrumentation, c’est l’opposé du trio de Sonny Rollins. Ce n’est ni mieux ni moins bien, juste différent.

 

Ils démarrent pile à l’heure indiquée, 21h30. Du jamais vu au Sunside. «  I’m getting sentimental over You ». Lenny Popkin est vraiment un musicien cool: il tient son saxophone légèrement incline mais moins que le Président Lester Young, tout de même. La rythmique est régulière, précise, toujours en appui, sans la ramener comme l’aimait Lennie Tristano. Les baguettes caressent comme des balais. Gilles Naturel pose les fondations, Carol Tristano la charpente et, avec Lenny Popkin, le toit s’envole, laissant passer l’air. Et pourtant, ça tient chaud. Les musiciens experts peuvent s’amuser à regarder les partitions pour comparer avec ce que ce trio en fait. Pour les ignares comme moi qui ne savent ni lire, ni écrire, ni jouer la musique, il suffit de se laisser emporter. C’est fluide. Personne ne fait de démonstration. Tout coule comme dit Héraclite. Gilles Naturel sonne comme son nom. C’est chaud, c’est boisé, ça vibre. Même sans être amateur de whisky, j’apprécie. Aucun style de musique n’a pu perturber leur cool attitude. Ils gardent un art vivant. Lenny Popkin est vraiment le digne continuateur de Warne Marsh. J’espère que son art ne disparaîtra pas avec lui (il est né à New York en 1941). 

 

Lenny présente les morceaux en français avec un délicieux accent américain : « Maintenant nous allons improviser sur un standard qui s’appelle What is this thing called love ». A part Lee Konitz et Martial Solal dans un autre genre même si Lee Konitz est aussi un ancien élève de Lennie Tristano, je ne connais aucun Jazzman qui, en 2012, improvise avec autant de liberté et de personnalité sur les standards du Great American Songbook. Quelle fluidité, quelle finesse !  Cela n’empêche pas quelques coups de pédale sur la grosse caisse de temps en temps mais juste de quoi marquer, relancer. Ca glisse comme un beau voilier, tranquille, apparemment lent et pourtant rapide. Ca vous masse le cerveau fort agréablement. La salle n’est pas remplie ce qui prouve que mon pouvoir prescriptif n’est pas encore suffisant. Pourtant quelle leçon de musique et de liberté à partir de matériaux de base apparemment éculés! Un solo de batterie joué avec intelligence, maîtrise, précision, sans démonstration. Carol Tristano est aussi cool dans son style que dans son jeu : une jupe longue à fleurs, sans chaussures derrière sa batterie.

 

Je retrouve le même groupe, le même son qu’il y a quatre ans. Mon bonheur d’auditeur se renouvelle. « You don’t know what love is ». Une ballade. La batteuse est aux balais. Ca ronronne doucement. Le thème est travaillé au corps et au cœur, poli, policé. Une spectatrice blonde, les yeux fermés, balance sa tête au gré de la musique. Elle est captivée. Lenny cesse de jouer. Un applaudissement s’éteint aussitôt. Chut, ne pas déranger. Gilles creuse le thème alors que Carol le polit avec ses balais.

 

« All the thoughts You have », une variation sur le standard « All the things You are ». Gilles Naturel a mis ses lunettes pour lire la partition et pris l’archet. Le son de sa contrebasse se confond avec celui du sax ténor alors que la batteuse est revenue aux baguettes tranchant finement le tempo. Gilles range l’archet er revient à un rôle plus classique d’assise rythmique. Là encore, les applaudissements cessent très vite. Ne pas déranger. Beauté en chantier. Un solo de Gilles Naturel ponctué par Carol Tristano, ça se savoure en silence. La qualité d’une musique peut se mesurer à la qualité du silence qu’elle impose chez ses auditeurs. Ici, musique, silences, musiciens, public, tout est de qualité.

 

Un autre standard « I remember You ». Non seulement les standards sont superbement joués mais, en plus, ils sont magnifiquement annoncés par Lenny Popkin. Le chroniqueur n’a pas le droit à l’erreur. Carol Tristano est repassée aux balais. C’est une ballade sur tempo rapide. Chet Baker la chantait. Je bats la mesure du pied droit. D’autres spectateurs hochent la tête. Bref, nous sommes captivés, envoûtés par cette musique. Lenny se repose. Ca travaille entre contrebasse et batterie. Le ballon circule et ne retombe jamais. Lenny revient aux commandes jusqu’au vertige final.

 

«  Me and You » (Lenny Popkin). Il appelle ça un Blues. Disons que c’est un Blues. Pas dirty et low down en tout cas. Tempo rapide. Gilles Naturel se glisse à merveille entre l’épouse et le mari en participant à leur joie de jouer ensemble. Lenny Popkin joue t-il du sax ténor ou de la flûte ? Que ça chante ! Il y a des appuis mais pas du tout comme Sonny Rollins ou même Stan Getz. Il semble impossible d’imaginer Lenny Popkin et Carol Tristano jouer séparément mais qui pourrait remplacer Gilles Naturel dans ce trio ? C’est comme la Sainte Trinité : trois en un, distincts et inséparables. Il y a bien des accents bluesy dans ce morceau mais travaillés selon les leçons de Lennie Tristano.

 

PAUSE

 

Improvisation sur « I should care ». Une ballade. Le charme opère instantanément. Carol est aux baguettes. Quelle subtilité, quelle grâce ! Solo de batterie aux baguettes. Une sorte de marche mais décalée, cool, quoi. Quoique, à l’instant même, elle se lâche, se déchaîne mais sous contrôle tout de même. Très vite, en moi, la voix de Chet Baker s’est effacée pour laisser place à la musique de Lenny Popkin.

 

« There will never be another You ». Révision des classiques ce soir. Carol est passée aux balais. Ca balance tranquille, léger, léger. Lenny joue tellement frais qu’il garde sa veste sur scène. Breaks de batterie aux baguettes alors que la contrebasse ponctue. Le fluide essentiel circule. L’absence de piano laisse un espace immense de silence derrière le trio. Ils ne cherchent pas à remplir le silence, juste à l’habiller élégamment. Trois jeunes garçons de moins de 20 ans écoutent attentivement. C’est rassurant. Le Cool n’est pas perdu. 

 

«  These foolish things ». A écouter chanté par Frank Sinatra après qu’Ava Gardner l’ait quitté. A mon côté, Madame F (ne pas confondre avec Mademoiselle F et Madame G, bien connues des lecteurs de ce blog) chantonne, captivée. Ce n’est pas Bird mais c’est un chant d’oiseau que ce saxo.

 

« Stella by starlight ». Joué sur un tempo rapide. Je ne reconnais pas le morceau. Ai-je mal entendu le titre, suis-je incapable de les suivre ou, pire encore, les deux à la fois ? En tout cas, ça sonne toujours aussi bien. Superbe solo de contrebasse soutenu tout en légèreté par la batteuse aux balais.

« After You’ve gone ». Carol est repassé aux baguettes. La batteuse marque le tempo mais les mains dominent car les mains sont plus intelligentes que les pieds comme ne cesse de le répéter Pete Sims dit La Roca. Si vous entendez un batteur qui fait plus parler ses pieds que ses mains, c’est soit qu’il est limité soit que le leader du groupe le limite. Joli solo de batterie, travaillé d’un seul côté, à gauche, entre cymbale et tambour.

 

PAUSE

 

Madame F doit quitter le concert pour rentrer dans sa grande banlieue. Je vis à Paris donc je reste. 

 

« How about You ? ». le titre de ce standard ne me dit rien. Par contre, la mélodie ne m’est pas inconnue. Tempo légèrement rapide, la batteuse aux baguettes. Le fluide sympathique circule toujours aussi bien entre eux trois. Il est 23h45 et le métro ferme à 2h du matin le dimanche. Nous sommes donc encore assez nombreux à écouter attentivement cette magie blanche.

 

« 122 » (Gilles Naturel). Une ballade très tranquille. Carol est aux balais. Ca berce comme dans un hamac à l’ombre sous une brise douce et légère. Jolie petite musique de nuit. Mozart aurait apprécié, j’espère.

 

« I can’t believe that You are in love with me ». Baguettes. Un tempo vif, joyeux. Normal vu le titre du morceau. Ca sautille joyeusement. Solo de contrebasse relayé par le cliquetis des baguettes sur la batterie.

 

La chronique s’arrête ici. Pas la musique. Simplement, mon carnet de notes est fini. Je pense en avoir assez écrit sur cette musique et les grandes délices qu’elle procure. A vous de l’écouter maintenant vives lectrices, vivants lecteurs.

Voici le trio de Lenny Popkin en concert au Brucknerhaus de Linz en Autriche le 1er mars 2011. Ils improvisent sur une composition de Lenny intitulée " Me and You ". Dans un style très éloigné d'Anton Bruckner, il faut bien l'avouer.

 

 

 

 

 

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Sélection de concerts de Jazz à Paris et en Normandie (Orne) pour octobre 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices voyageuses, lecteurs sans frontière, c'est avec l'aplomb d'un plombier-chauffagiste face à une cuve de fuel que je vous ai sélectionné quelques concerts de Jazz à Paris et en Normandie pour le mois d'octobre 2012.

Tout d'abord, afin de ne pas oublier que le Jazz est à l'origine une musique de danse, allez prendre le bon air de la campagne en Basse Normandie, dans l'Orne, pour le festival Jazz Orne Danse (pour les lectrices distraites et les lecteurs inattentifs, je signale le lien subtil entre le français Orne et l'anglais Horn d'où Jazz Orne évidemment) du mercredi 17 au samedi 27 octobre 2012. Au menu, dans diverses villes de l'Orne, des compagnies inconnues et d'autres fameuses comme les Ballets Jazz de Montréal (Québec, Canada) qui fêtent leurs 40 ans, la compagnie parisienne Arthur Plasschaert qui fête ses 50 ans, le Ballet Jazz Art qui fête ses 30 ans. Il y aura des spectacles pour le grand public et d'autres pour un public esthète, raffiné et ultra sélectif. A vous de choisir selon votre bon plaisir.

A Paris, l'événement Jazz du mois d'octobre, c'est l'ouverture le samedi 6 octobre 2012 à la  Cité de la Musique de l'exposition " Django Reinhardt. Le Swing de Paris " qui durera jusqu'au dimanche 23 janvier 2013. Je vous en parlerai après l'avoir vu mais ne m'attendez pas pour y aller, saperlipopette! Si elle est aussi intéressante que celle sur  Miles Davis au même endroit en 2009, elle vaut certainement le déplacement. Il y aura aussi des concerts de Jazz manouche à la Cité de la Musique durant l'exposition.

Voici ce que j'ai repéré dans les salles parisienne où passe du Jazz vivant joué en direct.

Matthieu-Martouret-.jpg

 

La photographie de Matthieu Marthouret est l'oeuvre du Groovy Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Les Disquaires:

dans ce bar parisien, près de Bastille, presque chaque soir, à 20h, un concert de Jazz à entrée libre. Consommations obligatoires: il faut que de l'argent entre dans les caisses pour payer les artistes et faire vivre le lieu. Plein de jeunes musiciens que je ne connais pas encore y passent. C'est là qu'il faut être pour voir et écouter pousser les jeunes bourgeons qui, espérons le, deviendront des arbres majestueux porteurs de beaux fruits.

Mercredi 3 à 20h: le Bounce Trio de Matthieu Marthouret (orgue Hammond), Toine Thys (sax ténor), Gautier Garrigue (batterie).

La Java:

Mardi 2 à 20h30: Son libre. Marteau rouge + Médéric Collignon + Bernard Lubat. Impossible de vous annoncer ce qui va se passer avec des gaillards aussi imprévisibles. 

Lundi 15 à 20h30: deux trios de Sylvain Kassap (clarinettes) pour le prix d'un. Un bel agitateur avec un esprit de savant et une âme d'enfant.

New Morning:

Mardi 2 à 20h30: Andy Weston African Rhythms Trio. Pour vous en donner une idée, je vous envoie vers ma chronique d'un précédent concert de Randy Weston au Musée du Quai Branly à Paris en 2009.

Mercredi 3 à 20h30: The Blackbyrds. Sortez les costumes à paillettes et les bottes à plate forme. Let the groove on!  

Jeudi 4 à 20h30: Sylvain Beuf (saxophones) en quartet électrique avec Manu Codjia (guitare). A découvrir. 

Jeudi 25 à 20h30: Allan Holdsworth seul avec sa guitare. Un extra terrestre ne se décrit pas. Il s'agit d'être prêt à le découvrir.

Vendredi 26 à 20h30: le Quintette de la batteuse Anne Pacéo. Classe.

Duc des Lombards:

Mardi 2 et mercredi 3 à 20h et 22h: l'hommage à Chet Baker du trio composé par Eric Le Lann (trompette), Gildas Boclé (contrebasse) et Nelson Veras (guitare). J'ai écrit le plus grand bien de ce trio en février puis en mars 2012. Je ne pense pas changer d'avis sur le sujet en octobre.

Studio de l'Ermitage:

Mercredi 10 à 20h30: Frapadingos. Une dizaine de percussionnistes sud-américains sur scène sous la houlette de l'Argentin Minino Garay. Le nom du groupe est suffisamment clair pour que je m'abstienne de tout commentaire.    

Mercredi 17 à 20h30: Tony Tixier Quartet. Tony Tixier est pianiste, frère du violoniste Scott Tixier. Lui aussi a du talent à offrir.

Mercredi 31 à 20h30: le duo Elise Caron (chant) & Edward Perraud (batterie) va bouleverser nos repères sensoriels. Ames insensibles, s'abstenir.

Le Triton:

Jeudi 18 à 21h, concert à entrée libre (consommations obligatoires): Stéphane Payen (saxophone), Ianik Taulet (batterie) et Dominique Pifarély (violon). J'ai eu la chance une fois dans ma vie d'assister à un concert du trio Levallet/Marais/Pifarély. C'était en 2001. Et dire qu'il y a des malheureux qui ont besoin de paradis artificiels pour s'évader alors que cette musique existe.

Café de la danse:

Mercredi 17 à 19h30, " La fête à Bobby ", un hommage à Bobby Lapointe par André Minvielle (chant,voix, facéties), Jean-Marie Machado (piano) et autres facétieux. Les jeunes générations vont enfin suivre la leçon de guitare sommaire, savoir pourquoi la maman des poissons elle est si gentille, les glaces vanille vont si bien avec les glaces citron. Bref, la fête à Bobby!

Mercredi 24 à 20h, concert de sortie de l'album " Think Bach " du pianiste Edouard Ferlet.Un concert fait pour que les lectrices Classiques et les lecteurs Jazzy se retrouvent partageant les mêmes émotions.

Salle Pleyel:

Mercredi 31 à 20h, Herbie Hancock en piano solo. A moins que votre religion vous interdise d'écouter du Jazz créé depuis 1962, auquel cas ce blog vous est interdit aussi, vous connaissez forcément l'importance d'Herbie Hancock, lectrices vertueuses, lecteurs virtuoses. En solo, au piano, à Paris, à Pleyel, c'est un luxe qu'il faut savoir s'offrir.

Sunset-Sunside:

Lundi 1er, mardi 2 à 20h et 22h: le saxophoniste Benny Golson en quintette. Dois je présenter l'ancien directeur musical des Jazz Messengers d'Art Blakey, le compositeur de Whisper not et I remember Clifford?

Vendredi 5 et samedi 6 à 21h, le nouveau trio du pianiste italien  Enrico Pieranunzi. La morbidezza al pianoforte. Classico, elegante, stimolante. Un fuoriclasse del Jazz.

Jeudi 11, vendredi 12, samedi 13 à 21h, le nouveau quartette du pianiste Pierre de Bethmann avec Vincent Artaud (contrebasse), Franck Agulhon (contrebasse) et David El Malek (batterie). Intéressant.

Mercredi 24 à 21h, jeudi 25 à 21h30: Jérôme Sabbagh (sax ténor) en trio avec Gary Wang (contrebasse) et Rodney Green (batterie). Jérôme Sabbagh, Parisien qui s'est imposé à New York, nous revient avec de nouveaux musiciens, de nouvelles idées, de nouvelles sensations. A ne pas manquer.

Jeudi 25 à 21h: Pierre Durand (guitare) suivi du Quartet de Sébastien Llado (trombone, conques). Deux artistes célébrés récemment sur ce blog réunis sur la même scène le même soir. Je n'y suis pour rien mais j'espère qu'il y aura du peuple et de la joie dans la salle.

Samedi 27 et dimanche 28 à 21h30: Ben Wendel (saxophone, basson, melodica), Dan Tepfer (piano), Joe Sanders (contrebasse), Nate Wood (batterie). Le duo Ben Wendel/Dan Tepfer m'avait enchanté un soir de juillet.  Les voici de retour et avec deux autres complices. De grandes délices en perspective.

Lundi 29 et mardi 30 à 21h: le pianiste américain Bill Carrothers en trio avec sa rythmique belge, Nicolas Thys (contrebasse) et Dré Pallemaerts  (batterie). Une valeur sûre.

 

 

 

 

 

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Bleu Indigo: Concerts de Jazz au Musée du Quai Branly du 22 septembre 2012 au 1er juin 2013

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Lectrices afro, lecteurs futuristes, réjouissez vous car vous pouvez désormais vous réconcilier en allant à Paris, au Musée du Quai Branly, au théâtre Claude Lévi-Strauss, un samedi par mois à 18h du 22 septembre 2012 au 1er juin 2013 pour suivre la 3e saison Jazz Bleu Indigo du Musée intitulée Afro Futurismes

Au total cela fait 6 concerts à 15 ou 10 euros chacun selon que vous bénéficiez du tarif réduit ou non. Chaque concert donne droit de visiter les collections permanentes du Musée. Il vaut la visite, croyez moi. Si vous ne me croyez pas, vous pourrez le vérifier vous même à ces occasions. Chaque concert sera suivi d'une discussion informelle du public avec les artistes en compagnie d'Alexandre Pierrepont (dit Alex Stonebridge à New York) le programmateur de Bleu Indigo.

En souvenir, voici ma chronique d'un concert de Jack De Johnette, Rick Margitza, Jean Jacques Quesada accompagnant des musiciens et chanteurs mauritaniens dans le même théâtre du même musée le 21 mars 2009. Grand souvenir!

Vous avez demandé le programme? Le voici.

Samedi 22 septembre 2012 à 18h:

The hungry reapers 

Jeff Parker: guitare

Beans: voix

Samedi 24 novembre 2012  à 18h:

Gerald Cleaver Uncle June

Gerald Cleaver: batterie

Tony Malaby: saxophones

Craig Taborn: piano, claviers

Matt Manera: violon

Drew Gress: contrebasse

Andrew Bishop: flûte, saxophone, clarinette basse

Samedi 26 janvier 2013 à 18h:

Memorize the sky & Paul Lytton

Matt Bander: saxophone

Zach Wallace: contrebasse

Aaron Siegel: percussions

Paul Lytton: batterie, percussions

Samedi 16 février 2013 à 18h:

Living by lanterns

Mike Reed: batterie, électro

Jason Hasiewicz: vibraphone, arrangements

Greg Ward: saxophone alto

Taylor Ho Bynum: cornet

Tomeka Reid: violoncelle

Mary Halvorson: guitare

Joshua Abrams: contrebasse

Tomas Fujiwara: batterie

Nasheet-Waits.jpeg

 

La photographie de Nasheet Waits est l'oeuvre du Percutant  Juan Carlos HERNANDEZ.Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Samedi 6 avril 2013 à 18h:

Tartaby

Nasheet Waits: batterie

Marc Ducret: guitare

Oliver Lake: saxophone

Orrin Evans: piano

Eric Revis: contrebasse

Samedi 1er juin 2013 à 18h:

Myra Melford & Snowy Egret

Myra Melford: piano

Liberty Ellman: guitare

Ron Miles: trompette

Tyshawn Sorey: batterie, percussions

Stomu Takeishi: guitare basse acoustique


A vous de faire votre programme, lectrices afro, lecteurs futuristes. Voici par exemple un avant goût du concert du samedi 24 novembre 2012, Gerald Cleaver Uncle June. Attention, ça joue libre!

 

 

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RECLAME: Le Traceur de Voix (Voice Tracer) de Philips

Publié le par Guillaume Lagrée

 

RECLAME

 

Lectrices princières, lecteurs princiers, comme le chante  Prince, dans son album " Graffiti Bridge " , " There is joy in repetition ".

Pour répéter, il faut du matériel, un microphone, des écouteurs, des amplificateurs etc. Si vous n'êtes pas acteur ou musicien professionnel mais que vous avez envie de vous enregistrer chantant, récitant ou de faire de même avec vos enfants pour qu'lls disent un poème, chantent une chanson,  Philips a créé un objet fort commode, fort simple à utiliser, parfaitement damain comme on dit en Bretagne gallèse, le Traceur de Voix ( " Voice Tracer " in english). Cet appareil, sur la vente duquel je ne touche aucun pourcentage mais que j'ai testé personnellement, permet très aisément en suivant le manuel d'instruction, d'enregistrer du son (voix, musique, environnement) puis de le charger sur votre ordinateur personnel et donc de le diffuser ensuite.

C'est là que surgit un problème juridique et moral que nul ne peut ignorer. S'il s'agit de votre propre production et que vous souhaitez la diffuser au monde entier, c'est votre affaire. Par contre, si vous vous servez du Traceur de Voix (Voice Tracer) pour enregistrer un concert d'un artiste, le charger sur votre ordinateur puis le diffuser sans lui demander son autorisation, vous violez ses droits d'auteur et donc, en France, le Code de la propriété intellectuelle. C'est à la fois une faute morale de voler le travail d'autrui et un risque juridique, civil et pénal. Si vous faites cela dans un concert de Prince par exemple et que ses avocats retrouvent votre trace grâce à l'adresse IP de votre ordinateur personnel, cela risque de vous coûter TRES cher.

Vous l'avez donc bien compris, respectables lectrices, sages lecteurs, le Traceur de Voix (Voice Tracer) de Philips est destiné à un usage personnel exclusivement. Cette réserve étant posée, l'engin est vraiment commode et facile à utiliser pour enfants, adultes ou nobles vieillards.

Après cette réclame pour cet appareil moderne, un peu de nostalgie, camarades. Il fut un temps où il se passait des choses en direct à la télévision française. Ici, sur Antenne 2, en 1979, l'émission Chorus présentée par Antoine de Caunes nous offre Don Cherry en concert au Théâtre de l'Empire, là même où Jacques Martin martyrisait les enfants à la même époque pour la même chaîne de télévision. Je ne vous en dis pas plus lectrices interloquées, lecteurs estomaqués. Dégustez, savourez, profitez, laissez vous emporter.

 

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Bill Carrothers " Civil War Diaries, Live "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Bill Carrothers

" Civil War Diaries, Live "

Sans Bruit. 2012.

 

Bill Carrothers: piano

Enregistré en concert à Vélizy, Yvelines, Ile de France, France, le 20 mars 2006.

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La photographie de Bill Carrothers est l'oeuvre du Vertueux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Blll Carrothers connaissait-il l'existence de la base aérienne 107 en allant jouer à Vélizy? Des militaires français étaient-ils présents dans la salle? En tout cas, lorsqu'il joua ce soir là son programme de chansons tirées de la Guerre civile américaine, dite Guerre de Sécession en France, comme il le fait à presque chacun de ses concerts en solo depuis 1993, il y avait une ambiance particulière. Cela se ressent dans le jeu du pianiste et l'attention du public.

La Guerre civile marque encore les Etats Unis d'Amérique 150 ans après car c'est la dernière guerre qu'ils firent sur leur territoire, qu'elle eut pour cause officielle l'émancipation des Noirs dont le Jazz demeure la manifestation artistique la plus remarquable.

Bill Carrothers explore cette période par sa musique, tant du côté nordiste que sudiste. Ecoutez comme il transcrit le son des fifres avec la main droite et celui des tambours avec la main gauche sur " Seventh Calvary March " (n°4). L'auditeur a parfois l'impression de se retrouver dans un western de John Ford avec John Wayne surnommé lui aussi " The Duke " ( " Yellow rose of Texas " n°6).

Tout du long du concert, l'auditeur parcourt un chemin vers la lumière et la liberté. Ce n'est certainement par hasard que le morceau final se nomme " Hard times coming no more ".

" La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique " (Georges Clemenceau). Pourtant, la musique militaire si figée, si mécanique est une des origines majeures du Jazz via les fanfares. C'est ce que nous rappelle Bill Carrothers en jouant de façon moderne cette musique déjà ancienne, pour que le prix de cette souffrance ne soit pas oublié et que les temps difficiles ne reviennent plus.

Lectrices chevaleresques, lecteurs cavaliers, voici la marche du 7e de cavalerie jouée par Bill Carrothers lors d'un autre concert. En avant!


 

 


 

 


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La solution du jeu concours du printemps 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Honorables lectrices, estimables lecteurs, aucun d'entre vous n'ayant proposé de solution au jeu conours du printemps 2012, en voici la solution.

Je rappelle d'abord la question:

A quel titre d'album fait allusion le titre de ce blog?

Sachant que le titre de ce blog est " Le jars jase jazz ", vous auriez pu supposer que le jars parle de jazz avec son épouse, Madame l'oie, l'amie de Maurice Ravel.

Il parle donc il converse.

Il converse plusieurs fois avec une oie.

Conversations avec une oie = " Conversations with a goose " de Jimmy Giuffre (clarinette), Paul Bley (piano), Steve Swallow (guitare basse électrique).

Là vous vous dites: " C'est vrai, c'est vrai ! " (" in english " That's true, that"s true " enregistré par le même trio 35 ans auparavant quand Steve Swallow jouait encore de la contrebasse).    

A l'origine, ce trio télépathique influencé par Claude Debussy et Erik Satie fit un bide monumental. Malgré une tournée européenne réussie, de retour à New York, un soir en club, les trois durent se partager comme salaire les pourboires laissés par les clients. Ce soir là, ils leur avaient laissé 0.75$. Ils décidèrent alors de se séparer. Leur musique était ignorée à la fois des amateurs de Jazz, de ceux de Classique et de musique contemporaine alors qu'elle était faite pour les réconcilier tous. Chacun d'entre eux mena sa barque de son côté. Le trio se reconstitua à la fin des années 1980, enregistra en 1996 cet album et dura jusqu'à ce que la maladie de Parkinson oblige Jimmy Giuffre (1921-2008) à arrêter de jouer.

 

En concert en Allemagne en 1961, le trio Jimmy Giuffre/Jimmy Giuffre/Paul Bley joue " Stretching Out ". Fermez les yeux et ouvrez grand les oreilles. C'est parti!

 

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Pierre Durand. " Chapter One: NOLA Improvisations "

Publié le par Guillaume Lagrée

Pierre Durand

" Chapter One: NOLA Improvisations "

Les Disques de Lily

Sortie le lundi 24 septembre 2012.

En concert au festival Jazz aux Ecluses à Hédé-Bazouges, Ille et Vilaine, Bretagne, France le samedi 22 septembre 2012 à 16h et 18h.

En concert à Paris, au Sunside, le jeudi 25 octobre 2012 à 21h

avec le quartet du tromboniste et conquiste  Sébastien Llado.


Pierre Durand: guitares, voix (8)

John Boute, Nicholas Payton, Cornell Williams: voix (5)

Lectrices critiques, lecteurs caustiques, je vous préviens tout de suite, il y a un morceau que je n'apprécie pas dans le premier album du guitariste français Pierre Durand, c'est le 5e (" Au bord "), une sorte de gospel sur lequel je n'accroche pas malgré les noms prestigieux des chanteurs. Cette réserve posée, cet album m'intrigue, me dérange, me remue, me perturbe, bref, il m'intéresse.

Pierre Durand est bardé de diplômes musicaux, c'est un accompagnateur recherché mais pour son premier album, il a pris des risques. Grâces lui en soient rendues. D'abord, il a quitté Paris mais pas comme Thomas Dutronc. Non, il est allé aux sources du Jazz à La Nouvelle Orléanq, Louisiane (en abrégé, NOLA). Il ne connaissait la Louisiane que par la musique, la littérature, le cinéma, bref l'Art. Il est allé à la rencontre des gens, s'est imprégné de l'ambiance, du décor, de la chaleur, de l'humidité, du bayou, du dieu dollar. Il avait juste deux mélodies à peine ébauchées en arrivant. Il s'est installé seul en studio avec ses guitares et il nous livre son interprétation de la Louisiane et de la Nouvelle Orléans, sans cliché passéiste à la sauce Marsalis, sans standard trop évident du type " Don't you know what it means to miss New Orleans ? " ou " It's a sleepy time down south " que Louis Armstrong ou Jelly Roll Morton interprétèrent magnifiquement mais c'était leur époque et leur cadre de vie.

A partir d'un ticket de métro glissé dans les cordes de la guitare, il parvient à nous évoquer l'Afrique transplantée sur les quais de la Seine ou du Mississipi (n°2: " Emigré "). Il se permet un clin d'oeil irrévérencieux qui est un hommage à un maître de la guitare (n°5: " Who the damn is John Scofield "), pour obtenir une merveille funky.

Sur 8 morceaux, 4 sont improvisés (1, 2, 4, 7) ce qui ne signifie pas que ceux qui ne le sont pas ne recèlent pas eux aussi des trésors de fraîcheur et de créativité. Le son est net sans trancher, clair, précis et pourtant rêveur. Pas de bruit, des effets maitrisés toujours au service de la musique, du propos.

Suivons ce Divin Chauve de la guitare dans ses voyages et ses aventures musicales. Il a tant d'histoires surprenantes à nous raconter. Ce serait grand dommage de s'en priver.

 

 

 

 

 



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