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Réclame citoyenne: Expo photos Adolfo Kaminsky+ Concert du sextet d'Antoine Berjeaut samedi 17 novembre à partir de 18h au Comptoir à Fontenay sous Bois (94)

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

 

ADOLFO KAMINSKY,
UN HOMME LIBRE

Exposition de photographies

Du 17 novembre 2012 au 17 février 2013

Au Comptoir à Fontenay sous Bois, Val de Marne, Ile de France, France

vernissage

Samedi 17 novembre 2012 à 18h

Entrée libre

 Adolfo Kaminsky, grand résistant et faussaire de génie, a consacré trente ans de son existence à créer des faux papiers pour sauver des vies. C’est pendant la seconde guerre mondiale, en reproduisant des tampons pour fabriquer des cartes d'identité, qu’Adolfo Kaminsky a découvert la photographie. Après la guerre, il a réalisé des milliers de clichés artistiques, avec, comme sujet de prédilection, un regard sur le monde en clair-obscur, où les protagonistes sont des travailleurs, des amoureux clandestins, des brocanteurs, des mannequins réels ou factices, poupées disloquées, barbus errants... Des puces de Saint-Ouen aux néons de Pigalle, il a capturé les regards, les silhouettes solitaires, les lumières, l’élégance et la marge, tout ce qui constitue son univers. Ses activités clandestines l’ont contraint toute sa vie à sacrifier ses ambitions artistiques. Jamais aucun de ses clichés n’a été exposé jusqu’à 2011. En 2009, cet homme de l’ombre accepte de briser le silence à la demande de sa fille, qui écrit sa biographie « Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire » éd. Calmann-Lévy. Fontenay-en-Scène et Musiques au Comptoir s’associent pour dévoiler les photographies d’Adolfo Kaminsky, cet humaniste de 87 ans, et faire connaître son œuvre digne des plus grands photographes contemporains.

VOUS POUVEZ CONTRIBUER FINANCIÈREMENT À LA CRÉATION DE L’EXPOSITION

 

Le vernissage sera suivi du concert du sextette d'

 

ANTOINE BERJEAUT 

le samedi 17 novembre 2012 à 20h30

Entrée libre.


Le concert qui ouvrira l'exposition sera conçu comme un hommage au Liberation Music Orchestra de Charlie Haden, opposant aux régimes totalitaires, dont le répertoire est composé essentiellement par Haden et arrangé par Carla Bley en 1969.

Répertoire formé essentiellement de « chants de libération » de différents pays et différentes époques, en particulier des chants populaires liés à la guerre d'Espagne, la libération portugaise, aux luttes politiques au Chili et au Salvador. Sous formes de petites suites, ces protestations musicales dirigées contre certaines injustices sociales font écho à l'histoire d'Adolfo Kaminsky qui était de toutes les luttes sociales du XXème siècle et rappellent ses prises de positions politiques et les exigences de changement social, toujours dans l'ombre.

Le Sextet réuni pour l'occasion par Antoine Berjeaut souffle un vent de liberté sur les chants de combat, passeurs d'un message musical et idéologique qui a traversé le siècle et qui reste furieusement d'actualité.

 

 

 

SOUSCRIPTION

ADOLFO KAMINSKY, UN HOMME LIBRE

VOUS POUVEZ CONTRIBUER FINANCIÈREMENT À LA CRÉATION DE L’EXPOSITION

Quel qu’en soit le montant, votre don est important. Vous pouvez effectuer votre don en ligne en cliquant iciVous recevrez un reçu qui vous permettra de déduire du montant de votre impôt sur le revenu 66% du montant de votre don, dans les limites fixées par la loi (exemple, 100 euros de don = 34 euros seulement après déduction fiscale).

Pour faire un don, vous pouvez aussi faire un chèque (en précisant au dos « souscription Kaminsky ») à l’ordre de Musiques au Comptoir et l’envoyer à :

Musiques au Comptoir
50 rue des Mocards
94120 Fontenay-sous-Bois

Pour les particuliers 

« Votre don à notre association ouvre droit à une réduction d'impôt sur le revenu égale à 66 % de son montant dans la limite de 20 % de vos revenus imposables. » 

Pour les entreprises

« Vos dépenses de mécénat en faveur de notre association ouvrent droit à une réduction d'impôt de 60 % du montant du versement en numéraire ou en nature dans la limite de 0.5 % de votre chiffre d'affaires hors taxes et à condition que votre entreprise soit assujettie à l'impôt sur les sociétés. Cf. articles 200 et 238 bis du Code Général des Impôts.

 

 

Le Comptoir Halle Roublot
95 rue Roublot
94120 Fontenay-sous-Bois

Pour s’y rendre 

Par le métro (ligne 1) :
descendre à la station Château de Vincennes puis prendre le bus 118 jusqu’à l’arrêt Les Rigollots. Prendre la rue André Laurent puis la rue Roublot à droite.

Par le RER A :
descendre à Fontenay-sous-Bois, sortie Bd de Vincennes. Prendre la rue Emile Roux, puis la rue Dalayrac à gauche et la rue Roublot à droite.

Le Comptoir est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Tarifs

Plein tarif : 15 €
Tarif réduit : 10 €
Tarif enfant -12 ans : 5 €
Carte de pilier : 25 €
(donne droit au tarif réduit toute l’année)
Classique -25 ans : 5 €
Tarif spécial spectacle enfants : 7,50 €

Dîner dès 19h30.

Réservation conseillée au : 
06 71 26 00 95 / 01 48 75 64 31

 

Programmation et contact

Sophie Gastine-Fischer & Pierre Fischer
50 rue des Mocards
94120 Fontenay-sous-Bois
01 48 75 64 31 – 06 71 26 00 95

Mail : musiquesaucomptoir@sfr.fr
Site Internet : www.musiquesaucomptoir.fr


 

 

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Chester Himes " S'il braille, lâche le "

Publié le par Guillaume Lagrée

Chester Himes " S'il braille, lâche le " (" If he hollers, let him go ").

Edition originale publiée en 1945, traduction française en 1948. Paris, Gallimard, 1985.

" Eenie, meenie, minie, moe

Catch a nigger by the toe

If he holler let him go "

Vieille comptine noire américaine

 

Manhattan

La photographie de Manhattan est l'oeuvre du Racé Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

" Si les Blancs aux Etats Unis savaient ce qui passe dans la tête des Noirs lorsqu'ils les croisent dans la rue, ils seraient morts de peur " ( Miles Davis).

Voici comment Renée Vavasseur et Marcel Duhamel, le père de la Série Noire, présentaient " S'il braille, lâche le " de Chester Himes (1909-1984) lors de son édition dans la collection Du Monde Entier à la NRF, chez Gallimard en 1972:

" Il braille, ce nègre... Il est jeune, il est fort, il a une Buick Broadmaster, un bon emploi sur un chantier naval, une fiancée à peine noire que même des Blancs lui envient. Et pourtant il braille,il ne cesse de brailler. Tous les matins, il a des cauchemars angoissants où il se voit traqué, tourné en dérision. Dans la journée, il a l'impression d'être surveillé, cerné, emmuré. Alors il est insupportable, hargneux, il fait tout ce qu'il ne faudrait pas faire, il cherche la bagarre, la violence, il hurle, il est odieux. Il pourrait être bien tranquille, heureux même, si seulement il voulait rester à sa place, admettre la barrière, la barrière des nègres; bien des progrès sont permis vers la bourgeoisie, la bourgeoisie noire; il y a même des Blancs de bonne volonté. Mais lui se moque de la bonne volonté et de la réussite sociale. Tout ce qu'il veut c'est être reconnu comme un homme, un homme comme les autres, qui n'ait pas besoin, pour qu'on commence à le prendre au sérieux, de se conduire mieux que les autres ou de faire des choses exceptionnelles, un homme sous le soleil, tout simplement, débarassé de cette conscience de race, affolante, de cette chape de plomb du mépris. Mais " jamais un nègre n'a pu s'en sortir ": au premier incident qui l'oppose à une Blanche, on l'accuse de viol. Il n'échappe au lynchage que pour être envoyé à la guerre. C'était en 1943.

Les braillements de désespoir se sont amplifiés en cris de haine, puis en appel à la révolution et l'on se demande aujourd'hui comment les Blancs, à leur tour, vont s'en sortir. Que n'ont-ils entendus, il y a trente ans, des cris comme ceux de Chester Himes..."

A ces propos liminaires, j'ajoute que ce livre m'a tenu en haleine de la première à la dernière ligne, bien que ce ne soit pas un  polar comme ceux qu'écrivit Chester Himes à la demande de Marcel Duhamel pour faire passer son message tout en captivant son public et en vendant ses livres.

Deux anecdotes sur la naissance du Be Bop pour vous resituer le contexte historique et social de l'époque, honorables lectrices, estimables lecteurs.

" L'origine du Be Bop? C'est le bruit de la matraque du flic blanc sur la tête de l'homme noir: Bop bop, rebop, bop, be bop " (Kenny Clarke)

Lorsque John Birks Gillespie fut convoqué à l'examen médical d'aptitude pour entrer dans l'US Army en 1942, il s'est présenté nu tenant sa trompette enveloppée dans du papier devant son entre jambes. Devant le médecin blanc sidéré, il déclara: " Ecoutez vous voulez m'envoyer faire la guerre en Europe contre les Allemands qui ne m'ont jamais rien fait. Qui me persécute depuis ma naissance aux Etats Unis d'Amérique? L'homme blanc. Si vous me confiez un fusil, le premier officier blanc américain qui me passe devant est un homme mort ". Le médecin déclara John Birks Gillespie fou (dizzy in american english) et exempté du service militaire. L'histoire complète se trouve dans l'autobiographie de Dizzy Gillespie " To Be or not to Bop ".  C'est ainsi que de 1942 à 1945 Dizzy Gillespie resta aux Etats Unis d'Amérique à créer le Be Bop avec ses amis Thelonious Monk, Charlie Parker et Kenny Clarke.

Lorsque Bird et Diz rencontraient des présentateurs blancs à la télévision américaine en 1952, cela donnait ce film ci-dessous. Notez les attitudes, les regards, les mots, les gestes. Comme dit Bird " Music speaks louder than words ". Il n'empêche, alors que les Etats Unis d'Amérique viennent de réélire un président métis donc Noir, les mots de Chester Himes pèsent toujours aussi lourd et nous font saisir l'immensité du chemin parcouru en moins de 70 ans même s'il reste encore beaucoup à faire.

Assez causé, je vous laisse dans la " Maison chaude " avec Dizzy, Bird et Chester Himes."  Hot House.

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Mulatu Astatke & Tony Allen en concert à Pleyel le 17 novembre 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices honnêtes, lecteurs rigoureux, voici le message que j'ai reçu aujourd'hui du Cameroun via ce blog suite à l'annonce du Festival Jazz au fil de l'Oise. Une tentative classique d'escroquerie à la nigériane car en version anglaise. En version française, ce serait une escroquerie à l'ivoirienne. Manifestement, cet homme me croit plus riche et plus naïf que je ne le suis.


Request of press invitation/credentials 2012+2013 with financial aid support requested
Mike Lawrence
Dear Madam ,Sir Jazz au Fil de l'Oise 2012 (3th letter!!)
I have the honour to approaching your hight personality to request an confirmation of cultural invitation and press accreditation for the communication free lance organization AIJCCA,(and also civil society members representings),located at Yaoundé , Cameroon ,for the greats events that you organize for the following persons:
1-Mike LAWRENCE ( journalist- éditorialist)
2-Alain Stephane MAUGER (Communicator-Director of the Yaoundé Jazz Festival;YA-JAZZ)
3- Roland N.Thierry MOTCHIE ( photographer)
Also, we would like that this invitation will be confirmed and certified to your embassy or consolar representative in Yaoundé city or any where to officially the invitation.(If you can,NOT neccessary)
By the same way,we hope and pray you to help us to get an put in charge on your country for transportation,accomodation,meals...for one or two persons during the event,because we are poor and our financial budget is not enough.
Thank you very much
Salutations and kisses of Africa, Cameroon .

Mike LAWRENCE
PO BOX:31431,Yaoundé,biyem assi-CAMEROON
Tel (+237)22317014/99810125
Fax (+237) 22311969

Heureusement, l'Afrique ne se résume pas à cela. La musique africaine a nourri le Jazz dès l'origine et le Jazz l'a nourri à son tour. 

D'où le concert Africa 2 samedi 17 novembre 2012 à 20h à Paris, Salle Pleyel.

En première partie, le vibraphoniste éthiopien Mulatu Astatke.

En deuxième partie, le batteur nigérian Tony Allen, père de l'Afro Beat avec le saxophoniste ténor, chanteur, compositeur et leader politique Fela, pour un programme intitulé " From Lagos to Detroit ".

De quoi bien réchauffer une soirée parisienne de novembre. La preuve ci-dessous.

 

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Les Grandes Délices des Cordes Avides en concert au Festival Sons Neufs à Paris le 10 novembre 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

 

Festival Sons 9

Paris. Auditorium Saint Germain.

Samedi 10 novembre 2012. 19h30.

 

Première partie

Trio «  Cordes avides »

 

Sébastien Guillaume : violon

Frédéric Eymard : violon alto

Jean Wellers : contrebasse

 

 

 

Somptueuses lectrices, superbes lecteurs, je vous ai déjà parlé de l’album Moon Blues du trio à cordes « Cordes avides ». Je le découvre enfin sur scène grâce au festival Sons 9 qui se consacre aux instrumentations rares dans le Jazz, les musiques improvisées et les musiques du monde. En classique, il y a les quatuors à cordes sans contrebasse. En Jazz, il y a le quartet de Jean-Philippe Viret et le trio « Cordes avides » tous deux avec contrebasse. La contrebasse, surnommée « la grand-mère » par les musiciens de Jazz a un rôle essentiel dans la pulsation rythmique, le beat propre au Jazz. Elle tient les fondations de l’édifice. Encore plus sans batterie pour la seconder. A preuve, l’Orchestre de contrebasses. Sous les mains expertes de Jean Wellers, elle se permet toutes les libertés bien qu’elle passe la soirée au violon avec Sébastien Guillaume et Frédéric Eymard. Voici comment.

 

Ca commence par une sorte de blues, plein de glissades et de sensualité. Pulsation chaude de la contrebasse. Violon et alto prennent la parole à tour de rôle. Malgré son nom, le violon alto est plus grand, plus gros et plus grave que le violon même s’il se joue, lui aussi, coincé sous le menton. J’ai découvert Frédéric Eymard sur scène dans le groupe du pianiste Olivier Calmel. Avec son trio, il assure aussi.

 

La contrebasse démarre en leader, secondée par les violons. Ils partent tous ensemble. Ca court joyeusement, comme des enfants dans un pré au soleil. C’est joyeux, vif, vivant, ensoleillé et ça ne fait pas carte postale. Jean Wellers est impressionnant de vélocité, de maîtrise, de précision, de puissance à la contrebasse. C’est un maître méconnu de l’instrument. Ces trois musiciens sont certes des virtuoses mais ils mettent leur technique au service de la musique et non pas l’inverse. « Un virtuose ne sert pas la musique. Il s’en sert » (Jean Cocteau, premier Président de l’Académie du Jazz).

C’était « Mingus Story » (Jean Wellers) suivi de « Funk Side » (Frédéric Eymard).

 

« La case neuve » (Eymard) inspirée par des séjours à Mayotte. Le contrebassiste joue des percussions, les violonistes de la guitare. Ca sent bon l’Océan Indien, la vanille et l’ilang ilang. Par une soirée humide de novembre à Paris, même si nous sommes au chaud et au sec, ça fait grand bien. 

 

Retour au calme avec une ballade romantique où les violonistes rivalisent d’effets d’archet alors que la contrebasse marque tranquillement le pas. Solo de contrebasse d’une précision et d’une justesse diaboliques élégamment secondé par les violons. C’était « Confidences » (Eymard).

 

«  Mi swing mi raisin » (Eymard). Un morceau rapide commence à trios. Je sens le métier hérité du classique. C’est clair, net, précis, en phase ce qui ne gâche en rien leur liberté d’improviser propre au jazz. 

 

« Hips Hop » (Eymard). La contrebasse sonne bien funky. Cordes à l’unisson sous les archets. Puis les violonistes attaquent. Percussions funky sur la contrebasse. L’alto tranche dans le grave. Retour à la pulsation funky de la contrebasse, le violon joue un air alors que l’alto improvise.

 

« Sarapo » (Sébastien Guillaume). Ca vibre de partout sur les cordes. La contrebasse slappe comme une guitare basse électrique. Puis les deux archets s’en mêlent alors que la contrebasse reprend une pulsation plus classique. Je regrette de ne pas entendre Jean Wellers à l’archet. Il en est certainement capable. Gratté, l’alto sonne comme un banjo. Le violon mène la danse, bien stimulé.

 

RAPPEL

 

« Estocade » (Eymard). Joli titre pour le rappel. Morceau rapide. Les deux violonistes aux archets. Le contrebassiste toujours en pizzicato. Les mains de Jean Wellers sont des araignées puissantes, souples, rapides qui courent sur les cordes de sa contrebasse. Aussi impressionnant à voir qu’à écouter.

 

J’apprécie l’album de « Cordes avides » mais je regrette qu’il ne soit pas plus libre, plus audacieux, plus joyeux. En concert, mes vœux ont été exaucés. J’ai été émerveillé, réjoui par cette musique libre, légère, subtile. Je n’ai plus qu’un vœu à accomplir : puisque violoniste et altiste ont pu jouer sans archet, qu’au prochain concert le contrebassiste puisse jouer avec, saperlipopette ! Renseignement pris, Jean Wellers avait cassé son archet et n'avait pas eu le temps d'en racheter un autre avant le concert. Il en jouera donc au prochain concert du trio.

 

Deuxième Partie

 

Yom : clarinette, clarinette basse

Wong Li : guimbarde, flûte à calebasse

 

Je ne connaissais rien de cette musique avant ce concert. Mon instinct me disait qu’elle n’était pas faite pour moi. Toutefois, par conscience professionnelle, je suis resté l’écouter. Au milieu du 3e morceau, elle a commencé à me vriller le crâne. Je suis donc parti pendant les applaudissements à la fin de ce troisième morceau. Mon instinct était bon. Cette musique n’est pas faite pour moi. Je la laisse à ceux qui l’aiment. Ils sont manifestement nombreux vu la réaction du public lors de ce concert. Comme l'écrivait Claude Debussy: " Le public a beaucoup aimé. Il était bien le seul ".

Voici ce que le trio " Cordes avides " donnait à ses débuts, avant l'album, alors que Jean Wellers jouait de la guitare basse. L'album est meilleur et le concert auquel j'ai assisté meilleur encore. Mais jusqu'où s'arrêteront-ils?

 

 

 

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7e Festival Eclats d'Email Jazz à Limoges (87) du 13 au 25 novembre 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

7e Festival Eclats d'Email Jazz

à Limoges, Haute Vienne, Limousin, France

du mardi 13 au dimanche 25 novembre 2012

 

Francesco Bearzatti

 

La photographie de Francesco Bearzatti est l'oeuvre de l'Excellent Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Lectrices limousines, lecteurs limougeauds, vous avez déjà pu profiter du festival Nuits de Nacre en septembre 2012. Voici que le Jazz est de retour en Limousin avec le 7e festival Eclats d'émail à Limoges du mardi 13 au dimanche 25 novembre 2012.

Parmi la multitude de concerts proposés, je vous en recommande particulièrement deux puisqu'il s'agit d'artistes largement chroniqués et louangés sur ce blog:

- le Tinissima Quartet du saxophoniste et clarinettiste italien Francesco Bearzatti jouera son album " Suite for Malcom "le vendredi 23 nove:bre à 20h au Théâtre de l'Union.

- le  pianiste franco-américain Dan Tepfer jouera en trio le samedi 24 novembre à 22h à l"Opéra Théâtre.

 

Les Parisiens qui veulent découvrir les émaux de Limoges sans quitter Paris peuvent se rendre au Musée National du Moyen Age dans l'hôtel de Cluny (métro Cluny  Sorbonne). Ca vaut la visite. Par contre, ils y entendront de la musique médiévale, pas du Jazz. On ne peut pas tout avoir.

 

Pour conclure cet article, voici justement la chanson finale " X-Epilogue " de l'album " Suite for Malcom " du Tinissima Quartet de Francesco Bearzatti auquel s'adjoint la voix de Napoleon Maddox

 

 

 

 



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RECLAME: Master classes de chant brésilien par Eduardo Lopes à Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Il reste des places !

Atelier Chant Musicas do Brasil

Eduardo LOPES à PARIS

30 novembre au soir, WE du 1er et 2 décembre

18 janvier au soir, WE du 19 et 20 janvier 

+ concert le 20 janvier 2013

CLÔTURE DES INSCRIPTIONS LE 12/11/2012

 

Ce  nouvel atelier vocal MUSICAS DO BRASIL à Paris, dirigé par Eduardo LOPES, se déroulera au Jazz-Club Autour de Midi et Minuit, 11 rue Lepic à Paris 18e.

Eduardo LOPES né à Rio, chef, chanteur, instrumentiste, arrangeur, directeur de célèbres masterclass à Paris, Valence, Crest, Milan, enseigne aux Conservatoires de Rio, et de Bordeaux.

Renommé pour l'excellence de son enseignement des musiques brésiliennes, il nous fait l'honneur de diriger cet atelier qui se déroulera sur 2 week-ends :

  • le vendredi 30 novembre 2012 de 19h30 à 22h30
  • le samedi 1er et le dimanche 2 décembre 2012 de 10h à 17h30
  • le vendredi 18 janvier 2013 de 19h30 à 22h30
  • le samedi 19 et le dimanche 20 janvier 2013 de 10h à 17h30,

un concert public gratuit aura lieu le dimanche 20 janvier 2013 à partir de 20h30 au Jazz-Club Autour de Midi et Minuit.

Vous trouverez ICI renseignements et bulletin d'inscription.

A très bientôt ...

+ d'infos sur les projets ART&MUSES ICI

Art&muses 69 rue Daubigny 95430 Auvers-sur-Oise tél. 01 30 36 80 27 ou 06 89 90 10 98
sylvie.jacquemin@artetmuses.com

 

 

 

 

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L'alchimie de la musique hindoustanie en un schéma

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Lectrices fidèles, lecteurs stables, vous avez noté que j'écris sur le Jazz depuis 1997. C'est depuis 1997 aussi que je suis abonné à l'hebdomadaire français Courrier International dont je recommande la lecture bien que je n'ai aucun intérêt financier dans l'entreprise.

Je vous ai déjà parlé du supplément " Révolutions sonores " le 9 juin 2011.

Voici que, grâce à Courrier International, nous parvient, traduit en français, un schéma résumant la musique hindoustanie réalisé par un étudiant indien en communication visuelle, Pratyush Gupta. Que vous soyez musicien, mathématicien, théologien, philosophe ou pas ce schéma va vous donner à réfléchir et à admirer. Bonne méditation.

L'influence de la musique hindoustanie sur le Jazz depuis les années 1960 est immense de John Coltrane au guitariste anglais John Mac Laughlin qui se fit fabriquer un métronome spécial pour marquer ses tempi si particuliers lorsqu'il répétait avec son groupe Shakti. Même les Jazzmen français sont infliuencés par cette musique comme le prouve l'album " Hati " de Nicolas Genest. Sans oublier désormais les Jazzmen d'origine indienne comme le pianiste  Vijay Ijer.

Exmple ci-dessous avec le groupe Shakti en concert en France au festival Jazz à Vienne, édition 2004. Bon voyage.

 

 

 

 

 

 

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Souvenirs d'Herbie Hancock en solo à Pleyel par Monsieur H

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Souvenirs d’Herbie Hancock

à Pleyel par Monsieur H

Paris. Salle Pleyel.

Mercredi 31 octobre 2012. 20h.

 

 

Herbie Hancock

 

La photographie d'Herbie Hancock en concert est l'oeuvre du Véloce Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Herbie Hancock : piano et pianoplie électronique

 

Je n’étais pas à Paris le mercredi 31 octobre à 20h et n’ai donc pu assister au concert solo d’Herbie Hancock à la salle Pleyel. Heureusement, Monsieur H, fidèle lecteur de ce blog, lui, y était.

 

Voici ses souvenirs de cet événement.

 

La salle était comble, archicomble. Des gens assis par terre. Le public était hétéroclite : des Blancs en costume cravate et des Noirs avec coiffure rasta ou afro.

 

5 morceaux pour 90mn de concert, rappel inclus. Ultra court et calibré. Le professionnalisme à l’américaine.

 

Herbie a dialogué avec le public pour expliquer son œuvre.

 

Il a joué les deux premiers morceaux au piano. Environ vingt minutes chacun dans un récital néo-classique. Une partie du public grogne, déçue que ce ne soit pas funky et s’en va à la fin du deuxième morceau.

 

Au troisième morceau, Herbie, dans son cockpit, fait de la musique futuriste, enregistrant des beats, les lançant en boucle et improvisant par-dessus. C’était son fameux hit mondial « Rock it » qu’il fit suivre d’un autre hit mondial, composé dix ans plus tôt, « Chameleon » sur l’album « Head Hunters ».

 

Les 4e et 5e morceaux étaient funky, pour se réconcilier avec le public qui, avait été partagé par le début du concert. Monsieur H, lui non plus, n’a pas accroché au début. Herbie Hancock, à 72 ans, est toujours trop génial, trop expérimental pour que tous puissent le suivre. C’est la rançon du génie d’être toujours à l’avant-garde et de proposer de nouvelles créations qui ne correspondent pas toujours au goût et à l’attente de la majorité du public. Le public avisé reste, quant à lui, fidèle et plus à même d’apprécier des compositions qui sortent du registre conventionnel.

 

Lectrices funky, lecteurs groovy, si vous n'avez pas idée de ce que peut donner Herbie Hancock seul derrière ses claviers, en voici un exemple saisissant. En studio avec son ami Quincy Jones. Ca date de 1984, l'année où l'équipe de France de football gagna son premier titre international: championne d'Europe. Funkissimo!

 

 

 

 
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" Chansons pour les petites oreilles " par Elise Caron à Genève du 7 au 14 novembre 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

 



 
CHANSONS POUR LES PETITES OREILLES "
 

Elise-Caron.jpg

 

 

La photographie d'Elise Caron est l'oeuvre du Genevois Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Elise CARON, voix, textes
Christine CHAZELLE, piano
Michel MUSSEAU, piano-jouet, scie musicale


AU THEATRE AM STRAM GRAM 
56 route de Frontenex
CH 1207 Genève

info@amstramgram.ch
Tél 022 735 79 24 (location)

mercredi 7 novembre à 15 heures
jeudi 8 novembre à 19 heures
samedi 10 novembre à 17 heures
dimanche 11 novembre à 17 heures
mercredi 14 novembre à 15 heures

Des représentations scolaires sont aussi programmées, infos disponibles auprès d'Isabelle TRUBERT / Pour Faire Bouillir La Pluie : isabelletrubert@orange.fr 

Pour vous rendre au théâtre
Bus 9 / arrêt 31-Décembre
Tram 12, 16, 17 / arrêt ch. de Roches
Parking Eaux-Vives 2000 (sauf le dimanche) Parking Villereuse

 

A ce communiqué de presse, j'ajoute, aimables lectrices, sympathiques lecteurs, que j'ai envoyé assister à ce spectacle, ma mère, ma soeur et 4 de mes neveux âgés alors 4 à 7 ans. Tous ont adoré. Elise Caron ne prend pas les enfants pour des idiots ni pour des adultes en miniature. Elle les considère comme des êtres en devenir et sa voix leur montre la voie. Grands-parents, parents, enfants, allez y tous ensemble pour vivre un rêve éveillé.

 

 

 

 


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En revenant de l'exposition " Django Reinhardt. Le Swing de Paris " à la Cité de la Musique (Paris)

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Django Reinhardt

Le Swing de Paris

 

Cité de La Musique.

 

Exposition visible jusqu'au mercredi 23 janvier 2013.

Paris 19e arrondissement. Métro, Bus: Porte de la Villette

 

" Quand je veux me sentir humilié, j'écoute Django Reinhardt durant une demi heure " (Jeff Beck, guitariste britannique). 

 

Lectrices Swing, lecteurs Hot, je vous ai déjà parlé de l'exposition " We Want Miles " sur Miles Davis (1926-1991) à la Cité de la Musique. Vincent Bessières, commissaire de l'exposition sur Miles, remet le couvert au même endroit avec  Django Reinhardt (1910-1953), le premier guitar hero du XX° siècle, le seul que je reconnaisse qu'il joue sur une guitare acoustique ou électrique.

 

 

Nuages

 

La photographie des Nuages est l'oeuvre du Merveilleux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Autant j'avais été fasciné par l'exposition sur Miles Davis y revenant trois fois et y passant plusieurs heures à chaque visite, autant une seule visite d'1h30 à l'exposition sur Django Reinhardt m'a suffi. D'abord parce que je continue de préférer l'oeuvre de Miles à celle de Django, ensuite parce que Miles a vécu plus longtemps et a laissé plus de traces.

 

Django Reinhardt était un Manouche, un fils du vent. Autant dire qu'à part sa musique dont il ne resterait rien s'il n'avait vécu au XX° siècle puisqu'il ne savait ni lire ni écrire, un fils  Babik, guitariste de talent mais pas de génie, quelques guitares, quelques photos et quelques rares films (là encore, merci à la technologie), il n'a pas laissé grand chose de lui.

 

 Jean Reinhardt a d'abord laissé un prénom Django comme Miles Davis reste Miles, John Birks Gillespie Dizzy, Louis Armstrong Satchmo (pour les Blancs) ou Pops ( pour les Noirs), Edward Kennedy Ellington Duke, Stan Getz The Sound. C'est la marque des Géants du Jazz que de laisser leur prénom ou leur surnom à un style. Il a aussi laissé un genre, le Jazz manouche dont il demeure le Maître suprême au point que le festival de Samois sur Seine (Seine et Marne, Ile de France, France) lui rend hommage chaque année là où il est mort et enterré. Le seul Jazzman européen connu et reconnu aux Etats Unis d'Amérique, c'est indubitablement Django Reinhardt.

 

L'exposition montre bien comment Jean Reinhardt est devenu Django, un géant du Jazz alors qu'il n'était ni Noir, ni Américain, ni joueur de Blues, et qu'il jouait dans un groupe sans tambour ni trompette, le Quintette du Hot Club de France avec Stéphane Grappelli (violon). Martial Solal, son dernier pianiste, appela d'ailleurs un de ses plus fameux albums " Sans tambour ni trompette ". Un hommage au Hot Club? Elle montre aussi comment Django a su se renouveler partant des polkas, mazurkas, czardas de son enfance gitane, se mêlant au musette des années 20, découvrant le Jazz grâce à un peintre, guitariste amateur Emile Savitry ce qui lui ouvrit de nouveaux mondes harmoniques et rythmiques, sachant se reconstruire après s'être brûlé les mains en voulant sauver sa guitare de l'incendie de sa roulotte (BB King lui laissa brûler sa guitare et l'appela Lucille parce que c'est à cause d'une femme ainsi prénommée que le juke joint où il jouait avait flambé), survivant à l'occupation allemande grâce à la protection de Jean Cocteau et d'officiers allemands amateurs d'Entarte Musik, sachant prendre après-guerre le virage de l'électricité et du Be Bop.

 

L'exposition suit un découpage chronologique pertinent en 5 périodes de l'enfance gitane au Be Bop qu'il fut un des premiers à comprendre en France. Ecoutant " Ko Ko " de Charlie Parker qui laissait les Jazzmen français perplexes, il reconnut tout de suite un standard " Cherokee " joué d'étrange manière. Les documents sonores sont bien choisis, les quelques films aussi. Toutefois, voir des guitares usées ou des pochettes d'albums n'aide en rien, à mon avis, à comprendre une musique qui exerce encore aujourd'hui son influence sur notre univers sonore.

 

C'est cela aussi qui manque à cette exposition, une 6e partie sur Django post mortem. A commencer par le standard composé par John Lewis " Django ". John Lewis regrettait tellement de n'avoir pu enregistrer avec Django Reinhardt qu'il enregistra avec un jeune guitariste français de Jazz, Sacha Distel, avant qu'il ne vire au chanteur de charme et prénomma son fils Sacha. A continuer avec l'immense influence que Django continue d'exercer sur les guitaristes: le Jazz manouche avec les Gitans , Babik son fils et, aujourd'hui, David son petit-fls, Christian Escoudé, Bireli Lagrène, les frères Ferret (en concert au Sunset à Paris le samedi 10 novembre à 22h), Brady Winterstein et ceux qui ne le sont pas: Romane, Thomas Dutronc, San Severino, Georges Harrison...

 

Il manque aussi les anecdotes sur Django:

- Django avait l'auriculaire et l'annulaire de la main gauche inertes car brûlés. Ce qu'il faisait avec 3 doigts de la main gauche sur un manche de guitare est impossible à faire avec 5. Un jour qu'un gendarme lui demande ses papiers, Django ne les avait pas. D'un Manouche qui ne savait ni lire ni écrire, rien de surprenant. Le gendarme demanda à voir sa main gauche. Django lui montra et le gendarme lui dit " C'est bon. Vous êtes Django Reinhardt ".

- Stéphane Grappelli raconte, qu'allant en train en Scandinavie en février 1939 pour une tournée, le train s'arrêta dans une gare allemande. Les musiciens descendirent et Django éclata de rire devant le portrait d'Adolf Hitler qu'il trouvait ridicule. Le chef de gare, fervent nazi, furieux, leur confisqua tout leur argent. iIs repartirent sans un sou en poche, et arrivèrent assoiffés et affamés en Scandinavie n'ayant pu avoir accès au wagon restaurant pour le reste du voyage.

- Après un concert de l'orchestre de Duke Ellington à Paris en 1938, le Duke alla se détendre dans un club des Champs Elysées. Là, un type bizarre vint lui serrer la main. Duke ne connaissait pas ce type. il le regarda d'un air interloqué. Le type, vexé, monta sur scène, prit une guitare et commença à jouer. Duke, sourit, monta sur scène et s'installa au piano. Django et le Duke improvisèrent ensemble toute la nuit. Malheureusement, vu la technologie de l'époque, il n'existe aucun enregistrement de cette soirée. J'ai entendu cette histoire racontée sur France Musique il y a plus de vingt ans par un témoin de cette nuit magique. Plus de cinquante ans après, il s'en souvenait encore.

 

Il y a tant d'autres anecdotes sur Django. Charles Delaunay les raconte très bien dans " Django mon frère " ainsi que Stéphane Grappelli dans ses Mémoires " Mon violon pour tout bagage ".

 

Il manque enfin, même si c'est esquissé au début de l'exposition dans la partie sur l'enfance gitane, des explications sur le contraste entre la peur qu'ont les Français, peuple sédentaire, des Gitans, peuple nomade et la fascination qu'exerce sur eux la musique tzigane, symbole de liberté, de voyage. Cette opposition se cristallise dans Django Reinhardt qui jouait à Paris sous l'Occupation allemande alors que des Manouches étaient déportés depuis la France vers des camps de concentration et d'extermination en Allemagne. En 2012, en France, les Roms font la une de l'actualité poltique par les peurs qu'ils suscitent alors que le Jazz manouche est furieusement tendance. C'est une des nombreuses contradictions françaises.

 

Au final, j'ai appris quatre choses dans cette exposition:

- d'abord, le rôle immense de  Jean Sablon, crooner français, dans l'éclosion du talent de Django Reinhardt. Le premier à lui permettre de jouer sur scène et non plus dans la fosse d'orchestre, le premier à lui permettre d'enregistrer des soli sur disque, c'est lui. Respect.

- ensuite que si le séjour de Django aux Etats Unis d'Amérique fut un échec par son fait( défaut de ponctualité, défaut de maîtrise de la langue anglaise, trop d'attente de sa part), Duke Ellington, mit son orchestre au service de Django pour produire de pures merveilles comme en témoignent les enregistrements live in concert à Chicago en 1946.

- que Dizzy Gillespie admirait Django Reinhardt, qu'ils jouèrent ensemble mais qu'il n'y pas d'enregistrement

- enfin que si Django a bien réussi à passer en Suisse en 1943 parce qu'il ne voulait pas aller jouer en Allemagne, les douaniers suisses l'ont refoulé en France. A cette époque, la Suisse n'accordait pas l'asile politique aux Juifs et aux Tziganes victimes de la politique d'extermination nazie. Heureusement pour lui, Django Reinhardt, Tzigane et Jazzman, avait des admirateurs dans les rangs de la Wermacht.

 

Sachant que le coût d'entrée de l'exposition est de 9 euros, je vous conseille, lectrices Swing, lecteurs Hot, de les économiser, de regarder le site Internet de l'exposition et de débourser quelques euros de plus pour vous offrir le coffret en 5CD de l'exposition publié par Le Chant du Monde/Harmonia Mundi avec un superbe livret illustré et commenté par Vincent Bessières, commissaire de l'exposition. Les puristes et intégristes du Gitan Génial s'offriront l'intégrale Django Reinhardt en 20 volumes chez Frémeaux et Associés.

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