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J'étais à la Première mondiale des Cinematics des Olivier Calmel et Cohen au Sunside le 27 avril 2013

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Olivier Calmel

+

Olivier Cohen

« Cinematics

Paris. Le Sunside.

Samedi 27 avril 2013. 19h.

 

Olivier Calmel : piano, Fender Rhodes, compositions, programmations

Tam de Villiers : guitare électrique, compositions

Baptiste Germsen : guitare basse électrique, cor

Karsten Hochapfel : violoncelle

Luc Isenmann : batterie

Philippe Canales : comédien

Olivier Cohen : texte, mise en scène

 

Après vous avoir parlé de l’album « Cinematics » d’Olivier Calmel, me voici faisant la chronique, lectrices privilégiées, lecteurs favorisés, de la première représentation sur scène de ce spectacle total mêlant un comédien en monologue accompagné d’un quintette de Jazz même si le Jazz qualifie cette musique à défaut d’autre terme approprié. Indéniablement, il y a de l’écrit, de l’improvisé, du Groove, du Blues et du Swing dans cette musique. Qualifions la donc de Jazz. L’acteur nous livre une sorte de récit de maniaque, un bureaucrate qui ne supporte plus la compagnie d’autrui et les bruits de la ville. La musique le rejoint. Ca grince et vibre en douceur, bien groupé. La musique devient plus funky, plus angoissée comme le récit de l’acteur. « Cinematics » est un film sans images avec texte, son, musique. Aux spectateurs d’imaginer le reste. L’acteur est le soliste, la musique l’accompagne. 

Le corniste passe à la basse. C’est une sorte de Blues funky maintenant. Olivier est aux claviers. La musique est funky alors que l’acteur fait un strip tease sur scène. Il se retrouve en caleçon et tshirt puis se rhabille. Tout cela est logique ouï le récit et la musique. Je n’entends plus le violoncelliste bien qu’il joue. Le volume sonore baisse ce qui permet de l’entendre de nouveau. Le héros fait penser à un personnage de Gogol, version XXI° siècle. Ca sonne bien funky et bien bizarre derrière. Il y a deux récits à suivre : celui de l’acteur, celui des musiciens. Ils se complètent, s’interrogent, se répondent. C’est un spectacle dense, exigeant pour les artistes comme pour le public. C’est le récit d’une crise d’angoisse avec une musique à la fois joyeuse et aventureuse derrière.

Je commence à capter le violoncelle maintenant. La musique monte en puissance, en vitesse et semble repousser le personnage de la scène. Pause avec une vibration du violoncelle. Le bureaucrate angoissé a fini par rejoindre son bureau. Musique douce du piano et du viloncelle qui suggère le retour à l’état normal du héros. Le groupe repart sur un air inquiétant, éclectique et électrique. Le bassiste reprend son cor. Musique nostalgique. Décidément, notre héros ne s’en sort pas. La musique exprime sa prison mentale. Il faudra une vraie scène de théâtre pour donner à ce spectacle toute sa dimension même si la petitesse de la scène du Sunside est raccord avec le repli sur soi du personnage. 

Le cor pète bien. La musique est joyeuse, entraînante mais le personnage reste angoissé. Pourtant, la belle Alice, secrétaire de son service, s’inquiète pour lui. Notre héros va de catastrophe en catastrophe. Chute. La musique cesse. Un air de piano entêtant comme le cafard qui trotte dans la tête du héros. Il reste en plein délire alors que la musique se déroule tranquille comme la vie au dehors de son appartement. Solo de violoncelle proche de la flûte. Le violoncelliste ressemble à Alexandre Soljenitsyne mais il est plus agréable à écouter. Les musiciens produisent des sons agressifs, dissonants, qui agressent le personnage. Belle satire de la vie de bureau. Il y a des thèmes récurrents dans cette musique. Le héros ne supporte plus le bruit de la ville. Tout cela dit, accompagné d’une musique douce. Une mélodie profondément triste s’élève. Cor et violoncelle magnifient la beauté de cette mélodie envahissante.

Le quintet joue groupé. Le soliste, je le répète, c’est l’acteur. Pour autant, ce n’est pas une musique d’accompagnement mais un jeu permanent entre acteur et musiciens. Retour à la basse électrique. La musique redevient funky, joyeuse comme le héros qui semble renaître en dansant. Le groupe groove superbement alors que le personnage danse maladroitement. Nous croyons que le spectacle est fini, commençons à applaudir. Erreur. L’acteur dit quelques mots et ça repart. Le groupe groove avec un violoncelle et un cor. C’est fort. Il faut dire que guitariste et batteur assurent grave. La musique est repartie vive, dynamique, funky. De bureaucrate stressé, notre héros est devenu danseur et chanteur de rue.

La fin est un peu plus compliquée que cela mais je ne vous la raconte pas, lectrices curieuses, lecteurs fouineurs. Vous la saurez en vous rendant à la prochaine représentation des Cinematics des Olivier Calmel et Cohen, sapristi ! 

Puisque la première mondiale de ce spectacle sur scène a eu lieu à Paris, au Sunside, le samedi 27 avril 2013, que nous sommes le mardi 30 avril 2013, je ne dispose d'aucune vidéo pour illustrer mon propos. Nouvelle preuve, s'il en est encore besoin, de la nécessité pour vous, lectrices privilégiées, lecteurs favorisés de vous rendre aux prochaines représentations des Cinematics afin de voir et d'entendre ce qui s'y passe. A suivre.

 

 

 

 

 

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Marc Benham " Herbst "

Publié le par Guillaume Lagrée

Marc Benham

" Herbst "

Frémeaux&Associés. 2013.

 

Marc Benham: piano

Comment éviter qu'un album de piano solo ne soit pas ennuyeux pour l'auditeur de bonne volonté qui se trouve face au même type sur le même instrument tout du long sans autre possibilité de réplique que de couper la musique? En variant les plaisirs, les jeux, les styles, les compositions. En jouant court et dense. C'est ce que fait à merveille, Marc Benham, évident disciple de Martial Solal par la clarté, la limpidité, la virtuosité de son propos mais qui a l'intelligence de ne pas le copier. Marc Benham a commencé le piano par la musique classique, a ensuite découvert les charmes du stride de la Jazz Era (les années 1920) et a fait toutes sortes de métier au piano: Jazz, cirque, variétés, croisières, bars, accompagnement de films muets. De toutes ces expériences, il a su dégager sa personnalité tout en restant ouvert, curieux. Cela s'entend tout du long de cet album solo.

De plus, cet homme a de l'humour. La preuve, sur la pochette de l'album, se trouve représenté un manchot au piano. Sauf que pour trouver ce pianiste manchot il faut être sourd comme un pot. 

Il joue aussi bien des standards de Jazz comme " Just You, just me " (n°1), " Think of one " (TS Monk, n°3), " Angelica " (Duke Ellington, n°4) que des fantaisies comme sa version de " Super Mario Land " (n°14) la musique du fameux jeu vidéo. Il sait aussi composer avec goût comme son " Idée de Buenos Aires " (n°6) où je n'ai pas entendu de tango ou son " Beau Blaise " (n°7) qui me rappelle un collègue et ami à qui je l'ai fait écouter d'ailleurs. 

Et puis il y a le morceau titre où il déploie un feu d'artifice de musicalité et de sentimentalité passant d'un jeu classique au stride mâtiné de jazz contemporain. " Herbst " (n°2) en allemand, c'est l'automne. Lectrices sophstiquées, lecteurs raffinés, vous vous demandez déjà s'il s'est inspiré dans ce morceau de Jozef Haydn, de Franz Schubert, de  Gustav Malher ou d'Arnold Schoenberg qui ont tous écrit un morceau comprenant " Herbst " dans le titre. Ma foi, j'avoue que je n'en sais rien. Je vous laisse chercher mais plutôt que de gâcher votre écoute à la recherche d'influences réelles ou supposées, profitez de la musique, sapristi!

Marc Benham sera en concert à Paris au Caveau des légendes le vendredi 31 mai 2013 à 21h30 en solo et en trio, puis en solo à Melle, Deux Sèvres, Poitou Charentes, France le mercredi 5 juin 2013 à 20h . Voici, pour finir cette chronique, le dernier morceau de l'album " Herbst " , " Super Mario Land " (n°14). Amusez vous bien, lectrices sophistiquées, lecteurs raffinés.

 

 

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Mettons le Jazz en prison!

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Prison Champ Dollon. Genève. 1.

 

La photographie des footballeurs en cage a été prise à la prison du Champ Dollon, Genève, Suisse, par le Libre Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

 

Lectrices Free, lecteurs Jazz, sur les albums que je reçois, je dois en retenir 1 sur 5, après écoute, pour chronique sur ce blog.Le reste part à la Médiathèque de Montbéliard  (Doubs, Franche Comté, France) où une amie les recueille et les met à disposition du public. Un ami producteur, le Citoyen Jérôme Gransac , du label Les Disques de Lily, m'a dit que les médiathèques étaient de bons acheteurs pour les petits producteurs indépendants de musique qui doivent être encouragés comme les petits producteurs de fruits et légumes.

A qui d'autre offrir ces disques sachant que je ne veux pas revendre des objets que l'on m'a offert, contrairement à de nombreux professionnels de la profession? Aux prisons. Parce que l'Art, la Musique sont des outils de réinsertion, d'ouverture d'esprit, de civilisation, d'éducation, d'apprentissage de respect de soi et d'autrui. De plus, le budget des prisons, en France, est si faible, que leurs bibliothèques manquent de CD et de DVD. Je vous invite donc à me rejoindre, lectrices Free, lecteurs Jazz et à contacter, pour la France, la Direction de l'Administration Pénitentiaire au Ministère de la Justice pour remettre les CD et DVD dont vous ne voulez pas ou plus à destination des prisonniers.

Bien entendu, les CD et DVD en question ne doivent pas servir à transmettre des messages, des lames de rasoir, des puces de téléphones portables, des stupéfiants et autres produits illicites. C'est pourquoi ils doivent arriver aux prisons hermétiquement clos. Si le CD a déjà été ouvert, le mieux est de contacter le service compétent, la Direction de l'Administration Pénitentiaire pour la République française par exemple, afin de convenir d'une date, d'une heure, d'un mode de remise.

Bien entendu, vous pouvez aussi en offrir aux hôpitaux publics via le ministère de la Santé à ne pas confondre avec la prison du même nom à Paris.

 

Les musiciens de Jazz peuvent aussi aller jouer en prison comme le fit Dexter Gordon (1923-1990), Géant du saxophone ténor, qui après avoir séjourné,  pour des histoires de stupéfiants (détention d'héroïne), à la prison d'Attica, New York, USA, où une mutinerie réprimée dans le sang en 1971 (10 gardiens, 29 prisonnies tués) inspira à Archie Shepp son Attica Blues (1972), y revint pour y jouer.

 

 

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Jérôme Sabbagh+Jozef Dumoulin+Daniel Humair = un triumvirat au Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Jérôme Sabbagh/Jozef Dumoulin/Daniel Humair

Paris. Le Duc des Lombards.

Vendredi 26 avril 2013. 22h.

 

Jérôme Sabbagh: saxophone ténor, compositions.

Jozef Dumoulin: Fender Rhodes

Daniel Humair: batterie

 

Jérôme Sabbagh

 

 

La photographie de Jérôme Sabbagh est l'oeuvre de l'Elégiaque Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Ah le frottement des balais de Daniel Humair sur les tambours de sa batterie! Ca se reconnaît les yeux fermés. Le début est assez mystérieux. Jozef Dumoulin sonne toujours aussi aérien et étrange. Il n'y a pas de basse pour ancrer ce trio. Les trois s'envolent et nous avec. Une vibration de cymbales pour nous secouer. C'est libre et structuré. Jozef joue la basse maintenant en plus d'improviser. Humair fait chauffer sa forge de Vulcain. Ils ont imposé l'écoute. Sabbagh s'efface. Duo clavier/batterie. Nous changeons de dimension spatio temporelle sous la conduite de tels pilotes d'astronefs. En plus de la basse, le clavier fait aussi la guitare. La batterie chante, tinte, grogne sous les pognes de Daniel Humair. L sax revient, lançant un chant répétititf en réponse au clavier. Belle orgie sonore. Un tintement de cymbale, un silence et on applaudit. 

Ca plane toujours. Duo de souffle entre le sax et le clavier, tous deux ondulant. Le batteur installe une pulsion légère et persistante aux baguettes. Ca s'anime petit à petit. Là, ça s'éenrve. Ca grogne et gronde de partout. Les vibrations du clavier répondent à celles de la batterie triturée par les balais de Daniel Humair. Jozef Dumoulin vrombit par dessous et se ballade par dessus léger et rapide. Le jeu de question/réponse entre clavier et batterie est prodigieux de malice. Le sax relance un chant entêtant. Humair joue une sorte de marche militaire décalée. Un groove spatial et spécial se dégage. Même une serveuse est captivée, tapant du point sur le zinc au rtythme de la batterie. 

 

Solo de batterie déconstructiviste. Roulez tambours, sonnez cymbales!Le Genevois Daniel Humair est toujours un Sex Cymbal de la batterie, comme dit Prince, à presque septante cinq ans. Une sorte de ballade commence. Chacun semble retenir l'autre. Cela se voit dans le jeu de Jérôme Sabbagh qui avance, recule sur place en jouant comme s'il lançait la musique, l'attrapait. Joli duo entre le chant du sax ténor et les tambours qui roulent sous les doigts du batteur à mains nues. Si la comtesse a les pieds nus, le batteur a les mains nues. Les cinéphiles comprendront. Jozef Dumoulin nous sort un son prolongé comme une contrebasse à l'archet mais en version électronique. Ca bricole en salle des machines. Plein de sons discordants et harmonieux s'échappent, se mêlent. Le Belge Dumoulin a pris la main. Ca crisse, vibre, grince. Batteur et sax le rejoignent. Le clavier nous fait un solo de guitare électrique (truc inventé par Stevie Wonder selon les experts). Ca devient un pur moment de Rock'n roll mêlé à la chaleur du Jazz portée par les virilités conjuguées du saxophoniste et du batteur. Dumoulin est passé maintenant à un jeu de basse. Il envoie une vibration dans le ventre alors que batteur et saxophoniste nous secouent le cerveau.  C'était deux morceaux improvisés sur l'instant, sans titre, suivis de " More "  (Sabbagh) tiré de l'album " I will follow You " du trio Jérôme Sabbagh/Ben Monder/Daniel Humair.

" Indian Song " (Jérôme Sabbagh). Le clavier commence dans le bizarre, le distordu, le wouin wouin. Ca sent l'orage au loin. Le sax fait le doux chant du vent dans les branches du sassafras. Daniel Humair attend son tour de chant. Il arrive doucement, légèrement aux baguettes. La tension monte, la musique aussi. Ce n'est pas l'orage mais l'air est plus vif, plus animé. Dialogue entre la profondeur, la gravité du clavier et la légèreté des cymbales stimulées par les baguettes de Daniel Humair. Il y a un son de clavier de Jozef Dumoulin comme il y a un son de batterie de Daniel Humair. Le mélange de ces deux fortes personnalités fonctionne. Merci à Jérôme Sabbagh de les avoir réunies. Ils finissent en douceur, dans un murmure. 

Un morceau de Jérôme Sabbagh que je reconnais sans trouve le titre. Légèrement sardonique au départ. Comme un petit rire au sax ténor, repris par la batterie aux tambours. Le clavier lance sa masse dans le jeu. Ca grossit de suite. Ca décolle à 3 bien groupés. Solo planant, romantique et galactique du clavier. Humair reprend doucement, ajoutant la pulsation aux baguettes; Tchak, tchak... Ca monte doucement en puissance. Jérôme se joint au voyage. Ca pousse bien. retour au petit rire sardonique du début entre sax et batterie mais, maintenant, le clavier vient ajouter son granum salis. 

Jérôme Sabbagh lance une ballade au sax ténor, mûrie, réfléchie, polie. Des Américains au fond de la salle parlent fort et m'empêchent de profiter de la musique. Beau solo méditatif de Jozef Dumoulin. Voilà un musicien qui ne brasse pas de l'air! Je sais, elle était facile mais je n'ai pas pu résister. Dumoulin, brasser de l'air, c'est fait. La chevauchée fantastique du trio reprend. Solo de Jozef Dumoulin avec cette vibration, ce groove qui lui est propre. retour au trio en douceur jusqu'au final. 

Au final, les Américain bruyants au fond de la salle étaient des musiciens, amis de Jérôme Sabbagh. Ils lui ont dit qu'ils appréciaient son groupe, sa musique. Nous n'avons pas la même façon de l'écouter, c'est tout. 23h30 un vendredi soir à Paris au Duc des Lombards. Le boeuf (Jam session in english) commence à minuit, je n'ai pas école le lendemain mais le bon vent me dit que ma mie m'attend. De plus, j'ai eu ma dose de beauté pour cette soirée. Je rentre donc content.

 

Voici le trio Jérôme Sabbagh/Ben Monder/Daniel Humair jouant " More " (Jérôme Sabbagh) en concert à Paris, au Sunset, le 9 avril 2011 avec ma chronique du concert pour accompagner ces images. Pour découvrir comment cette musique a évolué depuis, rendez-vous ce samedi 27 avril 2013 à Paris à 20h et 22h au Duc des Lombards.

 

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Nouveaux indices pour le Concert sauvage du Flûturiste le dimanche 5 mai 2013 à 12h dans la Drôme, Rhône Alpes, France.

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 


site web  www.fluturiste.com
Cie Cpossible / Musique, parole et cinéma / Artistes associés
Yvon Brizano, Cécile Génard / Cie CPossible  /  09 75 29 01 34  cie.cpossible@gmail.com
CINEMUSIC - L'orchestre symphonique et le Chœur de La ville 
André Stoketti et ses Drôles de Concerts

 

 

Lectrices intriguées, lecteux perplexes, si vous n'imaginez pas à quoi peut bien ressembler un Concert Sauvage du Flûturiste André Stoketti en voici un exemple dans le Vercors, région Rhône Alpes, France. Prochaine session le dimanche 5 mai 2013 à 12h dans la Drôme, Rhône Alpes, France. N'oubliez pas d'amener votre pique-nique, lectrices intriguées, lecteurs perplexes.

 

 

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Quelques chiffres sur le spectacle vivant en France en 2012 par la SACEM

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Communiqué de presse, jeudi 25 avril 2013, SACEM

 

 

  • Une progression des droits collectés depuis 2 ans

 

Les droits d'auteur générés par le spectacle vivant en France ont progressé de 3% en 2012, après une hausse de 1,9% l'année précédente et un recul de près de 4 % en 2010.

 

Sur 5 ans, la progression est de +14%, un bon signe même si le secteur connaît des évolutions contrastées.

 

  • Une place significative dans l'économie globale de la musique

 

Les droits d'auteur du spectacle vivant, 79,4 M€, représentent 10% de l'ensemble des droits collectés par la Sacem, à quasi égalité avec les revenus collectés à l'international (81,9 M€) et dépassent les supports physiques (70,5 M€) de près de 9 M€.

 

Ce chiffre met en perspective la part que représentent les concerts, les festivals, les spectacles et les tournées dans l'économie globale des droits d'auteur collectés par la Sacem. C'est un secteur regroupant des acteurs très différents qui ont participé au dynamisme culturel en programmant plus de 127 000 manifestations en 2012.

 

  • Des tournées en recul, des concerts de musiques actuelles et des festivals en progression

 

Les tournées accusent un recul de 9,5% et ce, pour la troisième année consécutive (-1,2% en 2011 et -14% en 2010). Ces fortes fluctuations soulignent la nature aléatoire du spectacle vivant et de ce secteur en particulier où la programmation reste un élément important dans un environnement économique dégradé.

Les concerts de variété et les festivals continuent leur progression, +2%, après la forte hausse de 2011 (+9%).

 

  • Une concentration des droits sur 5 régions mais des concerts partout en France

 

La concentration économique en Ile-de-France s'est renforcée dans le secteur des tournées où elle a gagné 5 points par rapport à 2011. Le Stade de France regroupant à lui seul 13% des droits d'auteur collectés.

Dans les concerts de musiques actuelles, l'Ile-de-France, avec 14 % des droits se place sans surprise en tête du classement. Mais la concentration est moins forte que dans les tournées puisque les 4 régions suivantes Rhône Alpes, Provence Alpes Côte d'Azur, Bretagne et Pays de la Loire représentent 32% de ce secteur.

62% des concerts de musiques actuelles ont lieu dans les 17 autres régions, la Corse et les Départements d'Outre-mer, la musique est présente partout !

 

  • 234 000 œuvres différentes ont été réparties

 

Ce chiffre montre la diversité culturelle à l'œuvre ! Et les œuvres du répertoire de la Sacem résistent bien dans le domaine des musiques actuelles, plus de 66% des œuvres jouées. La tendance est stable depuis 3 ans.

 

Les 10 festivals de musique les plus importants de France pour les droits d'auteur:

 

1. Les Vieilles Charrues, Carhaix, Finistère, Bretagne

2. Rock en Seine

3 Eurockéennes

4 Solidays

5 Nuits de Fourvière

6 Musilac

7 Main Square

8 Nice Jazz Festival,  Alpes Maritimes, Provence Alpes Côte d'Azur

9 Carcassone

10 Jazz à Vienne, Isère, Rhône Alpes

 

La place du Jazz est notable avec 2 festivals de Jazz parmi les 10 premiers festivals de France en termes de droits d'auteur générés.

 

Quel est le portrait robot du créateur ou de la créatrice?

 

Etude portant sur 15700 créateurs membres de la SACEM qui ont reçu 60 euros et plus de droits de la SACEM provenant des concerts et spectacles en 2012. Voici leurs caractéristiques principales. 

 

88% d'hommes, 12% de femmes.

Pour les hommes à 91% des compositeurs, résidant en France et plutôt en Ile de France, âgés de 30 à 45 ans.

Pour les femmes, 80% de compositrices, 20% d'auteures résidant en France et plutôt en Ile de France, âgées de 32 à 38 ans.

Les revenus des créateurs provenant des concerts et spectacles sont supérieurs de 20% à ceux des créatrices.

Les revenus des créatrices provenant des concerts et spectacles sont inférieurs de 20% à ceux des créateurs.

 

Honorables lectrices, voici encore un bastion masculin à conquérir, celui de la création musicale et des droits d'auteur qu'elle génère. Au travail!

 

Après cet appel aux créatrices, rendons hommage à une Grande Dame du Jazz, Abbey Lincoln (1930-2010), en concert au Nice Jazz Festival, édition 1995. Rien à ajouter.

 

 

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Rémi Gaudillat " Le chant des possibles "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Rémi Gaudillat

 Le chant des possibles 

Instant Music Records. Distribué par Musea. 2013.

 

Rémi Gaudillat: trompette, bugle, direction artistique.

Fred Roudet: trompette, bugle, tuba

Loïc Bachevillier: trombone

Laurent Vichard: clarinette basse

 

Ah enfin de la musique originale! Par l'instrumentation d'abord. Ni rythmique, ni guitare, ni saxophone. Par les compositions ensuite. Par le jeu entre écriture raffinée et improvisation libre enfin. C'est cette articulation entre la composition et l'improvisation qui permet de rattacher cette musique au Jazz. Ca ne groove pas, ça swingue peu mais c'est libre. Ce n'est pas pour rien que ces gaillards se surnomment les Improfreesateurs. C'est du Jazz de musiciens blancs, français, passés par les conservatoires mais après tout quel mal y a t-il à assumer son identité culturelle surtout quand vous avez l'esprit aussi aventureux, ouvert, curieux, que ces quatre citoyens?

 

La musique est, par l'instrumentation et les compositions, axée sur les mélodies, les harmonies plutôt que sur les rythmes. Je ne suis pas un expert musicologue capable de distinguer ce qui est écrit de ce qui est improvisé dans tout cela. Cela sonne étrangement pour l'amateur de Jazz que je suis, ignorant totalement ce que les esthètes raffinés appellent musique contemporaine, comme si toute musique n'était pas contemporaine dès l'instant qu'elle est jouée. Les titres sont parfaitement dans l'ambiance de la musique commençant par des " Jeux d'ombre " (1) pour finir par une " Lune triste " (7) en passant par des " Envolées " (2) et " L'armée des poètes " (3).

 

Ces poètes là ne sont armés que de leurs instruments, de leur technique et de leur imagination. Il faut et il suffit d'entrer dans leur univers pour qu'ils vainquent et vous convainquent. Evidemment, cela demande un effort car c'est de l'Art, de la Musique qui se joue ici, pas un banal divertissement. Les esthètes raffinés pourront comparer cette oeuvre avec les 24 quatuors de cuivres répertoriés par l'IRCAM. Ils me feront d'ailleurs remarquer que la clarinette basse n'est pas un cuivre mais un instrument à vent. Nuance. Quant à moi, je me contente d'en profiter et de me laisser voguer au gré des compositions et des improvisations du  Chant des possibles.

 

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Le Word Out Trio nous embarque à l'Improviste

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Word Out Trio

Paris. Péniche L’Improviste.

Samedi 20 avril 2013. 21h30.

 

Le Word Out Trio est composé de

 

Jim Funnell : piano, compositions

Oliver De Gabriele : contrebasse

Thibault Pierrard : batterie

 

Ca commence trop fort. Il n’y a pas besoin de micro dans une salle de cette salle sauf enregistrement évidemment. Bonne pulsation. Le piano tonne autour. Ce soir, le Word Out Trio joue devant nous le répertoire de son prochain album qui sera enregistré en studio le mercredi 24 avril 2013. Nous sommes donc des privilégiés, des happy few. C’était « Spirit of the snail », un morceau à spirale.

 

« Scale Sir ». Le batteur frotte avec ses baguettes. La pulsation s’installe. Ces échelles doivent permettre du passer d’un étage d’un navire à un autre tant ça tangue. Avec un pianiste anglais et un contrebassiste maltais, la métaphore maritime s’impose. Et il y a un Pierrard pour apporter sa pierre à l'édifice! Il est d'ailleurs désormais prouvé que, comme le racontent les histoires de saints bretons, il est possible de faire flotter un navire en pierre sur la Manche. Tout se calme avec un solo de piano puis la gîte reprend sévèrement. Ca devient une gigue folle. Ca pulse funky, le batteur malaxe joyeusement, le pianiste vibrionne gaiement. C’est le printemps. Le trio repart à fond les manettes. Ca chauffe et nous emmène. 

 

Une sorte de ballade qui monte doucement en puissance. « Such A Sweet Dawdle », un titre adapté au morceau.

 

Un morceau librement inspiré de « Jordu », standard du Be Bop composé par le pianiste Duke Jordan. Tempo rapide, basse bien posée, batteur aux balais. " Fuji ".

 

« Igneous Alloy » je n’ai pas bien saisi le titre du morceau mais j’ai bien compris qu’ils sont sur une autoroute. Ca fonce. Il y a des camions à doubler. Le soleil brille, la route est sèche, la visibilité est bonne. Parfait pour conduire. Nous sommes au volant d’une sportive anglaise, un coupé Panthère par exemple. Le moteur tourne bien, capable d’accélérer en souplesse. Jim Funnell est habitué à conduire avec le volant à droite. Son copilote, Thibault Pierrard à la batterie et son mécanicien, Oliver de Gabriele à la contrebasse assurent. En fait pas du tout, ils traversent une allée en feu et je n'ai rien compris au film. Pas grave.

 

Après un si joli voyage, une pause s’impose.

 

Pendant la pause, un spectateur a la surprise de se voir amener un gâteau d’anniversaire. C’est cela aussi l’ambiance des concerts sur la Péniche l’Improviste.

 

Le trio repart sur un tempo légèrement rapide mais tranquille. Le batteur s’amuse à jouer vite et fort aux balais. Ca balance doucement et chaudement. Beau dialogue piano/batterie réglé par la contrebasse. C'était un morceau inspiré parle rythme brésilien de la « maracatu». " Maracatu Shit ". Très rythmé en effet. 

 

«  Song for us » dédié par Jim Funell à sa famille élargice, amis compris. Il introduit seul ce morceau. La rythmique le suit sur cette charmante ballade. La salle s’est remplie à la pause. Tant mieux, ils le méritent. 

 

Un morceau composé par Thibault Pierrard d’après un poème écrit par Jim Funnell. Titre espagnol breveté SGDG car je ne suis pas hispanisant : « La morena y el papel ». Le pianiste commence seul cette ballade. Le batteur est aux maillets. Là encore, le volume sonore est trop élevé par rapport à ce qu’il devrait être. Ca s’anime, devient plus ardent, plus passionné. Le batteur est aux baguettes. Jim Funnell a l’art de me faire décoller en un instant, quand il veut et c’est fort agréable. Cela se produit en ce moment. 

 

Ils nous ont donc joué les 8 morceaux du prochain album qui contiendra aussi des improvisations avec la harpiste Isabelle Olivier.

 

Pour finir le concert, deux morceaux de l’album précédent « Word out » (2009). 

 

D’abord « Still untitled » (n°11) qui n’a toujours pas de titre comme vous l’avez deviné lectrices anglophones, lecteurs anglophiles. Puis « Beans on toast » (n°1), mets traditionnel du casse rapide britannique (british breakfast in english). 

 

Le premier tourne bien. La contrebasse se grave bien dans le ventre.

 

Le deuxième est substantiel, nourrissant. Ca pulse. Le bacon frit dans la poêle. Le petit déjeuner devient mouvementé. Il doit être pris sur le navire où se trouvaient déjà les échelles (scales in english) si vous avez bien suivi la chronique, lectrices anglophones, lecteurs anglophiles. La contrebasse s’efface pour laisser la place à un dialogue rythmique entre piano et batterie. Ca swingue bigrement. Il n’y a pas réellement de solo dans le jeu de ce trio. L’échange est permanent. 

 

Il y eut un rappel mais je l’ai savouré sans écrire. C'était " What is this (detuned) thing? ". 

Merci à Jim Funnell de m'avoir transmis la liste des morceaux après le concert.

 

Il y a des pianistes dont tout le monde parle mais pas moi parce qu’ils ne me parlent pas comme Yaron Herman, Baptiste Trotignon, Brad Meldhau. Et puis il y a des pianistes qu’on n’entend pas assez, dont on ne parle pas assez et qui ont plein de belles histoires à raconter comme Jim Funnell. « J’ai dit quelque part qu’il ne suffisait pas d’entendre la musique mais qu’il fallait encore la voir » Igor Stravinsky. Jim Funnell procure ce genre d’impressions avec son trio. C’est pourquoi il faut aller le voir, l’entendre, l’écouter dès que possible.

 

Voici le Word Out Trio jouant " The spirit of the snail " lors d'un précédent concert au Parvis, à Chartres, Eure et Loir, Centre, France. Bonne méditation musicale, lectrices anglophiles, lecteurs anglophones.

 

 

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3e festival des Athénéennes à Genève, Suisse, du 7 au 12 mai 2013

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Troisième Festival

des Athénéennes

 

Genève, Suisse.

Du mardi 7 au dimanche 12 mai 2013

 

Colin Vallon

 

 

La photographie de Colin Vallon est l'oeuvre du Genevois Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Lectrices hellènes, lecteurs grecs, vous savez peut-être déjà qu'à Genève, en Suisse, en 1816 fut fondée la Société littéraire de Genève. Celle-ci organisait chaque mois une séance littéraire nommée l'Athénéenne. Vous pouvez déjà vous préparer à fêter les 200 ans de son existence en 2016.

En attendant, vous pouvez dores et déjà vous rendre à Genève, en Suisse donc, du mardi 7 au dimanche 12 mai 2013, pour le festival des Athénéennes qui vous proposera chaque soir (l'après-midi pour le dimanche) un concert de classique suivi d'un concert de Jazz. Le concert final du dimanche sera une surprise réunissant musiciens de classique et de Jazz. Vous y retrouverez certainement le photographe exclusif de ce blog, le Genevois Juan Carlos HERNANDEZ notamment pour écouter, le mercredi 8 mai, le trio du pianiste suisse Colin Vallon. Pour les Français, n'oubliez pas que ni le 8 ni le 9 mai ne sont fériés à Genève. Vous pourrez donc, chers compatriotes, avant les concerts,passer dans les banques genevoises planquer vos sous à la mode de chez nous. Oh, la belle vie! comme le chantait Sacha Distel, excellent guitariste de Jazz avant de devenir chanteur  de charme.

 

Voici le trio de Colin Vallon interprétant à sa manière " Zombie " des Canneberges (The Cranberries in english). Bonne dégustation.

 

 

 

 

 

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COMMUNIQUE: La SACEM au Printemps de Bourges du 24 au 26 avril 2013

Publié le par Guillaume Lagrée

 

COMMUNIQUE

 


La Sacem au Printemps de Bourges

Bourges, Cher, Centre, France

« Numérique et spectacle vivant », French VIP, ...


 

Communiqué de presse, mercredi 10 avril 2013

 

Ø  TABLE RONDE SACEM, jeudi 25 avril 2013 de 11h à 12h30 à l'Amphithéâtre du Museum, comment le numérique a favorisé l'innovation et l'exposition du spectacle vivant ?

 

Intervenants :

-          Dana Al Salem (PDG de FanFactory)

-          Cocto (Directeur et fondateur de Music Media Consulting et animateur du Hot HIT sur Hotmixradio.fr)

-          Andras Derdak (Directeur et représentant du Festival de Sziget en France, Belgique, Suisse et Luxembourg)

-          Issam Krimi (Artiste-Musicien, Cofondateur de Music Unit)

-          Bruno Lion (Editeur et Gérant des Editions Peermusic, membre du Conseil d'Administration de la Sacem)

-          Laurent Sabatier (Directeur du Nouveau Casino, rédacteur en chef de Roadie)

 

Isabelle Fauvel, Chargée d'études Sacem présentera en introduction les chiffres du Live pour 2012.

 

Ø  CONFERENCE DE PRESSE « CREATION », jeudi 25 avril 2013 à 12h30 à l'Auditorium. Initiative soutenue par l'action culturelle de la Sacem, avec présentation de « L'Atelier » de Gaspar Claus.

 

En présence de Barbara Carlotti, Youssoupha et Rover

 

L'Atelier, c'est la rencontre d'un musicien classique et d'artistes des musiques actuelles. Chaque soir face au violoncelliste, l'élégante Barbara Carlotti (24 avril), le percutant rappeur Youssoupha (25 avril), et la pop aérienne de Rover (26 avril) se retrouveront pour revisiter et entremêler les répertoires.

 

Ø  SHOWCASE FRENCH VIP 2013 ! vendredi 26 avril 2013 dès 21h au Pub des Jacobins

 

Initiée lors du Midem 2011 en partenariat avec la Csdem, le Bureau Export et le Midem, l'opération

« French Vip » (French Vanguard of Independant Publishers) se décline au Printemps de Bourges pour valoriser de jeunes éditeurs indépendants au travers de leur catalogue, de leurs artistes et de différents répertoires.

 

Seront présents cette année :

  

Anita Drake, présentée par Ipanema Music

https://soundcloud.com/anita-drake

  

Thomas Howard Memorial, présenté par Upton Park Publishing

https://soundcloud.com/thomashowardmemorial

  

Im Takt, présenté par Upton Park Publishing

https://soundcloud.com/imtaktdance

  

(Les French VIP 2013 sur sacem.fr ou sur leur page Facebook)

 

Juste pour le plaisir, les frères Raymond (piano) et Hubert Fol (saxophone alto) jouent en mémoire de leur ami Django Reinhardt raconté par Yves Montand qui chanta en son souvenir, " Mon pote le Gitan ".

 

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