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David Krakauer Ancestral Groove renverse le Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

David Krakauer Ancestral Groove

Le Duc des Lombards

Paris. Lundi 29 juin 2015. 21h30.

En concert au Duc des Lombards le mardi 30 juin et le mercredi 1er juillet 2015 à 19h30 et 21h30.

David Krakauer: clarinettes

Sheryl Bailey: guitare électrique

Jerome Harris: guitare basse électrique

Michael Sarin: batterie

Keepalive: ordinateur, échantillonneur

" On va commencer avec un morceau pour vous. Ca s'appelle Kickin'it for You ". D'abord un sample de musique klezmer des années 20. Puis le groove hypnotique de la rythmique et au dessus la clarinette qui swingue la mémoire yiddish.Solo de guitare Blues Rock. Ce son de clarinette, c'est la joie-souffrance, l'âme juive d'Europe de l'Est. Un sépharade ne pourrait pas jouer cela.

David Krakauer parle bien français avec un délicieux accent new yorkais. Il nous explique la recherche de ses origines lorsqu'il a pris conscience de l'accent russe de sa grand mère. En 1992, il a pu jouer à Cracovie car le rideau de fer était tombé (David Krakauer est né en 1956). Il s'est senti chez lui. " Krakowski Boulevard ". La batterie entre en résonance avec des bruitages électroniques et funky. Il y a de l'agitation sur ce boulevard. Soldats allemands et russes sont partis. C'est la joie des jeunes filles dansant en liberté. David Krakauer n'est pas un américain moyen regardant des séries télé et faisant 2,5 enfants comme il le dit si bien. Sa culture est bien plus riche. Dans cette musique, il y a 2 sources essentielles: le klezmer (musique blanche) et le funk ( musique noire). C'est toujours du Jazz, musique métisse. La rythmique est vraiment très funky. Je retrouve Prince dans le feeling. D'ailleurs, c'est une femme à la guitare. Ca aussi, c'est Princier. Sacrée attaque à la clarinette et ce son aigu du klezmer, comme le vinaigre pour le molossol. Là, c'est carrément la chevauchée dans la steppe ou le bal nuptial.

Un hommage de David Krakauer au professeur qu'il n'a jamais rencontré, Sidney Bechet. " Klezmer à la Bechet ". Démarrage bien funky. Le son de la clarinette est lui tiut à fait klezmer. Bechet, lui même, joua " My yiddishe Mama ". La clarinette fend les murs. Le groove se fait plus subtil, plus discret mais toujours puissant. Le groupe repart plus rock, plus brutal.

" Offering " (David Krakauer et non John Coltrane). Un morceau commencé après le 11 septembre 2001, en hommage aux victimes, suite à une création avec un danseur japonais. Clarinette basse. Son grave, respectueux. Pas un chant funèbre mais de souvenir. Effets planants de la guitare mais de bon goût. C'est émouvant, nom de Zeus! Ca accélère doucement, souplement. Il monte dans l'aigu de l'instrument. Il y a du Eric Dolphy là dedans.

Puisqu'il s'agit d'un groupe new yorkais qui inaugure le festival " Nous n'irons pas à New York " au Duc des Lombards, le groupe va nous jouer un morceau de John Zorn, typique du Lower East Side. Le quartier juif, des artistes, des hippies, des punks. Un rap en hommage à ceux qui avaient raison de dénoncer la pollution. En anglais et en français, par David Krakauer, s'il vous plaît. La clarinette crie sa colère et sa rage de vive. Ca attaque ferme. Il manque une piste de danse dans la salle pour une musique aussi énergique.

Un morceau appris à Kichinev en 1989 d'un maître moldave, Emil Kroitor (accordéon). " Moldavian Voyage ". Comme certains musiciens noirs américains (Dizzy Gillespie, Art Blakey, Louis Armstrong, Duke Ellington) voyagèrent en Afrique à la recherche de leurs racines, David Krakauer a voyagé en Europe de l'Est à la rencontre des siennes. Il joue ce voyage à Paris, non loin du Marais, quartier important pour la communauté juive en Europe. Un chant traditionnel en boucle. Après quelques improvisations vocales, David Krakauer se remet à la clarinette. Une douce complainte. Ca groove toujours. Le tempo s'accélère. Le batteur hache le tempo. C'est la fête yiddish. Retour à la complainte. Enchaînement sur un beau solo de clarinette. David Krakauer fait tournoyer son instrument afin de déplacer le son. C'est la transe yiddish qui vient des chants et danses sacrés juifs. Le roi David dansa devant le Seigneur dit la Bible. La note est tenue grâce à un souffle continu. David Krakauer a t-il appris la technique du souffle continu auprès des maîtres du yoga en Inde comme Sonny Rollins? Le groupe le rejoint pour un air funky, dansant. La joie triomphe de la peine. Enchaînement sur une musique de danse qui pour moi, Français moyen, rappelle irrésistiblement Louis de Funès dansant dans " Rabbi Jacob ".

RAPPEL

" Moskovitz ", une autre chanson festive. Ca pulse. Les samples se fondent bien dans la musique, deviennent un instrument. La basse slappe avec un son énorme. Non seulement, c'est la canicule dehors mais, en plus, ces gars et cette fille chauffent la salle alors que leur musique vaincrait le Général Hiver, le meilleur défenseur de la Sainte Russie. Solo de guitare. Ca, c'est Prince! Mais Prince ne joue pas avec un clarinettiste klezmer.

Le public en veut encore. Ca tombe bien. Le groupe aussi. Un morceau de l'autre projet de David Krakauer " The Big Picture " dédié aux films qui ont marqué sa vie. Titre " La voix de ma mère ". A ce propos, quelle est la différence entre une mère juive et un terroriste irlandais? Avec un terroriste irlandais, tu peux négocier.

Merci à David Krakauer pour sa musique, son empathie avec le public et son excellent français mâtiné d'un délicieux accent new yorkais. Certains spectateurs américains se sont même plaints de ne pas comprendre ses propos. Tant pis pour eux. Nous n'étions pas à New York mais bien à Paris. Il a chauffé le public blasé du Duc des Lombards. Même mon compère, le flegmatique Mr Q, en perdit son calme légendaire.

La photographie de David Krakauer est l'oeuvre de l'Illustre Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

David Krakauer par Juan Carlos HERNANDEZ

David Krakauer par Juan Carlos HERNANDEZ

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Trio Soleil " Jazz Ka Philosophy 9 "

Publié le par Guillaume Lagrée

Trio Soleil

" Jazz Ka Philosophy "

Label Jazz Ka distribué par Franck Nicolas. 2015

Franck Nicolas: trompette, bugle, coquillages, mélodica, Fender Rhodes, composition

Nelson Veras: guitare acoustique

Sonny Troupé: batterie, Gwo Ka, casseroles

Invités

Keyko Ninsay, Léa Maï San Nimsay, Sylvain Prada:chant

Malou Seck: chant et percussion

Séga Seck : batterie

Cela fait plusieurs années que Franck Nicolas construit son oeuvre métisse, à partir d'un instrument emblématique de son île natale, la Guadeloupe , le Gwo Ka ou Gros Tambour. Ce mélange se nomme le Jazz Ka. Il en est au 9e épisode. Sa complicité rythmique avec son compatriote guadeloupéen Sonny Troupé fait merveille.

En vrais Jazzmen, leur vision de l'identité n'est pas figée. C'est pourquoi ils s'allient le meilleur guitariste brésilien de France, celui que les Brésiliens nous envient, Nelson Veras.

Ils vont même d'Amérique en Afrique, voyage retour de l'esclavage, avec la présence des Sénégalais Malou et Séga Seck. Le seul lieu où James Brown ait été vu pleurer en public, c'est l'île de Gorée, au Sénégal.

Alors que l'été commence chaudement en France métropolitaine, cette musique est parfaite pour nous aérer sans faire baisser la température. Elle est légère, rythmée, enjouée.

Le souci qu'a Franck Nicolas de propager la Jazz Ka Philosophy va jusqu'à la pédagogie. C'est pourquoi l'album est divisé en 2 parties: 12 morceaux à écouter, 13 morceaux à travailler. Pour les musiciens, il suffit de couper la trompette (facile avec la stéréo) pour se mettre au travail sur les gammes guadeloupéennes démont(r)ées dans la 2e partie de l'album, avec l'aide de la méthode éditée. Pour les mélomanes, le plaisir est renouvelé puisque ces gammes sont jouées chacune 2 fois dans l'album, en version longue d'abord, en version courte ensuite.

Les gourmets sont satisfaits: les plats sont passés deux fois mais avec des parts plus légères la deuxième fois pour faciliter la digestion de ces grandes délices musicales.

Démonstration avec la gamme Bondha Manjack (piment si fort qu'il arrache les dents!) dans la vidéo ci-dessous. Lectrices paresseuses, lecteurs lésineurs, au travail!

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Airelle Besson/Nelson Veras " Prélude "

Publié le par Guillaume Lagrée

" Prélude "

Airelle Besson/Nelson Veras

Naive. 2014.

Airelle Besson: trompette, composition

Nelson Veras: guitare acoustique, composition

Lectrices trompettistes, lecteurs guitaristes, ma récente chronique d'un concert parisien du duo Airelle Besson & Nelson Veras n'a pu vous échapper.

A mon tour, je vais chanter les louanges de l'album " Prélude " de ce duo d'une fée et d'un oiseau.

Le titre fait penser à Frédéric Chopin. La musique aussi, bien qu'il n'y ait pas de piano. C'est dire si la note bleue y est présente.

M'étendre sur une musique aussi épurée serait vulgaire.

Notez la joie de " Pouki Pouki " (n°2), la fraîcheur de " Neige " (n°4), le respect dû à Kenny Wheeler dans " Full moon in K " (n°6), le standard brésilien " O grande amor " (n°3) et celui de Jazz " Body and Soul " (n°9). Après " Time to say goodbye " (n°11), tout est dit.

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Adrien Chicot Trio au Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

Adrien Chicot Trio

Paris. Le Duc des Lombards

Lundi 22 juin 2015. 19h30.

Adrien Chicot : piano

Sylvain Romano : contrebasse

Jean-Pierre Arnaud : batterie

Tiens, le pianiste a écouté Mac Coy Tyner. Grosse pulsation. Le fluide circule bien. Je reconnais l’album. La musique rebondit entre eux et vers nous. Le trio joue groupé sous la direction du pianiste. Justement, un solo de piano pour calmer le jeu . Le trio enchaîne sur un autre morceau sans nous laisser le temps d’applaudir.

Avantage : la tension ne baisse ni chez les musiciens ni chez les spectateurs. Je bats toujours la mesure. Donc ça marche. Ca ressemble toujours à du Mac Coy Tyner. Bonne influence. Le trio joue toujours soudé. Un bon quart d’heure de musique non stop et je ne me suis pas ennuyé. C’était « Addiction » puis « Sunday Mood »

« Braun's family blues ». Ca sonne plus bebop, sans pour autant être figé dans la tradition. Descendance de Red Garland. Un blues familial. Logique car ce trio sonne comme une famille unie. Un petit break de batterie pour relancer la machine.

« Jou's Ballad » . Du fond de la salle, je ne comprends pas les annonces du pianiste malgré ou à cause du micro. Balais. Une ballade dans le style de la rythmique de John Coltrane, quelque part entre Mary Poppins et l’avant-garde. La musique s’étire comme un gros chat paresseux.

Je reconnais un morceau de l’album qui balance particulièrement. Retour aux baguettes. Je bats des pieds et hoche la tête : double effet keep cool. Joli solo funky de la contrebasse puis un passage plus liquide alors que la pulsation est toujours plus présente en arrière plan. Ca repart énergiquement sur le thème. C’était « All In », le titre album.

« Khalid » (?) un morceau au swing plus décalé mais toujours efficace. Toujours coltranien. Bon dialogue piano/batterie. Ca envoie puis le trio repart.

Jolie intro en piano solo. Une ballade menée aux baguettes. Ca swingue tranquille. Elégant et sensuel. Logique puisqu’il s’agit de « Duke Ellington’s sound of love » de Charles Mingus.

Le pianiste commence avant d’avoir annoncé le titre. Un morceau qui s’appelle ? Le mystère demeure. Une petite valse swinguante. Beau solo de contrebasse au milieu du trio.

J’avais à côté de moi, une auditrice particulièrement agitée, la première groupie du pianiste, sa mère. Madame, s’il vous plaît, pourriez vous apprendre à votre fils à parler clairement et distinctement au public ? Avec son piano, il communique très bien. Pourquoi pas avec sa voix ?

Je n'ai pas trouvé de vidéo de ce trio. Rien à ajouter.

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Sélection de concerts de Jazz à Paris, Montreux, Antibes et Vannes en juillet 2015

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices d'été, lecteurs divers, voici ma sélection inique et arbitraire de concerts de Jazz à Paris, Antibes-Juan-les-Pins, Montreux et Vannes pour le mois de juillet 2015.

Pour un panorama exhaustif de l'actualité du Jazz, voyez l'agenda de Citizenjazz.

Il paraît qu'il existe un festival de Jazz à Marciac dans le Gers mais ma religion m'interdit de parler d'un festival qui a dressé une statue à Wynton Marsalis de son vivant.

A Paris, les clubs de Jazz sont toujours ouverts et se mettent dans l'ambiance (f)estivale qui sied à l'été.

New Morning

Festival All Stars.

Mercredi 8 juillet à 21h: Mike Stern (guitare électrique)+ Didier Lockwood (violon) Trio. Du Jazz Rock à cordes. Yes!

Lundi 20 juillet à 21h: Robert Glasper Trio. Bien connu des fidèles lecteurs de ce blog.

Dimanche 26 juillet à 21h: An Intimate Night with Stanley Clarke Band. La légende vivante de la Basse.

Duc des Lombards

Festival " Nous n'irons pas à New York ". Le Jazz new yorkais débarque à Paris.

Mercredi 1er juillet à 19h30 et 21h30: David Krakauer's Ancestral Groove. Le Klezmer du XXI° siècle, c'est David Krakauer.

Jeudi 2 et vendredi 3 juillet à 19h30 et 21h30: Kenny Barron Trio. Dois je présenter le dernier pianiste de Stan Getz, découvert par Dizzy Gillespie ?

Vendredi 17 et samedi 18 juillet à 19h30 et 21h30: Tom's Harrell Trip. Les fidèles lecteurs de ce blog ont déjà suivi ce trompettiste en concert à Paris et à New York.

Le Triton

Les Lilas, Seine-Saint-Denis, Ile de France, France (métro mairie des Lilas)

Samedi 4 juillet à 20h: Benjamin Moussay (piano solo). Un pianiste (pata)physicien à suivre dans toutes ses aventures sonores.

Sunset-Sunside

American Jazz Festiv'Halles.Un débarquement pacifique d'Américains à Paris.

Jeudi 2 et vendredi 3 juillet à 21h: Harold Mabern Trio. Un des derniers pianistes hard bop vivants, accompagnateur de Miles Davis, Lee Morgan, Sonny Rollins, Hank Mobley.

Vendredi 24 et samedi 25 juillet à 21h: Rick Margitza (sax ténor) quartet avec Manuel Rocheman (piano). Le dernier saxophoniste de Miles Davis n'est toujours pas reconnu à hauteur de sa valeur, à mon sens.

Mercredi 28 et dimanche 29 juillet à 21h: Riccardo del Fra/Billy Hart/Phil Markowitz Trio, " My Chet, My Song ". Un hommage à Baker Chet sans chant ni trompette.

Olympia

Vendredi 3 juillet à 20h: George Benson Nat King Cole Tribute Band. Amateurs de sucreries musicales, régalez vous!

Samedi 4 juillet à 20h: Chick Corea/Herbie Hancock. Le duo de pianistes le plus chic de la planète depuis que Miles Davis les a réunis en 1969. Avertissement: tout achat d'un album ou d'une place de concert de Chick Corea revient, en partie, à financer l'Eglise de Scientologie.

Sans quitter Paris, allez vous mettre au vert au Parc floral de Paris, dans le bois de Vincennes, pour suivre le Paris Jazz Festival chaque week end de juillet.

Loin de Paris, le Jazz respire l'été sur les rives du Lac Léman, de la Mer Méditerranée et de l'Océan Atlantique.

Pour le Lac Léman, rendez-vous à Montreux, canton de Vaud, en Suisse au

Montreux Jazz Festival

48e édition du vendredi 3 au samedi 18 juillet 2015

Lundi 6 juilllet à 20h: prélevez dans votre compte en Suisse pour le duo Tony Bennett/Lady Gaga. Le prix de la place va de 145 à 385 CHF soit de 144,80 à 384,46 € au cours actuel du change.

Mercredi 15 juillet à 20h: duo de deux Géants brésiliens, Caetano Veloso & Gilberto Gil.

Jeudi 16 juillet à 20h: Chick Corea&Herbie Hancock

Il existe aussi un festival Off à Montreux, qui n'est pas réservé aux SDF (Sans Difficulté Financière).

Pour la Mer Méditerranée, rendez-vous à la pinède Gould d'Antibes-Juan-les-Pins, département des Alpes-Maritimes, région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en France à

Jazz à Juan

55e édition du vendredi 10 au dimanche 19 juillet 2015

Pour le festival in, il y aura du piano avec

Samedi 11 juillet à 20h: Tigran Hamasyan bien connu de mes fidèles lecteurs puisque j'en parle depuis 2003 (il est né en 1987)

Dimanche 12 juillet à 21h: Chick Corea&Herbie Hancock

Il y a aussi un festival off dans les rues d'Antibes, chères à Sidney Bechet qui y a sa statue. Lui, la mérite.

Pour l'Océan Atlantique, rendez-vous à Vannes, département du Morbihan, région Bretagne, en France à

Jazz à Vannes

36e édition du samedi 25 juillet au dimanche 2 août 2015;

Des concerts auront lieu au château de Suscinio, résidence d'été des Ducs de Bretagne, face à la mer et au domaine de Kerguéhennec, à la campagne.

Mardi 28 juillet à 17h30:

B 2 Bill, hommage à Bill Evans par le trio Emmanuel Bex (orgue Hammond)/Nico Morelli (piano) et Mike Ladd (voix), bien connu des fidèles lecteurs de ce blog.

Mercredi 29 juillet à 20h30:

trio Paolo Fresu (trompette)/Omar Sosa (piano, claviers, percussions)/Trilok Gurtu (batterie, percussions). L'Italie, Cuba et l'Inde réunis. Bon voyage.

La photographie de Robert Glasper est l'oeuvre du Mystérieux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Sélection de concerts de Jazz à Paris, Montreux, Antibes et Vannes en juillet 2015
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Short Songs de Patrice Caratini à l'Instinct Théâtre de Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

Short Songs

L’Instinct Théâtre

Paris. Jeudi 18 juin 2015. 19h.

Patrice Caratini : contrebasse

Rémi Sciuto : saxophones alto et baryton

Hildegarde Wanzlawe : chant

Après l’album, me voici au spectacle « Short Songs » du trio de Patrice Caratini, pour l’avant- dernière d’une série de 2 mois de représentations à l’Instinct Théâtre, à Paris. Salle minuscule vouée au one (wo)man show. Le concert de ce soir fait exception, entre Jazz et Java, Pop et Folk, vagabondant à travers chants. C’est une vraie salle de théâtre puisqu’il y a des gradins. Une musique électronique, répétitive et commerciale passe en fond sonore. Rien à voir avec ce qui va suivre. Comme il n’y a qu’une vingtaine de places, c’est vite plein. Le cadre correspond à la musique, intimiste.

Vu la taille de la salle, le micro ne s’imposait pas dans les mains de la chanteuse. Heureusement, les musiciens n’en ont pas. Une chanson française à la mode réaliste des années 30 « A l’enseigne de la fille sans cœur ». Ca parle d’un café sur un port, d’une fille insensible jusqu’au jour où un mystérieux étranger arrive, ouvre son cœur, l’enlève. Sans elle, le café se meurt et est remplacé par le percepteur. Une chanson d’Edith Piaf que je ne connaissais pas.

« Le sujet, c’est la chanson sous toutes ses formes, toutes les latitudes et toutes les longitudes » (Patrice Caratini). Une chanson de Sting qui figure sur l’album, élégiaque et hivernale. Sax baryton.

Sax alto. Un inventaire non pas, à la Prévert, mais de Jacques Prévert. Un petit bijou de sonorités et d’allitération qui figure sur l’album. La contrebasse impulse. Le saxophone est sarcastique. Hildegarde connaît toutes les chansons par cœur. Elle a du mérite pour ces paroles là. Sa gestuelle souligne l’humour de la chanson dont le raton laveur est le fil conducteur.

Sax baryton. Une autre chanson de marins. Elle aussi sur l’album. Poignante dès le départ du duo chant/contrebasse. Le sax les rejoint en douceur. Ca change des chansonnettes- savonnettes que nous vend l’industrie du spectacle. Le micro sert à Hildegarde à faire des variations, pas à se faire entendre. Ca parle de morts en mer réincarnés en « Goélands ». Une chanson de Damia qui se trouve sur l’album.

Sax alto. Départ instrumental. Une chanson sardonique de Mireille et Jean Nohain sur les amours légères et passagères : « La plus ceci, la plus cela ». Tout a changé. Le ton, séducteur, la musique, enjouée. Sur l’album.

La chanson de marin revue et corrigée par Jacques Prévert, cela donne « La pêche à la baleine », une chanson surréaliste et humoristique. Musique de corrida lorsque la baleine empoigne un couteau pour tuer le baleinier devant sa femme et son fils !

« L’herbe tendre » (Serge Gainsbourg) chantée dans le film éponyme par Monsieur Serge en duo avec Michel Simon, acteur genevois. Une chanson qui est une philosophie de la vie. Sur l’album.

Sax alto. Duo romantique avec la contrebasse. Pas romantique mais baroque puisqu’il s’agit de l’Agnus Dei de Jean Sébastien Bach. Une nouvelle preuve de la vérité de l’assertion de Nietzsche : « Dieu doit beaucoup à Bach ». Normalement, cela se chante, corps droit et tête haute mais Hildegarde Wanzlawe est une pécheresse qui ne peut s’empêcher de prendre des postures lubriques en chantant une œuvre pieuse. Si grands que soient mes péchés, la miséricorde divine est plus grande encore, comme disait un poète persan amoureux du bon vin et des beaux garçons.

Retour à Prévert avec « Barbara ». Promenade en ville sous la pluie, à Brest, rue de Siam. Quelle connerie la guerre. De Brest, il ne reste rien dit la chanson. C’est ce que me disait ma grand-mère paternelle, native de Brest, qui ne revenait plus dans sa ville car elle ne la reconnaissait plus.

Sax baryton. Une très belle chanson de Joni Mitchell, celle qui la fit connaître, « A case of You ». Sur l’album. Hildegarde prend la voix haute et pure qui convient.

Sax baryton. Une chanson de Tino Rossi, le premier Latin Lover français, le premier pour lequel des femmes jetèrent leur soutien gorge sur scène, se jetèrent sous les roues de sa voiture. L’air est de Frédéric Chopin. Serge Gainsbourg en fit une autre chanson, « Lemon Incest ». Très belle mélodie évidemment. Paroles sentimentales à souhait, forcément.

« Aguas de março » (Antonio Carlos Jobim). « Les eaux de mars » dans la version française de Georges Moustaki. Chantées ici en VO non sous titrée. Une chanson aussi jolie qu’une pluie de printemps. Pour être à son aise, Hildegard Wanzlawe, Bretonne de Morlaix comme son nom l’indique, chante bras et pieds nus.

Sax alto. « La chanson des haricots », composée par Francis Lopez et immortalisée par Bourvil. Ma chanson préférée de l’album, celle qui le clôt, puisque c’est la fin des haricots !

Le seul standard de Jazz de l’album . « You’d be so nice to come home to » (Cole Porter). Classieux.

A chaque concert, le trio crée une nouvelle chanson ce qui lui permet d’étoffer ans cesse son répertoire, de 3 chansons au départ, à 300 à l’arrivée selon Patrice Caratini. Une bossa nova que je ne connais pas. Charmante.

Une petite dernière pour la route, annonce le leader. « Les loups » (Serge Reggiani). Chanson métaphorique sur l’occupation allemande. Sur l’album. Belle version. La contrebasse marque le pas des loups.

C’est le seul théâtre de Paris où on peut boire un verre avec tout le public dit Patrice Caratini. J’avoue ne pas être resté boire un verre avec eux.

Cela se passe à l’Instinct Théâtre, 18 rue de Beaujolais, 75001 Paris, France, derrière le Palais Royal chaque jeudi. Dernier concert, le jeudi 25 juin 2015 à 19h. Ne le manquez pas, lectrices chantantes, lecteurs chanteurs. Après, il vous faudra organiser le concert vous-même. Ils ne sont que 3. Chacun amène son instrument de travail (contrebasse, saxophones, microphone). C’est jouable.

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Stage de Jazz vocal à Auvers sur Oise (95) du 11 au 14 juillet 2015

Publié le par Guillaume Lagrée

RECLAME

Il reste quelque places,

Dépêchez-vous de confirmer votre inscription !

Michele Hendricks et Thierry Péala

nous font l'honneur de diriger deux stages de jazz vocal

à Auvers-sur-Oise, Val d'Oise, Ile de France, France,

du samedi 11 au mardi 14 juillet 2015.

A 30 km de Paris et en seulement 40 mn par le train ou en voiture, développez votre talent avec des artistes d'exception dans ce village du Parc Naturel Régional du Vexin Français rendu célèbre par Van Gogh !

Réservez votre place dès aujourd'hui !

Téléchargez ICI votre bulletin d'inscription

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36e festival Django Reinhardt à Samois sur Seine (77) du 24 au 28 juin 2015

Publié le par Guillaume Lagrée

RECLAME

FESTIVAL DJANGO REINHARDT
SAMOIS SUR SEINE, Seine et Marne, Ile de France, France
36ème édition
du mercredi 24 au dimanche 28 juin 2015

Au programme:

Marcus Miller

Chano Dominguez & Niño Josele

Bratsch

Biréli Lagrène

David Krakauer's Ancestral Groove

The Amazing Keystone Big Band "Djangovision" Feat. Stochelo Rosenberg, James Carter & Marian Badoï,

Sylvain Luc & Stefano Di Battista

Romane

Jean-Jacques Milteau

Eric Legnini feat. Sandra N'kaké & Kellylee Evans

Shai Maestro trio

Electro Deluxe

Andrea Motis & Joan Chamorro

Indra

Monophonics

Marian Badoï trio

Richard Manetti

Mathias Levy, Rocky Gresset, Sébastien Giniaux

Disneyland Paris Big Band

Les élèves du CMDL : Baguerra

Le lauréat Village des Luthiers : Jazzbanditt

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RECLAME: Financement de " The Magic Eye " de Romain Pilon

Publié le par Guillaume Lagrée

RECLAME

33 % de l'objectif atteints...
pour "The Magic Eye" de Romain Pilon
avec Ben Wendel et Walter Smith III
— le nouveau projet parrainé par jazz&people vous aussi, contribuez dès à
présent !

Premier label de jazz participatif français, jazz&people a lancé une nouvelle campagne de financement pour soutenir le prochain album du guitariste Romain Pilon.

Formé aux États-Unis où il a noué de nombreuses amitiés musicales, Romain Pilon est l'un des nouveaux visages de la scène du jazz hexagonal, et l'un des nombreux artistes traits d'union entre Paris et New York.

Aujourd'hui, la campagne a atteint un tiers de son objectif et il reste 18 jours seulement pour réunir la somme visée, sous peine de tout perdre.

Pour son troisième disque, " The Magic Eye ", Romain Pilon s'est entouré de son trio régulier et a réuni Ben Wendel (du groupe Kneebody) et Walter Smith III (du Quintet d'Ambrose Akinmusire), les deux saxophonistes ténors dont tout le monde parle, qu'il est le premier à réunir sur disque avec un répertoire taillé à leur juste mesure.

De grooves influencés par le hip-hop au swing laid-back de Grant Green, de touches brésiliennes aux tandem de sax façon cool, des métriques complexes au lyrisme d’un Kurt Rosenwinkel, de réminiscences pop-folk en vagabondages ellingtoniens, Romain Pilon possède un univers musical aux références nombreuses et intelligemment assimilées, avec une sensibilité attachante et une poésie profonde.

"Un guitariste à l'originalité merveilleuse", France Musique.

jazz&people est un label pépinière qui accueille des projets de qualité et travaille en étroite collaboration avec les artistes à les faire grandir en s'appuyant sur une communauté d'amoureux de musique.

Sa philosophie s'appuie sur le financement participatif (ou crowdfunding) : les projets voient le jour grâce à la générosité des fans et amateurs de musique qui, par leurs dons, permettent de réunir les moyens nécessaires.

La campagne de soutien en faveur de cet album est à 33% de son objectif !
Soutenez ce projet et aidez les artistes à faire entendre leur musi
que!

L'argent collecté servira

- à presser le disque en CD et vinyle

- à rémunérer ceux qui ont contribué à la réalisation de l'objet (graphiste, photographe, traducteur)

- à assurer la promotion de l'album auprès des médias

En retour de vos dons, vous bénéficiez de l'album en avant-première et, suivant votre degré de participation, de contreparties exclusives, à commencer par votre nom dans le livret pour vous remercier de votre engagement.

Découvrez la vidéo du projet, des extraits sonores, la bio des musiciens du groupe et les nombreuses contreparties offertes (disques, vinyle en édition limitée, cours de guitare, concert privé...) en vous rendant sur la plateforme de financement participatif KissKissBankBank.

Cliquez pour découvrir et soutenir THE MAGIC EYE

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Véronique Hermann-Sambin en couleurs au Café de la Danse

Publié le par Guillaume Lagrée

Véronique Hermann-Sambin

Café de la Danse

Paris, vendredi 12 juin 2015, 20h

Véronique Hermann-Sambin: chant, paroles et musiques

Xavier Richardeau: saxophones baryton et soprano, clarinette basse, arrangements, direction musicale

Frédéric Nardin: piano, clavier électrique

Samuel Hubert: contrebasse, guitare basse électrique

Romain Sauron: batterie

Ivor Sotolongo: percussions

Invités

Gasandji: chant, guitare acoustique

Sonny Troupé: batterie, Gwo Ka

Stéphane Belmondo: trompette

Laurence Hermann-Sambin, Catherine Dénécy: danse

Concert basé sur l'album " Basalte ".

Avis aux individus de plus de 1 800 mm et de plus de 90 000 g : la seule place convenable, pour nous, au café de la Danse, c’est au 1er rang, devant la scène. Pour la longueur des jambes. En largeur, le baquet en plastique qui sert de siège demeure insuffisant.

Véronique Hermann-Sambin, en abrégé, cela fait VHS mais ce n'est pas une technologie obsolète. La preuve avec ce concert.

Première partie

S’avance seule sur scène, une grande jeune femme noire et mince, à la coupe iroquoise, munie d’une guitare acoustique. Ca, c’est africain. C’est Gasandji , une Congolaise (du Congo Kin), disciple de Lokua Kanza. Elle joue la basse et la guitare en même temps. Belle voix. C’est paisible et puissant. Elle chante en lingala. " Kobiko » (« Pardon, rédemption ») car il n'y a pas d'amour sans pardon. La guitare sonne comme un glas mais pas funèbre. Le lingala est une langue très douce, très musicale à l’oreille. C’est pur et c’est beau.

Gasandji s’en va et Sonny Troupé s’en vient. Il s’installe à la batterie et improvise sur un Gwo Ka traditionnel diffusé en fond sonore. Ca, c’est antillais. Même assis et jouant de la batterie, Sonny Troupé danse. Parfois il sonne traditionnel, parfois d’avant-garde. Maintenant, c’est la voix d’un poète antillais qui sonne. « Heureusement ma mélodie me guide » revient en boucle. La batterie sonne à la fois la fête et la révolte.

Gasandji revient avec sa guitare et Sonny Troupé s’installe au Gwo Ka. Beau dialogue des doigts entre guitare et tambour. Des enfants assis par terre devant la scène écoutent sagement. Ce qui prouve la qualité de la musique car les enfants sont le plus exigeant de tous les publics. Le dialogue Congo/Caraïbes est fructueux. La conga des Cubains ne vient-elle pas du Congo ?

PAUSE

Deuxième partie

La pause est trop longue. Les enfants s’ennuient et commencent à courir, à jouer devant la scène. Déjà à cet âge (6-8 ans), les filles se demandent « Non mais, qu’est ce qu’ils font là ? » . Elles n’ont pas fini de s’interroger sur les lubies des garçons. Les adultes aussi en ont marre d’attendre. Ils applaudissent et ça marche puisque les musiciens arrivent. Les enfants se rassoient pour écouter. Piano, contrebasse, batterie, percussions, sax soprano. Légèrement coltranien mais avec un balancement antillais. Véronique Hermann-Sambin apparaît vêtue d’une robe blanche qui lui va bien au teint. Elle chante en créole sur la musique de Lee Morgan « The sidewinder ». Joli solo bien swinguant du piano. Si je devine bien, cela parle de promesses d’un amant indigne de foi.

Le pianiste passe au clavier électrique. C’est plus funky encore. Chant en créole. Batteur aux balais. Sax baryton. Groovy, baby. Un petit garçon est dans le truc : il tape des mains et danse assis. Solo de contrebasse funkissimo. Tout s’arrête pour l’écouter sauf le crépitement des appareils photos. Le petit garçon danse toujours alors qu’une fillette vient lui demander de se calmer. Rien à faire. Les autres écoutent. Lui, il danse.

Véronique Hermann-Sambin nous raconte sa rencontre avec un homme dans un club. Qui fera le premier pas ? Un slow sensuel et subtil au sax soprano. La manœuvre d’approche est joliment décrite.

Un poème de Derek Walcott, prix Nobel de littérature, Caribéen anglophone. Duo voic/contrebasse. « Love after love ». Cette chanson est plus que sensuelle. Elle est organique. Le contrebassiste joue aussi des percussions avec le bois de son instrument.

Clavier électronique. Clarinette basse. Chant en créole. Il y a maintenant des adultes asis par terre devant la scène, avec les enfants, tant la salle est pleine. Retour au piano et au sax soprano. Ca décolle bien.

« Sweet Georgia Brown », un standard du Jazz, daté de 1928, singulièrement rafraîchi. Xavier Richardeau enchaîne au soprano. Ca groove toujours. Un invité surprise à la trompette, Stéphane Belmondo. Beau duo de cuivres, la rythmique pulse, la chanteuse assure, une belle danseuse s’est ajoutée sur la scène, Laurence, la sœur de la chanteuse. « So brown, so sweet » comme dit Véronique Hermann-Sambin.

Le jeu se calme avec une ballade « Roz Jeriko ». Un symbole de renaissance car cette rose close s’ouvre dans l’eau. Le chant mêle français et créole.

Démarrage au tambourin. Le piano ponctue. Ca sonne antillais. « Militanto » une chanson dédiée aux femmes du « Collectif contre l’épandage aérien et l’empoisonnement des Martiniquais ».

Sax soprano. Une chanson plus légère qui parle d’amour volcanique. « Toutouni ». Le public bat la mesure et chante. Surtout les femmes qui s’identifient à la chanteuse. Quelle séductrice ! Un nouvel Holopherne succomberait à cette nouvelle Judith. Joli son de piano tropical avec les percussions en écho. Dame Hermann Sambin fait chanter les femmes, leur demande « plus de sucre, plus de conviction » pour l’amant, le mari, le collègue de bureau avec qui elles sont venues au concert. De même avec les hommes à qui elle demande de déclarer leur flamme.

Sonny Troupé prend la place du batteur. « Ticket gagnant » tiré du 1er album « Roz Jeriko » dédié aux Antillais qui investissent tant dans les jeux de hasard au lieu d’investir dans leur îles. Arrivée d’une autre danseuse, Catherine Denis. Ca bouge de partout. Basse électrique. Sax soprano puis baryton. Le percussionniste joue au rythme des applaudissements. Le pianiste enchaîne. Le petit garçon qui danse a trouvé un copain aussi passionné que lui. Retour du batteur habituel. Elégant solo de percussion. Ca repart avec la batterie, la basse, le sax, les claviers. Seul le percussionniste ne porte pas de cravate. Respect car ils ont tous chauffé. « Ote la cravate qui t’orne, o civilisé, si tu veux bien respirer » (Guillaume Apollinaire).

RAPPEL

Ovation debout. Une chanson qui balance doucement pour commencer. « Meci », le merci créole. Tout le monde revient sur scène y compris les invités : les danseuses, Sonny Troupé, Gasandji et Stéphane Belmondo. Sonny Troupé est au Gwo Ka. Les 4 femmes dansent pendant que les 6 hommes jouent pour elles. La rythmique pousse les danseuses. Les cuivres rugissent de plaisir. Une orgie de son et de rythmes, un bouquet final comme disent les artificiers.

La musique et la température étaient très chaudes ce soir là au Café de la danse ce soir là. Je laisse le mot de la fin à ma voisine de derrière : « Il fait si chaud que mon jean colle à ma peau à moins que ma peau colle à mon jean. Une sorte d’alchimie en fait ». Tout est dit.

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