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Harold Mabern Trio bleuit le Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

Harold Mabern Trio

Paris. Le Duc des Lombards

Vendredi 23 septembre 2016. 19h30.

Harold Mabern : piano

?: contrebasse

Joe Farnsworth : batterie

Harold Mabern est un pianiste de Blues qui comprend le Jazz. C’est ainsi qu’il se définit. Cela s’entend dès son solo introductif gorgé de Swing et de Blues comme un fruit mûr et juteux. Le trio enchaîne. Ca swingue, saperlipopette ! Il y des chinoiseries, une sorte d’évocation de l’Extrême Orient dans son jeu de piano. Quand le trio démarre, ça tourne comme une belle Américaine. Ils arrivent à un standard. Ca swingue tellement que je ne reconnais plus le thème. Quelle énergie dans ce jeu de piano ! 80 ans. Respect Monsieur Harold Mabern. Chaque musicien prend son tour de solo, classiquement. Nihil novi sub sole sed semper bonum est. Tiens, ça devient latin maintenant. Caclaque. Roulement de tambours bien sec du batteur en solo. Ca chante et ça danse avec un travail aux baguettes en finesse sur les bords de caisses. Retour au standard dont le titre m’échappe. C’était une bossa nova d’Antonio Carlos Jobim « Insensatez » (« Insensitive » in english) transformée en Blues.

« Bobby Benny Jimmy Lee Bu Food ». Un hommage à 4 musiciens de Philadelphie, ville dont est originaire Harold Mabern. Swing débordant de joie et d’amitié. L’esprit de la danse est là. C’est de la musique à écouter paraît-il mais qu’est ce que ça danse. Un vrai feu d’artifice sonore jaillit des doigts puissants d’Harold Mabern. La musique éclaire et stimule nos âmes fatiguées. Solo de contrebasse bien pulsé stimulé par des trilles de contrebasse et des cliquetis de baguettes. Le trio repart pour relancer des breaks de batterie. Joe Farnsworth est très fort pour jouer doucement une pulsation puissante aux baguettes. Pas besoin de monter le son pour se faire entendre. Beau final groupé decrescendo. C’était un Blues. « Le Blue est le choix le plus facile mais c’est aussi le plus difficile car c’est une question de feeling » (Harold Mabern). C’était un hommage aux Jazz Messengers, édition 1958 : Bobby Timmons, Benny Golson, Jimmy Merritt, Lee Morgan, Abdulah Ibn Buhaina (Art Blakey).

Le trio repart sur un tempo rapide. Solo de contrebasse vif et chantant. Au tour du batteur de faire scintiller ses cymbales aux baguettes. Puis des roulements de tambour qui chantent et qui dansent. C’était un standard « Cherokee ».

Harold remercie le public d’être venu car ils ne sont pas des superstars mais d’honnêtes musiciens qui voyagent dans le monde. Ils ne tiennent pas le public pour acquis. Harold Mabern est communicatif et chaleureux avec le public. Longue intro au piano bien charpentée. Ca ressemble à Fantasy d’Earth Wind and Fire. C’est bien cela. Superbe version en trio Jazz. Quelle patate! Une belle chanson est toujours adaptable au Jazz surtout si elle est noire américaine. Le leader, Maurice White, était batteur de jazz, du Ramsey Lewis Trio. Ici, le trio reste fidèle au thème et à son crescendo permanent. Quelle énergie vitale ils nous communiquent !

Un morceau dédié à John Coltrane qui aurait eu 90 ans le 23 septembre 2016. « My favorite things » standard dont Trane fit sa chose pour l’éternité. Belle cascade de notes. C’est rafraîchissant. Harold Mabern n’est pas Mac Coy Tyner mais il ne prétend pas l’être. Que de bonnes vibrations il nous envoie ! Il s’arrête pour un solo de contrebasse sur le thème. Solo de batterie maintenant. Comme Jean-Claude Montredon, Joe Farnsworth ne joue qu’aux baguettes. Deux batteurs de jazz qui n’usent pas des balais, c’est inquiétant. Pourvu que je ne trouve pas le 3e. Force est d’admettre que Joe Farnsworth sait faire parler et chanter ses tambours sans violence ni menace.

Un petit interlude funky et c’est fini.

Harold Mabern, le pianiste favori de Wes Montgomery, a encore plein de belles histoires à nous raconter. Profitons en de son vivant.

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Sélection de concerts de Jazz à Lyon, en Ile de France, en Charente Maritime, en Lorraine, en Auvergne et dans le Genevois pour octobre 2016

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices sophistiquées, lecteurs raffinés, voici ma sélection ignominieusement personnelle de concerts de Jazz pour le mois d'octobre 2016.

6 festivals d'automne sur France et sur Suisse:

- en Auvergne, à Clermont-Ferrand, le festival Jazz en tête fêtera sa 29e édition du mardi 18 au samedi 22 octobre avec notamment le trio de Kenny Barron, John Scofield, le duo de pianos en noir et blanc Ray Lema&Laurent de Wilde .

- en Charente Maritime, à La Rochelle, le festival Jazz entre les deux tours aura lieu du samedi 1er au dimanche 9 octobre 2016. Programmé par Didier Lockwood (violon), s'y produiront notamment Christian Escoudé (guitare), Fabien Ruiz (claquettes) et André Cecarelli (batterie).

- dans le Genevois, sur Suisse et sur France, le 20e festival Jazz Contreband se jouera des frontières géographiques et musicales du samedi 1er au samedi 29 octobre 2016.

- en Ile de France, le 5e festival Jazz sur Seine unira les clubs de Paris, de la petite et de la grande couronne avec des concerts, des show cases et des master classes du vendredi 7 au samedi 22 octobre avec notamment le quartet " Moovies " de Médéric Collignon, les trii d'Enrico Pieranunzi et Jean-Philippe Viret.

- en Ile de France, dans le Val d'Oise, le festival Jazz au fil de l'Oise se déroulera du samedi 15 octobre au dimanche 11 décembre 2016 avec des concerts et des activités pour les chats des villes et les chats des champs et des artistes déjà célébrés sur ce blog: Francesco Bearzatti, -abutbul-music.html">Omer Avital, Airelle Besson, Bojan Z & Julien Lourau.

- en Lorraine, Nancy Jazz Pulsations rayonne de Nancy sur toute la Lorraine du mercredi 5 au samedi 15 octobre 2016.

Le concert du mois aura lieu à Lyon, Rhône, à l'Opéra, vendredi 14 octobre à 20h30:

Martial Solal (piano) en trio avec Mads Vinding (contrebasse) et Bernard Lubat (batterie) invitera sa fille Claudia Solal (chant). Une rareté à ne pas manquer.

Conférence musicale " Opposing the color line " à Paris, au Musée du quai Branly dimanche 16 octobre à 17h par Sébastien Danchin (France, journaliste musical) et Harrison Kennedy (USA, Bluesman) à l'occasion de l'exposition " The color line " consacrée aux artistes africains-américains et à la ségrégation, visible jusqu'au dimanche 15 janvier 2017. Entrée libre pour les auditeurs munis d'un billet d'entrée au musée.

Dans les clubs de Paris, ville jolie:

- Dimanche 2 octobre à 19h au Théatre du Marais la harpiste Isabelle Olivier nous emmène en voyage en solo, duo, trio et plus si affinités sur les pas du " Baron perché " d'Italo Calvino (Il Barone rampante, in italiano), roman qui émerveilla mes 15 ans, avec son spectacle " Don't worry, be harpy ".

- Mardi 4 octobre, à 20h30, au New Morning: Ray Lema. Je dois à ce pianiste, compositeur, arrangeur, congolo-français, un de mes rares souvenirs d'extase musicale. Son concert avec les Gnaoua dans la cour d'un hôtel particulier du Marais à Paris pour la fête de la Musique 1998. Inoubliable.

- Jeudi 6 octobre à 21h30 au Sunside, le trio du jeune pianiste français Dexter Goldberg. Le fils du saxophoniste Michel Goldberg se fait un prénom.

- Vendredi 7 octobre à 21h au Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas): le trio Sylvain Cathala (sax) - Pierre Durand (guitare) - Franck Vaillant (batterie) invite Alois Benoît (trombone). Ames insensibles, s'abstenir.

- Vendredi 7 octobre à 21h30 au Baiser Salé: Rick Margitza " Tandem Paris NYC ". Le dernier saxophoniste de Miles Davis vit et joue à Paris. Je ne le répéterai jamais assez.

- Dimanche 9 octobre à 19h au Théatre du Marais la harpiste Isabelle Olivier nous emmène en voyage en solo, duo, trio et plus si affinités sur les pas du " Baron perché " d' Italo Calvino (Il Barone rampante, in italiano), roman qui émerveilla mes 15 ans, avec son spectacle " Don't worry, be harpy ".

- Mardi 11 octobre à 21h au Studio de l'Ermitage: André Minvielle + Journal Intime + Ti'bal Tribal. Enfants, si vous voulez prouver à vos parents qu'il est possible de faire une carrière sérieuse d'artiste tout en faisant le fou, emmenez les écouter André Minvielle.

- Mercredi 12 et jeudi 13 octobre à 19h30 et 21h30 au Duc des Lombards: Ben Wendel Group. Sous une allure d'expert comptable, se cache un Maître du saxophone actuel dont l'immense maîtrise technique ne gâche ni le propos ni l'émotion.

- Jeudi 13 octobre à 20h30 au New Morning: David Krakauer's Ancestral Groove enflammera pacifiquement la salle en mêlant joyeusement klezmer, funk et hip hop.

- Vendredi 14 octobre à 20h au Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas): Jean-Philippe Viret Trio. La grâce et la classe.

- Vendredi 14 et samedi 15 octobre à 20h30 au New Morning: Biréli Lagrène trio invite Adrien Moignard. Le jazz manouche du XXIe siècle, c'est Biréli Lagrène.

- Vendredi 14 et samedi 15 octobre à 21h30 au Jazz Club Etoile: Natalia M King. Soul Power.

- Samedi 15 octobre à 21h au Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas): Elise Caron " Orchestrales ". Voici une Enchanteuse dont je ne cesse de chanter les louanges, la Dame Elise Caron.

- Dimanche 16 octobre à 20h au Sunset: Duo Theo Bleckmann (voix) & Ben Monder (guitare). Phénoménal!

- Mercredi 19 octobre à 20h30 au 38 Riv: Dexter Godberg Trio " 38 nuances de femmes ", bien plus coloré que " 50 nuances de gris ".

- Mercredi 19 octobre à 21h au Sunside: Dominique di Piazza " Living Home " Project. Le seul Français à avoir été bassiste de John Mac Laughlin. Respect.

- Jeudi 20 octobre, vendredi 21 et samedi 22 octobre à 21h au Sunside: Trio Enrico ¨Pieranunzi - Diego Imbert - André Cecarelli. Classieux.

- Jeudi 20 octobre à 21h30 au Baiser Salé: Thierry Fanfant & Groove Bones. Groovy.

- Samedi 22 octobre à 21h au Sunset: trio BFG. Emmanuel Bex (orgue) Glenn Ferris (trombone) Simon Goubert (batterie). Pain, amour et fantaisie.

- Vendredi 28 octobre à 20h au Pan Piper: Orchestre Poly Rythmo de Cotonou. Le groove du Bénin va ensorceler Paris!

- Samedi 29 octobre à 20h à la Maison de la Radio: un duo de Maîtres, Martial Solal & Dave Liebman. Pour ceux qui ne peuvent y assister, le concert sera diffusé à la radio et sur la Toile dans l'émission "  Jazz sur le vif " sur France Musique.

- Lundi 31 octobre à 21h au Sunset: Becca Stevens Band. Ce blog a déjà chanté les louanges de cette créatrice et interprète sur scène et sur album.

- Lundi 31 octobre à 21h30 au Sunside: Marc Benham Quartet " Tribute to Fats Waller ". Après avoir écouté le pianiste et compositeur français Marc Benhamg>trong> seul sur target="_blank" href="http://lejarsjasejazz.over-blog.com/2014/10/marc-benham-est-passe-par-annecy.html">scène, en studio et en studio, le voici enfin démultiplié en quartet sur scène. Gloria! Hosanna! Alleluia!

La photographie de Glenn Ferris est l'oeuvre de l'Irréfutable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Glenn Ferris par Juan Carlos HERNANDEZ

Glenn Ferris par Juan Carlos HERNANDEZ

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Xavier Harry seul au piano du 38 Riv

Publié le par Guillaume Lagrée

Xavier Harry

Paris. Le 38 Riv.

Samedi 17 septembre 2016. 16h.

Xavier Harry : piano

Concert de lancement de l'album " Essence of ", premier album solo de Xavier Harry.

Derrière la porte du 38 rue de Rivoli, 75004 Paris, France, se trouve une cave en pierres du XIII° siècle où le propriétaire a réussi à caser, dans l'ordre descendant, une caisse, un vestiaire, un piano, quelques sièges où un Américain moyen n'arriverait pas à s'asseoir, un bar et des toilettes. L'artiste ne doit pas avoir peur du contact avec le public pour jouer dans cette salle.

Il fut un temps où les jazzmen se levaient à 16h. Aujourd'hui, un samedi à 16h, ils jouent en public. Les temps changent.

Concert filmé et photographié.

" Essence of Soul ". Main gauche puissante. Air à la fois méditatif et dansant. Est-il gaucher pour avoir une main gauche si puissante ou a t-il joué pendant 4 ans uniquement de la main gauche sur ordre du chef d'orchestre comme Martial Solal quand il était pianiste de bal à Alger? Cela vient de la Soul Music mais sans copie. Xavier Harry sait tenir une ambiance, la faire durer puis soudain passer à autre chose. Gros son pour un petit piano, sans micro. Que sortirait)il d'un vrai crocodile? L'influence du piano romantique est manifeste mais bien digérée, pas transformée en guimauve. Il est clair que Xavier Harry a beaucoup écouté Keith Jarrett mais il ne fait pas de simagrées et ne se prend pas pour un Dieu vivant.

" Essence of pain " . Il ne s'agit pas de l'essence du pain mais de l'essence de la douleur comme le traduit une dame à son mari. Nuance. Musique plus grave, plus lente. Logique vu le thème. La douleur sublimée par l'Art, un thème classique de l'Occident chrétien, bien traité ici.

" Essence of tears ". Essence des larmes traduit de nouveau la dame. L'artiste nous assure que les thèmes suivants seront plus joyeux. Une ballade. Comme Keith Jarrett et Michel Berger, Xavier Harry joue du piano debout. Par instants seulement. 30 mois de travaux pour aboutir à ces compositions. Ses influences majeures: Michel Petrucciani et Keith Jarrett.

" Essence of mind ". La dame n'a pas traduit mais il s'agit bien de l'essence de l'esprit. C'est plus entraînant en effet. Ouï sa main gauche, Xavier Harry aime travailler dans les graves de l'instrument. Il utilise très bien une moitié du piano mais une moitié seulement. Celle de droite. Choix politique ou esthétique?

" Essence of illusion ". Inutile de traduire même pour les anglophobes les plus farouches. Méditatif. Peut-être est-ce un interdit religieux qui lui proscrit les notes aiguës du piano? Il en est de plus absurdes.

" Essence of hope ". Essence de l'espoir, donc. Il chantonne en résonnance avec le piano. Mais pas tout du long comme Keith Jarrett. Là aussi, ça vient du gospel.

" Essence of love ". Conclure par l'amour, quoi de mieux pour charmer un public déjà conquis? C'est une variation sur un standard du Jazz " What is this thing called love? ". Après 5 mois d'attente, Universal l'a autorisé à utiliser ce thème. Xavier Harry l'a bien déconstruit mais je reconnais tout de même le thème. Peut-être par hommage à la forêt de Guyane, Xavier Harry aime le dense.

Lectrices insatiables, lecteurs infatigables, comme vous l'avez compris, je n'ai pas trouvé le jeu de Harry assez dirty. Mon pianiste préféré demeure Martial Solal. Rentré chez moi, j'ai aussitôt écouté son album solo enregistré par Radio France au théâtre de l'ouest parisien en 1971. " Ah non ", que c'est bon!

Pour vous faire votre propre idée, lectrices insatiables, lecteurs infatigables, je vous laisse regarder et écouter Xavier Harry jouer sa composition " Essence of pain ".

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Clément Simon Quintet au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Clément Simon Quintet

Paris. Le Sunside.

Mercredi 14 septembre 2016. 21h.

Le Clément Simon Quintet est composé de

Clément Simon: piano, compositions, direction

Richard Métairon: contrebasse

Clément Cliquet: batterie

Romain Cuoq: saxophone ténor

Pierre Perchaud: guitare électrique

Souriez. Le concert est filmé et photographié.

Bonne pulsation de la rythmique. Guitare rêveuse. Sax en place. Un peu sage pour évoquer un train qui serpente dans la montagne. A Valparaiso, au Chili. C'est un port sur l'Océan Pacifique mais il y a des collines derrière la ville donc des trains et des funiculaires.

Une ballade. Batteur aux balais. Ca ronronne bien. Joli solo de guitare profond, d'un blues métallique. La rythmique balance bien. Pierre Perchaud a pris la main. Même s'il n'est qu'invité ce soir, il est clairement le meilleur musicien du groupe, celui qui nous raconte les plus belles histoires. Solo de piano bien perlé auquel la guitare ajoute son diamant. Le chant du Cuoq ne me réveille pas. Le batteur est passé aux maillets pour changer de vibration. C'était " Man on the moon ".

" Valse hésitation ". Batteur aux balais. Laisse aller, c'est une valse. Rythme ternaire à la batteriie. Solo de guitare. Dès que Pierre Perchaud prend la main, le niveau de jeu monte. Belle fin groupée.

Le contrebassiste enchaîne. Un groupe de Jazz français qui sait enchaîner, c'est rare. Ces jeunes gens ont bien travaillé. Cerveaux et muscles sont échauffés. Ca commence à donner. Même le sax prend de l'ampleur. Vive l'ampleur! Joli morceau court. Plutôt une coda du précédent morceau en fait. Le contrebassiste est brésilien et retourne vivre et travailler au pays natal en octobre. Contrebassistes, un poste se libère dans le quintette de Clément SImon. A vous de jouer.

S'ensuit un morceau plutôt joyeux. Le solo de guitare suit le solo de sax. La différence s'entend à l'oreille nue. C'est mordant et cinglant.

" People unite " un morceau qui sonne gospel comme son titre d'ailleurs. La tension monte en groupe avec la guitare qui fouette l'attelage. Joli dialogue guitare sax poussé par la rythmique.

PAUSE

J'avais école le lendemain, j'étais déjà endormi et la musique ne m'a pas assez réveillé pour que j'assiste au 2e set. Ma chronique cesse donc ici.

Lectrices contre, lecteurs bassistes, navré mais je n'ai trouvé aucun extrait audio ou vidéo du Clément Simon Quintet pour illustrer cet article.

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Festival Jazz Contreband dans le Genevois du 1er au 29 octobre 2016

Publié le par Guillaume Lagrée

Festival Jazz Contreband

20e édition

Sur France et sur Suisse, dans le Genevois,

du samedi 1er octobre au samedi 29 octobre 2016.

Lectrices françaises, lecteurs suisses, vous avez meilleur temps de vous retrouver sur France et sur Suisse, dans le Genevois, au 20e festival Jazz Contreband, du samedi 1er au samedi 29 octobre 2016, ou bien.

Au programme, 24 lieux, 57 concerts, 7 jam sessions, 1 film et 1 bal.

Tout propre en ordre.

Vous y écouterez notamment des personnages récurrents de ce blog:

Michel Portal, Véronique Hermann Sambin, Riccardo del Fra et Sylvain Rifflet.

La photographie de Michel Portal est l'oeuvre de l'abominable homme de Genève Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur est passible de sanctions civiles et pénales aux termes du Code de la propriété intellectuelle.

Michel Portal par Juan Carlos HERNANDEZ

Michel Portal par Juan Carlos HERNANDEZ

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Harlem et le Jazz par Chester Himes (1963)

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices Hip, lecteurs Hop, je vous ai déjà parlé de Chester Himes (1909-1984), auteur du cycle de Harlem, les aventures des inspecteurs Gravedigger Jones et Ed Coffin (Fossoyeur et Cercueil en français), les flics les plus durs de Harlem, des inspecteurs noirs pris entre une hiérarchie blanche et une population noire et qui ont une manière toute personnelle de faire régner l'ordre public à Harlem.

" C'est ici à Harlem , parmi les gens de couleur, que le taux de criminalité est le plus élevé au monde. Et il n'y a que trois façons de procéder: ou bien on fait payer les malfaiteurs - et ça, vous n'en voulez pas; ou bien on paie les gens suffisamment pour qu'ils aient une vie décente - et ça , vous ne le ferez pas; si bien qu'il ne reste qu'à les laisser se bouffer entre eux "

Réponse de l'inspecteur Gravedigger Jones au sergent Anderson.

Dans un texte de 1963, " Harlem ou le cancer de l'Amérique ", publié en français dans le n°45 de la revue Présence africaine, un long passage est consacré au Jazz. Le voici.

" Harlem: moyens d'évasion

Pour fuir Harlem, on peut la quitter.

Mais si l'on n'a ni les moyens ni l'argent pour la quitter, les trois autres moyens d'évasion sont la religion, les stupéfiants et le jazz.

(...)

Le jazz

Il fut un temps où Harlem et jazz étaient synonymes. En ce temps là, le jazz était un moyen d'évasion universel dans la vie des Nègres d'Amérique. Tous les Nègres piochaient le jazz (mauvaise traduction: they all digged jazz signifie qu'ils adoraient tous le jazz)

Le jazz était à la fois triste et joyeux, le gémissement plaintif contre l'oppression et une irrésistible joie de vivre.

Harlem était le quartier général du jazz.

Mais aujourd'hui le jazz a quitté Harlem, en même temps que les musiciens de jazz. Et le jazz lui même est devenu une musique contrôlée et pleine de défi, quelquefois pénétrée d'une telle colère froide qu'elle en est rebutante.

Aujourd'hui, les musiciens de jazz sont des gens en colère.

L'auteur nègre John A. Williams écrit: " Le jazz est notre histoire. Le meilleur jazz vient toujours du blues. Construit sur le blues, construit avec une telle vitesse et une telle complexité que nous ne savons même pas qu'il vient tout droit du blues. Il est notre agressivité, notre maladie, notre haine de nous-même mais aussi notre volonté de vivre en dépit de tout. Il exprime le rebelle qu'il y a en nous."

Le compositeur et chef d'orchestre nègre Leonard De Paur dit: " Je pourrais difficilement trouver un développement musical sérieux et universellement reconnu qui n'ait pas son origine dans la créativité ou le folklore nègre... il a pris ces formes et les a modelées selon notre culture propre."

Mais aujourd'hui le jazz est devenu commercial. Il est encore inventif, c'est encore du jazz, mais c'est devenu une affaire comme une autre, et les musiciens de jazz sont devenus des hommes d'affaires.

En tant qu'hommes d'affaires, ils n'ont pas les moyens de travailler souvent à Harlem où le cachet est faible et le travail difficile.

Depuis la fermeture du Savoy, il n'y a plus de lieu pour danser ayant une taille et une clientèle suffisante pour employer de bons orchestres de jazz.

Le Renaissance ne donne plus de bals publics avec un orchestre attaché à l'établissement. La salle est louée à des clubs et à des groupes universitaires pour des sauteries privées. Des orchestre de fortune sont engagés pour la circonstance. Les grandes réunions mondaines de Harlem qui se tenaient précédemment au Savoy et employaient les orchestres de grand renom, comme le bal costumé annuel de la Urban League Guild, ont lieu maintenant dans les salles de danse des grands hôtels du centre-ville.

Il n'y a que deux night-clubs à Harlem qui possèdent en permanence un dancing et proposent des spectacles sur piste: le Small's Paradise Inn de Big Wilt sur la 7e Avenue et le Baby Grand dans la 125e rue.

Il y a des bars-restaurants avec des petites formations pour distraire les dîneurs - les "combos" de Sugar Ray, de Dickie Well, de Count Basie et d'autres - mais ils n'ont pas de piste de danse.

L'Apollo Theater, où l'on voyait jadis les grands artistes de jazz, importe maintenant la musique portoricaine et cubaine. Beaucoup d'artistes de jazz y font toujours leur apparition annuelle selon les termes de leurs contrats, mais jouer là-haut n'a plus d'intérêt, et les auditoires nègres préfèrent souvent la musique étrangère, plus effervescente.

Ça et là, on trouve un jeune musicien qui est bon. Mais il n'y restera pas longtemps.

Les musiciens de jazz, les grands et les petits, les vieux et les jeunes, travaillent en d'autres lieux; au Birdland sur Broadway, au Village Gate dans le Village, à Rabdall's Island, dans les différentes stations du New Jersey, de Long Island et des Catskill Mountains, dans le haut de l'Etat de New York.

Ou bien, ils travaillent dans les studios d'enregistrement, souvent nuit et jour, enregistrant pour le grand public invisible du juke-box.

Loin sont les jours où les musiciens de jazz se retrouvaient à Harlem au petit matin pour leurs " jam breakfasts " avec leurs femmes blanches et leurs sycophantes blancs, et jouaient en jam session jusqu'à tomber de fatigue, pour leur plaisir. ( sycophante signifiant dénonciateur, calomniateur, j'ai un doute sur la traduction. Il faudrait vérifier sur le texte original en anglais)

Les musiciens de jazz font encore des jam sessions, mais surtout pour l'argent. Le musicien moderne sait ce qu'il fait et ce qu'il vaut.

Le jazz est descendu en ville jusqu'aux studios de la 57e rue, ou jusqu'aux grands appartements de Blancs riches qui cherchent des sensations; ça paie, d'une façon ou d'une autre. Les musiciens de jazz ont cessé de montrer leur virtuosité pour rien.

Certains connaisseurs en la matière proclament que le jazz est meilleur aujourd'hui que jamais. Ils proclament que le vieux jazz New Orleans a été amélioré par le jazz moderne, par le be bop, par le hard bop et par le cool jazz. D'autres préfèrent toujours le jazz fanfare du bon vieux temps. D'autres préfèrent le jazz d'avant guerre, de Pres, Lunceford, Basie, Mary Lou, Lionel Hampton et Cootie Williams.

Pour le meilleur ou pour le pire, le jazz a quitté Harlem. Dans leur amer combat actuel pour l'égalité raciale, beaucoup de jeunes Nègres rejettent le jazz, qui leur semble exprimer par trop un état intérieur, lui préférant la musique populaire qui plaît aux Blancs.

Et, en retour, les musiciens de jazz, fiers et arrogants, les rejettent.

Mais le jazz est toujours l'expression d'un peuple blessé. Les Nègres de Harlem sont blessés. Ils ne peuvent échapper à cela. Où qu'ils aillent, ils emporteront cette blessure avec eux.

Un jour, Lester (Pres) Young a dit à un jeune saxophoniste français au Club Saint Germain: " Pour jouer du jazz, il faut avoir souffert. Si tu avais souffert autant que moi, tu pourrais jouer du jazz."

Le jazz parle toujours pour Harlem, avec ou sans l'approbation de Harlem.

Imaginez la grande et regrettée Billie Holiday, avec le piano houleux de Teddy Wilson, la trompette froide de Miles Davis, le saxo bondissant de John Coltrane, le vibraphone exigeant de Lionel Hampton, la basse sophistiquée de Charles Mingus et le bourdonnement dur et rapide de Max Roach derrière elle, chantant une nouvelle version jazz d'un vieux blues: " J'ai le blues mais je ne l'aurai pas toujours, parce qu'un jour le soleil brillera derrière chez moi."

Que dire de plus? "

Ce texte figure désormais en introduction du cycle " Cercueil et Fossoyeur " de Chester Himes (Quarto, Gallimard, Paris, 2007, 1372 p). Une lecture indispensable pour tout amateur de Jazz.

La photographie de Harlem est l'oeuvre de l'Indéfrisable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Harlem par Juan Carlos HERNANDEZ

Harlem par Juan Carlos HERNANDEZ

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Jazz à la Villette. " Under the radar " au Studio de l'Ermitage

Publié le par Guillaume Lagrée

Festival Jazz à la Villette

" Under the radar "

Programme organisé par le label Abalone

Studio de l’Ermitage. Paris

Dimanche 4 septembre 2016. 17h

Trois concerts pour le prix d’un !

I Correspondances

François Raulin : piano, composition

Stéphane Oliva : piano, composition

Vus depuis le public, François Raulin était à gauche et Stéphane Oliva à droite de la scène, les deux pianos ¼ de queue étant accolés.

A l’évidence, ils commencent par jouer du Martial Solal, plus précisément l’album « Sans tambour ni trompette » (1970, en trio avec Jean-François Jenny Clarke et Gilbert Rovère, contrebasses), un album que Martial Solal (1927) considère aujourd'hui encore comme un sommet de sa carrière discographique. Avis que je partage sans réserve. C’est grave et ludique à la fois, bref c’est du Solal. La salle est pleine, mezzanine incluse. Pour une musique d’avant-garde, un dimanche après-midi à Paris, c’est bien. Comme Solal, les pianistes pratiquent l’art du virage en épingle et des impasses dont ils sortent avec maestria. Les thèmes sont bien reconnaissables même s’ils improvisent aussi. C’était donc « Cher Martial », des variations de François Raulin sur cet album de Martial Solal.

Chaque morceau est une lettre à des gens qu’aiment les deux pianistes. D’où le titre de « Correspondances » qui sert de programme à ce duo. Après Martial Solal, spéciale dédicace à Emma Bovary. Romantique et ethéré.

S’ensuit un duo joyeux et enlevé. « Ligety pursuit » en hommage à Giorgi Ligety.

« Jimmy », hommage à Jimmy Giuffre et Paul Bley par Stéphane Oliva. Jeu à l’économie pour rendre hommage à ces Maîtres du « less is more » (« moins c’est plus » en français). Un peu hanté ma non troppo.

Le duo crée ensuite une danse des voiles envoûtante. Pas mal du tout. Grande maîtrise de la tension et du relâchement. « Blues for Randy Weston », hommage à un géant du piano (2m sous la toise).

« Lettre à Jean-Jacques Avenel ». Cette fois, ce n’est pas d’un pianiste mais d’un contrebassiste dont il s’agit. Bel hommage à un ami. Les pédales scandent le chant des pianos. Ils ont joué, ri, parlé, mangé et bu ensemble. Cela s’entend.

Composition de Stéphane Oliva. Dialogue imaginaire entre ? et ?. Les noms m’ont échappé, je l’avoue.

« Lettre à Henri Dutilleux », basée sur une sonate pour piano d’Henri Dutilleux. L’ennui pèse sur la plaine.

Une sorte de ballade. Manifestement, c’est « Summertime » de Georges Gershwin. C’est encore d’actualité le 4 septembre. Version lente, décomposée. C’est beau. C’était « Lettre à Linda Sharrock » (Stéphane Oliva).

« Noncaro furioso », hommage à un compositeur mexicain qui travaillait sur des rouleaux de piano mécaniques, créant des polyrythmies diaboliquement complexes. En effet, c’est aussi virtuose que démonstratif et ennuyeux.

RAPPEL

« Lennie Bird », hommage simultané à Lennie Tristano et à Charlie Parker pour qui Lennie Tristano écrivit un Requiem. Ca scintille et virevolte joyeusement.

Ce duo a 25 ans d’âge. Il se boit encore très bien.

II. Boreal Bee

Benat Achiary : chant

Sylvain Thevenard: électronique

Christophe Rocher : clarinettes

N’étant pas masochiste, je me suis échappé au bout de 3mn pour aller dîner à l’Echappée. Cuisine thaïe convenable et absence de musique de fond dans la salle. Un repos salutaire après cette agression sonore caractérisée.

III Equal Crossing

Régis Huby : violon ténor, électronique

Bruno Angelini : piano, Fender Rhodes

Marc Ducret : guitare électrique

Michele Rabbia : percussions, électronique

Début tout en douceur avec des frottis de cordes et de percussions ponctués de quelques notes de piano. La musique se détache, éthérée et électrique. C’est bien groupé, cohérent avec 4 individualités fortes. C’est libre et structuré, bref c’est du jazz. Duel percussif entre piano et percussions. Ca devient plus funky avec un dialogue clavier-guitare. Ils ont retrouvé une mélodie grâce au violon. C’est nerveux, tendu. Jeu énergique du batteur aux balais. Il reprend les baguettes. Ca vibre comme de la Soul Music des 70’s avec une folie supplémentaire (Marc Ducret à la guitare, Mesdames et Messieurs). Le clavier pallie à l’absence de basse avec grâce. Le violon électrifié s’y remet aussi alors que le batteur est repassé aux balais. Ca nous emporte. Marc Ducret déchaîné devant sa partition. La lit-il ? Belle apothéose pour conclure le morceau.

Ajout d’une bande son électro. Violon, guitare et clavier attaquent ensemble. Batteur toujours aux balais, puissant, avec quelques percussions en plus. Ca groove, saperlipopette ! Ils arrêtent tout pour faire des bruitages de film fantastique. A la recherche de la mélodie, guitare et violon l’inventent. Le chaos s’organise. Joli tic tac de la batterie. Cet usage des balais sur des morceaux rapides et puissants est vraiment intéressant. Le chaos revient avec des gémissements de la guitare et des grognements du clavier électrique. Le batteur ponctue avec des frottements de baguettes, le violoniste avec du pizzicato. Ambiance île mystérieuse. Le violon vibre maintenant sous l’archet alors que guitare et batterie ponctuent son chant. C’est beau et mystérieux à plaisir. Ca monte en puissance et en volume avec le Fender qui s’ajoute au maelstrom. Le clavier fait des bruitages tout seul maintenant. Retour au piano pour un joli dialogue avec les percussions. Guitare et violon en pizzicato remettent la gomme pour quelques secondes. Ca repart à 4 en puissance. Le piano martelé tient le choc de la guitare électrique. Bel embrasement.

Mon cahier de notes finit ici, ma chronique aussi.

Le morceau final était d’une telle autorité que nous applaudîmes chaleureusement mais ne réclamâmes point de bis.

Tout était dit.

La photographie de Bruno Angelini est l'oeuvre de l'Abominable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Bruno Angelini par Juan Carlos HERNANDEZ

Bruno Angelini par Juan Carlos HERNANDEZ

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Matthieu Marthouret Bounce Trio " Contrasts " featuring Serge Lazarévitch

Publié le par Guillaume Lagrée

Matthieu Marthouret

Bounce Trio

" Contrasts "

Avec Serge Lazarévitch

We See Music Records.

Sortie lundi 3 octobre 2016.

Le Bounce Trio est composé de

Matthieu Marthouret: orgue & claviers

Toine Thys: saxophone ténor & clarinette basse

Gautier Garrigue: batterie

Invités

Serge Lazarévitch: guitare électrique

Nicolas Kummert: chant (10)

En concert à Paris:

- le mercredi 23 novembre 2016 au Studio de l'Ermitage.

- le samedi 23 mars 2017 à la Maison de la Radio. Concert diffusé dans l'émission " Jazz sur le vif " sur France Musique.

Lectrices attentives, lecteurs exhaustifs, vous avez déjà remarqué que le jars a souvent jasé des louanges à propos du pianiste et organiste français Matthieu Marthouret.

Voici son dernier album " Contrasts ", contrastes avec ce trio qui augmente jusqu'au quintet, avec des claviers divers et variés ( orgue, synthétiseurs, Moog) selon les envies du chef, des tempos parfois nerveux " Bounce one " (4) parfois calmes " Keepin'it quiet " (5).

Ces artistes ne sont pas hors du monde. Ils rendent hommage aux victimes des attentats parisiens de janvier 2015 (Charlie Hebdo) et de novembre 2015 (Le Bataclan) avec " It should have been a normal day " (2) et " Innocent victims " (10) que chante Nicolas Kummert. Depuis, le Nice Jazz Festival a été annulé suite à la nuit meurtrière du 14 juillet 2016. Le message est toujours d'actualité.

Une reprise de Pink Floyd " Shine on your crazy diamond " (8) qui fait église alors que l'original fait cathédrale.

C'est mon seul bémol concernant l'album " Contrasts " qui brille par ses différents éclairages.

La photographie de Matthieu Marthouret est l'oeuvre de l'Inénarrable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Matthieu Marthouret par Juan Carlos HERNANDEZ

Matthieu Marthouret par Juan Carlos HERNANDEZ

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