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Marc Benham trio " Biotope "

Publié le par Guillaume Lagrée

Marc Benham Trio

" Biotope "

Steeple Chase. 2020.

Distribué par Socadisc

Marc Benham: piano, compositions (1, 3, 7 & 10)

John Hébert: contrebasse

Eric Mac Pherson: batterie

 

Rayonnantes lectrices, resplendissants lecteurs, je vous ai déjà chanté les louanges du pianiste et compositeur français Marc Benham en solo: albums " Herbst " (2013)  & " Fats Food " dédié à Fats Waller (2016) puis " Gonam City " (2018) en duo avec Quentin Ghomari (trompette). 

Nous voici en 2020, entrant dans la 3e décennie du XXI° siècle et ce pianiste français signe un album en trio avec deux pointures nord américaines John Hébert , contrebassiste né à La Nouvelle-Orléans en 1972 (d'où le patronyme avec accent aigu, à la française) qui a déjà joué avec  Andrew Hill, Lee Konitz, Paul Bley, John Abercrombie, Kenny Wheeler, Paul Motian, Joe Maneri, Mary Havorson, Tomasz Stanko, David Liebman, Uri Caine, Greg Osby, Bill Stewart, Marc Copland, Fred Hersch, Toots Thielemans, Maria Schneider, et Eric Mac Pherson, né à New York en 1970, qui fut le batteur des 15 dernières années de vie de Jackie Mac Lean et a aussi joué avec  Pharaoh Sanders, Andrew Hill, Richard Davies, Claudia Acuña, Jason Moran, Greg Osby, Fred Hersch et Avishai Cohen. Le tout sur le label danois Steeple Chase, celui de Dexter Gordon, notamment. Tels sont les bienfaits de la mondialisation, rayonnantes lectrices, resplendissants lecteurs.

Sur ce blog,j'ai déjà célébré ce duo rythmique qui constitue les deux tiers du Fred Hersch Trio. Etant donné le raffinement et l'intensité du jeu de Fred Hersch, c'est dire si Marc Benham est bien entouré pour son premier album en trio dans la formule consacrée du Jazz: piano, contrebasse & batterie.

Le résultat est bien plus classique que les 3 précédents albums, surtout le dernier " Gonam City " fruit d'une complicité mûrie au fil des ans dans le jeu commun au sein d'un collectif de musiciens français, " Pégazz et l'hélicon ". 

Cet album " Biotope " est lui le fruit d'une rencontre sur quelques heures, le temps d'enregistrer 4 compositions et 6 standards bien rodés entre professionnels de classe internationale. Même sur les standards, Marc Benham marque sa patte, par exemple avec son amour sans cesse renouvelé pour Fats Waller avec une " Jitterbug waltz " (6) joué de manière réjouissante. Deux superbes ballades se succèdent: " Con Alma " (4) de Dizzy Gillespie et " Moonlight in Vermont " (5) immortalisée par Frank Sinatra. 

C'est sur ses compositions que Marc Benham marque sa différence remarquablement mis en valeur par ces professionnels irréprochables, tant pour la maîtrise technique que pour la densité émotionnelle, que sont John Hébert et Eric Mac Pherson. " La suite de Fibonacci " (3) vous ravira lectrices mathématiques, lecteurs algébriques.  Cf extrait audio au dessus de cet article. " The Year of the monkey " (7) est une ballade émouvante qui incite l'auditeur à se demander ce que le pianiste a bien pu vivre de si difficile en cette année du singe, la dernière ayant eu lieu de 2016 à 2017 de l'ère chrétienne. 

A part Fats Waller, Marc Benham aime aussi les mangas, les dessins animés japonais et leur musique survitaminée. Son premier album " Herbst " se terminait par le générique de Super Mario Land en piano solo.  Celui ci se termine par une " Samurai Sauce " (10) composée par Marc Benham qui vous emportera dans un tourbillon joyeux, lectrices rayonnantes, lecteurs resplendissantes. Là, ça envoie! Cf vidéo sous cet article.

Souhaitons de retrouver bientôt Marc Benham en trio sur scène pour jouer ce programme, avec ou sans ses vedettes américaines. C'est tout le bien que je vous souhaite lectrices rayonnantes, lecteurs resplendissants. 

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Olga Amelchenko prend son envol au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Olga Amelchenko par Jenny SVENBERG BUNNEL

Olga Amelchenko par Jenny SVENBERG BUNNEL

Olga Amelchenko

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Mardi 25 février 2020, 19h30

 

Olga Amelchenko: saxophone alto, flûte traversière, compositions, direction musicale

Tony Tixier: piano

Viktor Nyberg: contrebasse

Nicolas Charlier: batterie

Invitée

Charlotte Wassy: chant

 

Olga Amelchenko est née en Russie en 1988. Après avoir étudié le Jazz en Russie puis en Allemagne, elle s'est lancée sur scène à Berlin et se partage désormais, pacifiquement, entre Berlin et Paris. Quelques secondes d'écoute sur Internet avaient suffi à me convaincre d'annoncer ce concert et de m'y rendre. Cette femme vaut le voyage. 

Son un peu planant avec des décalages subtils du batteur. Beau son de saxophone. Mine de rien, le quartet attaque, bien groupé, saxophone en tête. 

C'est le premier concert de ce quartet à Paris. Démarrage groupé tout en douceur. Gros son de la contrebasse, légère vibration de la batterie. Le piano ponctue légèrement. Batteur aux baguettes. Son liquide de la rythmique. Le quartet poursuit l'air mais de façon plus heurtée. Le son du sax devient plus âpre. Bref, c'est aigre doux. Délicieux mélange. La rythmique devient plus souple alors que le sax garde sa fraîcheur et son acidité. Cette petite a tout d'une Grande!

Un poème de Guillaume Apollinaire (1880- 1918) traduit en anglais et mis en musique. Olga s'excuse devant le public français d'avoir osé traduire en anglais un de nos plus grands poètes. " Automne malade " tiré d'Alcools (1913) transformé en " Autumn ill ". Charlotte Wassy monte sur scène. Belle voix, belle présence. LA voix s'envole au sens de la rythmique. Sur un air léger et nostalgique qui ondule en rythme. Solo de sax bien soutenu par la rythmique. Dans le public, une femme artiste dessine des femmes artistes. La Citoyenne Jenny Svenberg Bunnel, grand prix suédois du journalisme 2018, travaille pour Orkester Journalen, journal suédois de Jazz fondé en 1933, le plus ancien journal de Jazz encore en activité. Respect pour son travail à la plume, en direct. Voici son Instagram, pic et pic et colégram...

Charlotte Wassy quitte la scène. Solo de contrebasse pour introduire. C'est beau mais nous sommes dans un café concert. Du fond de la salle nous parvient la rumeur des buveurs. C'est la vie du Jazz. La contrebasse vit, vibre chaudement sous les doigts de Viktor Nyberg. Un son de sax, un roulement de tambour et le quartet redémarre. Dialogue musclé contrebasse-batterie qui propulse le sax alto. Le pianiste ponctue par quelques traits énergiques. La rythmique attaque vite et sec. Le tempo est haché menu.

Une ballade. Batteur aux balais. Son suave du saxophone. S'il existe un homme à qui ce morceau est dédié, no one can deny he is a lucky guy comme dit un vieux standard de Jazz. 

Un morceau dédié à un personnage de Charles Bukowski (1920-1994), " Cass ", dans la nouvelle " The most beautiful woman in town ". La rythmique commence énergique, heurtée. Les sons s'entrechoquent harmonieusement. Attaques acides et précises du sax. Manifestement, cette femme, Cass, avait un caractère fort et de l'énergie à revendre. Grosse tension qui s'apaise d'un coup pour quelques notes finales de la contrebasse. 

Retour de Charlotte Wassy sur scène. Scat et saxo se répondent parfaitement. La rythmique ponctue élégamment et énergiquement. Elle s'assouplit, s'adoucit. Passage à la flûte traversière. Toujours un bel échange entre les deux femmes. Les voir côte à côte ressemble à une publicité pour une marque vénitienne de vêtements en bien plus élégant, sachant que la Russe Olga Amelchenko, arrive à l'épaule de la Franco-Camerounaise Charlotte Wassy. Retour au sax alto. Le quartet décolle ponctué par de charmantes vocalises. 

" Before the dawn " . Un poème de Federico Garcia Lorca (1898-1936) mis en musique par Olga Amelchenko. Cf vidéo ci-dessous pour une version en studio avec son groupe berlinois. Charlotte Wassy reste sur scène. Forte pulsation de la contrebasse. Piano et batterie ponctuent. Quelques notes de flûte puis chant aigre doux du sax alto. Retour à la flûte. Solo de contrebasse au milieu de la rythmique puis Charlotte reprend. Rythmique souple et chaude à laquelle vient s'ajouter le son piquant du sax alto. Beau chant conjoint du même souffle entre sax et voix. La rythmique porte ces Dames vers les sommets.

Madame M-H et moi avons assisté émerveillés à l'envol d'un talent. Ne vous fiez pas aux apparences. Olga Amelchenko a une apparence angélique mais c'est une tueuse. Elle dirige ses hommes au mm, elle compose de beaux thèmes, elle interprète avec maîtrise et émotion. Son groupe dégage la flamme de la jeunesse et la décontraction de vieux briscards. Avec une musicienne de ce calibre, l'avenir du Jazz est assuré. Pour les Français, profitons du fait qu'elle délaisse quelque peu Berlin pour Paris.

Son programme de concerts est vide de mai à octobre 2020. Qu'attendent les programmateurs de festivals de l'été pour donner la place à cette nouvelle voix du Jazz? Plutôt que de programmer des Américains de second ordre, qu'ils fassent jouer cette Russe de premier ordre.

A l'âge où Maria Sharapova termine sa carrière, Olga Amelchenko crée la sienne. C'est l"avantage de la musique sur le sport. J'espère écouter Olga Amelchenko tant que mes oreilles et mon cerveau me le permettront. 

Le portrait d'Olga Amelchenko a été dessiné durant ce concert par la Citoyenne Jenny Svenberg BunnelToute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.  Voici l'Instagram, pic et pic et colégram de la dessinatrice.

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Pierre de Bethmann Trio " Essais. Volume 3 "

Publié le par Guillaume Lagrée

Pierre de Bethmann Trio

 " Essais. Volume 3 "

Alea. Album sorti le 21 février 2020.

 

Pierre de Bethmann: piano, Rhodes

Sylvain Romano: contrebasse

Tony Rabeson: batterie

Pierre de Bethmann est en résidence au Sunside, à Paris, en France, de janvier à juin 2020. Le trio de cet album y sera en concert le vendredi 13 et le samedi 14 mars à 21h30.

Autres concerts en France du trio de Pierre de Bethmann:

- Vendredi 6 mars à Reims (51) au Café du Palais

- Vendredi 27 mars à Mâcon  (71) au Crescent. En 2020, le Crescent a 25 ans. A fêter toute l'année.

- Samedi 28 mars à Toulouse (31) au Taquin

- Jeudi 7 mai à Decazeville (12) dans le cadre du festival Mines de Jazz

 

L'objectif du trio de Pierre de Bethmann dans ses Essais est de se faire plaisir en jouant des standards issus de différents genres musicaux. Par la joie qu'ils ont à les jouer, ils nous transmettent des vibrations positives.

La diversité de leurs goûts et de leurs interprétations permet à un trio classique dans la forme (piano parfois remplacé par le Rhodes, contrebasse, batterie) et le jeu (ces citoyens ne sont pas des révolutionnaires dans l'âme) de se renouveler et de ne pas lasser leurs auditeurs.

La diversité des goûts se trouve dans le choix des thèmes et de leurs auteurs.

1 Georges Brassens pour  La cane de Jeanne  jouée au Fender Rhodes en respectant l'air mais en changeant totalement sa couleur.

2 Robert Schumann avec sa sonate Opus 105. Ecrite pour piano et violon, elle est ici transposée pour piano, contrebasse et batterie, instrument qui n'existait pas du vivant de Schumann. Le romantisme de l'oeuvre est préservé. Schumann était insatisfait de sa sonate. Il était certainement bien plus exigeant à qui cette version suffit.

3.  Sam Rivers, saxophoniste de Jazz, pour un Cyclic Episode où le Free Jazz est maîtrisé.

4. Raymond B Evans & Jay Livingston sont les auteurs de Que sera sera, chanson immortalisée dans L'homme qui en savait trop d'Alfred Hitchcock par Doris Day (1956), chantée en France par Line Renaud et Dorothée, aux USA par Sly and the Family Stone. C'est dire l'importance de cette chanson jouée ici en acoustique, sans chant et honorablement.

5. John Scofield, guitariste de Jazz Rock, ancien étudiant diplômé de la Miles Davis University (1982-1985), est l'auteur de Dark Blue, mon morceau préféré sur cet album. Joué au piano et au Rhodes, toujours diablement funky et bluesy, énergique, précis, entraînant. Cf extrait audio au dessus de cet album. 

6. Cole Porter, compositeur historique du Jazz des années 30, est l'auteur d'Easy to love joué ici au Rhodes mais dans l'esprit Swing.

7. Jean-Loup Longnon, trompettiste français de Jazz, est l'auteur de l'Ours, poème symphonique transformé ici en ballade élégante pour piano, contrebasse et batterie. 

8. Stevie Wonder a écrit pour Michael Jackson " I can't help it " qui figure sur l'album culte " Off the wall "  (1979) , le premier album solo de Michael Jackson, produit et dirigé par Quincy Jones. Joué ici au Rhodes, en trio, dans une version Cool Funk fort agréable.

Nos trois compères s'en donnent à coeur joie, réjouissent nos coeurs et nos âmes, jouent une musique à écouter et à danser. " Essais Volume 3 " du trio de Pierre de Bethmann est à consommer sans modération. 

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Jérôme Sabbagh + John Surman = Jazz sur le Vif à la Maison de la Radio

Publié le par Guillaume Lagrée

Jérôme Sabbagh par Juan Carlos HERNANDEZ

Jérôme Sabbagh par Juan Carlos HERNANDEZ

Jazz sur le Vif 

Saison 2019-2020

Programme concocté et présenté par Arnaud Merlin

Maison de la Radio

Paris. Ile de France. France

Samedi 22 février 2020. 20h30

Concert diffusé en différé sur France Musique

 

Première Partie: Jérôme Sabbagh & Greg Tuohey Group

Jérôme Sabbagh: saxophone ténor, compositions

Greg Tuohey: guitare électrique, compositions

Joe Martin: contrebasse

Kush Abadey: batterie

 

Grosse pulsation dès le départ. Face à cette énergie impulsée par la contrebasse et la batterie, Jérôme Sabbagh joue plutôt tranquille. Par phrases courtes coupées par des silences bien placés. Le son du saxophone s'affirme mais sans s'énerver. Il s'efface et laisse la place à la guitare jouée avec distorsion mais sans nous vriller les oreilles. Dialogue contrebasse - batterie. La pulsation est maintenue tout en finesse alors que le batteur tapote légèrement. Le quartet repart tranquille et puissant en même temps. C'était " Vicious " (Jérôme Sabbagh). Cf vidéo sous cet article.

" Elson Energy " écrit par Jérôme Sabbagh pour un Brésilien, ami d'enfance. Morceau rêveur et énergique avec un petit feeling brésilien dans le rythme. Une nouveauté pas encore enregistrée. La guitare électrique sonne plus douce et plus chaude. Le quartet joue de façon joyeuse et vibrante.

A propos du Brésil, mon émission Le Jars jase Jazz reste consacrée au Brasil en février et mars 2020. Diffusion sur Couleurs Jazz Radio le lundi à 22h et le vendredi à 12h (heure de Paris). 

Une ballade. Batteur aux balais. Son velouté du sax ténor. Du massage cérébral. Solo de guitare bluesy. Le contrebassiste marche tranquillement. Le batteur masse souplement. Le quartet repart calmement avec de l'émotion mais sans pathos ni guimauve. Tout en mesure. Une composition de Greg Tuohey dont le titre m'a échappé.

Le groupe repart sur un air plus énergique. Batteur aux baguettes. Toujours sans forcer. La musique respire bien. Ca marche. Je bats la mesure du pied droit et l'homme assis devant moi hoche la tête en rythme. Le solo de guitare et celui de sax sont Jazz dans l'esprit. Ca éveille des souvenirs mais sans sentir la copie. Nouveau dialogue entre la contrebasse fermement malaxée et la batterie finement tapotée. Joli final groupé en decrescendo. C'était " Vintage " (Jérôme Sabbagh). 

" Sports " une nouvelle composition de Greg Tuohey. Contrebasse et batterie marquent un pas conquérant, léger. Comme celui du XV de France dans cette édition du Tournoi des 6 Nations (3 matchs, 3 victoires). Ca balance bien. Le saxophone entre dans la danse. C'est du sport, au sens ludique, comme en vieux français. Pas de compétition car il s'agit de musique, de Jazz de surcroît. Sur un air qui sonne africain dans le rythme. Cette musique pourrait faire un excellent générique d'émission sportive comme le " Red Clay " de Freddie Hubbard. pour le tennis. Solo de guitare plus acide, plus blanc, mais toujours avec cet African Beat derrière.

RAPPEL

" Orchard ". Son de guitare country pour commencer. Par contre, le son du saxophone, la souplesse de la rythmique, c'est du Jazz. Une composition belle comme un verger en fleur.

Pas un seul solo de batterie de tout le concert et pourtant Kush Abadey est indispensable à cette musique. Merci à lui. 

La tournée européenne de Jérôme Sabbagh se terminera par deux concerts à Paris, à La Gare, vendredi 28 et samedi 29 février 2020 avec 2 autres quartets. Entrée libre. 

 

Deuxième Partie: John Surman String Project

John Surman: saxophones soprano et baryton

Christopher Laurence: contrebasse

Trans4mation String Project

Rita Manning: violon

Patrick Kiernan: violon

Bill Hawkes: alto

Nick Cooper Violoncelle

 

" Le public a beaucoup aimé. Il était bien le seul "

Claude Debussy Monsieur Croche, Antidilettante. 

 

Prochaine séance de Jazz sur le Vif, à Paris, à la Maison de la Radio, samedi 14 mars 2020 à 20h30 avec le trio de Jean-Philippe Viret, maintes fois célébré sur ce blog suivi de Jim Black AlasNoAxis. Concert diffusé en différé sur France Musique

 

La photographie de Jérôme Sabbagh est l'oeuvre de l'Imputrescible Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales. 

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Sélection de concerts de Jazz pour mars 2020

Publié le par Guillaume Lagrée

Sarah Murcia par Juan Carlos HERNANDEZ

Sarah Murcia par Juan Carlos HERNANDEZ

Bienvenue à la 50e abonnée de ce blog. Que les Dieux et les Muses la protègent!

Respectables lectrices, Honorables lecteurs, fidèles abonnés au Jazz et à l'électricité, armé de mon mauvais goût et de ma mauvaise foi habituels, je vous propose la sélection suivante de concerts de Jazz pour mars 2020 sur France et sur Suisse. 

Pour une sélection exhaustive sur l'Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez Citizen Jazz et Jazz Magazine

Si vous ne pouvez assister aux concerts, écoutez les sur France Musique avec les émissions Jazz Club (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live

Pour l'actualité du Jazz, écoutez sur la Toile Couleurs Jazz Radio où l'auteur de ce blog sévit dans une émission mensuelle intitulée, notez l'originalité, " Le Jars jase Jazz ". Diffusion le lundi à 22h et le vendredi à 12h (heure de Paris). Pas de podcast. Audible dans le monde entier avec une connexion à l'Internet. De décembre 2019 à mars 2020, les 4 émissions seront centrées sur le BRASIL. Stan Getz, Joao Gilberto & Antonio Carlos Jobim seront évidemment à l'honneur. Couleurs Jazz Radio est une radio associative, garantie sans réclame. Elle vit de contributions volontaires. Pour les contribuables imposables en France, les dons sont déductibles de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés. 

Si vous voulez assister depuis la Toile aux concerts à New York, USA, dans Greenwich Village, pour les clubs Small's et Mezzrow, suivez ce lien. C'est payant certes mais toujours moins cher qu'un séjour dans la Grosse Pomme.

ATTENTION: Tous les concerts peuvent être annulés en raison de la pandémie du COVID 19 en cours. Même si l'économie du monde du spectacle est en jeu, la prudence vous recommande de ne pas aller au concert jusqu'à plus ample information, respectables lectrices, honorables lecteurs. Pour la France, voir le site d'information du Gouvernement. Vous pouvez toujours acheter et écouter de la musique chez vous. Rendez-vous à des jours meilleurs. 

Sélection de festivals de Jazz pour mars 2020

Du samedi 24 février au samedi 14 mars, festival Jazz à l'étage à Rennes Métropole et Saint-Malo (35) avec, au piano, Dexter Golberg et Brad Meldhau (pas ensemble, toutefois). 

Du vendredi 28 février au dimanche 29 mars, 4 week end de concerts avec le festival Jazz à toute heure  à Saint-Arnoult-en-Yvelines (78) avec Kelly Lee Evans (chant).

Du jeudi 5 au vendredi 20 mars, Regional Tour de Thomas de Pourquery (sax alto) en régions Pays de la Loire et Normandie. 9 concerts dans 9 lieux sur 4 départements (49, 53, 61 & 72).

Du vendredi 6 mars au vendredi 3 avril, 37e Festival Banlieues Bleues en Seine-Saint-Denis (93) avec notamment Sarah Murcia (cf photographie en haut de cet article), Rodolphe Burger, Magic Malik...

Du mercredi 11 au dimanche 15 mars, 39e festival de Jazz de l'AMR à Genève, Suisse avec un trio de Maîtres: Kenny Barron (piano), Dave Holland (contrebasse) et Jonathan Blake (batterie) samedi 14 mars à 21h30.

Du jeudi 12 au samedi 14 mars, 3e biennale de Jazz au Perreux-sur-Marne (94) avec Marc Copland (piano).

Du vendredi 27 mars au samedi 4 avril, 33e Cully Jazz Festival à Cully, canton de Vaud, Suisse, sur les rives du Lac Léman, face à la France et aux Alpes, avec Arthur Hnatek, batteur suisse de classe internationale.

Du jeudi 26 au samedi 28 mars, festival international de Jazz à Megève (74) avec Becca Stevens

Du mardi 24 mars au samedi 11 avril, Voiron Jazz Festival à Voiron (38) avec Simon Goubert & Sophie Domancich.

Du jeudi 26 au samedi 28 mars, festival Jours de Jazz à la Ferté Saint Aubin (45) avec Sarah Lenka (chant). 

Du vendredi 27 au dimanche 29 mars, 14e festival de Jazz traditionnel à Rochegude (26)

Sélection de concerts de Jazz pour mars 2020

Mercredi 4 & jeudi 5 mars, 21h, Paris, Le Sunside: le trio Enrico Pieranunzi (piano), Diego Imbert (contrebasse) & André Cecarelli (batterie) déjà célébré sur ce blog. Les pianistes sont attendus dans la salle.

Jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 mars, 19h30 & 21h45, Paris, Le Duc des Lombards: le trio de Kurt Rosenwikel (guitare électrique). Les guitaristes sont attendus dans le public.

Jeudi 5 mars:

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: Bextet avec Emmanuel Bex (orgue), Antonin Fresson (guitare électrique) & Tristan Bex (batterie). Les organistes sont attendus dans la salle. 

- 21h, Le Rio, Sète (34): dîner concert avec Hugo Lippi, guitariste électrique célébré sur ce blog. 

Vendredi 6 et samedi 7 mars21h, Paris, Le Sunside: Jerry Bergonzi (saxophone ténor). Les saxophonistes sont attendus dans la salle.

Dimanche 8 mars, 16h30, Paris, Café de la Danse: La Barefoot Lady  Rhoda Scott joue son nouvel album " Movin Blues " applaudi sur ce blog. Belle façon de fêter la Journée internationale des droits de la Femme.  Cf extrait audio au dessus de cet article.

Mardi 10 mars, 20h30, Lieusaint (77), Scène nationale de Sénart: le trio Brad Meldhau (piano), Larry Grenadier (contrebasse) & Jeff Ballard (batterie). Comme l'or et le CHF, une valeur sûre. 

Mercredi 11 mars:

- 19h30 & 21h45, Paris, Le Duc des Lombards: Moutin Reunion factory avec les frères  jumeaux François (contrebasse) & Louis Moutin (batterie), Paul Lay (piano), Christophe Monniot (saxophones) & Manu Codjia (guitare électrique), soit 4 musiciens  sur 5 déjà célébrés sur ce blog.

- 20h30, Paris, Le New Morning: Kelly Lee Evans (chant). 

- 21h30, Paris, Le Sunside: Xavier Thollard trio joue l'album  (re) compositions célébré sur ce blog.

Jeudi 12 mars:

- 20h30, Les Lilas (93),  Le Triton: Sylvain Cathala septet fête la sortie de l'album " Cullinan " louangé sur ce blog et enregistré en concert au Triton. Chauds les marrons, chauds!

- 20h30, Paris, Le New Morning: David Krakauer's Ancestral Groove. Klezmer Funk!

- 21h, Paris, Café Laurent: duo Alain Jean-Marie (piano) & Gilles Naturel (contrebasse). Attention, beauté! Entrée libre. Tenue correcte exigée. 

Vendredi 13 mars:

- 19h30 & 21h45, Paris, Le Duc des Lombards: Jeremy Pelt (trompette) invite les Grands Anciens Georges Cables (piano) & Ray Drummond (contrebasse). 

Vendredi 13 et samedi 14 mars, 21h30, Paris, Le Sunside: Pierre de Bethmann trio pour l'album " Essais volume 3 " célébré sur ce blog. 

- 20h30, Beynes (78), La Barbacane: Fred Pallem et le Sacre du Tympan jouent leur Odyssée. Que vous vous sentiez Ulysse, Pénélope, Circé ou Télémaque, vous êtes priés de participer à cette odyssée. Cf vidéo sous cet article.

Samedi 14 mars:

- 20h30, Paris, Maison de la Radio: deux groupes fêtent leurs 20 ans. Le trio de Jean-Philippe Viret (contrebasse) maintes fois fêté sur ce blog puis le quartet Alasnoaxis de Jim Black & Chris Speed.  Concerts diffusés en différé sur France Musique

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: un trio de Créateurs avec Michel Portal, Médéric Collignon & Louis Sclavis. Attention, inouï! 

- 20h30, Béziers (34), Scène de Bayssan: Fred Pallem et le Sacre du Tympan jouent leur Odyssée. Que vous vous sentiez Ulysse, Pénélope, Circé ou Télémaque, vous êtes priés de participer à cette odyssée. Cf vidéo sous cet article.

Mardi 17 mars:

- 21h, Eaubonne (95), l'Orangerie. Scott Hamilton quartet. Du sax ténor style années 30 joué par un homme né en 1954. Swing, Swing, Swing!

- 21h30, Paris, Le Baiser Salé: Inesis, le groupe d'Elie Martin-Charrière, jeune batteur déjà célébré sur ce blog comme accompagnateur.

- 21h30, Paris, Le Sunside: Le trio de Jean-Philippe Viret (contrebasse) maintes fois fêté sur ce blog.

Mercredi 18, jeudi 19, vendredi 20 & samedi 21 mars, 20h30, Paris, Le New Morning: le trio Brad Meldhau (piano), Larry Grenadier (contrebasse) & Jeff Ballard (batterie). Comme l'or et le CHF, une valeur sûre. 

Mercredi 18 mars:

- 19h30 & 21h45, Paris, Le Duc des Lombards: Frank Amsallem (piano) en quartet avec Irving Acao (sax ténor), Sylvain Romano (contrebasse) & Gautier Garrigue (batterie). Que du beau monde!

- 21h, Paris, Jazz Café Montparnasse: T.K Blue, Talib Kibwe Quartet, un saxophoniste caribéen (Jamaïque et Trinidad) de New York avec un Martiniquais de Paris Mario Canonge (piano).  Dîner concert. Show devant!

Jeudi 19 mars:

- 20h30, Paris, Le Sunside: Carte blanche à Aldo Romano (batterie) qui rend hommage à Boris Vian pour ses 100 ans, et Vian!

- 20h30, Paris, Studio de l'Ermitage: le quartet de Marcel Loeffler (accordéon). Un jazz manouche libéré des chaînes de la tradition.  

Vendredi 20 mars

- 19h, Paris, Le Sunset: Rimendo rend hommage à Boris Vian. En 2020, Bison Ravi aura 100 ans et Vian! 

- 19h, Paris, Le Baiser Salé: Tokyo Rome Connection fait étape à Paris avec Pierrick Pédron (sax alto) et des musiciens japonais et italien. 

- 20h, Les Lilas (93), Le Triton: Beau Catcheur. Pas d'amusement. Sarah Murcia (contrebasse) & Fred Poulet (voix) revisitent  à leur manière la Pop music internationale. Cf photo au dessus de cet article. 

- 20h30, Rezé (44), La Soufflerie: Cartoons. 50 ans de musiques de dessins animés revisitées par Fred Pallem et le Sacre du Tympan. Spectacle pour enfants à partir de 6 ans. Les enfants de moins de 6 ans ont le droit de tricher sur leur âge tant qu'ils accompagnent leurs parents au concert.

- 21h, Suresnes (92), Théâtre Jean Vilar: Porgy and Bess de Georges Gershwin dans les arrangements de Gil Evans pour Miles Davis (1959) avec Antoine Hervé (piano , le Big Band du conservatoire du Xe arrondissement de Paris et Markus Stockausen (trompette), le fils du compositeur Karl Heinz Stockhausen, en soliste. La classe, forcément, la classe!

- 21h, Paris, Le Sunside: Lew Tabackin 80th Birthday Tour. Les saxophonistes sont attendus dans la salle. 

Samedi 21 mars:

- 19h, Paris, Le Baiser Salé: Tokyo Rome Connection fait étape à Paris avec Pierrick Pédron (sax alto) et des musiciens japonais et italien. 

- 19h30, Paris, Le Café de la Danse: Henri Texier Quintet pour la sortie de l'album " Chance " louangé sur ce blog. 

- 21h30, Paris, Le Sunside: Lew Tabackin 80th Birthday Tour. Les saxophonistes sont attendus dans la salle. 

- 21h, Paris, Le Petit journal Saint-Michel. André Villeger Quartet. Dîner concert. Que vous aimiez votre saxophone ténor Hot ou Cool, vous serez servis. 

Lundi 23 mars, 20h30, Paris, Le New Morning: Melvin Taylor (guitare électrique, chant). Du Blues, du Blues, du Blues! 

Mardi 24 mars:

- 20h, Paris, Péniche Le Marcounet: Talib Kibwe. Un saxophoniste caribéen (Jamaïque & Trinidad) de New York de passage à Paris, cela ne se manque pas. Dîner concert.

- 20h30, Paris, Le Bal Blomet: un quartet franco-américain unique. Marc Copland (piano), Stéphane Kerecki (contrebasse), Daniel Humair (batterie) & Jean-Charles Richard (saxophones soprano & baryton). Autant de musiciens portés aux nues sur ce blog. Musiciens et mélomanes sont attendus dans la salle. 

- 20h45, Courbevoie (92), Espace Carpeaux: Chucho Valdes (piano) en trio avec contrebasse et tambour bata. Cuba Si!

- 21h, Paris, Le Sunside: Simon Goubert Quartet. Un gage de qualité depuis le précédent millénaire. 

Mardi 24 & mercredi 25 mars, 19h30 & 21h45, Paris, Le Duc des Lombards: Eli Degibri Quartet. 10 ans saxophoniste d'Al Foster, ça vous pose un homme. 

Jeudi 26 mars, 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: Christophe Marguet Quartet avec Sébastien Texier, Manu Codjia, François Thuillier. Les fils d'Henri Texier, légalement et spirituellement. 

Vendredi 27 mars:

- 20h30, Strasbourg (67), Fossé des Treize: Jim Black Alasnoaxis. 

- 20h30, Suresnes (92), Théâtre Jean Vilar: Manouche Partie avec Richard Galliano (accordéon, direction musicale), François Arnaud (violon), Diego Imbert (contrebasse), Mozes & Stochelo Rosenberg (guitares). 

Samedi 28 mars, 20h30, Vincennes (94), Espace Sorano: le trio à cordes Unis vers composé de Mathias Lévy (violon), Sébastien Ginaux (violoncelle, guitare) & Jean-Philippe Viret (contrebasse) invite Vincent Peirani (accordéon). 

Lundi 30 mars, 20h30, Paris, Studio de l'Ermitage: Macha Gharibian (piano, clavier, chant) en trio avec Chris Jennings (contrebasse) & Dré Pallemaerts (batterie). Bon voyage.

Lundi 30 & mardi 31 mars, 19h30 & 21h45, Paris, Le Duc des Lombards: Hugo Lippi, guitariste couronné sur ce blog. 

Mardi 31 mars, 21h, Eaubonne (95), l'Orangerie: Cecil L Recchia. Gumbo. Rendez-vous à La Nouvelle Orléans sans quitter le Val d'Oise!

La photographie de Sarah Murcia est l'oeuvre de l'Incontestable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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Blue Giant. Volume 9. Le manga Jazz de Shinichi Ishizuka

Publié le par Guillaume Lagrée

Blue Giant. Volume 9

Le manga Jazz de Shinichi Ishizuka

Glénat Manga. 2020.

 

Lectrices Jazz, lecteurs Manga, vous voici au 9e épisode des aventures de l'apprenti saxophoniste japonais Myamoto Dai. Je vous ai déjà résumé les épisodes   1, 2, 3 , 4, 5, 6, 7 & 8.

Comment un jeune provincial monte à Tokyo pour devenir le plus grand Jazzman du monde. Rien de plus, rien de moins. 

Dans ce 9e épisode, le groupe commence à se faire un public. De 4 personnes dans la salle au 1er concert, ils passent à 120 en assurant la première partie d'un groupe japonais connu. Bien entendu, ils assurent. Le  travail et la détermination du pianiste, du batteur et du saxophoniste ténor du trio Jass paie. Au point que le pianiste va remplacer au pied levé un pianiste malade dans un groupe de stars US de passage dans le club le plus chic de Tokyo, le So Blue. Un club manifestement inspiré du Blue Note Tokyo

Tout n'est pas rose dans la vie de notre jeune artiste, Myamoto Dai. Il continue de faire des petits boulots (chantier, restauration) pour gagner sa vie, il n'est plus un bon fils puisqu'il ne donne plus de nouvelles à son père et à sa soeur et il est toujours puceau, grave défaut pour un Jazzman comme le lui explique le pianiste. Sans même lui expliquer les origines du Jass ou Jazz, musique née dans les maisons closes de La Nouvelle-Orléans pour faire danser les clients. La même histoire que le tango à Buenos Aires. Pire encore, à force de ne pas donner de nouvelles, la fille qu'il aime, une grande, belle et douce étudiante et nageuse, Mai,  vient le voir à Tokyo pour lui dire qu'un autre a conquis son coeur, un gars qui est présent, lui.  A 22 ans, toujours puceau, ça craint et le fait même qu'il ne trouve pas que ça craint, craint, comme lui explique le pianiste.

Espérons que notre héros perdra son pucelage et parviendra à la gloire sans rien renier de son intégrité artistique dans le 10e et dernier épisode de la série Blue Giant

Toujours aussi pédagogue, l'auteur, Shinichi Ishizuka donne à chaque chapitre le titre d'un standard. Le chapitre 72 qui clôt cet épisode se nomme " Full House " (Wes Montgomery). Cf extrait audio au dessus de cet article. Le chapitre 70 s'intitule " Speak no Evil " (Wayne Shorter). Cf vidéo sous cet article.

Sortie en France du 10e et dernier épisode le mercredi 15 avril 2020.

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" (re)compositions " Xavier Thollard Trio

Publié le par Guillaume Lagrée

Xavier Thollard Trio

" (re)compositions "

Album sorti chez Parallel Records le 7 février 2020

Concert de sortie à Paris, au Sunside, le mercredi 11 mars 2020

 

En concert à Elancourt (78) le jeudi 12 mars, à Eaubonne (95) le mardi 12 mai et à Colombes (92) le vendredi 15 mai 2020.

Xavier Thollard: piano

Matyas Szandai: contrebasse

Simon Bernier: batterie

Lecteurs Anciens, lectrices Modernes, l'album (re)compositions du trio de Xavier Thollard est fait pour vous réconcilier. 

En effet, pour vous plaire, lecteurs Anciens, le répertoire est choisi parmi les grands classiques du Great American Song Book. L'album commence par " Body and Soul " (1), se poursuit par " Gee baby ain't I good to You " (2), passe par " Lush Life " (4), enchaîne " The way You look tonight " (8), " Take the A train " (9) et " Someday my prince will come " (10) et fait même une incursion chez les classiques russes avec un Prélude de Scriabine (5) joué en piano solo évidemment.

Pour vous séduire, lectrices Modernes, le répertoire s'ouvre à la modernité avec " Song for Bilbao " (3) de Pat Metheny, une version méconnaissable d'Hallelujah I love her so (6) de Ray Charles, sa composition " Lise ' (7) et surtout " Your Song " (11) d'Elton John qui clôt l'album sans mièvrerie, ce qui constitue un bel exploit étant donné le thème de départ. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Xavier Thollard ne sort pas de prison et cela s'entend. Sa musique est très policée. Toutefois, elle ne manque pas d'énergie. Xavier Thollard fut percussionniste avant d'être pianiste. Cela s'entend parfois. Par exemple, dans le final de " Song for Bilbao " (3) . Cf vidéo sous cet article. Ou dans sa version de " The way You look tonight " (8). 

Xavier Thollard a retenu les leçons de Martial Solal. Il fut d'ailleurs candidat du concours international de piano Jazz Martial Solal de la ville de Paris en 2010. Il a l'art, avec ses compères, de transformer les standards pour en faire sa chose. Avec moins de personnalité et d'exigence que Martial Solal mais celui-ci les a poussé si haut qu'il est quasiment inaccessible.

Mettez fin à vos querelles, lecteurs Anciens, lectrices Modernes, écoutez ensemble les (re)compositions du trio de Xavier Thollard

 

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Itamar Borochov de l'Occident à l'Orient au Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

Itamar Borochov Quartet

Le Duc des Lombards

Paris, Ile de France, France

Vendredi 7 février 2020. 21h45.

 

Itamar Borochov: trompette, chant, composition

Rob Clearfield: piano, clavier électrique

Luca Fatttorini: contrebasse

Jay Sawyer: batterie

 

Lectrices occidentales, lecteurs orientaux, je vous ai déjà chanté les louanges du trompettiste et chanteur Itamar Borochov, natif de Jaffa (Israël), domicilié à New York (USA), pour son album " Boomerang " (2016) et un concert à Paris, au Studio de l'Ermitage (2016). 4 ans après, il est temps pour moi de découvrir ce que devient ce créateur qui mêle intelligemment Orient et Occident. 

Le batteur commence tout en douceur, seul, aux balais. Des chuintements de cymbales. Piano et contrebasse s'immiscent doucement, légèrement. Le batteur ajoute des sons avec des percussions. Son voilé de la trompette mais sans sourdine Harmon. La brume se déchire doucement. Roulements de tambours aux maillets. Montée progressive en puissance. Après cette longue et calme introduction, le batteur passe aux baguettes et la musique s'agit tranquillement. Ils sont passés du pas à la cavalcade.

Solo de piano qui donne une sensation de liberté, de chevauchée dans la montagne. Le batteur, barman de sons, comme disait joliment Jean Cocteau, mêle sa batterie à diverses percussions. La contrebasse se fait sentir par sa pulsation. La trompette brode élégamment autour du thème. C'est de la soierie. Même quand ça démarre, c'est voluptueux. Batteur aux baguettes. C'est plus énergique mais jamais brutal. Clavier électrique. La rythmique monte le son. Itamar chante une mélopée africaine. Comme le dit Manu Dibango, saxophoniste camerounais: " Ce n'est pas parce que vous êtes Blanc que vous n'avez pas le droit de jouer le Makossa. Pas parce que vous êtes Noir que vous n'avez pas le droit de jouer Mozart. " Retour au Jazz avec la trompette. Ca groove. Beau solo du clavier joyeux festif, bien poussé par la contrebasse et la batterie. 

Intro en piano solo méditatif. Influence orientale dans la mélodie. Batteur aux balais. Une ballade. De nouveau, le son de trompette, d'influence orientale. Mais pas une soupe fade comme un trompettiste libanais dont je tairai le nom. La rythmique s'envole portée par le piano, poussée par la contrebasse et le batteur aux balais. Par vagues, avec ressac. La trompette s'insère dedans à merveille. Passage à un rythme de marche. Hispanisant donc arabisant. Avec roulements de tambours aux baguettes et pas marqué de la contrebasse. Le piano s'est tu. La trompette sinue au dessus de la rythmique. Le clavier électrique s'ajoute par en dessous. La trompette se lance avec la rythmique, clavier en tête, avec le batteur qui multiplie les rythmes aux baguettes. Le contrebassiste garde la ligne directrice, imperturbable. La trompette remet une couche de beauté. Final en ballade avec le batteur aux balais. Itamar Borochov nous joue le charmeur de serpent à la trompette.

" Wanderer Song " (Itamar Borochov). La chanson du vagabond, de l'errant. Est-ce une allusion au mythe du Juif errant ? A Schubert, à Wagner, Dionne Warwick, U2? Wanderer recèle tant de significations et de références tant en anglais qu'en allemand que je ne puis rien déduire de ce titre. Intro en piano solo qui découpe lentement le tempo. Ca marche. Un couple d'amoureux s'enlace tendrement devant moi. Dialogue piano trompette tout en suavité mais sans mièvrerie. La contrebasse ajoute sa ronde pulsation. Le batteur amène ses baguettes. La musique monte doucement en volutes successives. Duo rêveur entre piano et contrebasse. Disons plutôt un solo de contrebasse accompagné par le piano. Le jeune homme amoureux masse la nuque de sa belle au rythme de la contrebasse. Le public est digne d'un concert classique. Il est concentré. Personne n'applaudit à la fin d'un solo. Le quartet reprend son cours. Solo de trompette voyageur et rêveur à la fois. Logique vu le titre du morceau. La rythmique repart et se déploie. Le batteur pousse fort. Itamar se remet à chanter une sorte de mélopée orientale. Le Jazz, musique métisse dès son origine à La Nouvelle-Orléans, continue de l'être ce soir à Paris. La trompette reprend et déploie la mélodie. Bonnes vibrations de la rythmique qui nous emporte par vagues successives. 

Morceau dédié au batteur, Jay Sawyer, qui commence en solo aux baguettes, vite et fin sur les cymbales qui tintent. Jouer vite et fort ou lent et doux, c'est facile à faire. Vite et doux, c'est le Grand Art. Jay Sawyer commence à pétarader sur les tambours mais de manière maîtrisée. Il ajoute une vibration de cymbales à la pulsation des tambours et la rythmique repart avec le piano qui gronde. La trompette sonne au vent. al rythmique décolle à nouveau.

 

Lectrices orientales, lecteurs occidentaux, retrouvez vous, embrassez vous, étreignez vous au son de la trompette et du chant d'Itamar Borochov. Il n'a pas besoin d'un compère saxophoniste pour contraster avec lui comme le faisait génialement Miles Davis. De plus, il est superbement accompagné par une rythmique souple, puissante, inventive et jamais envahissante. 

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Mario Canonge & Michel Zenino font leur festival au Baiser Salé

Publié le par Guillaume Lagrée

Daniel Humair par Juan Carlos HERNANDEZ

Daniel Humair par Juan Carlos HERNANDEZ

Mario Canonge & Michel Zenino

Paris

Le Baiser Salé

Samedi 1er février 2020. 19h

Mario Canonge: piano

Michel Zenino: contrebasse

invitent

Daniel Humair: batterie

Jowee Omicil: saxophones alto & soprano

 

Lectrices aimées, lecteurs aimables, prenez modèle sur le couple formé par Mario Canonge (piano ) & Michel Zenino (contrebasse). 14 ans que ce duo joue chaque mercredi soir à Paris au Baiser Salé. Bien des couples mariés ne durent pas si longtemps! Le mercredi en duo, ils jouent les standards. Le vendredi, en quintette, ils jouent leurs compositions. Chaque année, le duo reçoit. Ainsi, en 2017, ils recevaient Didier Lockwood. Le 1er février 2020, ils recevaient Daniel Humair et Jowee Omicil, créateurs très favorablement connus de nos services. Toujours pour jouer les standards du Jazz.

Pour respecter la tradition, explique Michel Zenino, nous commençons par le premier morceau. Logique imparable. Un classique du label Impulse pour commencer.  Ca swingue avec classe. Cool! Jowee Omicil est tout de suite dedans. Daniel Humair chauffe les cymbales aux baguettes.  Le thème est posé. Le sax alto se lance tranquille, poussé par la batterie, soutenu par la contrebasse et le piano. Comme son Maître Eric Dolphy, Jowee Omicil passe progressivement du Hard Bop au Free Jazz, sans rien perdre de la mélodie. Le saxophoniste se tait et s'assied. Jeu subtilement heurté du pianiste. La pulsation de la contrebasse est toujours là, hachée menue par le Chef Daniel Humair aux baguettes. Solo de contrebasse souple ponctué finement par le piano et la batterie.  Du Swing, du feeling, un processus démocratique de création où chaque musicien a la parole à son tour, un échange entre cultures et génération. Ma parole, mais c'est du Jazz que j'écoute! Un solo de batterie. D'abord au ralenti, puis en accélérant, en décomposant le temps aux baguettes, faisant sonner tambours, résonner cymbales Le sax remonte sur scène et reprend le thème. Imparable comme la logique de départ. C'était  " Stolen Moments " , le morceau d'ouverture de l'album " The Blues and the Abstract Truth " (1961) d'Oliver Nelson. Un chef d'oeuvre indispensable dans toute discothèque d'amateur de Jazz moderne. 

" Angelica " (Duke Ellington). Thème immarcescible de l'album immortel " Duke Ellington & John Coltrane " 1962), toujours chez Impulse. Le piano prend la parole en premier. Il s'agit d'une composition du Duc d'Ellington, le pianiste de l'orchestre comme il se définissait. Ca swingue subtilement. Humair reste aux baguettes et percute les cymbales vite et sec. Sax soprano. Angelica aka Purple Gazelle. Encore une belle femme courtisée par le Duc. Elle pouvait être flattée d'avoir inspiré un génie. Ca vogue joyeusement. Humair est monté en puissance. Il décale les sons superbement. Mario Canonge ajoute quelques gouttes de rhum antillais au vieux bourbon ellingtonien.  A consommer sans modération. Abus recommandé pour la santé. Je ne suis pas le seul spectacteur à battre la mesure du pied droit. Solo de contrebasse. Daniel Humair ponctue sur les cymbales avec une précision rythmique d'horloger genevois, forcément.

Jowee Omicil entame au saxophone alto un Blues. Il fait gémir le biniou. C'est " Now's the time " (Charlie Parker). J'observe encore que Jowee Omicil porte un polo aux couleurs du Canada (son pays natal) et arbore les couleurs d'Haïti (le pays natal de ses parents) autour du pavillon de son saxophone. Voilà un homme qui assume sans souci son identité plurielle. C'est ici que mon style bille me lâcha. La chronique est donc finie.

La photographie de Daniel Humair est l'oeuvre de l'Imposant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Le duo Mario Canonge & Michel Zenino bénéficie chaque été d'une permission de sortie qui lui permet de quitter Paris et d'aller jouer au grand air. Par exemple, sur les rivages enchantés de la Mer Méditerranée, au festival de Jazz à Porquerolles (83) en juillet 2011. Cf vidéo ci-dessous. 

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RECLAME: tournée européenne de Jérôme Sabbagh en février 2020

Publié le par Guillaume Lagrée

Jérôme Sabbagh par Juan Carlos HERNANDEZ

Jérôme Sabbagh par Juan Carlos HERNANDEZ

Lectrices vénérées, lecteurs vénérables, je vous ai maintes fois chanté les louanges du Français Jérôme Sabbagh, saxophoniste ténor domicilié à New York, USA, depuis le précédent millénaire.

Si vous résidez en Europe et n'avez pas prévu de vous rendre à New York pour l'écouter, sachez qu'il sera en tournée européenne (Italie, France, Suisse, Espagne) en février 2020 avec son quartet composé de Greg Tuohey (guitare électrique), Joe Martin (contrebasse) et Kush Abbadey (batterie).

Jeudi 13 février: Padova Jazz Club, Padova, Italia

Vendredi 14 février: Cotton Club, Ascoli Piceno, Italia

Samedi 15 février: Jazz Club Ferrara, Ferrara, Italia

Dimanche 16 février: Musig im Pflegidach, Muri, Suisse

Lundi 17 février: Amboise (37), France. Concert privé. (réservations ici)

Mercredi 19 février: Jimmy Glass, Valencia, Espana

Jeudi 20 février: Sala BBK, Bilbao, Espana

Vendredi 21 février: Atrium de Woippy, Woippy (57), France 

Samedi 22 février, 20h30: Maison de la Radio, Paris, France (double plateau avec John Surman, places à tarif réduit à 15 euros au lieu de 26 euros en cliquant ici, dans la limite des places disponibles). Concert diffusé en différé sur France Musique

Dimanche 23 et lundi 24 février: le JAM, Marseille (13), France 

Mardi 25 février: The Bird's Eye, Basel, Suisse

Vendredi 28 et samedi 29 février, 21h, La Gare, Paris: Entrée libre. Boissons et vivres en vente sur place.

 

La photographie de Jérôme Sabbagh est l'oeuvre de l'Impétueux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales. 

Le répertoire sera tiré du dernier album du quartet " No filter ". Cf vidéo ci-dessous.

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