Manuel Rocheman Quartet " Magic Lights " au Sunside
Manuel Rocheman Quartet
Le Sunside
Paris, Ile de France, France
Samedi 26 juin 2021, 20h30
Concert de sortie de l'album " Magic Lights "
Manuel Rocheman: piano, compositions, direction
Mathias Alamane: contrebasse
Mathieu Chazarenc: batterie
Rick Margitza: saxophone ténor
Rick Margitza se plaint du son. A se demander si les balances ont été faites avant le concert. Le son du sax redevenu correct, le public applaudit. Tels sont les aléas du direct.
Manuel Rocheman commence seul, tranquille, comme s'il prenait possession du piano. Le quartet enchaîne. Batteur aux baguettes. Son suave et légèrement aigre du sax. Fluide. La rythmique s'agite. Le batteur ajoute de la présence. La basse ancre l'ensemble. Là, ça décolle après les errements du début. Le sax est de retour, plus chaud, plus viril. C'est le titre album " Magic Lights ".
" Harmonic Colors ", 2e morceau de l'album. Les musiciens sont excellents mais le thème ne me convainc pas. Un peu mou à mon goût. Heureusement, la rythmique accélère et met du feu dans son jeu. le sax entre dans la danse. Belle sarabande.
Une très jeune jazzfan (3 ans maximum à vue d'oeil) manifeste sa joie auprès de sa maman. Une ballade. Batteur aux balais. 1er solo de contrebasse. Rapide, souple, chaud. Jolies volutes du sax ténor bien lové au creux de la rythmique.
" Pupi's Lullaby ", dédié à Pupi, la très jeune jazzfan qui est la fille du pianiste. Cf extrait audio au dessus de cet article. Piano solo en intro évidemment. Le sax rejoint le piano en duo soavissimo. La contrebasse ajoute sa pulsation. Enfin, vient le batteur aux balais. Tous les 4 unis jouent une jolie mélodie en l'honneur d'une enfant. Peut-être l'écoutera t-elle avec nostalgie quand elle sera plus grande. Le batteur est passé aux baguettes. Ca pulse plus mais toujours en douceur. Enfin, une composition qui me touche. Tout l'amour d'un père pour sa fille s'y entend. Ce n'est pas du niveau d'"Infant Eyes " de Wayne Shorter mais cela sonne juste et bon. La dédicataire du morceau est la première à applaudir. Un peu avant la fin. Ca prouve que cela lui plaît.
S'ensuit " Lindas's Song " dédié à la mère de Pupi, la compagne de Daniel Rocheman. Après la fille, la mère. A chacune son morceau dédié. Pas de jalousie. La rythmique démarre. Batteur aux baguettes. Le sax s'ajoute. Vivacité et tendresse. Pourquoi Manuel Rocheman, excellent pianiste, seul élève reconnu de Martial Solal, ne joue t-il pas les compositions de Martial Solal? " Aigue marine " par exemple. C'est diablement beau " Aigue marine ".
Excellents interprètes mais compositions pas emballantes à mon goût sauf " Popi's lullaby ".
Un thème brésilien pour changer. " Love dance " (Ivan Lins). Introduction en solo de saxo. Sans trucage, Rck Margitza sort des sons évoquant le jet d'une locomotive à vapeur, une chute d'eau, une courbe sinusoïdale. Le pianiste vient ajouter une touche de Brésil. La rythmique enchaîne et ça sonne brésilien en effet. Batteur aux balais. Saxophone suave à souhait mais sans mièvrerie. 2e solo de contrebasse bien chauffé par le batteur aux balais et ponctué par le pianiste. Ca c'est une belle composition! Margitza cite Stan Getz et " The girl from Ipanema " de Jobim. Forcément.
" Dragon Hunter ". Le batteur attaque aux baguettes. Morceau de style hard bop. Ca swingue scintillant. 1er solo de batterie. Scintillant lui aussi. Surtout sur les cymbales même si les tambours dansent de joie. Court et efficace.
PAUSE