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PEAKS sort avec Bojan Z au Sunset

Publié le par Guillaume Lagrée

Bojan Z par Juan Carlos HERNANDEZ

Bojan Z par Juan Carlos HERNANDEZ

PEAKS

Concert de sortie de l’album « A deep color »

Paris, Ile de France, France

Le Sunset

Jeudi 23 février 2023, 20h

 

PEAKS est composé de

Florian Marques : saxophone ténor, direction 

Arthur Henn   : contrebasse

Corentin Rio   : batterie

Florent Souchet  : guitare électrique

Invité

Bojan Z : piano

Intro en solo de contrebasse. Bien bondissant, bien funky. La rythmique enchaîne. Ca balance bien. Bon son du sax ténor par-dessus. Ca monte en neige, bien fouetté. Batteur aux baguettes. Solo de guitare tranquille. Juste le nerf qu’il faut. Contrebasse et batterie soutiennent et entourent. Une composition du groupe. 

« A fat cat’s diary ». Le journal d’un chat gras. La contrebasse installe le rythme, le pas du chat, souple malgré son volume. Le batteur s’ajoute finement aux baguettes sur les cymbales, avec les roulements de tambour. Guitare et sax chantent ensemble. J’aime beaucoup ce morceau à la fois énergique et relâché, comme un gros chat. Le sax part en vadrouille bien stimulé par la rythmique. Pas endormi du tout ce gros chat. Retour au thème groupé tout en douceur. Quoique. Ca repart. Toujours se méfier du chat qui dort. Cf vidéo sous cet article.

Intro en guitare solo. Une ballade. Le quartette démarre un air tranquille mais tout de même dynamique. Ca me berce énergiquement. Je m’assoupis agréablement alors qu’il n’est que 20h40. Pourtant les baguettes ricochent, le sax attaque, la contrebasse pulse et la guitare tranche. Une composition du guitariste qui figure sur l’album « A deep color ».

« Horizon ». Une nouvelle composition qui ne figure pas sur l’album. Un petit air tranquille. Le batteur reste aux baguettes. Je suis toujours bercé. Bon son planant du sax ténor. Tapis mouvant de la rythmique. Tout rebondit en souplesse. Solo de guitare tout en douceur. Le batteur tapote à mains nues sur ses tambours. La contrebasse marque la pulsation. Du miel pour les oreilles. Le batteur relance la vague aux baguettes. Je suis parti loin vers l’horizon. Beau voyage.

Introduction en solo de sax. Bon soutien de la rythmique. Beau son avec des chuintements. Tchac ! Le groupe rentre dedans. Entre tension et relâchement. Comme il se doit. La rythmique pulse, bien sèche et énergique derrière un solo ondoyant de guitare. Je retrouve un échange entre guitare et batterie que j’adore sur l’album. C’est toujours aussi bon. Quelques éclats de sax pour la touche finale. Exquis. C’était le morceau « Snow ».

 

PAUSE

 

Intro avec un solo de guitare tout en douceur. Le quartette part en ballade. Batteur aux balais. Un thème de l’album. Excellent massage cérébral. Solo de contrebasse bien profond, massé par le batteur aux balais, ponctué en sourdine par la guitare. Le quartette repart, énergique, mais toujours mélodieux. Un chouette petit Blues à la française. « S&L » hommage à Sailor & Lula, film de David Lynch dont l’œuvre a inspiré l’album « A deep color ».

Bojan Z rejoint le groupe sur scène et s’installe au piano. « Anglas », un lac des Pyrénées Atlantiques, la terre natale de Florian Marques. Un morceau vif, dynamique. Bojan entre dedans tout de suite. Il prend la main et mène la rythmique. Ca swingue terrible ; Sax et guitare écoutent comme nous. Ils profitent. Pas calme du tout ce lac. Le sax revient donner de la voix. Belle envolée finale groupée. Cf extrait audio au dessus de cet article.

« A deep color », le titre album. Anagramme de Dale Cooper, le personnage principal de « Twin Peaks » de David Lynch. Une ballade. Batteur aux balais. Bojan Z s’est parfaitement intégré dans le groupe tout en apportant sa propre couleur profonde. Ca devient plus énergique, plus vif, plus rythmé. Le fluide sympathique circule bien entre les 3 chefs : sax, piano, guitare.

Intro en solo du saxophone sans accompagnement. Lyrique avec de charmants chuintements. Batteur aux baguettes. Une ballade tranquille. Un air flottant, léger. Bojan Z prend la main, finement soutenu par la contrebasse & la batterie. Ca roule, enroule, déroule. Quartette sans guitare. Ca nous balance terrible mais sans nous brusquer. La guitare vient ajouter sa touche personnelle à l’ensemble.

Un nouveau clin d’œil à David Lynch. Le titre m’a échappé. Il figure sur l’album. Intro sombre, inquiétante en duo guitare & saxophone. Le groupe enchaîne, rapide, énergique. Sax, contrebasse, batterie. Ca pulse terrible. Le pianiste vient plaquer des accords puissants. Piano, contrebasse, batterie : ça file vite et droit avec des virages tout de même. Un vrai son de groupe. Quasiment pas de solo. Plutôt des phases collectives et des phases individuelles mais sans jamais prendre trop de place. Le batteur se lance dans un solo élégamment saccadé, ponctué par le piano et la contrebasse. Final groupé en savante décomposition.

Pas de rappel. Tout est dit. Après avoir apprécié PEAKS et son album « A deep color », j’ai savouré cette musique en direct en concert. A consommer sans modération.

La photographie de Bojan Z est l'oeuvre de l'Imperturbable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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Sélection de concerts de Jazz sur France et sur Suisse pour mars 2023

Publié le par Guillaume Lagrée

David Krakauer par Juan Carlos HERNANDEZ

David Krakauer par Juan Carlos HERNANDEZ

Bienvenue au 70e abonné de ce blog.

Que les Dieux et les Muses le protègent!

 

Lectrices vénérées, lecteurs vénérables, fidèles abonnés au Jazz et à l'électricité, armé de mauvaise foi et de partialité, je vous propose la sélection suivante de concerts de Jazz sur France & sur Suisse pour mars 2023.

Pour une sélection plus complète sur Paris et l'Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez l'agenda de Jazz Magazine

Si vous ne voulez ou ne pouvez pas sortir de chez vous, plusieurs solutions s'offrent à vous:

- Ecouter les concerts sur France Musique avec les émissions Jazz Club  et Jazz sur le Vif (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live.

- Pour l'actualité du Jazz 24h/24, écoutez sur la Toile Couleurs Jazz Radio.  Une fois sur le site Internet de la radio, cliquez au centre de l'écran sur Ecouter le live radio et le programme démarre. Mon émission Le jars jase jazz est consacrée à l'influence de la France sur le Jazz et lycée de Versailles  sous le titre générique Détours de France. La France à la lumière du Jazz. Diffusion chaque lundi à 22h et chaque vendredi à 12h (heure de Paris) . En mars 2023, 28e épisode avec 9  diffusions: lundi 6, 13, 20 & 27 mars à 22h; vendredi 3, 10, 17, 24 & 31 mars à 12h. Pas de podcast. Au programme, le Jazz et la chanson de France avec les voix de Lou Tavano,  Chloé Cailleton, Nicolas Kummert, Michele Hendricks, Cecile Andrée, Claudia Solal &  Thierry Péala. Individus tous très favorablement connus de nos services. Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Le  podcast de l' émission de juin 2022 en 2 parties sur France Culture,   " Une histoire particulière " consacrée à Dizzy Gillespie Président reste disponible.  Avec la participation de Guillaume Lagrée, l'Excellent auteur de ce blog

- Si vous voulez assister depuis la Toile aux concerts à New York, USA, dans Greenwich Village, pour,  les clubs Small's et Mezzrow, suivez ce lien. C'est payant certes mais toujours moins cher qu'un séjour dans la Grosse Pomme.  

Jérôme Sabbagh, saxophoniste ténor français maintes fois célébré sur ce blog, programme un concert chaque mercredi à 19h30 (heure de New York) au Bar Bayeux à New York.

Mercredi 1er mars:  Simon Moullier Quartet (Lex Korten, Alexander Claffy, Jongkuk Kim)

Mercredi 8 mars:  Aaron Parks Trio (Thomas Morgan, Joe Dyson)

Mercredi 15 mars: Johnathan Blake Trio (Ravi Coltrane, Dezron Douglas)

Mercredi 22 mars: Jerome Sabbagh Trio avec Al Foster (Joe Martin, Al Foster)

Mercredi 29 mars: Michelle Lordi Group (piano ?, Jerome Sabbagh, Matthew Parrish, batterie ?)

 

Vous pouvez assister aux concerts sur Internet en direct puis en différé et verser une libre contribution au Bar Bayeux pour que la musique continue. 
 

A Paris, à la Philarmonie, jusqu'au dimanche 11 juin 2023, exposition sur Fela Anikulapo Kuti. Rébellion Afro Beat. " La musique est l'arme du futur " (Fela Anikulapo Kuti. 1938-1997). Exposition célébrée sur ce blog

En Ile de France, Seine-Saint-Denis, 40e festival Banlieues Bleues du vendredi 24 mars au vendredi 21 avril 2023 avec Ray Lema, Arnaud Dolmen...

En Ile de France, Yvelines, à Conflans Sainte Honorine, festival Jazz Au Confluent du vendredi 17 au dimanche 19 mars avec Matthieu Marthouret Springbok

En Ile de France, Hauts-de-Seine, à Montrouge, Paris Guitar Festival du vendredi 17 au dimanche 19 mars avec un concert hommage à Django Reinhardt vendredi 17 mars à 20h30 (Rocky Gresset, Noé Reinhardt, Levis Reinhardt, Gwen Cahue, Christian Escoudé).

A Paris, festival Le Châtelet fait son Jazz, du dimanche 5 au dimanche 12 mars au Théâtre du Châtelet avec Tigran Hamasyan (jeudi 9 mars), David Krakauer (vendredi 10 mars), Arnaud Dolmen (samedi 11 mars)... Cf photographie au dessus de cet article.

A Paris, CZ Festival, au Baiser Salé, du mercredi 22 au samedi 25 mars: Mario Canonge (C) & Michel Zenino (Z) invitent leurs amis musiciens à les rejoindre sur scène.

En Bretagne, Ille et Vilaine, 12e festival Jazz à l'Etage du jeudi 2 au dimanche 12 mars avec John Scofield (Saint-Malo jeudi 2 mars), Robin Mansanti (Saint-Malo samedi 4 mars), Tigran Hamasyan (Rennes vendredi 10 mars) ...Cf vidéo sous cet article. 

En région Sud Provence Alpes Côte d'Azur, dans les Bouches du Rhône, à Marseille, festival international Musique & Cinéma du dimanche 26 mars au samedi 1er avril.

En Suisse, à Genève, 42e festival de l'AMR, du mercredi 15 au dimanche 19 mars avec Nick Bartsch... 

Mercredi 1er mars:

- 19h30, Paris, Le New Morning: John Scofield. Des guitaristes seront présents dans la salle pour écouter le Maitre. Cf vidéo sous cet article. 

- 21h30, Paris, Le Sunside: Christophe Monniot, Sophia Domancich, Felipe Cabrera & Denis Charolles. Un quartet de créateurs.

Jeudi 2 mars:

- 18h30, Paris, Café Laurent: Dexter Goldberg seul au piano. Entrée libre.

- 20h30, Paris, Café Laurent: Family Business. Michel Goldberg (sax ténor) & Dexter Goldberg (piano). Un duo père & fils, déjà célébré sur ce blog. Entrée libre.

Vendredi 3 mars, 20h30, Suisse, Genève, Le Sud des Alpes: le trio de Craig Taborn (claviers).

Samedi 4 mars, 20h30, Suisse, Genève, Le Sud des Alpes: " Echoes of Henry Cow " avec un quintette de poètes. John Greaves (voix), Michel Edelin (flûtes), Sylvain Kassap (clarinette), Sophia Domancich (piano), Stéphane Kerecki (contrebasse) & Simon Goubert (batterie).

Dimanche 5 mars, 20h, Paris, le 38Riv: Robin Mansanti (chant, trompette) & Katia Schiavone (guitare). Un duo pour amoureux distingués.

Lundi 6 mars, 19h30, 21h & 22h30, Paris, Le Duc des Lombards: La nouvelle scène. Clélya Abram. Entrée libre.

Mardi 7 mars, 19h30, 21h & 22h30, Paris, Le Duc des Lombards: La nouvelle scène. Olga Amelchenko Quartet pour la sortie de son album " Slaying the dream ". Entrée libre.

Mercredi 8 mars, 20h30, Paris,  Café Laurent: duo Hetty Kate (voix) & Pierre Christophe (piano). Classieux. Entrée libre. 

Jeudi 9 mars:

- 20h, Paris, Espace Jemmapes: Couleurs Jazz au Canal. Couleurs Jazz Radio où sévit l'auteur de ce blog chaque lundi à 22h et chaque vendredi à 12h (heure de Paris) dans ''émission Le Jars jase Jazz invite François Poitou & Pumpkin pour jouer leur album " Arômes complexes ". 

- 20h30, Varennes-Jarcy (91), La Feuilleraie: Dîner concert avec Daniel Zimmerman qui joue Serge Gainsbourg en quartette. 

- 20h30, Paris, cinéma L'épée de bois: ciné concert. Hommage aux pionnière du cinéma avec Isabelle Olivier (harpe) & Tom Olivier Beuf (accordéon).

Vendredi 10 mars:

- 19h, Paris, Le Baiser Salé: le trio de Jean-Marie Ecay. Des guitaristes seront présents dans la salle. 

- 19h30, Paris, Le New Morning: le trio de Dave Holland, le dernier contrebassiste & premier bassiste de Miles Davis. Une légende vivante. Rien à ajouter. 

- 20h15, Fontenay sous Bois (94), Le Comptoir: dîner concert avec le sextet Bliss de Régis Huby. Création.

Samedi 11 mars:

- 19h, Paris, Le Baiser Salé: le trio de Jean-Marie Ecay. Des guitaristes seront présents dans la salle. 

- 19h & 21h30, Paris, 38 Riv: Minino Garay pour son Speaking Tango déjà acclamé sur ce blog.

- 20h, Paris, le Sunset: Jeanne Michard Latin 4tet.

- 20h, Paris, Le Barbizon: Dîner concert avec le Jeff Boudreaux Mumbo Gumbo Brass Band. Prêts à groover en mangeant? 😎

- 21h30, Paris, Le Sunside:  " Ouf of the silence " le quartette de créateurs rassemblé par Stéphane Kerecki.

Mardi 14 mars:

- 19h30, Paris, Le Sunside: Concert à la bougie. Family Business. Michel Goldberg (sax ténor) & Dexter Goldberg (piano). Un duo père & fils, déjà célébré sur ce blog

- 21h30, Paris, Le Sunside: Kompa Jazz.  Le quintette caribéen de Franck Nicolas (Guadeloupe) avec Irving Acao (Cuba), Grégory Privat (Martinique),  Thierry & Jean-Philippe Fanfant (Guadeloupe). Le Kompa vient d'Haïti. 

Vendredi 17 mars, 21h30, Paris, Le Sunside: Le trio de Jean-Philippe Viret. Une beauté immarcescible.

Samedi 18 mars, 20h30, Paris, Le Café Laurent: le quartette de Christian Brenner avec les frères Guillaume & Gilles Naturel + Philippe Soirat. Classieux. Entrée libre.

Dimanche 19 mars, 17h, Coignières (78), Eglise Saint Germain d'Auxerre: dialogue Andy Emler (orgue) & Laurent Dehors (saxophones, clarinettes, cornemuse). Participation libre. Musique aussi. 

Mardi 21 mars, 19h30, Paris, Le New Morning: le quartette de Kurt Rosenwikel. Des guitaristes seront présents dans la salle.

Mercredi 22 mars:

- 20h, Paris, Le Bal Blomet: Un trio de Maîtres. Hervé Sellin (piano), Jean-Paul Céléa (contrebasse) & Daniel Humair (batterie).

- 21h30, Paris, Le Sunside: Jonathan Kreisberg 4tet. Merveilleux guitariste.

Jeudi 23 mars, 20h, Paris, La Petite Halle (de la Villette): Wayne's wonder. Julien Lourau rend hommage à son Maître Wayne Shorter. Entrée libre. Boire et manger sur place.

Vendredi 24 mars, 20h, Paris, La Petite Halle (de la Villette): le trio d'Enzo Carniel (piano) avec Stéphane Kerecki (contrebasse) & Gautier Garrigue (batterie). Entrée libre. Boire et manger sur place. La classe transalpine.

Samedi 25 mars:

- 15h30, Normandie, Calvados, Caen, Théâtre de Caen: Matthieu Marthouret Homeland trio. Entrée libre. Un mélange Jazz & Inde. 

- 19h30, Paris, Maison de la Radio: solo de Paul Lay suivi du quintette des Frères Belmondo. Concert enregistré par France Musique.

- 21h, Butry sur Oise (95), salle des fêtes: Ludovic Beier 4tet avec Robben Ford, ancien guitariste de Miles Davis. Le jazz manouche revisité. 

- 21h30, Paris, Le Sunside: Médéric Collignon " Jus de Bocse " joue Betty Davis, la chanteuse à qui Madonna doit tout et Miles Davis d'être devenu électrique. " Ma femme est trop jeune et trop sauvage pour moi " dit Miles Davis au juge pour demander le divorce après 2 ans de mariage avec Mademoiselle Betty Marbry.

Mardi 28 mars, 20h, Paris, Péniche Marcounet: le trio de Jean de Aguiar, guitariste célébré sur ce blog, auteur des génériques de mon émission " Le Jars Jase Jazz " sur Couleurs Jazz Radio. Avec Joana Martinez (contrebasse) & Xavier Mertian (vibraphone, steel drums). Dîner concert. Immanquable.

Mercredi 29 mars:

- 18h30, Paris, Le Café Laurent: Rémi Decormeille seul au piano. Classieux. Entrée libre.

- 20h30, Paris, Le Café Laurent: duo Rémi Decormeille (piano) & Deborah Tanguy (chant). Classieux. Entrée libre.

Jeudi 30 mars:

- 20h, Paris, Galerie Hus: Doubles Dames avec Joëlle Léandre (contrebasse) & Myra Melford (piano). Esprits libres, ne pas s'abstenir. 

- 20h, Paris, Espace Jemmapes: Couleurs Jazz au Canal. Couleurs Jazz Radio où sévit l'auteur de ce blog chaque lundi à 22h et chaque vendredi à 12h (heure de Paris) dans ''émission Le Jars jase Jazz invite Stéphane Tsapis & Jonathan Orland pour explorer Youkali " la terre où l'on quitte tous les soucis ". 

 21h30, Paris, Le Sunside: Georges Paczynski (batteur, pédagogue, écrivain, animateur radio) fête ses 80 ans sur scène avec ses amis musiciens.: 1 sax ténor, 1 violoncelliste, 3 contrebassistes & 5 pianistes. J'ai beaucoup appris en écoutant Georges Paczynksi. Bon anniversaire Georges!

Vendredi 31 mars:

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: le quartette de David Payen (sax alto) avec Sylvaine Hélary (flûtes), Marc Ducret (guitares) & Dominique Pifarély (violon). Ouvrez grand vos écoutilles!

- 21h30, Paris, La Petite Halle (de la Villette): quartette d'Hermon Mehari & Enzo Carniel pour la sortie de l'album " No(w) Beauty ".

La photographie de David Krakauer est l'oeuvre de l'Epatant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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Christian Brenner 4tet: retour triomphal au Café Laurent

Publié le par Guillaume Lagrée

Frédéric Borey par Juan Carlos HERNANDEZ

Frédéric Borey par Juan Carlos HERNANDEZ

Christian Brenner Quartet

Le Café Laurent

Paris, Ile de France, France

Samedi 18 février 2023, 20h30

 

Christian Brenner: piano

Blaise Chevallier: contrebasse

Pier Paolo Pozzi: batterie

Frédéric Borey: saxophone ténor

 

Lectrices attentives, lecteurs exhaustifs, je vous ai déjà chanté les louanges du quartette de Christian Brenner avec Frédéric Borey en concert au Café Laurent, à Paris. C'était le samedi 25 septembre 2021. 17 mois après il est temps pour moi de vérifier que cette musique n'a rien perdu de son attrait.

Blaise Chevallier remplace Bruno Schorp à la contrebasse. Le reste du groupe est inchangé. Christian Brenner est le directeur musical du Café Laurent mais, dans ce quartette, c'est Frédéric Borey qui amène les morceaux et les arrangements.

Un standard connu dont le titre m'échappe. Le batteur hache finement aux baguettes. Frédéric Borey joue avec des accents à la Stan Getz des années 40. Le sax se tait. Le pianiste prend la main. Ca swingue joyeusement. Court solo de contrebasse, Relance du sax. Relance de la batterie. Schéma classique mais toujours efficace. Retour du thème au sax ténor. Il me semble que Sonny Rollins, un des Maîtres de Frédéric Borey, a joué ce thème. 

« April Showers » (Scott Robinson). Morceau et compositeur inconnus de mes services. Gros son bien chaud du sax ténor. Nous sommes en février et il fait sec dehors. Ces douches d’avril sont rafraîchissantes. Belles envolées lyriques du sax ténor poussé par la rythmique. Batteur aux baguettes. Le piano scintille joyeusement sous les doigts de Christian Brenner. Solo bondissant du bassiste finement ponctué par les baguettes sur les cymbales et le piano mezzo voce.

En intro, solo de sax ténor sur un thème de Thelonious Monk, « In walked Bud », écrit en hommage à son ami Bud Powell. Le quartette enchaîne. Batteur aux baguettes. Ca swingue bien. Jeu moins heurté que Monk, forcément. A écouter chanté par Carmen Mac Rae. Le sax ténor envoie. Toujours sans microphone selon les principes en vigueur au Café Laurent. Cela n’empêche pas de bien sentir la contrebasse sur laquelle les 3 autres instruments se calent. Le jeu de Christian Brenner vient manifestement de Bud Powell. Ca file.

« Blue Orchids ». Une ballade chantée notamment par Sarah Vaughan. Son bien chaud et viril du sax ténor massé en souplesse par la rythmique. Batteur aux balais. Beau solo de contrebasse vif et grave. Finement ponctué par le piano et brassé par les balais sur la caisse claire.

« But not for me ». Le batteur a repris les baguettes et un tempo plus rapide même s’il s’agit d’une chanson d’amour. Frédéric Borey réussit même à me faire oublier la voix de Chet Baker sur cette chanson. Belle performance. Solo bien swinguant de la contrebasse. Il tricote en duo avec le batteur qui tape en discontinu sur les bords de caisse. Pianiste et saxophoniste écoutent et savourent comme nous. Le batteur relance la machine en alternance avec le sax ténor. Ca enchaîne direct.

Du Be Bop. Joué vite & bien comme il convient. Le titre m’échappe mais je connais cet air. Nouveau dialogue entre la contrebasse & le batteur aux baguettes. Un pur régal. Le quartet repart avec quelques breaks de batterie. De quoi éveiller notre appétit de sons sans jamais le rassasier.

 

PAUSE

« I remember You ». Le quartet attaque direct ; Un standard selon la doctrine en vigueur au Café Laurent. J’ai la voix de Chet Baker en tête, évidemment. Batteur aux baguettes. La pause n’a pas refroidi Frédéric Borey. Le piano se fait entendre bien soutenu par la contrebasse et la batterie. Les notes filent joyeusement. Beau solo de contrebasse boisé à souhait. Le pianiste ponctue. Le batteur soutient. Tout flotte délicieusement dans l’air. Bel envoi final groupé.

« Candy » (Lee Morgan). Batteur aux balais. Jeu énergique. Il passe aux baguettes. Solo de contrebasse puis le quartette repart plus énergique encore. Retour aux balais pour des breaks énergiques et souples.

« Almost like being in love ». Batteur aux baguettes. Thème énergique. Ca tricote entre contrebasse et batterie. Cliquetis ultra précis. De la mécanique de précision avec de l’émotion.

Un standard dynamique dont le titre m’échappe. Le sax ténor est chaud patate. Il envoie. La rythmique le pousse sans cesse. Batteur aux baguettes. Beau solo de piano. Ca roule, flamboie. Christian Brenner est bien poussé par ses partenaires. Nouveau dialogue entre contrebasse et batteur aux baguettes. Un régal. J’adore. Pier Paolo Pozzi relance en faisant rouler tambours et claquer cymbales.

Un air un peu latin jazz. Batteur aux baguettes. Le public a changé à la pause. Celui de la première partie était bien plus attentif et silencieux que celui de la deuxième.

La rythmique installe une bonne tension. Le sax ténor enchaîne. Groovy, baby ! Frédéric Borey trouve des accents de Johnny Griffin. Comme c’est le morceau final, Pier Paolo Pozzi a droit à son premier vrai solo de batterie. Aux baguettes. Energique mais sans forcer ni démontrer.

 

J'espère que Daniel, mon sympathique voisin de gauche, reconnaît la musique dans cette chronique. Rien à ajouter.

 

La photographie de Frédéric Borey est l'oeuvre de l'Incontournable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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Leila Olivesi Magie Astrale au Bal Blomet

Publié le par Guillaume Lagrée

Manu Codjia par Juan Carlos HERNANDEZ

Manu Codjia par Juan Carlos HERNANDEZ

Leila Olivesi Nonet

Concert de sortie de l’album « Astral »

Concert Jazz Magazine

Le Bal Blomet

Paris, Ile de France, France

Mercredi 1er février 2023, 20h

 

Leila Olivesi : piano, compositions, direction, Maîtresse de cérémonie

Yoni Zelnik : contrebasse

Manu Codjia : guitare électrique

Donald Kontomanou : batterie

Quentin Ghomari : trompette, bugle

Adrien Sanchez : saxophone ténor

Jean-Charles Richard : saxophones baryton & soprano

Baptiste Herbin : saxophone alto & flûte

Chloé Cailleton : chant

Lucie Taieb : poèmes, voix

 

Bugle et sax baryton pour commencer. Intro planante du piano. Décollage en douceur. Plus léger que l’air. Normal vu le thème de l’album « Astral ». La rythmique enchaîne tranquille. Batteur aux baguettes. Le groupe joue soudé et majestueux. C’était le thème introductif de l’album.

Une composition dédiée à une Grande Dame du Jazz, la pianiste, compositrice et pédagogue Mary Lou Wllliams. « Mary Lou ». Rien à voir avec la « Marilou » de Serge Gainsbourg. Swing sophistiqué. Manu Codjia ajoute une touche de Blues à l’ensemble. Pulsation tellurique de la contrebasse. Quentin Ghomari est passé à la trompette. Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Une composition de Mary Lou Williams, extraite de sa « Zodiac Suite », dédiée au signe du Scorpion, celui de feu mon frère Benoît Lagrée, « Scorpio ». Arrangée par Leila Olivesi pour ce groupe et spécialement pour Jean-Charles Richard au saxophone baryton. Un air piquant comme son titre l’indique. Enveloppé dans la rondeur du son du baryton.

« Constellation Daconis ». Duo guitare-trompette tout en souplesse, en étirement des sons. De rapides coups de baguette du batteur agitent l’ensemble. Avis de tempête sur l’orchestre ! Leila Olivesi, qui dirigeait debout, reprend sa place au piano.

Après ce grand mouvement d’ensemble, Leila Olivesi chasse ses musiciens de scène pour ne garder que le contrebassiste et le guitariste. Un trio à cordes, avec le piano, pour accompagner une poétesse amie, Lucie Taieb. Contrebasse et guitare installent une ambiance mystérieuse. La poétesse dit son poème. Vibration de la contrebasse. Guitare planante avec effet d’écho. J’entends des allusions aux astres dans le poème. Nous restons dans le thème « Astral ».

L’auteur s’en va. Les musiciens reviennent. S’y ajoute la chanteuse Chloé Cailleton.

Un autre poème de Lucie Taieb, « Soustraire à la lumière », chanté par Chloé Cailleton. Leila nous entraîne à chanter le final « je retiens un ». Une sorte de Blues. Blues final sans piano, avec un solo de trompette. Nous avons retenu la leçon et chantons en chœur « Je retiens un » sous la direction de la maîtresse de cérémonie Leila Olivesi.

Version chantée du poème de Lucie Taieb « Au feu des rêves ». Leila reprend son thème d’ouverture au concert. Particulièrement planant. A écouter en fermant les yeux selon les consignes de la pianiste et compositrice. La plainte étirée de la guitare répond à celle du chant.

Intro en piano solo. Un Blues. S’ensuit un duo piano – sax soprano fondant comme un Saint Honoré à la crème. La voix de Chloé Cailleton s’ajoute en anglais. Mellow tone. Quelques notes de guitare pour ajouter du Blues en plus. Soutien solide de la contrebasse et du batteur aux baguettes. Solo de sax alto ponctué par le groupe. Jean-Charles Richard est revenu au sax baryton. Herbin ne joue pas tranquille comme Baptiste. Il fait gémir et crier le sax alto. Bel envol final groupé.

«  Missing C.C » thème dédié à Claude Carrière dont les émissions initièrent Leila Olivesi à Duke Ellington  et qui l’aida à lancer sa carrière de pianiste, compositrice et chef d’orchestre.  En 2 parties.

Duke Ellington aimait écrire des portraits musicaux d’amis, de musiciens. «  Portrait of the Lion » (dédié au pianiste Willie «  The Lion » Smith), «  Portrait of Wellman Braud » (contrebassiste de l’orchestre du Duke), «  Portrait of Louis Armstrong »… Pour son alter ego, le 2e pianiste et compositeur de son orchestre, Billy Strayhorn, il consacra un album entier « And his mother called him Bill ». Leila Olivesi s’inscrit dans cette tradition. Solo de sax alto dans l’esprit de Johny Hodges. Thème très elligtonien dans l’écriture tant pour le piano que pour l’orchestre. Solo de sax baryton dans l’esprit d’Harry Carney, le sax baryton et chauffeur de Duke Ellington.

Deuxième partie. Intro en piano. Kind of dukish toujours. Contrebasse et batteur aux baguettes installent doucement la tension. Brève citation au piano de « Take the A Train » thème introductif de l’orchestre de Duke Ellington, composé par Billy Strayhorn. Le groupe enchaîne avec Chloé Cailleton qui chante des sons, pas des mots. Solo de sax alto bien relayé par le groupe dont la chanteuse. Bel envol final groupé.

RAPPEL

 

Concert mené de main de Maîtresse de cérémonie par une Dame du temps présent, la pianiste, compositrice et chef d’orchestre Leila Olivesi. Sa rythmique le suit depuis 15 ans. Sans jamais mollir. Souffleurs, chanteuse sont au diapason. Je ne comprends pas les poèmes écrits en français mais, peu importe, les bonnes vibrations demeurent.

 

La photographie de Manu Codjia est l'oeuvre de l'Astral Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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Nouvo Lokans fait souffler les alizés de la Caraïbe sur Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

Nouvo Lokans

Festival Sons d’Hiver

Théâtre Claude Lévi-Strauss

Musée du Quai Branly Jacques Chirac

Paris, Ile de France, France

Dimanche 29 janvier 2023, 17h

 

Nouvo Lokanz est composé de

Sonny Troupé : Ka, choeur

Arnaud Dolmen : batterie, Ka, choeur

Mano Falla : guitare basse électrique, choeur

Christian Laviso: guitare électrique, choeur

Sylvain Joseph: saxophone alto, choeur

Jony Lerond : chant

Jean-Pierre Coquerel : chant

 

 Nouvo Lokans signifie Nouveau Langage en créole de Guadeloupe, la terre d’origine du Ka ou Gwo Ka (du français Gros Quart, baril de rhum employé comme instrument de percussion). Le Gwo Ka est classé au patrimoine mondial immatériel de l’humanité par l’UNESCO.

Pour ce concert, Jony Lerond remplaçait Zagalo, malade. 

Mes notes prises sur le vif pendant le concert sont à peu près illisibles même pour moi qui les ait écrites.

Voici ce que j’ai retenu de ce concert enthousiasmant mêlant le Ka à l’ancienne au Jazz caribéen actuel avec des musiciens et des chanteurs au sommet de leur art. Parmi lesquels, Arnaud Dolmen,  Révélation des Victoires du Jazz édition 2022, 1er artiste des outre-mer récompensé dans ce concours. L’âme de ce groupe, c’est le percussionniste Sonny Troupé, déjà célébré sur ce blog.

¼ d’heure créole de retard pour commencer le concert mais comme il a été prolongé au-delà de l’horaire prévu (17h-18h30) nous avons été abreuvés de bons sons.

Deux regrets pour ma part :

  • L’absence de femmes sur scène. Le chœur d’hommes était splendide mais cela manquait de voix de femmes à mon goût.
  • L’absence du fidèle abonné yoruba M.N, avec qui j’ai visité l’exposition " FELA. Rébellion Afro Beat » tant les liens de cette musique avec l’Afrique de l’Ouest sont évidents.

Le talent de ces musiciens c’est d’être totalement Caribéens, Antillais, Créoles, sans aucun cliché, aucun « doudouisme » comme dit un ami Martiniquais. Pas de sucre, pas de rhum, pas de guimauve. Même sur les ballades. C’est sentimental, pas sentimentaliste.

Musique aux forts accents rythmiques : Sonny Troupé au tambour Ka, bien proche dans la forme de la Conga cubaine elle-même originaire du Congo, comme son nom l’indique. Arnaud Dolmen qui ouvre le concert au Ka puis passe à la batterie où il pulse toujours aussi énergiquement mais de façon plus Jazz. Mano Falla à la basse, très funky, mais pas comme les Américains.  Christian Laviso à la guitare, fusionne les influences de l’Amérique, de l’Europe et de l’Afrique. Il est donc bien Caribéen.

La touche de Jazz, c’est le saxophone alto de Sylvain Joseph, digne héritier des grands saxophonistes antillais comme Robert Mavounzy & Ti Marcel-Louis Joseph (même famille?). 

 

Quant aux chanteurs Jony Lerond & Jean-Pierre Coquerel, je ne comprends rien de ce qu’ils chantent, n’étant pas créolophone. Pour autant, ils me touchent, m’amusent, m’émeuvent, m’emportent. Il y avait assez d’Antillais dans la salle pour chanter en chœur avec eux.

Les chants utilisent un procédé habituel des musiques traditionnelles : le jeu d’appel et de réponse. Chjama è rispondi dans les chants corses. Même procédé dans le Kan ha diskan en Bretagne. Le call and answer du Gospel et du Jazz («  Watermelon man »  d’Herbie Hancock, par exemple). Particulièrement efficace quand tous se regroupent en cercle pour chanter.

 

Assez de mots. Place à la musique. L’intégralité du concert se trouve dans la vidéo sous cet article. Merci aux artistes et aux organisateurs.

 

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Le Trio Harpa charme le Sunset

Publié le par Guillaume Lagrée

Trio Harpa

Le Sunset

Paris, Ile de France, France

Vendredi 27 janvier 2023, 21h

 

 

Le trio Harpa est composé de

Paul Jarret : guitare électrique

Arnault Cuisinier : contrebasse

Mathieu Donarier : saxophone ténor, clarinette

 

Ca démarre tranquille à pas lents entre les cordes. Ca plane en douceur. Le son viril et raffiné du sax ténor s’ajoute. Je ferme les yeux. En écoutant la musique, je vole au-dessus des nuages. Tout est souple, nonchalant. Aucun solo n’est applaudi. Les spectateurs sont aussi concentrés que les musiciens. C’était « Prairie Avenue Cowboy » de Paul Motian.

« Woods ». Une composition d’un des 3 musiciens. Intro en guitare solo. Promenade dans les bois. Au calme. En sous-bois. Ni chaud ni froid. Temps calme. La contrebasse s’ajoute doucement. Un feu de bois crépite dans un cercle de pierres. Contrebasse et guitare forment les braises, la guitare la flamme. Ca s’éteint doucement comme un feu qui n’est plus alimenté. Maintenant, j’entends le vent dans les arbres et les chants des oiseaux de nuit. Le feu se rallume et le sax ténor flambe de nouveau. Solo de contrebasse ponctué par la guitare. Ils tisonnent doucement la braise. La flamme s’éteint doucement jusqu’au final.

Dialogue sax-contrebasse. Viril mais pas brutal. Contrebasse à l’archet. Dialogue de son étirés entre contrebasse et guitare. Ca devient heurté, sauvage. Tentative d’applaudissement vite calmée. Le trio repart, tourbillonnant comme un essaim d’abeilles.

Solo de contrebasse pour poser l’ambiance en douceur. Guitare en sourdine, à peine frottée. Le sax vient fondre doucement l’ensemble. C’est une ballade. Solo de sax sans soutien rythmique. Matthieu Donarier sculpte la pâte sonore. La guitare s’énerve, agrémentée d’effets spéciaux, stimulée par la contrebasse. Le saxophone sonne le retour au calme. Le trio repart tranquille, avec des sons étirés. Contrebasse sous l’archet. Le saxophone vogue au-dessus du flux de la contrebasse et de la guitare. Retour en pizzicato du contrebassiste pour soutenir le solo de guitare qui monte puissamment. Le sax vient ajouter un souffle de magie et c’est fini.

 

PAUSE

Le trio reprend dans une onde calme. Bonne vibration dans le ventre et les oreilles. Ca berce. Ca décolle avec plus de puissance et d’énergie. Guitare cinglante et contrebasse qui propulse l’ensemble. Sol énergique de contrebasse bien trituré et ponctué par la guitare. Le trio reprend en souplesse.

Duo bruitiste entre guitare & clarinette. Grands coups d’archet pour ajouter d’autres étrangetés. La clarinette souffle un air constant. Le guitariste brode élégamment.

Solo de contrebasse qui sonne le glas. La clarinette rebondit sur cette pulsation de la contrebasse. Cela me fait penser à Henri Texier et c’est un grand compliment. Simple, intense & beau. Une composition de la pianiste italienne Rita Marcotulli. « Rita in Paris » clin d’œil à un standard du Jazz « April in Paris ».

« Le Prophète » n’est pas un thème de Thelonious Monk surnommé « The Prophet ». Solo de guitare. La clarinette vient ajouter un souffle de folie en plus. Retour au sax ténor. Le grognement du sax ténor vient apaiser puis éteindre celui de la guitare. Dialogue entre sax ténor et contrebasse en pizzicato que vient ponctuer la guitare, parfois acide, parfois tendre.

Ca repart entre contrebasse & sax ténor. Comme une ballade de Jazz. En douceur, à tâtons. La guitare vient ajouter une étrange mélopée. Parfois puissante, parfois douce. En ajoutant des effets électroniques avec goût.

PAUSE

La partie se jouait en 3 sets gagnants mais j’ai eu ma dose de beauté pour ce soir. Ma chronique est donc finie.

 

Lectrices exigeantes, lecteurs sélectifs, je n'ai trouvé ni son ni image du trio " Harpa " nouvellement créé. A la place, je vous propose 2 autres trios.

En extrait audio au dessus de cet article, le trio Edward Perraud (batterie), Arnault Cuisinier (contrebasse) & Bruno Angelini (piano).

En vidéo sous cet article, le trio de Paul Jarret en concert au Sunside en 2019 jouant un standard du Jazz, " Moonlight in Vermont ". 

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