Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Journée Internationale du Jazz dimanche 30 avril 2023

Publié le par Guillaume Lagrée

Herbie Hancock par Juan Carlos HERNANDEZ

Herbie Hancock par Juan Carlos HERNANDEZ

Dimanche 30 avril 2023, Journée Internationale du Jazz parrainée par l'UNESCO depuis 2011 et dirigée, musicalement, par Herbie Hancock.  Des millions de concerts dans le monde entier pour célébrer le Jazz. 

Pourquoi le jazz ?
  • Le jazz fait tomber les barrières et crée des opportunités de compréhension mutuelle et de tolérance ;
  • C'est un vecteur de la liberté d'expression ;
  • C'est un symbole d'unité et de paix ;
  • Il permet de réduire les tensions entre les individus, entre les groupes et entre les communautés ;
  • Il favorise l'égalité des sexes ;
  • Il renforce le rôle joué par les jeunes dans le changement social ;
  • Il encourage l'innovation artistique, l'improvisation, de nouvelles formes d'expression et favorise l'inclusion de formes de musique traditionnelles dans de nouveaux courants ;
  • Il stimule le dialogue interculturel et valorise les jeunes issus de milieux marginaux.

Extrait de la page Internet de l'Organisation des Nations Unies sur la Journée Internationale du Jazz.

 

Concert global de Toutes Etoiles (All Stars global concert in english) depuis 12 villes du monde, dont Paris en France, diffusé en direct sur Internet dimanche 30 avril à partir de 22h (heure de Paris). Cf vidéo sous cet article.

Dimanche 30 avril, 20h, Paris, L'Accord parfait:  Jean de Aguiar, guitariste célébré sur ce blog, auteur des génériques de mon émission " Le Jars Jase Jazz " sur Couleurs Jazz Radio. En duo avec Joana Martinez (contrebasse). Sympathy for the Music.

 

La photographie d' Herbie Hancock est l'oeuvre de l'International Juan Carlos HERNANDEZToute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Partager cet article
Repost0

Ricky Ford Quartet en fusion au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Ricky Ford par Juan Carlos HERNANDEZ

Ricky Ford par Juan Carlos HERNANDEZ

Ricky Ford Quartet

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Jeudi 27 avril 2023, 21h30

 

Ricky Ford : saxophone ténor, composition, direction

Mario Canonge : piano

Peter Giron : contrebasse

Chris Henderson: batterie

 

Du hard bop à fond les manettes dès le départ. Ca attaque sévère. Sax échevelé, velu même. La pulsation de la contrebasse se sent dans le ventre. Le batteur nous tranche finement le cerveau aux baguettes. Le pianiste ponctue de temps en temps. Un concentré d’énergie vitale. Fouette, cocher ! La diligence dévale. Mario Canonge est aussi un pianiste de Jazz, pas seulement de « Zouk out ». Tout est en place, tenu serré de près. Ca swingue terrible. Mes pieds dansent la gigue sur mon tabouret. Pemier solo de batterie. Les baguettes font chanter les tambours puis scintiller. Un bébé dans sa poussette se fait biberonner au Jazz. Il tient bien en mains un vrai biberon de lait, rassurez-vous, lectrices mères de famille, lecteurs pères de famille. J’ai reconnu le thème mais pas le titre.

Une composition écrite par Ricky Ford lorsqu’il enseignait la musique à Istanbul. « Hos geldin ». « Bienvenue » en français. Petite influence orientale dans le jeu du batteur. Heureusement pour le bébé et ses parents, plus personne ne fume dans les clubs de Jazz. Le groupe nous offre de l’énergie à flux tendu. Solo de piano finement soutenu par la contrebasse et la batterie. Ca vole joyeusement. Le père s’occupe du bébé et de son biberon, lectrices mères de famille, lecteurs pères de famille.

« Frustration » (Duke Ellington). Une ballade langoureuse. Batteur aux balais. Solo bien chaud et viril du sax ténor qui exprime la frustration du titre. La musique est toujours aussi langoureuse. Elle plaît moins au bébé qui commence à grogner.

« Mood Indigo » (Duke Ellington). Un thème de 1930 toujours aussi séduisant. Batteur aux balais. Pas lents de la contrebasse. Saxophone paresseux et langoureux à souhait. Ca marche. Le bébé se calme. Solo de contrebasse grave et souple, finement secondé par le piano et la batterie. Je me souviens de mon premier concert de Jazz. J’avais 6 ans en 1977 quand mon père m’a emmené écouter du boogie woogie. La flamme du Jazz ne s’est jamais éteinte depuis pour moi. Le bébé gazouille. Tout le monde écoute, même au bar. Bonne ambiance. Je reconnais les thèmes que Ricky Ford aime jouer en concert mais les musiciens changent et c’est toujours aussi bon. Le son du sax ténor s’étire sans se rompre jusqu’au final. Respiration circulaire je pense.

« I too » inspiré d’un poème de Langston Hughes. Batteur aux baguettes. Le tempo s’accélère. Ca pulse de nouveau énergiquement. Le bébé grogne surtout pendant les pauses entre les morceaux. En mélomane exigeant, il veut que les morceaux s’enchaînent, sans temps mort. Je l’approuve. Solo dans le grave du piano. Ca roule. Contrebasse et batterie soutiennent implacablement.

« Ricky’s Bossa ». Une Bossa Nova très nord-américaine. La Bossa de Ricky Ford. Relâchée et tendue en même temps. La mère a installé son fils sur ses genoux. Il sait déjà applaudir un solo. Un an à peine. Une vraie publicité vivante pour les bébés. Sage et attentif. Il se fait bercer en rythme mais il écoute. Il n’est pas là pour dormir. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Une chanson écrite par un saxophoniste anglais pour Harry Connick Jr. « My Blue Heaven» . Ca attaque. En effet, j’entends le sax ténor jouer les mots « My blue Heaven » . La musique me réveille bien. Le bébé aussi. Un peu de piano stride dans le solo de Mario Canonge.

PAUSE

 

Le bébé est en grande forme mais, lui, n’a pas école demain matin. Je le laisse donc écouter la suite du concert, sous contrôle parental.

 

Sous cet article, Ricky Ford en concert avec une autre rythmique à Bop Shop Records, Rochester, New York, USA. 

La photographie de Ricky Ford est l'oeuvre de l'Irremplaçable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Partager cet article
Repost0

Dominique Cravic & Manasses De Sousa reçoivent au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Dominique Cravic

&

Manasses De Sousa

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Mercredi 26 avril 2023, 19h30

 

Dominique Cravic : guitare acoustique 6 cordes, MC

Manasses De Sousa : guitare acoustique 12 cordes

Invités :

Claire Elziere : chant

Bertrand Auger : clarinette

Bertrand Doucin ( ?) : flûte traversière

Matteo di Donato ( ?) : cavaquinho

 

Guitares acoustiques amplifiées. Après Marc Benham, pianiste, pour m’accompagner au concert du trio ENODIA la veille au Sunside, c’est Jean de Aguiar, guitariste, auteur des génériques de mon émission Le Jars jase Jazz sur Couleurs Jazz Radio, qui m’accompagne à ce concert.

Ca commence tout en douceur pour finir par arriver au thème de « Ne me quitte pas » (Jacques Brel). Traité de manière franco-brésilienne. Pas à pas. Mélancolique mais sans pathos ce qui est difficile sur cette chanson. Haut niveau de maîtrise technique et émotionnelle. J’entends toujours le barman travailler mais le public est concentré, silencieux.

Son métallique et pourtant chaud. Je cherche l’air. C’est « La vie en rose ». Ils restent sur des classiques de la chanson française interprétés à leur façon. Tant par le fait de mon ignorance crasse que par la fusion sonore des deux instruments, je ne distingue pas à l’oreille la 6 cordes de la 12 cordes. C’est un flux continu de beauté. Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Des invités montent sur scène. Un flutiste et un clarinettiste. « Les enfants de Jean ». Flûte et clarinette ajoutent leur chant tout en douceur. Je vois bien les enfants jouer dehors au rythme de cette musique.

Claire Elzière monte sur scène pour chanter. « Agua di beber » (Jobim & Moraes) devenu « Ce n’est que de l’eau » dans la version française de Pierre Barouh, peut-être le plus Brésilien des Français, selon ses propres termes. Thème immédiatement reconnaissable. C’est bien une chanson brésilienne mais en version française chantée par une femme à la belle voix grave. Accompagnée par les guitares, la flûte et la clarinette, c’est tout à fait rafraîchissant. Les 4 Français sont des musiciens et la chanteuse du groupe « Les primitifs du futur ». 

Une valse de Chico Buarque. « Joao e Maria ». En version française « Jean & Maria ». Duo de guitares pour accompagner la chanteuse. Une chanson d’amour évidemment.

Retour en France avec Django Reinhardt et ses « Nuages ». Le clarinettiste est resté sur scène. La version la plus célèbre de Django est avec 2 clarinettistes : Hubert Rostaing & Alix Combelle. Ce soir, c’est du jazz manouche au feeling brésilien. Musique tout en douceur sans tambour ni trompette. Premier solo de clarinette dans l’esprit Swing. Dialogue de guitares tout à fait élégant, comme il convient, pour finir.

« Les feuilles mortes » (Prévert & Kosma). « Autumn leaves » pour les Américains du Nord. Le clarinettiste reste. Ca part en ballade. Relâché. La clarinette ajoute de l’aigreur à cette sauce douce.

« A que sera » (Chico Buarque). « Ah tu verras » dans la version française de Claude Nougaro. Duo de guitares délicieux. Les notes s’entrelacent. Sensuel et émouvant.

Retour du flutiste et du clarinettiste. Arrivée du joueur de cavaquinho. Le duo est devenu un quintette. Je ne reconnais pas ce thème. Jean de Aguiar non plus. Doux et répétitif. Les notes aigues du cavaquinho se détachent de l’ensemble. La flûte vient ajouter son chant.

Pour finir, un classique de la Bossa Nova « Insensatez » (Jobim & Moraes). Chanté et joué par Joao Gilberto évidemment. « Insensitive » pour les Américains du Nord. Joué à 3 guitares, une clarinette, une flûte. Thème immédiatement reconnaissable et toujours aussi prenant.

RAPPEL

Dominique Cravic chante « La Javanaise » (Serge Gainsbourg). Comme beaucoup de spectateurs, je chante avec lui, ravi.

 

Partager cet article
Repost0

Le trio Enodia en première mondiale au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Enodia Trio

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Mardi 25 avril 2023, 21h30

 

Le trio Enodia est composé de

Pieternel Van Oers : piano, composition

Moeun Son : violon, composition

Kolia Hiffler-Wittkowsky : batterie

 

Une ballade pour commencer. Batteuse aux baguettes qui hache finement les cymbales. Plainte du violon. Boucle du piano. Elles nous envoûtent dès le départ. Ca marche. Le public est sage comme une image. Pas de conversation au bar. Pas d’applaudissement que le violon se tait. Ecoute attentive. La main gauche de la pianiste poursuit son ostinato alors que la main droite est libre. La batteuse soutient doucement et précisément. Captivant. Le violon reprend sa plainte mélancolique. C’était « Le reflet » (Moeun Son).

Le groupe s’est formé il y a 3 semaines et joue son premier concert en public. Cela ne s’entend pas.

« Dialogue » (Van Oers). Batteuse aux balais. La pianiste attaque. Ca chante. La violoniste étire les sens puis la musique s’envole avec le violon. Bien poussée par le piano et la batterie. L’absence de pulsation de la contrebasse ne se fait pas sentir. Dialogue piano & batterie aux balais. Souple et bondissant. Ca joue au volant (badminton in english). 1er solo de batteuse aux balais, en finesse, ponctuée par le piano. « La femme est un animal à cheveux longs et à idées courtes » (Arthur Schopenhauer). Pensée déjà stupide à son époque.  Clara Wieck épouse Schumann jouait et composait du vivant de Schopenhauer. Ca l’est toujours. Les 3 musiciennes du trio Enodia ont les cheveux longs et fourmillent d’idées et d’émotions.

Attaque en trio. Stridences du violon. Coups de balais sur la batterie. Notes percutées dans les aigus du piano. Elles ont décidé de grincer, de ne pas faire joli. Ca s’organise. La batteuse passe aux maillets. Plainte aigue du violon puis tout se lâche, se libère dans le grave. « Oiseau migrateur » (Moeun Son). Effectivement, la musique vole, légère et puissante. Ca plane pour moi. Petit côté folklore irlandais dans le jeu de violon. Je vois bien l’oiseau passer au-dessus de la mer et de la lande.

« Mai 22 » puis « Le temps à Paris », deux compositions de Pieternel Van Oers. La pianiste attaque joyeusement et clairement. La batteuse reprend finement aux balais. Le violon se ballade par au-dessus. Ma voisine de gauche est dedans. Elle hoche la tête en mesure. Le violon ponctue le dialogue entre piano et batterie.

« Le temps à Paris » écrit pendant le confinement de mars à mai 2020. La sensation d’enfermement s’entend. Le regard par la fenêtre à la recherche d’air et d’espace. La batteuse ponctue régulièrement aux baguettes. Energiquement mais en souplesse. Cf vidéo sous cet article pour une autre version en concert au Sunside par le trio de Pieternel Van Oers.

« Papillon » (Moeun Son). Enodia c’est le nom d’une espèce de papillons d’Amérique du Nord et du trio. « Papillon » fut composé pour fêter la création du trio. Batteuse à mains nues. Elle malaxe ses tambours. Le violon reprend, le piano s’ajoute et la musique s’envole en tout sens, légère et colorée comme un papillon. Solo de batterie aux maillets. Ambiance de château hanté tout à coup. Le trio reprend avec la batteuse aux baguettes. Fin claire et nette.

 

PAUSE

 

La salle est comble et le public comblé. La musique est splendide mais mon carnet de notes est fini. La chronique aussi. Mon voisin de droite, le pianiste Marc Benham, pianiste déjà célébré sur ce blog, est resté écouter la suite du concert.

 

Partager cet article
Repost0

Sélection de concerts de Jazz en France pour mai 2023

Publié le par Guillaume Lagrée

Herbie Hancock par Juan Carlos HERNANDEZ

Herbie Hancock par Juan Carlos HERNANDEZ

Lectrices vénérées, lecteurs vénérables, fidèles abonnés au Jazz et à l'électricité, armé de mauvaise foi et de partialité, je vous propose la sélection suivante de concerts de Jazz en France pour mai 2023.

Pour une sélection plus complète sur Paris et l'Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez l'agenda de Jazz Magazine

Si vous ne voulez ou ne pouvez pas sortir de chez vous, plusieurs solutions s'offrent à vous:

- Ecouter les concerts sur France Musique avec les émissions Jazz Club  et Jazz sur le Vif (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live.

- Pour l'actualité du Jazz 24h/24, écoutez sur la Toile Couleurs Jazz Radio.  Une fois sur le site Internet de la radio, cliquez au centre de l'écran sur Ecouter le live radio et le programme démarre. Mon émission Le jars jase jazz est consacrée à l'influence de la France sur le Jazz et lycée de Versailles  sous le titre générique Détours de France. La France à la lumière du Jazz. Diffusion chaque lundi à 22h et chaque vendredi à 12h (heure de Paris) . En mai 2023, 30e épisode avec 9 diffusions: lundi 1er, 8, 15, 22 & 29 mai à 22h; vendredi 5, 12, 19 & 26 mai à 12h. Pas de podcast. Au programme, le Jazz et la chanson de France avec les voix de Babs Gonzales, Nat King Cole, Boris Vian, Henri Salvador, Vitto Mireilles, Katerine, le saxophone ténor de Barney Wilen & la contrebasse de Sarah Murcia . Individus tous très favorablement connus de nos services. Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Le  podcast de l' émission de juin 2022 en 2 parties sur France Culture,   " Une histoire particulière " consacrée à Dizzy Gillespie Président reste disponible.  Avec la participation de Guillaume Lagrée, l'Excellent auteur de ce blog

- Si vous voulez assister depuis la Toile aux concerts à New York, USA, dans Greenwich Village, pour,  les clubs Small's et Mezzrow, suivez ce lien. C'est payant certes mais toujours moins cher qu'un séjour dans la Grosse Pomme.  

Jérôme Sabbagh, saxophoniste ténor français maintes fois célébré sur ce blog, programme un concert chaque mercredi à 19h30 (heure de New York) au Bar Bayeux à New York.

Mercredi 3 mai: Tim Armacost (Bruce Barth, Ugonna Okegwo, Adam Cruz)

Mercredi 1o mai: Mark Shim (Burniss Earl, Tyshawn Sorey)

Mercredi 17 mai: Alex Lore Quartet (Glenn Zaleski, Desmond White, Allan Mednard)

Mercredi 24 mai: Vincent Sperrazza Trio featuring Ravi Coltrane and Sean Conly

Mercredi 31 mai: : Itamar Borochov’s CONTRAFACT (Jerome Sabbagh, special guest on guitar, Yasushi Nakamura, JK Kim)

Vous pouvez assister aux concerts sur Internet en direct puis en différé et verser une libre contribution au Bar Bayeux pour que la musique continue. 
 

A Paris, à la Philharmonie, jusqu'au dimanche 11 juin 2023, exposition sur Fela Anikulapo Kuti. Rébellion Afro Beat. " La musique est l'arme du futur " (Fela Anikulapo Kuti. 1938-1997). Exposition célébrée sur ce blog

A Paris, à la Philharmonie, du jeudi 6 avril au dimanche 30 juillet 2023, exposition " Basquiat Soundtracks " sur les influences musicales dans l'oeuvre picturale de Jean-Michel Basquiat (1960- 1988). Le Jazz en héritage, du Be Bop au Hip Hop. Sans oublier le Roi des Zoulous, Louis Armstrong. Divers concerts mettront l'exposition en musique. 

A Paris, festival Jazz à Saint Germain des Prés du mercredi 10 au mercredi 17 mai avec Rhoda Scott (jeudi 11 mai) & Richard Galliano (vendredi 12 mai).

A Paris, Au Baiser Salé, Les Caribéennes de Mai jusqu'au dimanche 11 juin 2023: 40 concerts, 120 musiciens de Jazz caribéen.

Jean-Baptiste dit Django Reinhardt (1910 - 1953)est mort le 16 mai 1953. Une célébration est prévue au Sunset ce mois de mai 2023.

Aux Pavillons sous Bois (93), Pavillons Jazz Festival du jeudi 11 au samedi 13 mai avec Richard Galliano (jeudi 11 mai) & Monty Alexander (samedi 13 mai).

En Normandie, dans la Manche, à Coutances, festival Jazz sous les pommiers du samedi 13 au samedi 20 mai avec Sylvain Rifflet qui se souvient de Stan Getz, carte blanche à Biréli Lagrène, Pierrick Pédron, Daniel Humair & Samuel Blaser...

En Ile de France, dans l'Essonne, à Longjumeau, festival de Jazz de Longjumeau du jeudi 11 au dimanche 28 mai avec Isabelle Olivier (jeudi 11 & dimanche 28), Stanley Clarke ( mardi 23), Natalia M.King (jeudi 25), Michel Portal (vendredi 26).

Musicora, le grand salon de la musique et des musiciens, aura lieu du vendredi 26 au dimanche 28 mai à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt (92) . Couleurs Jazz Radio où je sévis chaque lundi à 22h et chaque vendredi à 12h (heure de Paris) sera présent sur place avec 70 concerts de Jazz sur 3 jours. Une orgie de musique s'offre à vous lectrices affamées de notes, lecteurs assoiffés de sons.

Mercredi 3 & jeudi 4 mai, 19h30 & 22h, Paris, Le Duc des Lombards: le trio Fred Nardin, Or Bareket, Leon Parker pour jouer live leur album" Live in Paris ". salué sur ce blog. Funkissimo!

Jeudi 4 mai, 20h30, Mougins (06), Scène 55: le quintette des frères Lionel & Stéphane Belmondo.

Vendredi 5 mai:

- 19h & 21h30, Paris, le 38 Riv: le quartette de Musina Ebobissé.

- 19h45 & 21h25, Paris, Le Café Laurent: le trio Olivier Hutman, Yoni Zelnik & Pier Paolo Pozzi. Classieux. Entrée libre.

Samedi 6 mai:

- - 19h45 & 21h25, Paris, Le Café Laurent: le quartette Olivier Hutman, Yoni ZelnikPier Paolo Pozzi & Francesco Bearzatti. La classe internationale. Entrée libre. 

- 20h, Paris, Le Barbizon: dîner concert avec le trio d'Hetty Kate.  Entrée libre. Glop, glop, glop!

Samedi 6 & dimanche 7 mai, 21h30, Paris, Le Sunside: Nicolas Folmer rend hommage à son Maître Michel Legrand.

Mardi 9 mai, 20h, Pop Up: mardi jazz avec le trio Simon Chivallon, Yoni Zelnik & Stéphane Chandelier. Dîner concert. Entrée libre.

Mercredi 10 mai:

- 20h30, Paris, Le Sunset: célébration de Django Reinhardt (1910-1953) par Noë Reinhardt, Adrien Moignard & Hugo Lippi.

- 21h, Paris, Le Baiser Salé: le quartette de Jean-Marie Ecay

Jeudi 11, vendredi 12 & samedi 13 mai, 20h30, Paris, Fondation Louis Vuitton: le quintette d'Herbie Hancock à l'occasion de l'exposition " Basquiat & Warhol. A quatre mains ". Si vous écoutez du Jazz depuis 1962, inutile de vous présenter Herbie Hancock. Cf photographie au dessus de cet article.

Jeudi 11 mai:

- 20h30, Paris, Le Sunset: célébration de Django Reinhardt (1910-1953) par Antoine Boyer & Phillip Catherine.

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: L'âme des poètes par Elise Caron & Guillaume de Chassy. Une voix, dix doigts, mille magies. Cf vidéo sous cet article.

Vendredi 12 mai:

- 20h30, Paris, Le Sunset: célébration de Django Reinhardt (1910-1953) par Gwen Cahue & Simba Baumgartner

- 21h, Paris, La Petite Halle: le trio Enzo Carniel, Stéphane Kerecki, Fabrice Moreau. Dîner concert. Entrée libre.

Samedi 13 mai, 17h, Paris, Théâtre de l'Aquarium: l'Umlaut Big Band, déjà célébré sur ce blog, joue dans son intégralité la Zodiac Suite de Mary Lou Williams, performance inédite depuis 1945.

Mardi 16 mai, 20h30, Boulogne-Billancourt (92), La Seine Musicale: Monty Alexander Rastamonk Vibrations and Love Songs. Thelonious Monk interprété par un Géant Jamaïcain du piano.

Mercredi 17 mai:

19h30, Paris, Le New Morning: un groupe mythique depuis 30 ans, Steve Coleman & Five Elements.

- 19h45 & 21h25, Paris, Le Café Laurent: Le trio Deborah Tanguy, Christian Brenner & Jean-Pierre Rebillard . Classieux. Entrée libre.

Jeudi 18  & vendredi 19 mai, 19h30 & 22h, Paris, Le Duc des Lombards: Le quartette de Wayne Escoffery. New York invitée à Paris. Classieux.

Jeudi 18 mai, 20h30, Paris, Le Sunset: célébration de Django Reinhardt (1910-1953) par Adrien Moignard & Diego Imbert.

Vendredi 19 mai:

- 20h, Paris,  le Sunset: célébration de Django Reinhardt (1910-1953) par le quartette d'Adrien Moignard.

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: le sextet de Christophe Monniot avec Nelson Veras, Jozef Dumoulin, Bruno Chevillon...

Samedi 20 mai, 20h, Paris, Le Sunset: célébration de Django Reinhardt (1910-1953) par le quartette d'Adrien Moignard avec Diego Imbert.

Mardi 23 mai, 20h30, Arras (62), Scène Nationale le Tandem, Théâtre d'Arras: l'Umlaut Big Band, déjà célébré sur ce blog, joue dans son intégralité la Zodiac Suite de Mary Lou Williams, performance inédite depuis 1945. La Zodiac Suite sera enregistrée sur place du mercredi 24 au samedi 27 mai. Album à suivre.

Mercredi 24 mai, 19h30 & 21h30, Paris, Le New Morning: Billy Cobham fête sur scène les 50 ans de son mythique premier album " Spectrum " (1973). Le batteur le plus enregistré de l'histoire de la musique.

Jeudi 25 mai:

- 20h30, Paris, Le Studio de l'Ermitage: le quartette de Baptiste Herbin & Nicolas Gardel pour la sortie de l'album " Symmetric "

- 21h30, Paris, Le Sunside: le trio de Dame Pieternel Van Oers pour la sortie de son premier album " Dialogue ".

Vendredi 26 mai, 21h30, Paris, Le Sunside: célébration de Django Reinhardt (1910-1953) par Marta Sierra & Yorgui Loeffler.

Samedi 27 mai, 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: India ou les Indes rêvées par Louis Sclavis, Sarah Murcia, Benjamin Moussay & Olivier Laisney.

Lundi 29 mai, 19h45 & 21h25, Paris, Le Café Laurent: duo Estelle Perraut & Mark Priore. Entrée libre. Classieux.

La photographie de Herbie Hancock est l'oeuvre de l'Indispensable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Partager cet article
Repost0

Robin Mansanti (c)hante la Nuit Américaine au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Robin Mansanti Quintet

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Mercredi 19 avril 2023, 21h30

Concert de sortie de l’album « Nuit américaine »

 

Robin Mansanti : trompette, chant

Hugo Lippi : guitare électrique

Laurent Courthaliac : piano

Thomas Bramerie : contrebasse

Gautier Garrigue : batterie

 

Toujours cette voix douce et troublante à la Chet Baker. En dialogue avec le piano. Ca marche. Cette douceur installe un silence immédiat. Le barman travaille toujours mais les conversations au bar se sont tues instantanément. Le groupe enchaîne. Batteur aux balais. Premier solo de guitare au-devant de la rythmique. Dans l’héritage de Jimmy Raney. Court et efficace.

La ballade se poursuit. Batteur aux balais. Le piano joue du velours. La guitare aussi. Ca ressemble à des standards mais je ne connais pas ces chansons. Le quintette nous ramène 70 ans en arrière, l’époque des enregistrements de Chet Baker pour Pacific Jazz Records à Los Angeles, Californie. Un petit bleu de la Côte Ouest comme l’écrivait Jean-Patrick Manchette.

Le batteur reste aux balais mais ça swingue plus. La voix s’éclaire. En écoutant sans regarder, il est aisé de mettre la gueule d’ange de Chet Baker jeune sur cette voix d’ange. Robin Mansanti n’a pas encore joué de trompette. Le batteur est passé aux baguettes. La guitare prend le devant et ça swingue plus vite mais pas plus haut et plus fort. Premier solo de contrebasse. Ca vibre plus dans la tête que dans le ventre.

Une composition « I spend my days ». Introduction au piano tout en finesse. Laurent Courthaliac retient puis lâche les notes. Batteur aux balais. Une ballade à la Chet Baker. Une chanson d’amour triste. Il passe ses jours à la chercher. Ca marche. Les amoureux devant moi se blottissent l’un contre l’autre comme s’ils avaient peur de se perdre. Enfin, Robin Mansanti joue de la trompette. Tout en douceur. Son hésitant d’abord, s’affermissant au fur et à mesure. Avec un son feutré mais sans sourdine. Solo de contrebasse grave, boisé. Celui-là résonne dans le ventre. Les amoureux s’en vont.

Introduction par un solo de guitare. Lumineux comme la lune. En duo avec la voix. «  Sranger in Paradise ». Simple, pur, troublant. La voix se tait pour un solo de guitare. Peu de notes. Juste les plus belles. Mon voisin de gauche applaudit en tapotant sur son verre de vin. C’est une méthode.

Robin Mansanti chante maintenant en français, toujours en duo avec Hugo Lippi. Une chanson d’amour triste forcément. La France a trouvé son nouveau crooner, Robin Mansanti. Souhaitons-lui une carrière aussi brillante que Jean Sablon qui aida Django Reinhardt à se lancer. Je ne connais pas cette chanson. L’homme au verre de vin chantonne. Ca balance doucement. Ca parle d’une nuit d’été au bord d’un étang, une rêverie de promeneur solitaire. " L'étang ". Cf extrait audio au dessus de cet article.

Le duo guitare voix se poursuit en français. Une nouvelle chanson d’amour triste. « Le rêve d’une vie, c’est l’amour ».

Retour du groupe sur scène. Le pianiste attaque. A la Monk curieusement mais pas longtemps. La voix enchaîne en anglais. Le guitariste a mérité sa pause et son verre au bar. Chant cristallin du piano qui se joint à la voix de Robin Mansanti.

Le pianiste redémarre. La rythmique revient. Pulsation de la contrebasse. Batteur aux balais. « Moonlight serenade ». Celle-là, Chet Baker la chantait. Le guitariste a repris aussi. Fin somptueuse groupée en crescendo. Cf vidéo sous cet article.

« How deep is the ocean », chanson que Chet Baker (1929-1988) a chanté toute sa carrière. En duo avec le piano, l’identification vocale est totale. Le groupe reprend. Robin Mansanti passe à la trompette avec un son feutré, poli, à la Cher aussi. Batteur aux baguettes. Ca swingue plus énergiquement. Le guitariste reprend la main. Ligne claire. J’ai un trio d’experts devant moi. L’homme au verre de vin, un autre homme, une femme. Ils comptent les mesures en claquant des doigts. Ils s’amusent bien mais sérieusement.

PAUSE

La salle est comble et le public comblé. Cependant je sens que mon attention diminue, bercé que je suis par cette douce musique. Pour moi, le concert est donc fini.

 

Partager cet article
Repost0

Laurent Coq Quartet chante clair au Café Laurent

Publié le par Guillaume Lagrée

Laurent Coq par Juan Carlos HERNANDEZ

Laurent Coq par Juan Carlos HERNANDEZ

Laurent Coq Quartet

Le Café Laurent

Paris, Ile de France, France

Samedi 15 avril 2023, 21h30

 

Laurent Coq : piano, composition, direction

Yoni Zelnik : contrebasse

Fred Pasqua : batterie

Sandro Zerafa : guitare électrique

 

Le Café Laurent a changé d’horaires pour ses concerts. La partie se joue toujours en 2 sets gagnants. L’entrée est toujours libre avec de délicats breuvages en vente sur place. Pas de microphone, pas de branchement sauf pour la guitare électrique. Désormais, la première partie a lieu de 19h45 à 20h45. Pause de 20h45 à 21h30. Deuxième partie de 21h30 à 22h30.

Ce soir, je suis venu écouter la 2e partie ayant déjà écrit du bien de chacun des 4 musiciens du quartette mais ne les ayant jamais écouté ensemble.

« Around the corner » (Laurent Coq). Composé à l’origine avec Julien Lourau. Bonne pulsation rythmique. Funk fluide. Batteur aux baguettes. La guitare tourne en boucle puis s’élance, ponctuée par des nappes de piano. La guitare s’efface. Le pianiste prend la main, nous fait tourner en tout sens alors que le contrebassiste garde la ligne directrice et que le batteur accélère et ralentit à volonté. Bref, ça remue bien. Entendre ce quartette est un bonheur comme prévu. La guitariste reprend la direction de la manœuvre. Ca swingue efficacement. Très bonnes vagues du quartette. Fausse fin puis ça repart plus lentement, plus heurté.

Le piano entame le débat. Batteur toujours aux baguettes mais avec 2 baguettes différentes. Celle tenue dans la main droite me semble plus souple. Bonne tension grave. La guitare vient alléger l’ensemble. Retour au thème du piano. Solo de  Yoni Zelnik. Bien chaud, bien grave. Au cœur du trio. Le guitariste écoute. Fine ponctuation des baguettes sur les cymbales. Le quartette repart tranquille. Ca balance bien, en souplesse. Bonne vibration. Solo de piano. Laurent Coq reprend le thème, tourne autour. L’embellit sans jouer beaucoup de notes. Juste celles qu’il faut. Solo virevoltant du batteur, tout en souplesse, au milieu du quartette. C’était « Major Benjamin Huger » tiré de l’album "  The Lafayette Suite " de Laurent Coq & Walter Smith III. Cf extrait audio au dessus de cet article.

« Serendipity » (Sandro Zerafa). Traduit en français par sérendipité. L’Académie française recommande fortuité. Une découverte due à un heureux hasard comme la pénicilline par Sir Alexander Fleming. La musique est toujours relâchée et énergique. Je ne m’endors pas avec ce quartette. Fred Pasqua a repris 2 baguettes identiques. Le pianiste mène le bal. Ca tourne mais pas en rond.

Le pianiste enchaîne directement. Le batteur passe aux balais. Le guitariste sort de scène. Une composition de Laurent Coq, je présume. Ca avance en souplesse. La contrebasse marque le pas. Le batteur hache finement le temps. Le batteur prend une baguette de la main gauche mais garde un balai dans la main droite. Il varie les plaisirs entre flottement et ponctuation. Ca balance de façon plus marquée. Fred Pasqua passe aux maillets. Solo de piano haché, rêveur à souhait. Le guitariste est revenu et prolonge. Les maillets font vibrer les cymbales. Bonne ambiance. La contrebasse fait sentir sa pulsation. Un instant de grâce inattendu et, pour tout dire, inespéré. Je suis déçu en bien, comme disent les Suisses. Le batteur est revenu aux baguettes, plus énergique mais toujours magique. C’était « Pasajes de San Juan " extrait de l'album "  The Lafayette Suite " de Laurent Coq & Walter Smith III.

« Pug nose «  (Wayne Shorter), extrait de son premier album « Introducing Wayne Shorter «  (1959) avec Lee Morgan (trompette) & la rythmique de Miles Davis en 1959 : Wynton Kelly (piano),  Paul Chambers (contrebasse) & Jimmy Cobb (batterie). C’est leur déclaration d’amour à Wayne Shorter (1933-2023) récemment disparu. Du hard bop de qualité influencé par John Coltrane. Wayne Shorter à ses débuts comme leader. Il était alors le saxophoniste des Jazz Messengers d’Art Blakey. Solo de contrebasse souple, rapide, ponctué par le guitariste et le batteur aux baguettes.

Introduction en piano solo. Une ballade je pense. Le temps suspend son vol. Le batteur frotte ses tambours à mains nues. Il tapote tout doucement du bout des doigts. La musique, douce, laisse la place aux conversations du bar qui restent d’un volume sonore raisonnable. Les percussions du barman au shaker ne sont malheureusement pas coordonnées avec la musique. Ce numéro reste perfectible. « Le batteur est un barman de sons » (Jean Cocteau). Le batteur tapote de la main gauche, maillet dans la main droite. Le guitariste s’ajoute, toujours sur le même thème simple et mélancolique. Ca déroule subtil, tranquille. Une composition de Laurent Coq pour la danseuse japonaise Toshiko Oiwa, « ‘ Toshiko ».

Pour conclure ce concert, un standard de circonstance, « April in Paris ». Thème reconnaissable dès l’attaque.  Archi connu mais joué avec fraîcheur. Batteur aux balais.

En vidéo sous cet article, sans  Sandro Zerafa, la même rythmique joue " Serenity " (Joe Henderson) & " Toshiko " (Laurent Coq) à l'Atelier Severin Doering sur la planète Marseille.

La photographie de Laurent Coq est l'oeuvre de l'Inévitable Juan Carlos HERNANDEZToute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales. 

Partager cet article
Repost0

Singular Insularity embarque le Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Singular Insularity

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Samedi 1er avril 2023, 21h30.

 

Singular Insularity est composé de

Olivier Ker Ourio (La Réunion) : harmonica, compositions, direction musicale 

Gino Chantoiseau (Ile Maurice): guitare basse électrique

Grégory Privat (Martinique): piano

Abraham Mansfarroll (Cuba) : percussions

 
 
La partie se jouait en 3 sets gagnants. Voici la liste des morceaux joués.
Merci à Olivier Ker Ourio pour sa gentillesse et sa disponibilité
 
SET 1:
Bluesette   (Toots Thielemans)
A380 (Olivier Ker Ourio)
Le Roi dans le Bois    Traditionnel 
Chanson Douce   (Olivier Ker Ourio)
La Beaumarchais     (Olivier Ker Ourio)
 
SET 2:
Singular Insularity  (Olivier Ker Ourio)
Largue Pa Tyinbo   (Olivier Ker Ourio)
Zenfants la Creuse   (Olivier Ker Ourio)
Soufflèr    (Olivier Ker Ourio)
Gramoune Zano   (Olivier Ker Ourio)
 
SET 3: 
payanké   (Olivier Ker Ourio)
I do it for your love   (Paul Simon)
kossassa   (Olivier Ker Ourio)
 
Pour commencer, " Bluesette ", un standard du Jazz composé par M. Jean-Baptiste Frédéric Isidore,  baron Thielemans dit " Toots " (1924-2016), le seul Jazzman anobli par sa Majesté le Roi des Belges. Accordéon, sifflement, guitare, harmonica tels étaient les instruments de M. le baron Thielemans. Sa Majesté la Reine d'Angleterre Elisabeth II a anobli les Beatles et les Rolling Stones. A t-elle anobli des Jazzmen?
Ca pulse souplement et énergiquement. La rythmique percute ferme avec le voile de mélancolie de l'harmonica. Je bats la mesure du pied droit. Ca accélère en souplesse mais toujours avec le chant nostalgique de l'harmonica. Joie et nostalgie se mêlent délicatement. Sans l'harmonica, la joie domine et la musique s'élance. Gros son de basse. Batterie et percussions nous fouettent le sang.
 
Enchaînement direct sur un morceau plus joyeux, plus sautillant. " A380 " (Olivier Ker Ourio). L'avion d'Airbus n'est plus produit mais vole toujours. La musique aussi. Le mélange des rythmes entre Océan Indien (harmonica, basse) et Mer des Caraïbes (piano, batterie & percussions) fonctionne à plein régime. Ma voisine de droite danse sur sa chaise alors que son compagnon reste assis sagement à écouter. Ca chauffe entre basse, batterie et percussions alors que le pianiste brille en solo. Pas de place pour danser et c'est un concert assis. Pour suivre Grégory Privat, il faut être un bon danseur mais c'est jouable. Il y a tant de pianistes éthérés ,froids, qui ont mal digéré Bill Evans, que ça fait grand bien d'entendre un pianiste qui fait fumer le piano et chauffer le public. Ca chauffe dur. Nous sommes embarqués. Loin de Paris par l'esprit.
 
Une chanson traditionnelle des Iles de France (Maurice) et de Bourbon (La Réunion), les soeurs de l'archipel des Mascareignes. " Le Roi dans le Bois ". Duo piano-harmonica en introduction. Une ballade sentimentale, poignante. Dialogue ludique avec des phrases très courtes de chacun. Le bassiste installe une pulsation derrière. Le percussionniste commence à tapoter. Le batteur aussi. C'est parti. Ca file joyeusement. A la rythmique de mener la danse. Ca chauffe dur. Grégory Privat est moins à l'aise sur un rythme indocéanique que caribéen. Il reste excellent mais un peu moins. Premier solo de percussions. Ma voisine de droite mime ses gestes. Elle est dedans. Son compagnon est toujours aussi sage. Il filme. Les tambours roulent sous les paumes des mains. Cuba, Si! Le batteur lui répond aux baguettes. Dialogue inter îles entre Cuba & Guadeloupe. Le groupe repart. Décollage immédiat.
 
Une composition d'Olivier Ker Ourio écrite à Paris. "  Chanson douce ". Ne pas confondre avec " Le loup, la biche et le chevalier " de Maurice Pon, chantée par Henri Salvador, souvent appelée " Une chanson douce ". Une ballade. Ca balance doucement. Batteur aux balais. Olivier Ker Ourio nous apprend qu'il a écrit sa chanson dans son canapé. A utiliser comme argument de vente pour le canapé. Il semble confortable à l'entendre. La musique se prélasse. Le batteur est aux balais. Premier solo de basse. Chantant. Ca marche. Je m'endors bercé par la musique. Bien qu'assis sur une chaise en bois digne d'une église de campagne bretonne, je me sens installé dans le canapé profitant du soleil par la fenêtre ouverte. 
 
Une composition tirée de l'album " Singular Insularity ". " La Beaumarchais ". Le pianiste commence seul. La rythmique suit. Ca balance bien et réveille en douceur. L'harmonica vient ajouter son chant. Ca balance tranquille. Ma voisine de droite s'est remise à danser doucement sur sa chaise. Je suis bercé énergiquement, entre rêve et éveil.
 
PAUSE
 
Le titre album " Singular Insularity ".  Cf extrait audio au dessus de cet article. Avec un effet d'écho. Le groupe démarre avec un un rythme plutôt indien, il me semble. Océan Indien en tout cas. Des îles d'où viennent Olivier Ker Ourio & Gino Chantoiseau. Grosse montée en puissance. Le quintette a décidé de nous réveiller d'entrée. Courte citation de " Caravan " de Duke Ellington & Juan Tizol à l'harmonica. Grosse pulsation de la basse. Fin hachage de la batterie et des percussions. Encore une composition écrite par Olivier Ker Ourio dans son canapé de la rue Baste, 75019 Paris, France. Energique celle-ci.
 
" Largue Pa Tyinbo " (Olivier Ker Ourio). En créole de La Réunion, " Tiens bon ", " Ne lâche rien ". Ca balance tranquille avec une basse bien ancrée.
 
" Zenfants la Creuse " . Les enfants de La Creuse, ce sont plus de 2000 enfants Réunionnais qui de 1962 à 1984, ont été enlevés à leurs parents et à leur île pour repeupler les campagnes françaises.  Sur ordre d'abord de Michel Debré, Premier ministre de Charles de Gaulle et député de La Réunion. Un drame humain dont les plaies ne sont toujours pas cicatrisées. Une ballade triste. Forcément, vu le thème. Beau solo chantant de basse de Gino Chantoiseau. Digne de son nom de famille. La musique m'empêche de comprendre les conversations qui se tiennent au bar mais c'est l'inconvénient d'un club de Jazz comme le Sunside. Vous y entrez pour y suivre des conversations mais vous ne pouvez pas à cause de ces fichus musiciens qui persistent à jouer pendant que les clients parlent. Cela manque de décence commune comme disait Georges Orwell. La rythmique chauffe de plus en plus dur suscitant l'enthousiasme de certaines spectatrices. Une dame blonde, un peu petite, se met debout pour admirer le pianiste. Chant poignant de l'harmonica mais avec de l'espoir tout de même.
 
La musique est magnifique mais elle m'empêche de suivre les conversations du bar et j'ai un sérieux coup de barre. Quand je pars, j'entends un immense  CHUT! de spectateurs bien décidés à écouter la musique destiné à ceux qui préfèrent s'écouter parler. Voilà, c'est fini.
 
 
 
 
En clin d'oeil à Toots Thielemans, le quintette Singular Insularity en concert sur la Grand Place de Bruxelles en Belgique. Cf vidéo ci-dessous.
 
 
Partager cet article
Repost0