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Sélection de concerts de JAZZ pour mars 2024

Publié le par Guillaume Lagrée

Jonathan Kreisberg par Juan Carlos HERNANDEZ

Jonathan Kreisberg par Juan Carlos HERNANDEZ

Bienvenue au 73e abonné de ce blog.

Que les Dieux et les Muses le protègent!

Lectrices vénérées, lecteurs vénérables, fidèles abonnés au Jazz et à l'électricité, à tous présents et à venir, Salut!

Armé de mauvaise foi et de partialité, je vous propose la sélection suivante de concerts de Jazz pour mars 2024.

Pour une sélection plus complète sur Paris et l'Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez l'agenda de Jazz Magazine

Si vous ne voulez ou ne pouvez pas sortir de chez vous, plusieurs solutions s'offrent à vous:

- Ecouter les concerts sur France Musique avec les émissions Jazz Club  et Jazz sur le Vif (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live.

- Pour l'actualité du Jazz 24h/24, écoutez sur la Toile Couleurs Jazz Radio.  Une fois sur le site Internet de la radio, cliquez au centre de l'écran sur Ecouter le live radio et le programme démarre. Il s'agit d'une radio associative, sans publicité. Si vous êtes imposables en France, vos dons sont déductibles fiscalement. 

Le  podcast de l' émission de juin 2022 en 2 parties sur France Culture,   " Une histoire particulière " consacrée à Dizzy Gillespie Président reste disponible.  Avec la participation de Guillaume Lagrée, l'Excellent auteur de ce blog

Sur la radio TSFJAZZ, vous trouverez le podcast de l'émission du mercredi 14 février 2024 " Caviar  et champagne " consacrée au " Jazz et aux amours contrariées " pour la Saint Valentin. Avec la participation de Guillaume Lagrée, l'Excellent auteur de ce blog. 

Vous pouvez assister depuis la Toile aux concerts à New York, USA, dans Greenwich Village, des clubs Small's et Mezzrow. Accès gratuit hors frais de connexion. Sur Internet, si c'est gratuit, c'est toi le produit.

Aux Lilas (93), le Triton vous propose un service de vidéo à la demande qui vous permet de voir et d'écouter les concerts passés pour une somme modique.

A Paris, au Duc des LombardsNouvelle scène, chaque lundi et chaque mardi à 19h30, 21h & 22h30. Entrée libre. La Jeune Garde du Jazz sur scène.

A Paris, au Petit Palais, jusqu'au  dimanche 14 avril 2024, exposition sur " Le Paris de la modernité (1905-1925) ". Epoque du surgissement du Jazz. Son influence était visible aussi dans les arts plastiques. Notamment chez Sonia Delaunay, mère de Charles Delaunay, fondateur du magazine Jazz Hot, dont le style a inspiré le graphisme de l'entête de ce blog à sa créatrice, la citoyenne Elisabeth Führer. A vérifier sur pièces et sur place jusqu'au dimanche 14 avril 2024.

Mercredi 6 mars 2024 sortie en France du film d' animation Blue Giant basé sur les 10 épisodes au Japon du manga Blue Giant célébré sur ce blog.

En Ile de France, à Paris, à la Bellevilloise, du jeudi 28 mars au lundi 1er avril, festival Paris Jazz Roots consacré à la Danse JAZZ. Vous pourrez boire, manger, danser, écouter, regarder selon vos envies, lectrices vénérées, lecteurs vénérables.

En Ile de France, en Seine-Saint-Denis, 41e festival Banlieues Bleues du jeudi 8 mars au vendredi 5 avril. Programmation de très haut niveau. Je ne connais personne dedans.

En Ile de France, en Seine-Saint-Denis, aux Lilas, le Triton expose les peintures de Daniel Humair du samedi 16 mars au samedi 20 avril.

En Ile de France, dans le Val de Marne, à Maisons-Alfort, festival Mars en Jazz, sur le thème " Le Jazz et ses métissages " du mardi 5 au samedi 30 mars avec le duo Lou Tavano & Alexey Atsancheef, maintes fois célébré sur ce blog, accompagné des élèves des conservatoires de Maisons-Alfort et de Charenton, vendredi 22 mars à 19h.

En Bretagne, en Ille-et-Vilaine, à Saint Malo beau port de mer, 13e festival Jazz à l'étage du jeudi 14 au dimanche 17 mars. Japan connexion avec, pour la France et la Bretagne, Pierrick Pédron, saxophoniste alto maintes fois célébré sur ce blog.

En Bretagne, en Ille-et-Vilaine, à Fougères (Avez vous vu Fougères? Victor Hugo), festival JazzinFougères, du mardi 26 mars au dimanche 7 avril avec le nouveau 4tet d'Eric Le Lann (samedi 30 mars) et la projection du manga Blue Giant célébré sur ce blog.

En Suisse, à Genève, 43e AMR Jazz Festival du mercredi 20 au dimanche 24 mars. Programmation de très haut niveau. Je ne connais personne dedans.

Vendredi 1er mars:

- 19h45, Paris,  le Café Laurent: trio Ramona Horvath, David Patrois & Nicolas Rageau. Classieux. Entrée libre.

- 20h30, Suisse, Genève, le Sud des Alpesle NEWTET de Glenn Ferris. Groove garanti. 

Samedi 2 mars, 19h45, Paris,  le Café Laurent: Gilles Naturel, Gian Luca Figliola, Vincent Bourgeix & Malte Arndal. Classieux. Entrée libre.

Lundi 4 mars, 19h45, Paris,  le Café Laurent: duo Thierry Péala & Edouard Ferlet déjà célébré sur ce blog. Entrée libre.

Mercredi 6 mars, 21h, Paris, l'Entrepôt: Tribute to Chet Baker avec le 4tet de Robin Mansanti, la réincarnation de Chet Baker.

Vendredi 8 mars:

- 19h45, Paris,  le Café Laurent. Trio Leila Olivesi, Yoni Zelnik, Donald Kontomanou. Classieux. Entrée libre.

- 20h, Paris, le Son de la Terre: le trio de Ramona Horvath & invités. Pour l'album " Carmen's Karma " célébré sur ce blog. Cf extrait audio au dessus de cet article.

- 20h45, Fontenay sous Bois (94), Le Comptoir: Chant Song le nouveau 5tet de Mathias Lévy avec Lou Tavano & Jean-Philippe Viret. Poésie en mouvement.

- 21h30, Paris, Le Sunside: le 4tet de Jonathan Kreisberg. Le meilleur de la Nouvelle York à Paris. Cf photographie au dessus de cet article.

Samedi 9 mars, 19h, Paris, Maison de la Radio: Jazz sur le Vif avec Louise Jallu " Jeu " + Dave Douglas Gifts 5tet. Diffusé en direct puis en différé par France Musique.

Mardi 12 mars:

- 19h30, Paris,  Le New Morning: Steve Coleman & Five Elements. Légendaire.

- 19h30 & 21h30, Paris, Le Sunside: Japan Connection . Octet avec Pierrick Pédron, Giovanni Mirabassi, Toku... Festif.

Mardi 12 & mercredi 13 mars, 20h30, Paris, Le Sunset: Bextet & La Grande Soufflerie. Emmanuel Bex rend hommage à Eddy Louiss avec orgue, batterie & fanfare. Ca va chauffer dur!

Mercredi 13 mars, 19 h30 & 21h30, Paris, Le 38 Riv: le trio de Michel Edelin, flûtiste maintes fois célébré sur ce blog. Aérien. 

Jeudi 14 mars:

- 19h & 21h15, Paris,  Le New Morning: Yankee Go Home. Le Maestro John Scofield revisite les classiques de la chanson américaine. Cf vidéo sous cet article avec une version de " Hey Mr Tambourine Man " de Bob Dylan, prix Nobel de littérature.

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: le trio Harpa déjà célébré sur ce blog.

Vendredi 15 mars, 20h30, Paris, le Pan Piper: Sérendipité. Olivier Ker Ourio & Quentin Dujardin. Bonnes découvertes.

Samedi 16 mars:

- 18h, Les Lilas (93), Le Triton: vernissage de l'exposition des peintures de Daniel Humair. Exposition visible jusqu'au samedi 20 avril 2024.

- 19h45, Paris,  le Café Laurent. Les frères Gilles & Guillaume Naturel en 4tet avec Christian Brenner & Pier Paolo Pozzi. Classieux. Entrée libre.

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: le trio de Daniel Humair invite Samuel Blaser. Audacieux. 

Dimanche 17 mars, 20h, Paris, La Rhumerie: le trio de William Chabbey. Entrée libre.

Lundi 18 mars, 20h, Paris, Musée de l'Armée, Grand Salon: Duels avec 3 duos. Vincent Courtois & Eric Maria Couturier (violoncelles), Christophe Rocher & Louis Sclavis (clarinettes), Edward Perraud et Julian Sartorius (batterie et percussions). Le premier sang ne sera pas versé.

Mercredi 20 mars:

- 20h, Paris, le Bal Blomet: le trio de Paul Lay rend hommage à Bill Evans

- 20h30, Paris, Le studio de l'Ermitage: le 5tette de Srdjan Ivanovic pour la sortie de l'album " Modular " que je n'ai pas reçu. Intéressant. Forcément intéressant.

Jeudi 21 mars, 20h, Paris, le Bal Blomet: Sur l'écran noir de Nougaro. Hommage à Claude Nougaro par 5 voix dont Thierry Eliez, André Minvielle & Méderic Collignon

Jeudi 21 & vendredi 22 mars, 20h30, Paris, Le Sunset: le 5tet de Jeremy Pelt. Le meilleur de la Nouvelle York à Paris.

Vendredi 22 mars, 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: le 6tet Black Indians d'Henri Texier pour jouer l'album " An Indian's life " que je n'ai pas reçu.

Vendredi 22 & samedi 23 mars,  19h30 & 21h30, Paris, le Duc des Lombards: le trio de Tchavolo Schmitt. Guitare manouche à l'état pur.

Samedi 23 mars, 21h30, Paris, le 38 Riv: le 4tette Springbok de Matthieu Marthouret. Groove aérien.

Lundi 25 mars, 20h30, Saint Denis (93),  Saint Denis Jazz Club: " Inner Songs ". Le sextet d'Olivier Temime avec Emmanuel Bex. Album inconnu de mes services. Montjoie Saint Denis!

Mardi 26 mars, 20h, Paris, Le Barbizon: dîner concert avec Pierre-Yves Plat qui crée une musique pour un chef d'oeuvre du cinéma " Le mécano de la générale " de Buster Keaton.

Mardi 26 & mercredi 27 mars, 20h30, Paris, Le Sunset: le trio sans piano de Dmitry Baevsky. Audacieux.

Mercredi 27 & jeudi 28 mars,  19h30 & 21h30, Paris, le Duc des Lombards: Soy Cuba y mas. Trio Rolando Luna, Felipe Cabrera & Lukmil Perez. Caliente!

Mercredi 27 mars, 21h, Paris, les 2 Pianos: Art trio avec le soutien de Couleurs Jazz

Jeudi 28 mars:

- 19h45, Paris,  le Café Laurent: le trio Bastien Brison, Gilles Naturel & Philippe Soirat. Classieux. Entrée libre.

- 20h30, Paris, Jazz club Etoile: dîner concert avec les divas du Jazz Jazz Magazine, Lou Tavano, Sara Lenka & Cecil L Recchia.

- 21h, Pierrelaye (95), La Mezzanine: 4tet d'Hildegarde Wanzlawe. Enchanteuse. Entrée libre.

- 21h30, Paris, Le Sunside: The Rise, le 5tette acoustique de Julien Lourau avec Bojan Z. Inspirés. Respirez.

Vendredi 29 mars:

- 19h30, Paris,  Le New Morning: Fred Wesley, le tromboniste de James Brown, Maceo Parker, Georges Clinton, Bootsy Collins en trio avec orgue et batterie. Groovy!

- 19h30 & 21h30, Paris, le Duc des Lombards: le trio de Fred Nardin invite Max Ionato.

- 21h30, Paris, Le Sunside: Julien Lourau 4tet acoustique joue  Wayne Shorter

Samedi 30 mars:

- 19h30 & 21h30, Paris, le Duc des Lombards: le trio de Fred Nardin invite Max Ionato.

19h45, Paris,  le Café Laurent: un 4tet de luxe déjà célébré sur ce blog. Laurent Coq, Sandro Zerafa, Yoni Zelnik, Fred Pasqua. Classieux. Entrée libre.

- 20h & 22h, Paris, Le Sunset: Julien Lourau electric set + Very special guest (invité très spécial en français)

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: dialogue de créateurs entre Médéric Collignon & Régis Huby.

Dimanche 31 mars, 19h & 21h30, Paris, Le SunsideSullivan Fortner dialogue avec son piano. Magique.

La photographie de Jonathan Kreisberg est l'oeuvre de l'Irréductible Juan Carlos HERNANDEZToute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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Miguel Castro 4tet: Première mondiale au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Pieternel Van Oers & Miguel Castro par Benoît MASSIOT

Pieternel Van Oers & Miguel Castro par Benoît MASSIOT

Miguel Castro Quartet

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Jeudi 15 février 2024, 19h30

 

Miguel Castro : guitare électrique, compositions

Pieternel Van Oers : piano

Marc Bollengier : contrebasse

Baptiste Dolt : batterie

 

Miguel Castro joue en duo avec Pieternel Van Oers, pianiste maintes fois célébrée sur ce blog. « East of the moon », duo que je ne connais pas. La formule s’étend au quartette avec un nouveau répertoire joué en concert pour la première fois ce soir à Paris, au Sunside.

La rythmique démarre d’un coup. Batteur aux baguettes. C’est fluide, doucement énergique. La guitare vole au-dessus de la rythmique. Ca swingue légèrement, agréablement, énergiquement grâce aux relances du batteur. La guitare s’efface. La pianiste prend la main. Elle poursuit sa bonne onde. Retour du 4tet groupé. Quel bon massage cérébral et ventral ! Fin par un solo de contrebasse.

Batteur aux balais. Une balade. Tendre à souhait mais sans être guimauve. Délicieuse berceuse. 19h50 et ils vont m’envoyer au pays des songes. Pieternel fait perler les notes du piano. Irisées, délicates à souhait. Contrebasse à l’archet. Glissando en douceur jusqu’au final.

Si j’ai bien compris, ils ont joué « Dance at home » & « Children no home to look », deux compositions de Miguel Castro qui sonnent comme des standards.

Batteur aux baguettes. Ca repart énergiquement mais tranquille. A la pianiste de jouer subtilement soutenue par contrebasse & batterie. Ca avance bien. Plutôt joyeux avec une pointe de nostalgie pour plus de diversité des sentiments. Retour en 4tet dans une bonne vibration.

Ca attaque. Questions réponses entre guitare et batterie. Ca se pose avec un dialogue piano-contrebasse finement ponctué par le batteur aux baguettes. Solo de guitare énergique bien poussé par la rythmique. Ca file vite et droit. Solo de contrebasse finement soutenu par piano et batterie. Ca swingue sec. Je bats la mesure de la jambe droite, la plus valide des deux. C’était « Monk’s Blues » un hommage de Miguel Castro à Thelonious Monk. Un peu heurté en effet. Précédé de « Simple is hard ».

Le 4tet démarre rapidement mais sans bruit. Juste du bon son. L’intelligence du placement des notes de la pianiste derrière le guitariste est remarquable. Normal c’est Dame Pieternel Van Oers maintes fois acclamée sur ce blog. La guitare chante joyeusement au-dessus de la rythmique. Batteur aux baguettes.

Une ballade. Dialogue mélancolique et élégant entre piano & contrebasse pour commencer. Batteur aux maillets. Pour l’effet mystère sur les cymbales et les tambours. La pianiste mène le bal. Une valse lente. La guitare vient ajouter sa complainte en douceur. Ca balance tranquillement, agréablement. Solo de contrebasse avec le batteur qui malaxe aux balais et une délicieuse ponctuation de la pianiste. Du miel pour les oreilles. C’était « Sideman » puis « Dialogue » mais je ne pense pas qu’il s’agissait du titre album de Dame Pieternel Van Oers, « Dialogue » justement.

« Get out of town » (Cole Porter). Arrangé par Miguel Castro. Batteur aux baguettes.  Bonne pulsation de la contrebasse et de la guitare. C’est énergique. Sons de la ville. Solo de piano bien swing propulsé par contrebasse et guitare. La guitare ajoute sa griffe.

Démarrage rapide avec le batteur aux balais. Cela ressemble à du Be Bop. C’était « Rue des fêtes » ou « Rue défaite ». Je ne sais quelle graphie est la bonne.

« Take the line » (Miguel Castro). Batteur aux baguettes. Ca prend le temps mais ce n’est pas lent. Juste relâché. Solo vif éclair du piano. Contrebasse et batterie ralentissent le tempo alors que la pianiste l’accélère. Ca colle. Le tempo se décompose dans un duo contrebasse – batterie. Ou plutôt le contrebassiste pose alors que le batteur décompose. La guitare revient pour finir.

RAPPEL

J’ai savouré les notes sans en prendre au vol.

Nouveau groupe. Nouveau répertoire. Des compositions qui sonnent avec la fraîcheur et la simplicité de standards. Affaire à suivre. Souhaitons au nouveau 4tet de Miguel Castro de continuer à jouer sur scène et d’enregistrer prochainement. Par contre, étant donné ses difficultés avec l’anglais, je lui suggère d’écrire ses titres en français ou en espagnol même si Miguel Castro n’est pas Cubain.

La photographie de Pieternel Van Oers & Miguel Castro est l'oeuvre de Ben MASSIOT. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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Ma participation à l'émission Saint Valentin de TSF JAZZ mercredi 14 février

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices vénérées, lecteurs vénérables, fidèles abonnés au Jazz et à l'Electricité, suite à la publication sur ce blog en 2010 d'un article intitulé " Jazz et érotisme: l'exultation corps et âme ", la radio TSFJAZZ m'avait invité le 14 février 2011 à participer à une émission spéciale pour la Saint Valentin.

13 ans après, me voici de nouveau invité sur TSF Jazz mercredi 14 février 2024 de 19h à 20h (heure de Paris) à participer à une émission sur le thème Jazz et amours contrariées, animée par le journaliste Laurent Sapir avec le trompettiste David Enhco et la chanteuse Lou Tavano, déjà célébrée sur ce blog.

J'ignore quelles musiques seront diffusées pendant l'émission. Pour ma part j'ai suggéré Frank Sinatra " These foolish things " pour illustrer sa relation tourmentée avec Ava Gardner et Chet Baker " But not for me " pour les paroles de ce standard. Cf extrait audio au dessus et vidéo en dessous de cet article.

L'émission est diffusée en direct. Si l'horaire de diffusion ne vous convient pas , pas de panique. Vous pourrez l'écouter quand vous voudrez en différé sur TSFJAZZ

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Pieternel Van Oers trio: nouveau programme au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Pieternel Van Oers trio

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Mercredi 7 février 2024, 19h30

 

Pieternel Van Oers : piano, compositions, direction

Tommaso Montagnani : contrebasse

Nicolas Signat : batterie

Intro en piano solo.  Elle installe un climat clair-obscur, nostalgique mais qui avance. Puis elle lance l’air et le trio enchaîne en souplesse avec le batteur aux balais. Premier solo de contrebasse. La vague avance toujours. Au point que, sans que je m’en aperçoive d’abord, le trio est reparti.

Le trio joue ce soir de nouvelles compositions pas encore enregistrées. D’abord « Valse bleue » puis « Amber moon ».

La lune ambre donc. Démarrage en trio. Batteur aux baguettes. Je vois une lune pleine. En campagne. Au-dessus des champs. Nimbant la nuit d’une douce lumière. Baguettes sur les cymbales. Contrebasse bien centrée. Ca s’anime, s’agite. Vent sous la lune. Beau dialogue percutant entre piano et batterie, liés par la contrebasse.

Intro au piano. Le batteur met un tissu sur sa caisse claire pour changer le son. Pas sot. Un air de l’album « Dialogue » célébré sur ce blog. Les baguettes tapotent sur les bords de caisses. La musique danse, ondule avec grâce. Effectivement, le son de la batterie change avec ce tissu sur la peau synthétique de la caisse claire. Dialogue énergique entre contrebasse et batterie. Pas de piano. Les hommes ont la parole. Ca rebondit sans cesse.

C’était « For Jimi » composé pour la naissance de sa nièce, âgée de deux ans aujourd’hui. Le frère de Pieternel et son épouse sont présent dans le public. Puis le titre album « Dialogue ». Cf extrait audio au-dessus de cet article.

« Floating ». Une nouvelle composition. Batteur aux maillets. Il a enlevé le tissu sur sa caisse claire. La musique flotte avec grâce comme son titre l’indique. Ostinato dans le grave, main droite légère, aérienne. Archet sur la contrebasse. Recherche du son avec des maillets. Ca flotte comme une libellule sur la surface d’un étang. Fausse fin. Applaudissements vite arrêtés car la musique repart aussitôt sur le thème.

Contrebasse à l’archet pour démarrer. Il tient la ligne alors que la pianiste avance. Le batteur se glisse aux balais. Air rythmé et délicieusement nostalgique. Le tempo se fait plus énergique avec le contrebassiste en pizzicato. Nouveau dialogue percutant entre contrebassiste et batteur aux balais. La pianiste ponctue dans le grave. C’était « Right before » une nouvelle composition.

« Spectacle », nouvelle composition. Baguette main droite, main gauche sur la caisse claire. Un spectacle nostalgique. Pas triste mais nostalgique.

Intro à la contrebasse. Le batteur reprend aux balais et la pianiste attaque. Dialogue en finesse et en précision entre pianiste et batteur. La contrebasse ajoute sa vibration sous l’archet. La contrebasse repart énergiquement sur le thème. Le trio aussi sur le même thème avec plus de vigueur. Pour finir.

C’était « Crossroads ». Rien à voir avec le Blues de Robert Johnson.

« La poupée confinée » extrait de l’album « Dialogue ».  Composé pendant le confinement à partir de « La poupée malade » de Tchaïkovski. Cf vidéo sous cet article.

Pieternel Van Oers a passé le confinement de 2020 enfermée dans un petit appartement à Paris au gris. Depuis elle s’est mise au vert. La poupée s’agite, tourne en tous sens dans son appartement cage. Le batteur martèle du pied. La pianiste fait tourner la mélodie. La contrebasse ajoute sa pulsation. C’est délicieux. Solo de contrebasse qui installe une pulsation lente que le batteur ponctue finement aux baguettes sur les cymbales. Le trio repart énergiquement et conclue net.

RAPPEL

Je l’ai savouré sans prendre de notes.

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Blue Giant Explorer volume 3: Number 8

Publié le par Guillaume Lagrée

Blue Giant Explorer

volume 3

Number 8

Le manga Jazz de Shinishi Ishizuka

Glénat. Sortie mercredi 7 février 2024

Lectrices en bande, lecteurs dessinés, ce blog vous a déjà chanté les louanges du manga Jazz Blue Giant de Shinishi Ishizuka. Après Blue Giant au Japon, Blue Giant Supreme en Europe, Blue Giant Explorer se déroule aux Etats Unis d'Amérique, terre natale du Jazz.

Comment s'imposer comme saxophoniste de Jazz alors que vous êtes Japonais, vous appelez Dai (se prononce die soit mort en anglais) Myamoto et que personne ne vous connaît?

Après le volume 1 à Seattle, le volume 2 à Portland, le volume 3 se déroule à San Francisco, mégalopole créative, celle des beatniks dans les 50's, des hippies dans les 60's et aujourd'hui de la Silicon Valley. Bref, notre héros explore la Côte Ouest.

En route, il reprend en stop un skater barbu et chevelu qu'il avait conduit à Portland, Jason. Cet Américain cool devient son agent avec une audace et une absence de scrupule dont notre héros, trop policé, est incapable. D'ailleurs, ça marche.

L'auteur aborde un thème sensible de façon originale et délicate. L'assignation communautaire aux Etats Unis d'Amérique. " Le Jazz est essentiellement une musique de Noirs. Quelques Blancs arrivent à s'en sortir. Je sais que j'en fais partie " (Stan Getz) . C'est une musique où les Latinos brillent aussi aux Etats Unis d'Amérique. Mais les Chinois ne sont pas censés jouer du Jazz.

En découvrant les trésors culinaires du quartier chinois de San Francisco, notre héros rencontre un jeune sino américain, fils d'épicier, Alex Liu, qui aide son père à la boutique et rêve d'être batteur de Jazz. Il se bride lui même car il se considère comme illégitime dans cette musique par naissance.

Malgré le contentieux historique sino-japonais (les massacres de Nankin par exemple), Dai impose ce batteur dans son groupe de musiciens locaux. Comme Sonny Rollins lorsqu'il tournait en Europe dans les années 50-60, Dai Myamoto joue avec les musiciens qu'il trouve en ville lorsqu'il y arrive.

D'où parfois un écart béant entre son génie et le talent de ses accompagnateurs. Ce qui ne l'empêche pas de tracer sa route.

Comme à chaque volume, chaque chapitre possède un titre de chanson, de standard du Jazz en lien avec l'action.

20  Yellow Nimbus de Chick Corea. Cf vidéo sous cet article

21. On A Slow Boat to China. Cf extrait audio au dessus de cet article.

 

L'aventure se poursuit avec la sortie en France le mercredi 6 mars 2024 du film d' animation Blue Giant basé sur les 10 épisodes au Japon de cette série.

Lectrices en bande, lecteurs dessinés, suivez les aventures de Dai Myamoto, futur plus grand Jazzman au monde et diffusez les auprès de la jeune garde pour l'initier au Jazz.

 

 

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Thomas Delor ouvre sa résidence au 38 Riv

Publié le par Guillaume Lagrée

Thomas Delor Trio

Le 38 Riv

Paris, Ile de France, France

Jeudi 1er février 2024, 19h30

 

Thomas Delor : batterie

Georges Correia : contrebasse

Simon Martineau : guitare électrique

 

Thomas Delor est en résidence au 38 Riv chaque jeudi de février. Avec 2 concerts du même groupe à 19h30 et 22h30. Cela fait donc 10 concerts avec 5 formations différentes dans le mois (jeudi 1er, 8, 15, 22 & 29 février 2024). Je viens pour le 1er concert du 1er groupe, celui du trio de l’album « Silence the 13th » célébré sur ce blog.

Pour l’occasion, le trio, qui existe depuis 9 ans, a concocté un programme spécial autour des chansons et des standards. Programme inauguré lors d'une tournée au Japon. Cf vidéo sous cet article.

Démarrage en douceur aux maillets sur les tambours. Ca résonne bien sur les murs en pierre de la cave gothique (XIII° siècle) du 38 Riv. Thomas Delor installe un rythme tranquille. Guitare et contrebasse le rejoignent. Ca roule. Le batteur passe aux baguettes. Ca swingue en douceur. Du miel pour les oreilles. 1er solo de contrebasse accompagné à mains nues sur les cymbales et les tambours. Tout en douceur. En decrescendo mais la tension se maintient. Le trio est reparti. Batteur aux baguettes. Ca swingue fermement. Dialogue entre le batteur aux maillets et la contrebasse. Tout en souplesse. Courte citation de « Jean-Pierre » de Miles Davis. La guitare vient ponctuer doucement. Ca repart en swing tranquille avec le batteur aux baguettes. La fin approche en douceur. Avec des accents folks à la guitare. C’était « Cantabile » de Michel Petrucciani.

« Cheek to cheek ». Standard archi connu dont la version canonique est établie pour l’éternité par le duo vocal Ella Fizgerald & Louis Armstrong. Intro à la guitare. En douceur vu le thème respecté et subtilement modernisé. Batteur aux baguettes. Jeu énergique et souple. La guitare est partie loin mais revient au thème de temps en temps pour nous donner un repère. Break de batterie aux baguettes pour relancer la machine. Retour délicieux au thème vers le final. Swing rapide. Solo  rapide à mains nues du batteur. Même pas mal sur les cymbales.

Thomas Delor écoute beaucoup de musique classique. Voici son arrangement du Prélude pour piano n°23 en fa majeur opus 28 de Frédéric Chopin. Thème qui dure de 45 secondes à 1mn10 selon les versions disponibles. Moderato a écrit Chopin. Je préfère les versions les plus longues. Les versions courtes manquent de moderato justement. Batteur aux balais. Le guitariste détache chaque note. Je ne suis pas connaisseur mais je reconnais le thème. Batteur aux baguettes. Cela sonne un peu marche funèbre même si ce n’est pas ce thème de Chopin qu’ils jouent. L’énergie devient plus rock. Mais le tempo est toujours en place. En tout cas, c’est passionné et romantique à souhait.

Un standard du Jazz dont le titre m’échappe. Swing vif. Batteur aux baguettes. Solo de contrebasse bien malaxé par le batteur aux balais et porté par la guitare. Je le sens bien dans le ventre. Dialogue decrescendo guitare batterie. Très élégant. Contrebassiste à l’archet en résonnance avec le batteur aux maillets. Tiens le guitariste joue « Happy birthday to You » en version lente. Le trio repart sur un autre thème. Batteur aux balais. Une ballade tranquille. Je ne reconnais pas le thème. Ca devient plus sombre avec les coups de maillets sur les tambours et le glissando de la guitare. Retour à « Happy birthday to You » en ballade Jazz. Arrangement créé par Thomas Delor pour les 2 ans de sa fille.

« My little suede shoes » (Charlie Parker) figure sur l’album « Silence the 13th » célébré sur ce blog. Cf extrait audio au dessus de cet article.

 Rien à voir avec les « Blue suede shoes » de Carl Perkins, un des hymnes fondateurs du rock’n roll.  Un be bop léger, vif. Batteur aux maillets. Ca marche. Je bats la mesure du pied droit. Un spectateur enthousiaste hoche la tête et remue des jambes en même temps. Joli jeu de questions réponses entre guitare et batterie avec la contrebasse comme agent de liaison entre les deux puissances. Jeu de frottements, tapotements, glissements. Un délice. Le trio repart d’un bloc avec le batteur aux baguettes. Bel envoi final groupé.

 

 

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Dan Tepfer de retour parmi les siens

Publié le par Guillaume Lagrée

Dan Tepfer

Paris, Ile de France, France

Dimanche 21 janvier 2024, 20h

Concert privé

 

 

Dan Tepfer : piano

Invité

Thomas Enhco : piano

 

Dan Tepfer n’avait plus joué en ce lieu depuis septembre 2019. Avant le COVID et le confinement. Pendant le confinement, il donna un concert par semaine sur Internet, en solo ou avec des partenaires à distance, composant des pièces courtes, ludiques, pour l’occasion. Ce sont ces compositions qu’il joue ce soir: " Songs of separation and togetherness ".

Dan commence par un air rapide. Ca court, galope même. Souplement. Cela me rappelle un ruisseau joyeux, le Ru neuf, gonflé par la pluie d'orage, qui court le long du chemin, dans une rigole (beau travail de l’homme depuis 1327), d’Etroubles à Aoste en Italie. La même sensation de grâce, de vie et de vitesse.

Un petit air léger et ironique. Dan chantonne ce qu’il joue.

Un air entraînant avec une pointe de nostalgie. Ce sont des compositions personnelles pas des standards de jazz mais elles en ont la simplicité et la fraîcheur.

Une ballade pour changer. Le temps se ralentit. Dan chantonne son air en même temps qu’il le joue. Il ralentit encore vers le final, étirant le temps et l’espace.

Dan attaque de nouveau. Ca balance bien. Ca ressemble même à un Blues funky. Grand écart entre grave et aigu en même temps. Un régal.

Un peu de percussions sur le corps du piano et Dan démarre. Avec une boucle qui tourne.  3 notes aigues pour clore la mélodie. Impeccable.

Une sorte de valse joyeuse.

« Cliffhanger » n’est pas un hommage à Sylvester Stallone mais à l’alpinisme, sport que pratique Dan Tepfer. Curieux pour un pianiste qui doit protéger ses doigts. A moins que ce ne soit un clin d’œil à la littérature puisqu’un cliffhanger est un récit à la fin ouverte, à suspens en français. Je visualise une ascension pas à pas. Je n’entends pas de pierre tomber. Tout va bien. L’alpiniste progresse. Dan crée une ligne de basse en tirant sur les cordes du piano. Il est impliqué dans ce morceau inspiré par une autre de ses passions avec les étoiles et les écureuils.

« Where do we go from here ? » composé en mémoire de Rebecca Tepfer, chanteuse lyrique, la mère de Dan. En quelques notes, je revois Dame Rebecca Tepfer accueillant les spectateurs en ce lieu avec sa grâce, son sourire et sa voix de mezzo soprano. Le morceau est plein de tendresse et dé délicatesse. L’émotion est si forte qu’un long silence s’installe après le morceau avant que nous n’osions applaudir.

Une composition du batteur Antonio Sanchez jouée en duo avec Dan sur Intenet pendant le confinement. Dan attaque dans les cordes du piano pour faire la percussion. Je ne le vois pas du fond de la salle mais je pense qu’il y a un bidule électronique dans les cordes du piano car ça tourne en boucle dans les cordes alors que les mains volent sur le piano. Erreur de mes sens abusés. Aucun bidule électronique dans ce concert m'a indiqué Dan Tepfer. Ca file vite et droit. Dan repart à bloc, dans les cordes. Le piano sonne comme un didjeridoo d’Australie. Le contraste clavier cordes est plein d’énergie.

RAPPEL

Thomas Ehnco rejoint Dan Tepfer au piano pour improviser à 4 mains et 2 cerveaux sur 2 standards du Jazz. « All the things You are » que Dan joua des années en duo avec Lee Konitz & « Solar » (Miles Davis).

Un vrai feu d’artifice musical qui me rappelle un autre duo de pianistes qui jouait Solar : Martial Solal & Joachim Kühn au premier festival indépendant de Massy en 1975. La succession est assurée. C’est rassurant.

Place à la musique. L'intégralité du concert se trouve dans la vidéo ci-dessous. Filmée par David Tepfer, le père de Dan, gentil organisateur de ce concert. Mes applaudissements et ceux de Madame S, qui découvrait avec délice le lieu et les pianistes, se trouvent au fond de la salle. Rien à ajouter.

 

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