Peter Bernstein Quartet

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Vendredi 20 septembre 2024, 21h30

Concert à écouter sur France Musique

dans le Jazz Club de Nathalie Piolé

Peter Bernstein : guitare électrique

Sullivan Fortner : piano

Doug Weiss : contrebasse

Joe Farnsworth : batterie

Ca commence à l’ancienne. A 22h. La partie se joue en un seul set.

Démarrage tranquille. Batteur aux baguettes. Ca sonne comme un standard. Relax. Je bats tout de suite la mesure du pied gauche. Tempo régulier, bien marqué. Quel bon massage cérébral ! Le pianiste prend la main. Ca swingue tranquille et efficace. Sullivan Fortner joue avec un bob sur la tête. Hommage à Thelonious Monk et ses chapeaux ? Massage ventral avec le solo de contrebasse finement ponctué par les trois autres. Break de batterie et la guitare repart. Energique.

Un morceau plus dynamique. Batteur aux baguettes. Bonne vague du quartet. Très bonne vibration du batteur qui répond à la pulsation de la contrebasse.  Jolies nappes de notes de piano alors que la guitare plane au-dessus. A la rythmique de décoller. Ca monte haut entre piano et batterie liés par la contrebasse. Le quartet repart et sonne délicieusement funky. Fin tapotement des baguettes sur les bords de caisses pour le final decrescendo.

C’était « Simple as that » puis « Dragonfly » de Peter Bernstein. Cf extrait audio au dessus et vidéo en dessous de cet article.

Un standard de Cole Porter « I love You ». Un standard que je ne connais pas. Intro en guitare solo. Tout en douceur.  Le quartet démarre et la musique me dit quelque chose même si le titre ne me disait rien. Batteur aux baguettes. Morceau vif, dynamique. Rien de la sucrerie langoureuse malgré le titre. Solo du batteur aux balais. Il brosse fermement ses tambours. Ca masse le sommet de mon crâne. Joe Farnsworth passe aux baguettes et mitraille sec. Les tambours vibrent dans mon ventre. Final groupé, énergique.

Un standard que je reconnais dès les premières notes. Un délicieux duo piano & guitare.  Après le solo profond de contrebasse, la rythmique repart sur un tempo de Bossa Nova. Batteur aux baguettes. C’est une Bossa Nova en effet. « Luiza » (Antonio Carlos Jobim).

Rien compris au titre. Une composition de Wayne Shorter en hommage à Bud Powell ? Le quartet pulse bien. Batteur aux baguettes. Il envoie, scintille de partout. Délicieux dialogue contrebasse – batteur aux baguettes ponctué de temps en temps par le pianiste. Solo du batteur sur les cymbales en maintenant la pulsation des pieds.

Enchaînement direct sur un petit Blues tranquille. Batteur aux baguettes. Ca roule en quartet. Solo du pianiste gorgé de Blues comme une figue mûre et juteuse. Sullivan Fortner est né à La Nouvelle Orléans. Cela s'entend. Contrebasse et batterie maintiennent un tempo implacable. Ils retrouvent le son Blue Note des années 1950 sans copie. Respect. Solo de contrebasse ponctué par la guitare et finement appuyé par le batteur aux baguettes. Beau final groupé. So Bluesy.

RAPPEL

Peter Bernstein nous remercie en français « Très gentil, très gentil ».  Une Calypso. Cela s’entend au rythme du batteur. Fin tonique et joyeuse.

Quelques festivals de Jazz en Albanie, sur France et sur Suisse

Sur France et sur Suisse, à Genève et dans le Genevois (Suisse & France), festival Jazz Contreband du mardi 1er octobre au vendredi 1er novembre 2024 avec Marion Rampal jeudi 3 octobre, Mark Priore trio vendredi 4 octobre, Chief Adjuah né Christian Scott vendredi 11 octobre, M.O.M (Moutin, Omicil, Moutin) vendredi 25 octobre.

En Auvergne Rhône Alpes, en Isère, à Grenoble, Grenoble Alpes métropole Jazz festival du vendredi 27 septembre au dimanche 13 octobre avec Marion Rampal (vendredi 4 octobre, 20h).

En Occitanie, dans le Gard, à Nîmes, Nîmes Métropole Jazz Festival du vendredi 20 septembre au samedi 19 octobre avec Chief Adjuah né Christian Scott (samedi 12 octobre, 20h30).

Dans les Hauts de France ( Picardie), dans l'Oise, à Noyon, festival Jazz in Noyon du mercredi 2 au dimanche 6 octobre avec le soutien de Couleurs Jazz. Avec Médéric Collignon (samedi 5 octobre), Rhoda Scott Lady 4tet (dimanche 6 octobre), Laurent Cugny 10tet (dimanche 6 octobre). Cf extrait audio au dessus de cet article.

Dans le Grand Est (Lorraine), en Meurthe et Moselle, à Nancy et alentours, 51e festival Nancy Jazz Pulsations du samedi 5 au samedi 19 octobre avec Pat Metheny (vendredi 11 octobre), Marion Rampal (samedi 12 octobre), Toku European All Stars (lundi 14 octobre), Brad Meldhau trio (mercredi 16 octobre), Chief Adjuah né Christian Scott (jeudi 17 octobre)...

En Ile de France, dans le Val de Marne, à Fontenay sous Bois, au Comptoir Halle Roublot, Pegazz festival du vendredi 4 au dimanche 6 octobre. Le collectif français de musiciens de Jazz Pegazz et l'Helicon fait son festival. Avec Sarah Murcia (dimanche 6 octobre, 17h). Cf photographie au dessus de cet article.

En Ile de France, à Paris, en petite et grande couronne, 13e festival Jazz sur Seine du vendredi 11 au samedi 26 octobre. 25 clubs, 180 concerts, 450 artistes. 1 pass pour 3 concerts dans 3 clubs différents à 40€. 1 pass étudiant et chômeur pour 1 concert à 10€. Soirée Chaude Case à entrée libre dans 5 clubs de la rue des Lombards, 75001 Paris, le mercredi 16 octobre. " Jazz sur Seine " c'est le titre d'un album de Barney Wilen  . L'allusion subtile n'a pu vous échapper lectrices vénérées, lecteurs vénérables.

En Nouvelle Aquitaine, en Charente Maritime, à La Rochelle, La Rochelle Jazz Festival du mercredi 9 au dimanche 13 octobre avec Chief Adjuah né Christian Scott (dimanche 13 octobre).

En Albanie, à Tirana, 13e festival Jazz in Albania du jeudi 24 au samedi 26 octobre avec le soutien du réseau Jazz France Balkans  à la naissance duquel je contribuai lorsque j'oeuvrais au Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française et de Couleurs Jazz Radio pour laquelle j'ai aussi oeuvré. Groupes de Jazz des Balkans et de France dans un esprit de coopération et de dialogue entre les peuples. 

Pour les amateurs de grands orchestres de Jazz, 18e rentrée des Grands Formats du  vendredi 4 octobre au jeudi 14 novembre 2024. Plus de 60 concerts en France, aux Etats Unis d'Amérique, en Belgique, en Allemagne, en Italie & en Suède. Temps fort en France, Pays de la Loire, Loire Atlantique, à Nantes du mardi 12 au jeudi 14 novembre. L'Univers a commencé par un Big Band! 

En France hexagonale, le mois Kreyol se déroule jusqu'au lundi 25 novembre 2024. Aux Antilles et en Guyane, à partir de janvier 2025. Musique, danse, cinéma, littérature, cuisine. Pour cette 8^e édition, le festival rend hommage à Maryse Condé, écrivaine renommée et marraine du festival, et met en lumière la Guadeloupe et les rythmes des percussions du Gwoka.

Quelques concerts de JAZZ à Paris, Ile de France & Provence

Le lundi et le mardi, à Paris, au Duc des Lombards, Nouvelle Scène. La fine fleur de la jeune garde du Jazz en France. Concerts à 19h, 21h & 22h30. Entrée libre.

A Paris, sur la Scène libre Jean-Marc Dumontet, du jeudi 12 septembre au dimanche 13 octobre, Madame Jazz: Abyale (chant) & Niels Sem (clavier) chantent et jouent Ella Fitzgerald, Nina Simone, Billie Holiday, Tina Turner, Aretha Franklin, Josephine Baker...A partir de 12 ans.

Pour fêter la sortie de l'album " Heart " célébré sur ce blog, Jérôme Sabbagh sera en Tournée en octobre 2024 en Europe avec Ben Monder & Daniel Humair:

- Mercredi 2 octobre, Belgique, Heist -op-den-Berg, Hnita Jazz Club

- Jeudi 3 octobre, France, Grand Est (Lorraine), Moselle, Woippy, Union de Woippy.

- Vendredi 4 octobre, France, Provence Alpes Côte d'Azur, Bouches du Rhône, Vitrolles, Charlie Jazz

- Samedi 5 octobre, Suisse, Basel (Bâle), The Bird's Eye

- Dimanche 6 octobre, France, Auvergne Rhône Alpes, Isère, Vienne, Quartier latin Jazz club 

- Mardi 8 octobre, France, Grand Est (Alsace), Bas Rhin, Strasbourg, Jazzdor

- Mercredi 9 octobre, France, Ile de France, Paris, Sunside avec Matteo Bertone & Fred Pasqua

- Jeudi 10 octobre, France, Ile de France, Paris, Sunside

Jeudi 3 octobre:

- 20h30, Les Lilas (93), le Triton: Sarah Murcia Eyeballing. Cf photographie au dessus de cet article.

- 20h30, Paris, Les Bascules: dîner concert avec le 4tet Looking for Mingus. Géraldine Laurent, Jean-Charles Richard, Christophe Marguet & Manu Codjia. Pas de contrebasse pour jouer la musique de Charles Mingus.

Jeudi 3, vendredi 4 & samedi 5 octobre, 19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: Davell Crawford trio. Le Prince du piano de La Nouvelle Orléans.

Vendredi 4 octobre:

- 19h30 & 21h30, Paris, le 38Riv: le trio de Dexter Goldberg. Suivez ce pianiste.

- 19h45, Paris, le Café Laurent: un 4tet de feu. Christian Brenner, Sylvain Beuf, Bruno Schorp & Jean-Pascal Molina. Entrée libre.

- 21h30, Paris, le Sunside: le 5tet d'Olivier Robin pour la sortie de l'album " Take it like it is ".

Samedi 5 octobre:

- 19h45, Paris, le Café Laurent: un 4tet de feu. Christian Brenner, Frédéric Borey, Blaise Chevallier & Olivier Robin. Entrée libre.

- 20h30, Les Lilas (93), le Triton: le 5tet String Story d'Henri Texier.

Dimanche 6 octobre, 19h, Paris, Le  New Morning: concert hommage à Christian Escoudé (1947 - 2024) avec Philip Catherine, Boulou & Elios Ferré, Marcel Loeffler, Anne Pacéo, André Villeger... Cf vidéo sous cet article avec Christian Escoudé (l'Aîné) & Bireli Lagrène jouant " Nuages " de Django Reinhardt. La recette sera versée à la famille de Christian Escoudé.

Mercredi 9 octobre:

- 19h45, Paris, le Café Laurent: une valeur sûre. Le trio de Deborah Tanguy. Entrée libre.

- 20h30, Paris, le Sunset: le 4tet de Jérôme Sabbagh avec Ben Monder pour jouer l'album " Heart " célébré sur ce blog.

Jeudi 10 octobre:

- 19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: carte blanche à Fred Nardin.

- 20h30, Paris, le Sunset: le trio de Jérôme Sabbagh avec Ben Monder & Daniel Humair pour jouer l'album " Heart " célébré sur ce blog.

Vendredi 11 octobre:

- 18h, Paris, péniche le Marcounet: Doubles Dames avec Katia Schiavone & Emilie Calmé. Entrée libre. Classieux.

- 19h45, Paris, le Café Laurent: le 4tet Christian Brenner, Gilles Naturel, Guillaume Naturel & Pier Paolo Pozzi. Classieux. Entrée libre.

- 20h, Paris, péniche Le son de la Terre: le 4tet de Gianluca Figliola avec Alain Jean-Marie. Classieux. Dîner concert.

Samedi 12 octobre:

- 19h, Paris, Maison de la Radio: Gilles Coronado suivi du trio d'Andreas Schaerer. Concerts enregistrés et diffusés par France Musique dans le Jazz Club de Nathalie Piolé.

- 20h30, Paris, le Sunset: trio Helveticus avec 3  créateurs suisses Daniel Humair, Heiri Känzig & Samuel Blaser.🇨🇭

Lundi 14 octobre, 20h30, Paris, ECUJE: Double Messieurs Benjamin Moussay & Louis Sclavis. Créatif.

Mercredi 16 octobre, dans le cadre du festival Jazz sur Seine, entrée libre dans 5 clubs de la rue des Lombards, 75001 Paris. 4 concerts par club à partir de 20h. Sunset, Sunside, Baiser Salé, Duc des Lombards, Temple Rock Tavern. Allez d'un club à un autre, d'un concert à un autre au gré de vos envies, lectrices vénérées, lecteurs vénérables.

Vendredi 18 octobre:

- 20h30, Provence Alpes Côte d'Azur, Alpes Maritimes, Mougins, théâtre Scène 55: ASTA 4tet composé de André Cecarelli (A), Sylvain Beuf (S), Thomas Bramerie (T) & Antonio Farao (A). Sur 4 musiciens, 2 Niçois. Classieux.

- 21h30, Paris, le Sunside: Ramona Horvath & Katia Schiavone 4tet jouent Bud Powell. Suivez ces femmes!

Samedi 19 octobre:

- 19h30 & 22h, Paris, Le  New Morning: Joao Bosco & Jacques Morelenbaum. Brasil! 🇧🇷

- 19h30 & 21h30, Paris, le 38 Riv: Quatuor Monk. Gilles Naturel crée la musique de Thelonious Sphere Monk en quatuor à cordes. Sans tambour ni trompette. Ni piano.

Mercredi 23 octobre, 19h30 & 21h30, Paris, le 38 Riv: Olivier Laisney 4tet invite Magic Malik. Créatif.

Jeudi 24 octobre:

 - 19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: Felipe Cabrera Grooving 5tet. Cuba libre! 🇨🇺

- 21h30, Paris, le Sunside: le trio de Laurent Coq. Créatif.

Vendredi 25 & samedi 26 octobre, 20h, Paris, péniche Le Son de la Terre: Franck Nicolas & la Pop Ka. Caribéen. 

Samedi 26 octobre,19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: Jasmine Myra. Rising.

Mardi 29 octobre, 19h45, Paris, le Café Laurent: Double Messieurs Robin Mansanti & Dexter Goldberg. Des enchanteurs. 

Jeudi 31 octobre:

- 20h30, Paris, Le Sunset: Baptiste Herbin trio avec André Cecarelli joue Django Reinhardt . Sans guitare. 

- 21h, Paris, le Baiser Salé: le nouveau 4tet de Miguel Castro avec Dame Pieternel Van Oers. Attention, Beauté! 

- 21h30, Paris, le Sunside: Robin Mansanti 4tet invite Eric Le Lann pour chanter et jouer Chet Baker. Tendre sera la Nuit.

La photographie de Sarah Murcia est l'oeuvre du Vibrant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénale.

Ouverture de la saison Jazz 2024 – 2025 à Radio France

Paris, Ile de France, France

Maison de la Radio

Studio 104

Samedi 14 septembre 2024, 19h

Concerts enregistrés et diffusés par France Musique

dans le Jazz Club de Nathalie Piolé

Mes notes prises dans l’obscurité du studio 104 de Radio France sont illisibles. La chronique sera donc brève.

Première partie :

Pierre Durand quartet

Pierre Durand : guitare électrique, composition, direction

Fred Escoffier : clavier électrique, vocoder

Jérôme Regard : guitare basse électrique, effets

Marc Michel : batterie

Album " The End & The Beginning " célébré sur ce blog.

Au premier morceau, l’ambiance s’installe tranquille. Le quartet tisse doucement sa toile. Batteur aux baguettes. Clavier électrique. Montée en puissance sans brusquerie. Final tout en douceur.

Un hommage de Pierre Durand à David Bowie composé après la sortie du dernier album du « Thin white Duke ». " Bowie " Ce n’est pas une copie mais c’est bien dans l’esprit curieux et cultivé de ce gentleman. Entre rock, pop, funk et jazz.

Un hommage à Rickie Lee Jones écrit à la sortie d’un de ses concerts. « Folk Song ». Guitare tout en douceur. Batteur aux balais.  Délicieux, absolument délicieux. Cf extrait audio au dessus de cet article.

« Une vie » morceau rétrospectif sur le parcours accompli et sur celui qui reste devant soi. Joué avec un léger détachement ironique mais sans cynisme.

« Fight or flight ». Affronter ou fuir. La fuite peut être la solution la plus raisonnable. C’est ce que font les animaux sauvages quand l’homme s’approche de leur territoire. « Eloge de la fuite » (Henri Laborit). Gros problème à affronter. Cela s’entend.

Concert à 19h. Pause à 20h. Des spectateurs mieux organisés que moi ont amené leurs sandwichs pour l’entracte. Respect.

Deuxième partie :

Hervé Sellin/Jean-Paul Céléa/Daniel Humair

Sortie de l’album « New stories ». Cf vidéo sous cet article.

Hervé Sellin : piano, composition

Jean-Paul Céléa : contrebasse

Daniel Humair : batterie, composition

Daniel Humair est né en 1938 à Genève, Suisse. En 2024, à Paris, France, il joue toujours de la batterie sur scène et la magie opère. Il donne toujours l’impression que ses baguettes sont des lanières de cuir tant son jeu est souple et puissant.

Pas de standard. Que des compositions de Hervé Sellin ou Daniel Humair. Hervé Sellin est un excellent pianiste mais moins unique que Martial Solal qui joua pendant des décennies avec Daniel Humair.

Jean-Paul Céléa tient sa place que ce soit à l’archet ou à mains nues.

Le concert est dédié à deux musiciens récemment disparus, le Français Sylvain Luc et le Brésilien Sergio Mendes.

En rappel, un clin d’œil à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris le vendredi 26 juillet 2024 avec une superbe version Jazz de « L’hymne à l’amour » d’Edith Piaf.

Prochain concert Jazz à la Maison de la Radio, samedi 12 octobre 2024 à 19h: Gilles Coronado suivi du trio d'Andreas Schaerer.

La photographie de Daniel Humair est l'oeuvre du Genevois Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Martial Solal

" Mon siècle de Jazz "

L'autobiographie de Martial Solal

Préface d'Alain Gerber

Frémeaux et Associés. 2024. 160p. 20€

Bienvenue au 75e abonné de ce blog.

Que les Dieux et les Muses le protègent!

Lectrices sophistiquées, lecteurs raffinés, vous connaissez déjà les deux livres d'entretiens consacrés à la vie et l'oeuvre du pianiste, compositeur et chef d'orchestre français de Jazz, Martial Solal (1927).

" Martial Solal compositeur de l'instant " avec Xavier Prévost que j'ai chroniqué pour citizenjazz en 2006. " Ma vie sur un tabouret " avec Franck Medioni que je n'ai pas lu, je l'avoue.

A 97 ans, Martial Solal vit et compose toujours. Il ne joue plus ni sur scène ni en studio. Avant ses 100 ans, les éditions Frémeaux et Associés lui permettent de revenir sur son Siècle de Jazz.

Le livre commence par une filmographie, une discographie toutes deux sélectives et les références des deux ouvrages biographiques cités.

Dans la filmographie figure bien sûr " A bout de souffle " de Jean Luc Godard (1959). " J'avais gagné au Loto " a dit le joueur de courses Martial Solal de cette mythique bande originale de film. Même Beyonce l'a reprise sur scène.

Dans la discographie sélective figurent deux créations de Martial Solal sans équivalent chez les autres compositeurs de Jazz, américains ou non,

" La suite n°1 en ré bémol pour quartette de Jazz " (1959) . Quatre mouvements écrits et mémorisés au fur et à mesure mêlant écriture et improvisation, ruptures et continuité pour environ 17mn de musique avec Roger Guérin (trompette), Paul Rovère (contrebasse) & Daniel Humair (batterie). Cf extrait audio au dessus de cet article.

" Sans tambour ni trompette " avec Gilbert Rovère (le frère de Paul Rovère) & Jean-François Jenny Clark (contrebasses) en 1970. Le batteur n'était pas disponible. Il fut remplacé par un autre contrebassiste Jean-François Jenny Clark plus soliste à l'archet alors que Gilbert Rovère tient la pulsation en pizzicato. Cf vidéo sous cet article.

Après ces digressions solaliennes, j'en viens au texte même.  C'est du Martial Solal. Sa logique n'est pas aléatoire. Elle est unique. Il bondit d'idée en idée, d'époque en époque, de rencontre en rencontre. Martial Solal écrit comme il compose et comme il joue. Il adore jouer. C'est ce qui le maintient en vie et jeune d'esprit. Du piano bien sûr mais aussi de la clarinette, du saxophone, au train électrique, aux courses de chevaux, avec ses enfants et petits enfants.

Il évite un sujet douloureux: l'antisémitisme. Si les Alliés n'avaient pas débarqué à Alger en 1942 et De Gaulle supprimé en Afrique du Nord l'application du statut des Juifs du maréchal Pétain, Martial Solal et sa famille risquaient la déportation. Il évoque à peine la guerre d'Algérie puisqu'il quitta Alger pour Paris en 1950. 

Il raconte fort bien ses galères de débutant et comment, la chance aidant et s'aidant lui même, il réussit à s'intégrer, s'imposer pour devenir le pianiste attitré au Club Saint Germain pendant 13 ans. Il accompagna tous les Américains de passage spécialement Dizzy Gillespie et Stan Getz mais jamais Miles Davis. Autre sujet qu'il n'évoque pas: la rencontre manquée avec le Prince des Ténèbres.

Il évoque discrètement les années où il fut démodé, de 1965 à 1975 en gros, n'étant ni Rock (trop brutal), ni Free (trop facile). Il se moqua du Free Jazz dans sa composition  " Jazz frit " qui en reprend certaines recettes. Il parsème son autobiographie de quelques moqueries y compris sur des musiciens que j'aime mais il en a le droit. A force de persévérer dans son être aussi irréductible que celui de Thelonious Monk ou Bill Evans, autres pianistes immédiatement identifiables, Martial Solal a fini par s'imposer, trouver son public, gagner correctement sa vie et créer une oeuvre à sa mesure qui fait progresser le Jazz.

Cet homme n'a jamais cessé de repousser ses limites et celles de la musique dans le cadre qu'il s'est fixé au départ. Il a lutté pour rendre le Jazz légitime et universel. Un piano acoustique sans préparation (ses albums au piano électrique sont anecdotiques), la recherche de l'inattendu (Martial Solal s'ennuie très vite et raconte plusieurs histoires en même temps. Il est exigeant pour lui et pour son auditoire), le goût du dialogue (que de rencontres! que de duos!) prolongé parfois pendant 45 ans (avec Lee Konitz. Le pianiste qui a le plus joué avec Lee Konitz c'est Martial Solal), avec les Anciens (Django Reinhardt, Sidney Bechet, Stéphane Grapelli) ou les Modernes (Michel Portal, Bernard Lubat dont il ne parle pas, Dave Douglas une rencontre forcée sans intérêt musical à son goût et au mien).

Quelques prénoms ressortent. Les Eric: son fils Eric Solal, Eric Le Lann trompettiste de tous ses orchestres depuis 1981, Eric Ferrand N'Kaoua pianiste concertiste qui joue les exercices de style de Martial Solal avec allégresse. Anna, son épouse sculptrice. Amalia, sa petite fille. Claudia Solal, sa fille chanteuse avec qui il joua en duo et enregistra en orchestre. Jean-Charles Richard, son gendre saxophoniste qui eut la bonne idée de lui faire rencontrer son Maître Dave Liebman. J'en oublie. Vous les trouverez au fil des pages, lectrices sophistiquées, lecteurs  raffinés.

Au final, ce sont dans ses derniers enregistrements (duo avec Dave Liebman en 2016, solo à Gaveau en 2019) déjà célébrés sur ce blog qu'il a épuré sa technique et son imagination phénoménales pour aller à l'essentiel.

Il en va de même dans ce livre libre, bref, amusant, étonnant, surprenant. Martial Solal tel qu'en lui même et tel qu'il demeure. " Mon siècle de Jazz ".

Coda

" Martial Solal a en abondance les éléments essentiels d'un musicien: sensibilité, fraîcheur, créativité et une technique extraordinaire " (Duke Ellington).

La photographie de Martial Solal est l'oeuvre du Pianissimo Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Bienvenue au 74e abonné de ce blog

Que les Dieux et les Muses le protègent!

La 23e édition des Trophées du Sunside a récompensé les jeunes pousses du JAZZ en France suivantes. Puissent-elles devenir de beaux arbres donnant de beaux fruits.

Je ne faisais pas partie du jury et ne connais aucun de ces artistes.

Prix de groupe:

1. Lurium. Cf extrait audio au dessus de cet article

2. Olivier Pinto 4tet

Prix d'arrangement:

1. Recreance

2. Namas

Prix de soliste:

1. Levi Harvey (piano). Cf vidéo sous cet article.

2. Malou Oheix (chant)

Jérôme Sabbagh

" Heart "

Analog Tone Factory. Sorti le 30 août 2024

Tournée d'octobre 2024 en Europe avec Ben Monder & Daniel Humair:

- Mercredi 2 octobre, Belgique, Heist -op-den-Berg, Hnita Jazz Club

- Jeudi 3 octobre, France, Grand Est (Lorraine), Moselle, Woippy, Union de Woippy.

- Vendredi 4 octobre, France, Provence Alpes Côte d'Azur, Bouches du Rhône, Vitrolles, Charlie Jazz

- Samedi 5 octobre, Suisse, Basel (Bâle), The Bird's Eye

- Dimanche 6 octobre, France, Auvergne Rhône Alpes, Isère, Vienne, Quartier latin Jazz club 

- Mardi 8 octobre, France, Grand Est (Alsace), Bas Rhin, Strasbourg, Jazzdor

- Mercredi 9 octobre, France, Ile de France, Paris, Sunside avec Matteo Bertone & Fred Pasqua

- Jeudi 10 octobre, France, Ile de France, Paris, Sunside

Jérôme Sabbagh: saxophone ténor, composition (3,5 & 7)

Joe Martin: contrebasse

Al Foster: batterie

Lectrices fidèles, lecteurs attentifs, ce blog créé en 2009 parle de Jérôme Sabbagh (1973), saxophoniste français installé aux Etats Unis d'Amérique en 1994, depuis 2010 et un album en trio avec Ben Monder & Daniel Humair. C'est avec ces deux musiciens que Jérôme Sabbagh sera en tournée en Europe (Roumanie, Suisse, France) au mois d'octobre 2024.

Pour fêter le lancement d'un autre album en trio avec son contrebassiste habituel, Joe Martin & le batteur qui joua le plus longtemps avec Miles Davis, Al Foster. 

C'est après des mois de concerts en trio au Bar Bayeux, club de la Nouvelle York, où Jérôme Sabbagh organise les concerts du mercredi soir, que le répertoire de cet album a été choisi. Cf vidéo sous cet article pour la version du standard " Body and Soul ", 8e et dernier morceau de l'album " Heart " joué au sax ténor sur l'album, au sax soprano dans ce concert.

Au programme de l'album, 5 standards du Jazz d'hier et aujourd'hui et 3 compositions de Jérôme Sabbagh forment les 8 morceaux d'une musique brève et dense. Décantée après avoir été éprouvée sur scène en club comme il se doit pour le Jazz.

Avec une telle formule, saxophone ténor, contrebasse, batterie, je devrais penser au Maître du genre, Sonny Rollins. Pourtant non. C'est dire si Jérôme Sabbagh impose sa marque sur cette musique.

Aucune esbroufe, aucun effet spécial, aucun trucage. La vérité est belle dans sa nudité. " Mon coeur mis à nu " (Charles Baudelaire). C'est dans cet esprit de vérité, mais plus joyeux, qu'a été enregistré l'album " Heart " de Jérôme Sabbagh.

En commençant par les deux plus grands compositeurs de l'histoire du Jazz, Duke Ellington, " A prelude to a kiss " (1) sensuel à souhait & Wayne Shorter " ESP "( Extra Sensorial Perception), ( 2), aérien à volonté.

J'ai une affection particulière pour la splendide ballade de Benny Carter, un des Maîtres de Jérôme Sabbagh, " When lights are  low " (6) et pour la composition funky et acoustique de Jérôme Sabbagh " Lead the  way " (7) où Al Foster nous démontre dans les 10 premières secondes pourquoi Miles Davis l'a fait jouer dans son groupe de 1973 à 1975 puis l'a repris dès son retour en 1981 (tout le groupe avait changé sauf le batteur Al Foster).

Tout ici est réalisé avec soin. L'album (CD + Vinyle) avec de jolies photographies d'enfants qui jouent. La prise de son particulièrement propre et nette. L'interprétation des morceaux, dense, intense, avec une écoute et une interaction entre les trois musiciens du trio qui est l'essence même du Jazz. L'émotion, le rythme, la retenue, la maîtrise, la pulsation. Tout ce que j'espère du Jazz se trouve dans ce album.

Bref, vous l'aurez compris, lectrices fidèles, lecteurs attentifs, les 8 morceaux en 38'57 de l'album " Heart " de Jérôme Sabbagh méritent que vous les écoutiez encore et encore, dans le plus grand calme et la plus grande sérénité. 

Jérôme Sabbagh traversera l'Atlantique en octobre 2024 pour une tournée en Europe avec un autre trio. J'ai déjà savouré le trio Jérôme Sabbagh, Ben Monder, Daniel Humair sur scène à Paris, sur la péniche Anako en 2018 & au Sunside, en 2011. Il vaut le détour et je suis curieux de l'entendre dans cet nouveau répertoire entre tradition et modernité du Jazz.

La photographie de Jérôme Sabbagh est l'oeuvre de l'Irrépressible Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Deborah Tanguy trio

Le Café Laurent

Paris, Ile de France, France

Jeudi 29 août 2024, 19h45

Deborah Tanguy : chant

Christian Brenner : piano

Jean-Pierre Rebillard : contrebasse

Invités

Larry Gillespie : trompette, chant

Laurent Katz : piano

Pour commencer, un duo piano & contrebasse. Le ravissant thème de Thad Jones « A child is born ». Très élégant. 

Arrivée de Deborah Tanguy. Un standard « Like someone in love ». Voix chaude et grave. Joli scat bien en phase qui rebondit sur les notes de la contrebasse.

« Beautiful love ». La voix s’étire avec la contrebasse à l’archet. Une ballade. Très bonne vibration de la contrebasse à l’archet. Le contrebassiste remet les mains sur les cordes et impulse.

Une chanson brésilienne. Une ballade. Je ne connais pas. Ca balance délicieusement.

« I am old fashioned ». Un trompettiste s’ajoute sans un mot. Seule la chanteuse a un micro. Principe du Café Laurent et de Christian Brenner, son directeur musical, au piano ce soir. Jeu très cool du trompettiste clairement inspiré de Chet Baker. Solide solo du pianiste bien soutenu par la contrebasse. Chacun son tour. Scat puis solo de contrebasse ponctué par le piano. La chanteuse reprend avec le pianiste qui lui répond.

« I thought about You ».Une ballade que je ne connais pas. Une chanson d’amour mélancolique bien sûr. Le trompettiste s’est rassis. Du miel pour les oreilles. Délicieux massage cérébral.

Un blues bien rythmé. Le trompettiste revient. « Fine and mellow » que chantait si bien Billie Holiday. Solo bien bluesy du pianiste qui rendre bien dans l’instrument. Le bassiste pince fort les cordes. Retour du trompettiste pour jouer le Blues en réponse au scat.

« You go to my head ». Une ballade. Duo piano-voix. Le barman ponctue au shaker mais pas en harmonie avec la musique malheureusement. Ca sonne profond. La contrebasse ajoute sa pulsation. Délicieux dialogue piano-contrebasse. Ouï la douceur, la finesse de cette musique, un batteur serait de trop ce soir.

PAUSE

« All of You ». Un nouveau duo piano & contrebasse pour reprendre le concert. Elégant.

« My melancholy baby ». Une chanson vive, joyeuse malgré le titre. Le trompettiste rejoint la scène. Il scatte lui aussi. Dans le style de Chet Baker, là encore. Solo de contrebasse bien pincé, légèrement ponctué par le piano.

Christian Brenner cède son tabouret de pianiste à Laurent Katz. «  Don’t get around much anymore ». Larry Gillespie chante dans le micro, Deborah Tanguy sans micro. Larry reprend sa trompette et Deborah son micro. Solo de trompette pendant lequel la chanteuse peut se désaltérer.

« How deep is the Ocean » chanté avec l’énergie qui convient. Le pianiste a changé mais le niveau de jeu reste élevé. Bonne vague descendante du trio pour le final. Océan. Vague. Logique.

Christian Brenner revient au piano. « Solitude » (Duke Ellington). Retour du trompettiste. Deborah Tanguy met le ton, l’intensité qu’il faut à cette chanson triste. Le niveau d’intensité émotionnelle est monté d’un coup. Avec le trompettiste. Superbe.

Duo contrebasse-voix. Ca swingue avec classe. « Out of nowhere ». Le pianiste s’ajoute et scintille en solo soutenu par la contrebasse.

Le carnet de notes est fini. La chronique du concert aussi.

PS:

je n'ai trouvé ni son ni image de ce trio. S'appeler Gillespie, jouer de la trompette & chanter comme Dizzy Gillespie est impossible. C'est pourquoi Larry Gillespie s'inspire de Chet Baker.

Ramona Horvath trio

Invite

André Villeger

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Samedi 24 août 2024, 21h

Ramona Horvath : piano

Nicolas Rageau : contrebasse

Bernd Reiter : batterie

Invité

André Villeger : saxophone ténor

La place D6 m’est attribuée à l’entrée du Sunside. Un Japonais l’occupe déjà. Lui aussi a écrit D6 sur son billet et il est arrivé avant moi. A la bataille navale, j’ai perdu. Finalement, je trouve une place en J3. La salle est comble. Ramona Horvath et ses hommes le méritent. En J3, je suis à côté des places J1 et J2. Logique. Ce qui l’est moins, c’est que deux personnes ont la place J2 sur leur ticket. La caissière à l’entrée a besoin de vacances.

La 4tet démarre. Jazz classique, élégant mais énergique. Superbe son de sax ténor. La rythmique pulse ferme. Sax ténor directement inspiré de Coleman Hawkins et Dexter Gordon. Pas la moindre trace de John Coltrane dans son jeu. C’est rare chez les saxophonistes en 2024.

Ramona Horvath swingue de main de maîtresse. La rythmique tourne comme un moteur de limousine. Puissance et confort. Batteur aux balais. La pianiste ponctue délicatement.

Ils jouent des standards que je ne connais pas mais je sais qu’André Villeger les connaît tous et quelques autres encore. Batteur aux balais. Une sorte de ballade. Une longue dame brune assise devant moi ondule gracieusement sur son siège au rythme de la musique. Elle s’accélère avec le batteur aux baguettes. Une autre dame danse debout dans la salle. Son conjoint la rejoint pour danser avec elle. Après le solo de piano, le solo de contrebasse, le quartette repart tranquillement

Ils ont joué « Tangerine » puis « Here I stay » (Kurt Weill). C’est le premier concert du trio avec ce nouveau batteur, l'Autrichien Bernd Reiser qui succède au Français Antoine Paganotti. La relève est assurée.

Ramona attaque seule. Un Blues. Une ballade avec le batteur aux balais. Ca roule sous les doigts de la pianiste. Le sax ténor sonne velouté et moelleux à souhait mais toujours solide.

Une Bossa Nova. Ca s’entend dans le rythme. Là, le souvenir de Stan Getz passe dans le son du saxophone d’André Villeger même si Sonny Rollins et Coleman Hawkins ont eux aussi joué des Bossa Nova. Solo de la pianiste à la tête du trio. Solo de contrebasse ponctué par le batteur.

La pianiste commence seule. Ballade. Batteur aux balais. Saxophone velouté à souhait.

Un standard dont je reconnais enfin la mélodie mais toujours pas le titre. Tempo enlevé. Batteur aux baguettes. La dame quitte son siège pour revenir danser dans le couloir. Premier solo du batteur qui fait rouler ses tambours.

PAUSE

La salle est comble et le public comblé. Malheureusement pour moi, le marchand de sable est passé et je ne suis plus assez éveillé pour suivre la musique. Cette chronique finit donc ici.