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Réseau JAZZ France Balkans. L'amitié entre les peuples par le Jazz

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices de France, lecteurs des Balkans, il est temps pour vous de découvrir, si ce n'est déjà fait, le Réseau Jazz France Balkans.

Il ne s'agit pas d'un réseau illicite, contraire à l'ordre public et aux bonnes moeurs, mais d'un lien musical et amical entre la France et les Etats des Balkans pas encore membres de l'Union européenne à ce jour: Albanie, Bosnie-Herzégovine (projet), Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie. Par le Jazz. 

J'ai contribué au lancement de ce réseau lorsque j'oeuvrais au Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française de 2020 à 2021.

Vous trouverez sur ce blog, lectrices de France, lecteurs des Balkans, mes souvenirs du 11e festival de Jazz de Tirana, Albanie, en 2022. La 13e édition du Tirana Jazz Festival s'est terminée hier samedi 26 octobre 2024.

Ce réseau unit des musiciens et des festivals de Jazz de Chambéry (Savoie, Auvergne Rhône Alpes) & Dijon (Côte d'Or, Bourgogne Franche Comté) pour la France & des 6 Etats balkaniques précités. Cela s'appelle de la coopération décentralisée puisqu'elle est menée par des collectivités territoriales (Dijon est aux commandes du projet), avec le soutien du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française.

Les médias français partenaires du Réseau Jazz France Balkans sont Couleurs Jazz & Couleurs Jazz Radio pour laquelle j'ai animé une émission de 2019 à 2023.

Suivez le Réseau Jazz France Balkans pour découvrir, toute l'année, des jazzmen de France dans les Balkans et des Jazzmen des Balkans en France, lectrices de France, lecteurs des Balkans.

La vidéo sous cet article est extraite de la chaîne Youtube du Réseau Jazz France Balkans à laquelle vous pouvez vous abonner gratuitement, lectrices de France, lecteurs des Balkans.

 

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Sélection de festivals et de concerts de Jazz pour novembre 2024

Publié le par Guillaume Lagrée

Bojan Z par Juan Carlos HERNANDEZ

Bojan Z par Juan Carlos HERNANDEZ

Lectrices vénérées, lecteurs vénérables, fidèles abonnés au Jazz et à l'électricité, armé de mauvaise foi et de partialité, je vous propose la sélection suivante de festivals & de concerts  de Jazz pour novembre 2024 en France & ailleurs.

Pour une sélection plus complète sur Paris et l'Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez l'agenda de Jazz Magazine

Si vous ne voulez ou ne pouvez pas sortir de chez vous, plusieurs solutions s'offrent à vous:

- Ecouter les concerts sur France Musique avec les émissions Jazz Club  et Jazz sur le Vif (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live.

- Pour l'actualité du Jazz 24h/24, écoutez sur la Toile Couleurs Jazz Radio.  Une fois sur le site Internet de la radio, cliquez au centre de l'écran sur Ecouter le live radio et le programme démarre. Il s'agit d'une radio associative, sans publicité. Si vous êtes imposables en France, vos dons sont déductibles fiscalement.

Le  podcast de l' émission de juin 2022 en 2 parties sur France Culture," Une histoire particulière " consacrée à Dizzy Gillespie Président reste disponible.  Avec la participation de Guillaume Lagrée, l'Excellent auteur de ce blog.

Sur la radio TSFJAZZ, vous trouverez le podcast de l'émission du mercredi 14 février 2024 " Caviar  et champagne " consacrée au " Jazz et aux amours contrariées " pour la Saint Valentin. Avec la participation de Guillaume Lagrée, l'Excellent auteur de ce blog. 

Vous pouvez assister depuis la Toile aux concerts à New York, USA, dans Greenwich Village, des clubs Small's et Mezzrow. Accès gratuit hors frais de connexion. Sur Internet, si c'est gratuit, c'est toi le produit.

Aux Lilas (93), le Triton vous propose un service de vidéo à la demande qui vous permet de voir et d'écouter les concerts passés pour une somme modique.
 
 

Quelques festivals de Jazz en France et ailleurs

Pour les amateurs de grands orchestres de Jazz, 18e rentrée des Grands Formats du  vendredi 4 octobre au jeudi 14 novembre 2024. Plus de 60 concerts en France, aux Etats Unis d'Amérique, en Belgique, en Allemagne, en Italie & en Suède. Temps fort en France, Pays de la Loire, Loire Atlantique, à Nantes du mardi 12 au jeudi 14 novembre. L'Univers a commencé par un Big Band! 

22e édition du festival Jazz 'N ' Klezmer du mercredi 6 au mercredi 20 novembre 2024 à Angers, Cannes, Grenoble, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris & Toulouse. 14 concerts dans 11 villes de France. A Paris: jeudi 7 novembre à 20h, au MAHJ, Jonathan Orland joue Serge Gainsbourg; mardi 12 novembre à 21h30 & 22h50 au Sunset, le 4tet d'Or Bareket; jeudi 14 novembre à 20h à l'Alhambra, Broza Jazz (David Broza + le 4tet d'Omer Avital avec Itamar Borochov).

En Ile de France, dans le Val d'Oise, 28e festival Jazz au fil de l'Oise du vendredi 8 novembre au dimanche 15 décembre 2024. Vendredi 8 novembre, 20h30, Enghien les Bains, Fiona Monbet Maëlstrom 4tet. Samedi 9 novembre, 20h45, Cergy, Roberto Fonseca La Gran Diversion. Dimanche 10 novembre, 17h, Franck Tortiller & le quatuor Debussy. Samedi 16 novembre, 20h30, Jouy le Moutier, Mark Priore solo + Robinson Khoury Mÿa. Vendredi 22 novembre, 20h30, Vauréal, Pierre de Bethmann 4tet. Samedi 23 novembre, 20h,abbaye de Royaumont, La Grande Table (cuisine + concert avec Joce Menniel). 

A Paris, festival Jazzycolors du Forum des instituts culturels étrangers à Paris (FICEP) du jeudi 7 novembre au lundi 9 décembre. Festival programmé par Bojan Z. Cf photographie au dessus de cet article. Du jazz du monde entier à commencer par le Yougoslave Bojan Z en solo jeudi 7 novembre à 20h au Centre culturel Coréen (Offert. Réservation obligatoire). Découvrez le Jazz de Autriche, Bulgarie, Canada, Danemark, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Luxembourg, Pologne, Portugal, Serbie, Slovaquie, Suisse, TAÏWAN &  Tchéquie en un mois à Paris. Concerts offerts ou à prix modiques (<10€).

En Ile de France, dans les Yvelines, dans la vallée de la Seine, festival Blues sur Seine du vendredi 8 au samedi 23 novembre 2024.

En Bretagne, en Ille et Vilaine, à Rennes Métropole, 33e festival Jazz à l'Ouest du mardi 5 au mardi 26 novembre avec, pour épilogue musical, Tigran Hamasyan au Carré Sévigné à Cesson-Sévigné le mardi 26 novembre à 20h.

En France hexagonale, le mois Kreyol se déroule jusqu'au lundi 25 novembre 2024. Aux Antilles et en Guyane, à partir de janvier 2025. Musique, danse, cinéma, littérature, cuisine. Pour cette 8e édition, le festival rend hommage à Maryse Condé, écrivaine renommée et marraine du festival, et met en lumière la Guadeloupe et les rythmes des percussions du Gwoka.

En Nouvelle Aquitaine (Limousin), en Haute-Vienne, à Limoges, festival Eclats d'Email Jazz Edition du jeudi 14 au dimanche 24 novembre avec David Krakauer mercredi 20 novembre à 20h (concert enregistré par France Musique pour l'émission " Le concert du soir ") & Henri Texier 7tet samedi 23 novembre à 20h.

A Monaco, Monte Carlo Jazz Festival, à l'Opéra de Monte Carlo du mercredi 20 novembre au dimanche 1er décembre 2024. Soirée Grands Orchestres jeudi 21 novembre avec les orchestres de Count Basie et de Christophe Dal Sasso, Dee Dee Bridgewater & Stefano di Battista (vendredi 22 novembre), soirée Jazz & cinéma dimanche 24 novembre avec la projection d'Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle (musique de Miles Davis).

Quelques concerts de Jazz en France & en Suisse

 

Le lundi et le mardi, à Paris, au Duc des Lombards, Nouvelle Scène. La fine fleur de la jeune garde du Jazz en France. Concerts à 19h, 21h & 22h30. Entrée libre.

 

Vendredi 1er  et samedi 2 novembre:

- 19h30 & 22h, Paris, Le New  Morning: Billy Cobham's Time Machine. Billy Cobham, le batteur le plus enregistré de l'histoire, remonte le temps en jouant la musique de son groupe de 1974 pour fêter ses 80 ans.  Glenn Ferris en faisait partie. Il vit en France et joue toujours. Espérons qu'il joue la party! 

- 19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: le 5tet de Jeremy Pelt.

- 20h30, Paris, le Sunset: le trio de Baptiste Herbin avec André Cecarelli joue Django Reinhardt. Sans guitare. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Vendredi 1er novembre:

- 20h, Paris, péniche Le son de la Terre: duo Afro Baroque. Créatif. Avec le soutien de  Couleurs Jazz.

- 21h30, Paris, le 38 Riv: Gueorgui Kornazov Brass spirit 5tet avec Quentin Ghomari. Cuivré. Jazz bulgare, basque, français

Mercredi 6 & jeudi 7 novembre, 20h, Paris, le Bal Blomet: Fred Hersch seul au piano. Silent, listening. Silence, on écoute. 

Jeudi 7 novembre:

- 19h30 & 21h30, Paris, le 38 Riv: Adrien Brandeis Percussions trio. Un pianiste + 2 percussionnistes. Percutant.

- 19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: Kevin Hays trio avec Billy Hart.

- 19h30, Cannes (06), théâtre Alexandre III: jeudi du Jazz à Cannes avec Minino Garay, maintes fois célébré sur ce blog.

 

Vendredi 8 novembre:

- 20h30, Gennevilliers (92), le Tamanoir: Roger Raspail & Friends dans le cadre du mois Kreyol

- 21h, Suisse, Genève, Le Sud des Alpes: le trio de Colin Vallon . Samares. Les samares sont les fruits du vent. Cf vidéo sous cet article.

Samedi 9 novembre:

- 19h45, Paris, le Café Laurent: 4tet Christian Brenner,Yoni Zelnik, Arnaud Lechantre & Yoann Loustalot. Classieux. Entrée libre.

- 20h, Paris, le Barbizon: Glenn Ferris Newtet. Dîner concert. Funkissimo.

- 21h30, Paris, le Sunside: Sophia Domancich Wishes trio avec Mark Helias & Eric Mac Pherson. Créatif.

Dimanche 10 novembre:

- 16h, Hauts de France, Aisne, Saint Quentin, Conservatoire à rayonnement départemental: Leila Olivesi seule au piano jouera une Fleur pour Duke Ellington (1899-1974) pour les 50 ans de son décès. Entrée libre.

- 21h30, Paris, le 38 riv: dialogue Katia Schiavone & Robin Mansanti. Intimiste.

Mardi 12 novembre, 19h30, 21h & 22h30, Paris, le Duc des Lombards: Nouvelle scène. Julia Perminova trio. Entrée libre.

Mercredi 13 novembre, 20h, Paris, Atelier du Plateau: Cérémonie de thé. Claudia Solal & Hasse Poulsen convient Simon Drappier &Stéphane Payen. Claudia Solal est en résidence à l'Atelier du Plateau pour la saison 2024/2025. Créatif, forcément créatif.

Jeudi 14 novembre:

- 19h30 & 21h30, Paris, le Baiser Salé: Magic Malik Orchestra.

- 19h30 & 21h30, Paris, le 38 Riv: Adrien Brandeis 4tet.

- 20h30, Paris, Studio de l'Ermitage: Jazz québecois (Canada) avec François Bourassa 4tet + Auguste 4tet. Avec le soutien de Couleurs Jazz.

- 21h30, Paris, Le Sunside, Jim Funnell's Word Out 4tet. Nouvel album "NeW Dream "

Vendredi 15 novembre:

 - 19h30 & 21h30, Paris, le Baiser SaléRoger Biwandu Bordeaux 4tet.

- 19h30 & 21h30, Paris, le 38 Riv: Luca Fattorini 4tet.

Samedi 16 novembre:

 - 19h30 & 21h30, Paris, le Baiser SaléRoger Biwandu Bordeaux 4tet.

- 19h45, Paris, le Café Laurent: 4tet Christian Brenner, Blaise Chevallier, Pier Paolo Pozzi & Frédéric Borey. Classieux. Entrée libre.

Jeudi 21 novembre, 21h30, Paris, le Sunside: Musina Ebobissé 5tet pour l'album " Abstract Narratives ".

Vendredi 22 novembre, 20h, Paris, l'Atelier du Plateau: Chant Song le nouveau projet vocal de Mathias Lévy en 5tet avec Jean-Philippe Viret & Lou Tavano.

Samedi 23 novembre:

- 19h, Paris, Maison de la Radio: Nils Wogram 4tet + Kenny Barron trio. Concerts diffusés en direct puis en différé par France Musique.

- 21h, Paris, Café artistique l'Apostrophe: le trio de Sandro Zerafa déjà célébré sur ce blog.

Dimanche 24 novembre, 19h30 & 21h30, le 38 Riv: dialogue en douceur entre Rémi Decormeille &Sébastien Llado.

Mardi 26 novembre, 20h, Paris, l'AlhambraWhat the Jazz! 3 concerts en une soirée. Daniel Zimmermann, Julien Lourau & Henri Texier.

Mercredi 27 novembre:

- 19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: Thad Jones Centennial. Le centenaire de Thad Jones fêté par un 6tet américain piloté par Joe Magnarelli (trompette).

- 20h45, Courbevoie (92), Espace CarpeauxDee Dee Bridgewater

Jeudi 28 novembre:

- 19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: Thad Jones Centennial. Le centenaire de Thad Jones fêté par un 6tet américain piloté par Joe Magnarelli (trompette).

- 19h30 & 21h30, Paris, le 38 Riv: trio d'Adrien Brandeis.

- 20h, Paris, Le Bal Blomet: jeudi Jazz Magazine avec le trio franco-allemand d'Airelle Besson.

- 19h30, Paris, Le Sunside: le trio de Sue Rynhart dans le cadre du festival Jazzycolors. Irlande. 🇮🇪

- 21h30, Paris, le Sunside: le 4tet de Robin Mansanti déjà célébré sur ce blog.

Vendredi 29 novembre:

- 19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: Vinicius Cantuaria trio. Brasil! 🇧🇷

- 20h, Paris, Le Bal Blomet: trio de Paul Lay.

- 20h30,Les Lilas (93), Le Triton : trio de Daniel Humair + Samuel Blaser

- 20h30, Paris, le Sunset: trio Romain Pilon, Jeff Denson, Fred Pasqua. Groovy.

Samedi 30 novembre:

- 18h30, Saint-Denis (93), Salle de la Légion d'Honneur: Grand Bal Swing. Initiation avec professeurs de danse Jazz de 18h30 à 19h30. Bal de 20h30 à 22h. Avec 3 Big Bands amateurs. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

- 19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: Vinicius Cantuaria trio. Brasil! 🇧🇷

- 19h45, Paris, Le Café Laurent: le 4tet de Christian Brenner avec guitare électrique. Classieux. Entrée libre.

20h, Paris, Le Bal Blomet: le quartette de Marc Copland. Dreaming. Rêvant. 

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton : trio Mathieu Donarier, Joe Quitzke, Manu Codjia. Chroniqué sur ce blog en 2017.

- 21h, Paris, Café artistique l'ApostropheWilliam Chabbey trio. 

 

La photographie de Bojan Z est l'oeuvre du Prodigieux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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" Nothing Will Disappear ". Kinkajous

Publié le par Guillaume Lagrée

Kinkajous

" Nothing Will Disappear "

Running Circle Records.

Sorti le 18 octobre 2024.

Kinkajous est composé de


Adrien Cau - Saxophone
Benoît Parmentier - batterie, synthétiseur, Modular
Jack Doherty - Piano, Rhodes, synthétiseur
Andres Castellanos - Basse
Alan Keary - Cordes, Arrangements pour cordes
Toutes les compositions sont écrites par Benoît Parmentier & Adrien Cau

Lectrices électrisantes, lecteurs électrisés, ce blog vous parle rarement de Jazz électro.  Bien que l'Univers soit constitué d'ondes, celles-ci ne me touchent guère. En général. A toute généralité de jugement, il faut des exceptions. Comme Julien Lourau, saxophoniste ténor français passé par Londres. 

En voici une nouvelle avec un autre saxophoniste ténor français, basé à Londres, Adrien Cau. Avec son compatriote batteur Benoît Parmentier, ils dirigent et animent le groupe Kinkajous.

J'ai accroché sur leur album " Nothing Will Disappear " dès la première écoute, l'ait écouté une dizaine de fois . Chaque titre de morceau correspond à un lieu, un moment, une ambiance, un état d'esprit. Identité et mouvement. Comme le titre 5 " Transient forever ".

Vous pouvez vous enliser dans les sables mouvants avec " Shifting sands " (4) où les cordes fusionnent avec les synthétiseurs, plonger dans le vide avec " In the void of all things " (3). Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Vous pouvez aussi décoller vers le Soleil dans un ballon gonflé au gaz avec " Heliosphere " (8). Cf vidéo sous cet article.

Il y a un décollage , " Aara " (1) et un atterrissage " Jann " (9) à cet album. Ne résistez pas à l'appel de " Calling " (7), lectrices électrisantes, lecteurs électrisés.

Le saxophone ténor en réalité augmentée reste de bon goût alors que je le trouve souvent horripilant chez d'autres musiciens. Je ne citerai pas de nom. Le batteur pulse terrible avec ajout d'électronique mais sans que la musique cesse d'être charnelle. Les cordes ajoutent de la grâce.

La musique est énergique dans sa pulsation et subtile dans ses arrangements, ses alliages sonores. A danser ou écouter selon votre bon plaisir, lectrices électrisantes, lecteurs électrisés.

Bref, l'album " Nothing Will Disappear " de Kinkajous me plaît tout entier du début à la fin. A consommer sans modération.

Pas de concert du groupe Kinkajous en France prévu à la date de cette chronique. Je compte sur vous pour l'organiser et m'en tenir informé, lectrices électrisantes, lecteurs électrisés.

Addendum

le Kinkajou (Potos Flavus) est un mammifère carnivore arboricole qui se trouve notamment en Guyane.

 

 

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Julia Perminova & Mark Priore. 2 trios con piano au Baiser Salé

Publié le par Guillaume Lagrée

Festival Jazz sur Seine

Soirée SHOW CASE

Mercredi 16 octobre 2024. 20h.

Paris, Ile de France, France

Le Baiser Salé

 

 

Soirée showcase du festival Jazz sur Seine le mercredi 16 octobre 2024 à partir de 20h, rue des Lombards, 75001 Paris, France. 4 concerts de Jazz à entrée libre dans chacun des 4 clubs de Jazz de la rue des Lombards : Sunset, Sunside, Baiser Salé,Duc des Lombards. Plus 2 concerts de Jazz à entrée libre au Temple Rock Tavern, lui aussi rue des Lombards, 75001 Paris, France.

Cela fait donc 18 concerts de Jazz à entrée libre le même soir dans la même rue de Paris. N’étant pas doté du don d’ubiquité, j’ai assisté à deux concerts de pianistes au Baiser Salé. 2 concerts sur 18 soit 11,11% de l’offre totale de Jazz de la soirée mais 50% des 4 concerts que je pouvais suivre in concreto. Cela suffit à mon bonheur.

 

20h, trio de Julia Perminova

Julia Perminova : piano, clavier électrique, compositions

Joseph Zeimetz : contrebasse

 Ariel Tessier   : batterie

 

Démarrage groupé. Contrebasse à l’archet. Batteur aux maillets. La pianiste est russe. Le toucher classique s’entend. Musique aquatique qui coule comme un torrent de montagne. Main gauche sur le piano, main droite sur le clavier. Retour au piano. Bassiste à mains nues. Batteur aux baguettes. Romantisme échevelé. D’après Franz (Ferenc en hongrois) Liszt, « Waterfalls ». J’avais bien deviné une musique aquatique puisqu’il s’agit de chutes d’eaux. Logiquement, ce morceau doit dériver des " Jeux d'eau de la villa d'Este ", élégie au piano de Franz Liszt.

« Revival » (titre album). Batteur aux balais. Une ballade de résurrection comme une aurore calme après une nuit agitée, un malade qui se relève guéri. Ca balance souplement. J’espère que Julia Perminova jouera avec Olga Amelchenko, saperlipopette ! La rythmique tourne tranquille puis s’envole sous les doigts de Julia Perminova. Elle ajoute des effets spatiaux avec le clavier électrique, superfétatoires à mon goût. Elle a cependant le bon goût de savoir jusqu’où elle peut aller trop loin.

« Simple truth » tiré de son dernier album « Freedom ». Batteur aux baguettes. Une mélodie qui pulse tranquille. Julia Perminova a un swing très personnel signe d’une personnalité forte. Bon signe. Premier solo de contrebasse finement ponctué par le piano et la batterie. Breaks du batteur aux baguettes. Bonne vague puissante.

« Siberian Blues ». Comme Olga Amelchenko, Julia Perminova est une Russe de Sibérie. Il faut vraiment que je les écoute jouer ensemble. Elle nous explique qu’elle voulait écrire quelque chose de joli, de romantique mais que la Sibérie le lui a interdit. Cela sonne puissant et passionné ce qui correspond à la Sibérie décrite par les prisonniers (Fiodor Dostoïevski « Souvenirs de la maison des morts », Eddie Rosner « Le jazzman du Goulag ») et par les voyageurs (Sylvain Tesson " Dans les forêts de Sibérie "). Effectivement, cela devient un Blues lent. Solo de contrebasse. Batteur aux balais. Pianiste qui ponctue doucement. Ca marche.

« Freedom » (titre album). Introduction du batteur qui tapote à mains nues ses tambours. La contrebasse s’ajoute doucement. Solo de piano aérien à souhait. Le trio démarre. Batteur aux baguettes. Ca envoie. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Julia Perminova est une excellente pianiste, en train de créer son univers. Elle doit encore apprendre à élaguer, alléger son jeu et laisser respirer sa musique, donner plus de place à ses partenaires. Je n’étais pas le seul de cet avis parmi les spectateurs.

 

 

PAUSE

21h, trio de Mark Priore

Mark Priore : piano, compositions

Juan Villaroel   : contrebasse

Elie Martin Charrière: batterie

Démarrage par une ballade. Quasiment une marche funèbre. Le batteur vient ajouter de la vie avec ses roulements de baguettes. Le trio monte en puissance. C’est passionnel, fusionnel. Bonne musique de film pour scène de grand amour.

Introduction chantante de la contrebasse. La batterie ajoute du rythme. Ca pulse. Le piano entre dans la danse. Beau triangle équilatéral. Ca danse, sapristi ! Le pianiste joue juste les notes. Point trop. Ca sonne comme du Jazz. Batteur aux balais. Ca marche. Les gens dansent sur leurs bancs. Au Baiser Salé, il n’y a vraiment pas de place pour se lever et danser. Le batteur est reparti aux baguettes. En impulsion ! Les 3 musiciens se regardent et s’écoutent sans cesse. C’était un hommage àAhmad Jamal comme cela s’entendait dans le jeu du trio. Ahmad Jamal a refusé de jouer dans le groupe de Miles Davis alors que Miles avait la même démarche. « Pourquoi jouer beaucoup de notes alors qu’il suffit de jouer les plus belles ? ». « Ce qui compte en musique, ce ne sont pas les notes. Ce sont les silences entre les notes » (Miles Davis).

Un morceau inspiré par un mythe grec antique qui inspira de nombreux compositeurs classiques (Monteverdi, Gluck, Berlioz, Offenbach…). La sortie des Enfers d’Orphée et Eurydice. Dans cette version, Eurydice a une chance de sortir vivante des Enfers. Dans le mythe antique, c’est mort. La main droite de Mark Priore tient les cordes du piano puis installe un ostinato sur le clavier pendant que contrebasse et batterie roulent. Le piano reste fixe pendant que contrebasse et batterie tournent. Puis il se lâche. C’est passionné et amoureux à souhait. Contrebasse à l’archet. Ca sent le final mystérieux avec les cymbales scintillantes sous les baguettes du batteur. Cf vidéo sous cet article.

Intro en piano solo. Une ballade. Le trio démarre tranquille. Batteur aux mailloches. De nouveau, peu de notes au piano. Il sait laisser la place au silence.

Le batteur repart sec aux baguettes. Il mitraille. Un ruisseau coule du piano en réponse. La contrebasse vient ajouter du liant. Dialogue contrebasse & batteur aux baguettes. Le pianiste s’efface puis revient doucement par petites touches. Envoi final en trio à fond la caisse.

« Hymne for Marcel » morceau composé il y a 2 semaines pour un garçon qui a ému Mark Priore. Intro en piano solo. Une élégie. Batteur aux balais. Frottements entre contrebasse et batterie. Je pense que ce morceau est écrit pour un petit garçon malade. L’espoir demeure.

 

PAUSE

La soirée se poursuit avec deux autres concerts au Baiser Salé et dans chacun des 3 autres clubs de Jazz de la rue des Lombards à Paris en France. Pour ma part, avec ces deux trios, le deuxième plus achevé que le premier, les deux m’ayant mu et ému, j’ai ma dose de beauté pour la soirée. Mon agréable voisine de gauche, la Citoyenne N, est restée pour le 3e concert au Baiser Salé, celui de Monsieur Mala. J’espère qu’elle voudra bien vous livrer ses impressions de la soirée, lectrices vénérées, lecteurs vénérables. Elle possède les coordonnées de ce blog. A elle de jouer si tel est son bon plaisir.

 

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Helveticus trio recomposé au Sunset

Publié le par Guillaume Lagrée

Samuel Blaser par Juan Carlos HERNANDEZ

Samuel Blaser par Juan Carlos HERNANDEZ

Helveticus

Paris

Le Sunset

Festival Jazz sur Seine

Samedi 12 octobre 2024, 20h30

Concert de sortie de l’album « Our Way »

 

Samuel Blaser : trombone à coulisse

Heiri Känzig : contrebasse

Ramon Lopez : batterie

Daniel Humair est le Père fondateur du trio Helveticus. Il a joué superbement au Sunset jeudi 10 octobre au sein du trio de Jérome Sabbagh. Aujourd’hui, il est cloué au lit par la fièvre. En 40 ans de concerts au Sunset, c’est la première fois que Daniel Humair ne peut jouer. Pour un homme né en 1938, c’est tout à fait excusable. Ramon Lopez, Espagnol d’Alicante, est venu aujourd’hui de la Normandie à Paris pour le remplacer au pied levé dans un trio helvétique. Magie du Jazz et de l’amitié.

Le trio attaque direct. Trombone wah wah. Vibration de la contrebasse. Le batteur est là. Il possède la puissance, la précision, la diversité requises pour cette musique. Bonne pulsation de la contrebasse. Du fond de la salle, je la sens des oreilles au ventre. Le batteur est Vulcain dans sa forge comme le fait si bien Daniel Humair. Premier solo de contrebasse finement soutenu par le batteur et ponctué par les wah wah du trombone avec la sourdine. Il y a 100 ans, les trombonistes le faisaient avec leurs chapeaux. Samuel Blaser ne le fait pas avec sa casquette. Silence recueilli avant d’applaudir. « Jim Dine » composition de Daniel Humair en hommage à son collègue peintre américain, Jim Dine, justement. Ingres jouait du violon pour se reposer de la peinture. Daniel Humair peint pour se reposer de la batterie avec des gestes et des outils proches.

« Original Dixieland one step ». Retour aux sources du Jazz. Le Dixieland de 1917. Dialogue batterie et trombone. Ca vibre. La contrebasse vient ajouter sa vibration. Le trombone évoque la locomotive à vapeur. Logique vu l’époque de création du morceau. Jeu tout à fait actuel. C’est du jazz, musique libre. Ils interprètent et ne copient pas. Premier solo de batterie. Travail ferme sur les tambours. Les cymbales vibrent aussi. Ca roule. Le trio sonne étrangement funky. Au final. Cf vidéo sous cet article.

Stephan Eicher a aussi chanté cette chanson folklorique suisse. " Traume der Liebe ". Cf extrait audio au dessus de cet article. Dialogue entre les deux Suisses, ponctué par le batteur Espagnol aux balais. Ramon reprend aux baguettes pour finir. Ils ne jouent pas le Ranz des vaches, cet air de montée aux alpages qu’il était interdit de jouer sur les champs de bataille du XVIe au XVIIIe siècle car, en l’écoutant, les mercenaires suisses prenaient un si vif mal du pays qu’ils quittaient aussitôt le combat pour rentrer chez eux.

Je reconnais un titre de l’album « Our way ». Joué groupé. Ca s’organise avec la contrebasse qui impulse. Le batteur soutient fermement et finement aux baguettes. Bonne vibration. Solo grognant à souhait du trombone. Solo de contrebasse. Les mains montent et descendent en souplesse.

Enchaînement sur un autre morceau de l’album « Our way ». Album sélectionné pour les Grammy Awards. Respect. Ca accélère groupé. Trombone wah wah. Ramon Lopez est parfaitement dans le coup. Impressionnant. A-t-il même eu le temps de répéter ? « Genevamalgame » (Daniel Humair).

Marche à pas lents. Batteur aux balais. Une ballade. Je ne connais pas cet air mais c’est charmant. La tension monte doucement. Le train est lancé. La vapeur crache. La cloche sonne. Ca se calme. Ralentissement avant l’entrée en gare.

« Ory’s Creole Trombone » (Kid Ory). Un classique du Jazz New Orleans. Je reconnais l’attaque du morceau mais sacrément triturée. Arrêt net. Silence. Ca repart du batteur aux baguettes. Nouveaux compliments à l’Espagnol Ramon Lopez pour cette intégration si rapide à ce trio 100% Suisse. Solo de batterie avec un balai et un maillet. A l’oreille car je ne vois pas le batteur de ma place. Subtil, puissant, riche en épices sonores, Ramon Lopez est digne de remplacer au pied levé Daniel Humair. « Le batteur est un barman de sons » (Jean Cocteau). Solo de contrebasse bien vibrant avec ponctuation du batteur qui relance aux baguettes. Le trombone créole revient. Ca sent plus la fondue suisse que le gumbo créole. 3 fromages dans la fondue de Suisse. Un autre genre de trio.

Enchaînement direct sur un air de TS Monk. Batteur aux balais. Très jazz. Court et impeccable.

 

PAUSE

Musique impeccable d’autant plus avec le remplacement au pied levé de Daniel Humair par Ramon Lopez. La salle s’est remplie. Je me régale mais je suis fatigué par ma séance de sport du samedi après-midi. Pour moi le concert finit ici.

La photographie de Samuel Blaser est l'oeuvre du Suisse Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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La folle journée de George Gershwin. Conte musical pour tout âge.

Publié le par Guillaume Lagrée

 La folle Journée

de George Gershwin

Conte musical pour tout âge

Livre CD 40 pages en couleur

Editions Gautier - Languereau

Sortie mercredi 16 octobre 2024

A savourer sur la scène de la Philharmonie de Paris,

samedi 21 décembre 2024 à 15h & 19h.

 

Conte écrit par Fabrice Colin, illustré par Alexis Bruchon, dit par Laure Calamy et mis en musique par The Amazing Keystone Big Band. Conte et musique inspirés par " Un Américain à Paris " de George Gershwin (1898-1937). Musiciens de l'orchestre détaillés dans le livre. Code scan de la musique dans le livre.

Lectrices honorables mères de famille, lecteurs vénérables pères de famille, je ne suis pas père de famille et je ne suis plus un enfant depuis longtemps. Enfin, pour l'état civil du moins.

C'est en adulte que je me suis régalé du conte musical " La folle journée de George Gershwin ". Je l'ai lu pour le texte, regardé pour les images et surtout écouté pour la musique et la voix de la conteuse. 

Paris, dans les années 1920, était une fête écrivait Ernest Hemingway. La ville était alors la capitale culturelle et sexuelle du monde. Les Américains venaient y trouver l'inspiration et la liberté. Cole Porter, George Gershwin (né Jacob Gershowitz)  dont le séjour en 1926 lui inspira une comédie musicale de retour à New York, " An American in Paris " (1928), comédie musicale qui devint un classique du cinéma avec la version de Vincente Minelli (1951).

Le conte est basé sur cette histoire. Résumée en une journée faite de rencontres amicales et amoureuses, de paresse, de travail, de découvertes. George Gershwin est à la recherche de l'inspiration et la trouvera avec l'amour. Evidemment. Réjouissant son frère Ira Gershwin (né Israël Gershowitz) sa conscience morale et son parolier.

C'est joliment écrit, joliment conté et superbement joué par l'Amazing Keystone Big Band, orchestre français de Jazz, qui passe avec grâce du Jazz des années 20-30 à celui d'aujourd'hui influencé par le Rock sans oublier un passage Free Jazz.

Cela peut se lire, se regarder, s'écouter, se danser en famille, en célibataire ou en amoureux.

A savourer sur scène samedi 21 décembre 2024 à 15h et 19h à la Philharmonie de Paris.

Addendum:

" M. Ravel, comment faites- vous pour écrire de si belles mélodies? "

" Je ne sais pas. Et vous, Gershwin, comment faites-vous pour gagner autant d'argent? "

Maurice Ravel & Georges Gershwin se connaissaient et s'appréciaient. Ils sont morts tous deux en 1937 d'une opération au cerveau avant que Paris ne cesse d'être une fête en juin 1940.

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Jérôme Sabbagh finit sa tournée en trio au Sunset

Publié le par Guillaume Lagrée

Jérôme Sabbagh par Juan Carlos HERNANDEZ

Jérôme Sabbagh par Juan Carlos HERNANDEZ

Ben Monder par Juan Carlos HERNANDEZ

Ben Monder par Juan Carlos HERNANDEZ

Jérôme SABBAGH trio

Le Sunset

Paris, Ile de France, France

Jeudi 10 octobre 2024, 20h30

 

Jérôme Sabbagh : saxophones ténor & soprano, composition

Ben Monder : guitare électrique

Daniel Humair : batterie, composition

Mes notes sont à peu près illisibles. Tels sont les aléas du direct.

Jérôme Sabbagh vient de sortir l’album « Heart » (2024) en trio mais c’est avec le trio de l’album « I will follow You » (2010) qu’il est en tournée en Europe (Belgique, France, Suisse). Cette tournée se termine ce soir à Paris avec ce concert au Sunset. Les deux albums sont célébrés sur ce blog.

Daniel Humair trafique les sons à la main. En douceur aux baguettes. Le sax ténor ondule. Je reconnais une mélodie de l’album de 2010.

Du même album, « La fée Morgane », une ballade féérique. Les cymbales brillent sous les baguettes. Cf extrait audio au dessus de cet article.

[…]

Intro du batteur. Les baguettes frottent et roulent sur les tambours. Sax soprano. Son planant de la guitare. En bon cuisinier, Daniel Humair hache très fin. Le sax soprano revient. J’étais coincé contre le mur à ma droite mais mon voisin de gauche n’a supporté ni la musique ni ma présence. Son départ libère de la place pour m’étaler et écrire. Merci à lui.

Intro de Ben Monder. Retour au sax ténor. Jeu de questions réponses entre les 3 musiciens. Dialogue entre sax ténor et batteur aux baguettes. Ca pulse fort. La guitare ajoute sa vibration. La tension est retenue. La puissance est là mais maîtrisée.

PAUSE

Je sors respirer dehors et discute avec un autre spectateur. C’est un ami d’enfance de Jérôme Sabbagh. Il ne l’a pas vu  depuis 40 ans mais leurs mères sont restées amies. Sa mère lui a signalé ce concert et il est venu. Découverte totale. Ce n’est pas le genre de musique qu’il écoute mais il reste après la pause. Moi aussi j’ai retrouvé une amie 30 ans après, grâce à nos mères. En Suisse.

Sax soprano pour commencer le 2e set. Intro en solo de guitare qui tourne en boucle. Pendant ce temps, Jérôme Sabbagh et Daniel Humair bricolent la batterie dont la pédale de grosse caisse défaille. La pédale remplacée, Jérôme Sabbagh enchaîne au saxophone soprano. Toujours planant. Daniel Humair revient aux baguettes faisant frissonner les cymbales. Plongée dans les abysses. Ca repart fort, toujours aussi dérangeant. La guitare vrombit puissamment alors que le saxophone déploie une mélodie aigre et chantante.

Saxophone ténor. Solo de batterie en intro. Les tambours roulent. Le trio repart groupé. Ca chauffe. Un silence et le trio repart sur un air calme, lent même. La guitare sonne comme une contrebasse sous l’archet mais en mode électrique. Sacrée vibration entre les 3. « Lyria in » (Daniel Humair & Vincent Le Quang). Peut-être un hommage au TGV Lyria France-Suisse.

Démarrage à trois étiré, lent même. Solo de guitare. Les notes se détachent une à une. Dialogue avec le batteur aux balais. Ca frotte doucement et fermement. Retour du sax ténor chuintant à souhait. La musique s’étire comme un chat. Daniel Humair reprend les baguettes et ponctue en finesse sur les cymbales et les bords de caisses. Le fluide sympathique circule bien. Le trio monte franchement en puissance.

Intro du batteur aux balais. Le sax enchaîne. Jérôme Sabbagh passe du ténor au soprano. Daniel Humair installe un rythme roulant aux baguettes. Il propulse le sax soprano vers le haut. La guitare entre dans la danse.  Le sax ténor. Ils ont joué ? puis « Comptine ». Cf vidéo sous cet article.

Pas capté le titre suivant. Ca attaque tout de suite. […]. Gros son avec sax ténor jusqu’au final net.

RAPPEL

Salle comble et public comblé. 14 ans après l’album, 13 ans après un précédent concert  (Cf vidéo sous cet article), 6 ans après un précédent concert, ce trio Sabbagh, Monder & Humair sonne toujours aussi frais à mes oreilles et à mon cerveau.

 

Les photographies de Jérôme Sabbagh, Ben Monder & Daniel Humair sont l'oeuvre du Vibrant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de ces oeuvres sans autorisation de leur auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Daniel Humair par Juan Carlos HERNANDEZ

Daniel Humair par Juan Carlos HERNANDEZ

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Davell Crawford enflamme le Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

Davell Crawford

Le Duc des Lombards

Paris, ile de France, France

Vendredi 4 octobre 2024, 22h

Davell Crawford: piano, voix, bidulophone

Laurent Vernerey: contrebasse

Denis Benarrosh: batterie

Pedro Segundo: percussions

Davell Crawford est surnommé le Prince du piano de La Nouvelle Orléans. Il commence par se plaindre du micro. A t-il changé depuis la répétition? Musicien exigeant. Bon signe. Il commence avec un Bidulophone, le machin avec un clavier et un tuyau pour souffler dedans. J'ai appris le nom de ce bidule mais l'ai oublié. C'est innommable tant c'est laid à voir et à entendre. Le groupe enchaîne sur un vieux Blues dont je reconnais le titre mais pas l'air. Ca ronronne bien entre contrebasse, batterie et percussions. Frank Amsallem est dans la salle en spectateur. Davell Crawford passe au piano et ça envoie tout de suite. Grave et puissant. Batteur aux baguettes tout en douceur. Je préfère l'harmonica au bidulophone. 

Transition. Pas le temps de comprendre et d'applaudir que le groupe a déjà passé le pont pour arriver à un autre morceau. Toujours tranquille. A croire qu'ils veulent nous endormir dès le départ. Batteur aux balais. Ca masse doucement avec percussions et contrebasse. Un grand classique du Vieux Sud, " Georgia on my mind " . La version de Ray Charles, natif de Géorgie, le modèle d'enfance de Davell Crawford, est aujourd'hui l'hymne officiel de l'Etat fédéré de Géorgie. Ce n'est pas à ce niveau mais c'est très bon. Notes perlées du piano, voix râpeuse du chanteur. Il captive seul le public. Le 4tet repart. Le leader fait le métier, interpelle le public. Ca marche. J'ondule assis sur ma chaise haute. 

Il enchaîne encore. Pas de pause. Pas d'applaudissement. Il nous emmène. Très pro. Ca s'anime avec plus d'engagement du batteur et du percussionniste. Sans forcer. 22h27 et le quartette joue comme s'il était 3h du matin. Classique et très efficace. Dehors, dans la rue, un jeune homme Noir en survêtement chante d'une magnifique voix de ténor. Classique ou Jazz difficile à percevoir à travers les vitres. Ici, à Paris, au Duc des Lombards, Davell Crawford ne joue pas une musique. Il joue une culture, celle de La Nouvelle Orléans

Une chanson de la Soul Queen of New  Orleans, Mme Irma Thomas, " Ruler of my Heart ". " Time is on my side" chantée par les Rolling Stones, c'est aussi une chanson d'Irma Thomas. Ils l'ont enfin chanté ensemble sur la scène du festival de Jazz de la Nouvelle Orléans le 2 mai 2024, 60 ans après que Mick Jagger lui ait demandé l'autorisation pour cette reprise. Ca pulse solide et la voix balance. Tout bouge en rythme. Là, pause et applaudissements.

Intro en piano solo. Romantique à souhait. La voix s'ajoute. Une chanson d'amour. Un Blues. Elle lui manque beaucoup manifestement. La rythmique s'ajoute doucement. Batteur aux baguettes sur les cymbales, en douceur. Les percussions ajoutent de la chaleur. Il pense à elle chaque nuit. Ca se lance énergiquement. Le chanteur est entré et s'assied à ma gauche. Va t-il chanter sur scène?

Intro en piano solo, nostalgique à souhait. Il chante avec une voix qui me rappelle les dernières années d'Abbey Lincoln. Chanteuse que j'ai eu la chance de voir sur scène il y a 30 ans. Inoubliable. C'est bien une chanson d'Abbey Lincoln  " Throw it away ".

Enchaînement sur un gospel. Toujours en solitaire. " Grace to the Heaven above ". Le batteur vient ajouter délicatement ses maillets sur les tambours pour l'Alleluia. Belle montée en puissance du 4tet.

Batteur aux baguettes. Intro bien funky. Les percussions répondent. La contrebasse ajoute sa pulsation. Après avoir présenté chaque musicien, Davell Crawford relance au piano sur un air bien funky. " Brother, Brother ". Chant militant je pense. Ca marche. Je bats la mesure du pied droit. Ca donne envie de faire la révolution en dansant. Beau dialogue batterie-percussions. Je ne suis pas le seul spectateur à hocher la tête et battre la mesure du pied. 

Retour au calme. Une ballade qu'il chante et joue seul. Un classique de son Maître Ray Charles, " A song for You ".

Le groupe repart tranquille. Un gospel. " Amen ". Le chanteur nous demande en français, je vous prie, " Chantez avec moi ". Le public reprend dont le chanteur à ma gauche.

Aux percussions de donner le ton. Un air sud américain. Brésilien je pense. Enchaînement avec une chanson jouée et chantée par un Brésilien récemment disparu, Sergio Mendes, " Mas que nada ". Puis une chanson française, seulement jouée, " Les feuilles mortes " (Autumn leaves in english).

Intro en piano solo & chant. La version anglaise de '" L'hymne à l'amour " d'Edith Piaf. Comme Hervé Sellin, Davell Crawford a dû être marqué par l'interprétation de Céline Dion pour clore la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. La rythmique s'ajoute doucement.

Enchaînement direct avec une autre ballade. Ca monte en puissance et en intensité. Enchaînement avec une autre mélodie. Travail dans les cordes du piano en résonnance avec les percussions. Très élégant. Dialogue léger, vif, percutant entre piano & percussions. Batterie et contrebasse s'ajoutent. Le quartet repart de plus en plus funky jusqu'au final. 

Le jeu du pianiste me rappelle feu Les Mac Cann. Il chante un classique de La Nouvelle Orléans que je ne connais pas.  " New Orleans is in my blood You see: French Blood. African Blood " nous explique t-il. ( " J'ai la Nouvelle Orléans dans le sang, voyez vous: sang français, sang africain "). Mon voisin chanteur, Clive, ne chantera pas ce soir. Il accompagne le leader et vend ses albums à la sortie du Duc des Lombards. J'espère recevoir des nouvelles de son oeuvre. Il a mes coordonnées. Solo de contrebasse, les 3 autres aux percussions. Fin festive avec le chef qui sort de scène alors que le groupe continue de jouer.

RAPPEL

Davell  Crawford demande à Frank Amsallem de monter sur scène jouer du piano. Il profite d'un pianiste de Jazz pour chanter un standard du Jazz, " Body and Soul ".

Après le 2e festival de Jazz Nouvelle Orléans à la Goutte d'Or, nouveau concert de Jazz Nouvelle Orléans à Paris avec Davell  Crawford au Duc des Lombards  . Laisse le bon temps rouler! 

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Helveticus " Our Way "

Publié le par Guillaume Lagrée

Daniel Humair par Juan Carlos HERNANDEZ

Daniel Humair par Juan Carlos HERNANDEZ

Helveticus 

" Our  Way  "

Blaser Music. 2024

En concert en France, à Paris, au Sunside

samedi 12 octobre 2024 à 20h30

dans le cadre du festival Jazz sur Seine

 

Samuel Blaser: trombone, composition (4, 8, 10 & 11)

Heiri Känzig: contrebasse, composition (4 & 8)

Daniel Humair: batterie, composition (1, 4, 5 & 8)

 

Lectrices Helvétiques, lecteurs Suisses, j'avoue que le trio Helveticus m'avait échappé jusqu'ici. Mon esprit chauvin et jacobin en est certainement responsable. Helveticus réunit 3 générations de jazzmen issus de 3 cantons de Suisse. 🇨🇭

Daniel Humair (classe 1938) qui eut l'idée de ce trio pour le concert de ses 80 ( huitante pour les Vaudois et Valaisans mais Daniel Humair est Genevois) ans en 2018.

Heiri Känzig (classe 1957) est natif de New York mais je présume qu'il vient d'un canton germanophone (il enseigne la basse et la contrebasse à Meilen dans le canton de Zürich).

Samuel Blaser (classe 1981) vient de la Chaux de Fonds, canton de Neuchâtel, comme Le Corbusier & Blaise Cendrars, autres créateurs suisses.

Heiri Känzig & Samuel Blaser ont grandi et appris en écoutant Daniel Humair. Désormais, ils jouent avec lui.

Que jouent ils? Ce qui leur plaît.

Cela comprend des compositions personnelles dont deux collectives. " Heiri's idea " (4) où je présume que l'idée première vient d'Heiri Kanzig et un échauffement (8). " Genevamalgame " (5) appartient évidemment au Genevois Daniel Humair. " Root Beer Rag " (10) est la vision du ragtime de Samuel Blaser.

Ils jouent aussi des standards du Jazz, vieille ou nouvelle école. Dont des morceaux que plus personne ne joue ou alors en imitant les originaux. " Tiger Rag " de l'Original Dixieland Jass Band (7) & " Creole Love Call " (12) de Duke Ellington pour les figues moisies. " Jackie Ing " (2) & " Bemsha Swing " (8) de Thelonious Sphere Monk pour les raisins aigres.

Enfin, puisque ces trois créateurs sont de nationalité suisse, ils jouent des airs traditionnels suisses. 🇨🇭 Une " Mazurka " du Tessin (3). La " Chara lingua della mamma " (6) qui doit être Tessinoise aussi puisque le titre est italophone. Pour conclure par " Traüme der liebe " du canton de Saint Gall, germanophone (13).

Comment le jouent-ils? Comme il leur plaît.

En hommes libres puisqu'ils sont Suisses et créateurs.

Samuel Blaser sort des prodiges de son trombone. Il le fait sonner comme un cor des Alpes sur les airs traditionnels suisses. Rend hommage aux grands Anciens de l'instrument sur les airs de Jazz traditionnel, à Jay Jay Johnson pour les compositions de Thelonious Monk et pousse l'instrument dans ses retranchements sur les compositions des trois lascars.

Daniel Humair est à la fois batteur, peintre et cuisinier. Au physique, il est le sosie viril de Jean-Pierre Coffe, cuisinier et gastronome français. Ils étaient amis. Daniel Humair utilise balais et baguettes comme des pinceaux de peintre, comme un fouet de cuisinier. C'est le genre d'homme à faire monter les blancs en neige à la force du poignet. A 86 ans, la magie fonctionne toujours. C'est sidérant. Il veut et il peut toujours. 

Heiri Känzig, lui, fait le lien entre le souffleur et le batteur par la vibration permanente de sa contrebasse. J'écris ces lignes en écoutant de nouveau " Genevamalgame " (5) de Daniel Humair et je ne sais lequel des 3 musiciens de ce trio admirer le plus. 

Bref, vous l'aurez compris, lectrices Helvètes, lecteurs Suisses, même si vous n'êtes ni l'un ni l'autre, cette musique est exigeante pour ses créateurs et ses auditeurs. Elle dérange, remue, sort des sentiers battus même s'ils sont beaux et balisés en Suisse. Suivez leur chemin et savourez l'album " Our Way " sans modération.

 

 

Le trio Helveticus sera en concert en France, à Paris, au Sunsidesamedi 12 octobre 2024 à 20h30, dans le cadre du festival Jazz sur Seine

 

La vidéo sous cet article a été enregistrée en Suisse, au Schaffhauser Jazz Festival, édition 2022. Le morceau joué ne figure pas sur l'album " Our Way " mais sur le premier album du trio " 1291 " (année du Pacte fédéral, texte fondateur de la Confédération helvétique).

 

La photographie de Daniel Humair est l'oeuvre du Suisse Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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Manuel Rocheman & Olivier Ker Ourio en rodage au Café Laurent

Publié le par Guillaume Lagrée

Manuel Rocheman

&

Olivier Ker Ourio

Paris, Ile de France, France

Le Café Laurent

Jeudi 26 septembre 2024, 19h45

 

Manuel Rocheman : piano

Olivier Ker Ourio : harmonica

Album du duo Affinities prévu pour fin janvier 2025. Affaire à suivre.

 

Début par une ballade. Romantique à souhait. Solo de piano dans la lignée de Bill Evans pour Manuel Rocheman, ancien élève de Martial Solal. Fin qui coule comme une rivière. « Noëlle's theme » (Michel Legrand)

« Alfie » (Burt Bacharach). Chanson écrite pour promouvoir le film « Alfie » (1966) dont la musique est de Sonny Rollins. Une autre ballade. Son touchant de l’harmonica. Solo de piano qui nous emmène loin.

« Promenade » (Manuel Rocheman). Le duo reste dans la ballade romantique. Les instruments s’y prêtent bien. Ca marche tranquille. Promenade dans un parc ou un bois bien taillé. Par exemple le parc du château de Fontainebleau avec ses pièces d’eau. L’image me vient en écoutant cette musique. Solo de piano plus agité. La promenade devient animée. Un chien ou des enfants courent. Public attentif. Nous attendons la fin de chaque morceau pour applaudir. Le barman ajoute de la percussion avec son shaker. Retour au calme avec un air de nostalgie de l’harmonica.

Un air plus vif, plus dynamique. Je ne connais pas. Ca avance bien.

Une ballade. Air triste de l’harmonica. Belle montée en intensité du duo vers le final.

Une valse me semble t-il. Ca ondule bien. Solo de piano énergique. Manuel Rocheman swingue tout en finesse.

« Salut l’artiste » (Vladimir Cosma). Matthieu Chazarenc et Eric Séva sont dans le public. Olivier Ker Ourio les salue. Une ballade triste comme son titre l’indique. Une valse lente.

Un morceau plus vif. Echange énergique. Ca relance sans cesse. Belle descente scintillante à deux jusqu’au final.

PAUSE

Une ballade pour reprendre. Je reconnais le thème. Brésilien il me semble. Dehors, derrière les vitres du Café Laurent, les voitures passent en silence au rythme de la musique. Ca balance tranquille. C’était bien brésilien. « Dindi » (Antonio Carlos Jobim).

« I do it for Your love » (Paul Simon). Morceau joué en duo par Bill Evans et le baron Toots Thielemans. Le baron Thielemans a aussi enregistré en duo avec Martial Solal. Une ballade comme son titre l’indique. Je commence à m’endormir bercé par la musique. Fin délicieuse en decrescendo note par note. Cf vidéo sous cet article.

« Sirocco » (Olivier Ker Ourio). Morceau enlevé comme son titre l’indique. Vent fort et chaud venu du Sahara. Ca danse, virevolte.

« L’été 42 », le deuxième Oscar de musique de film pour Michel Legrand. Je reconnais tout de suite le thème tendre et nostalgique. Délicieux, absolument délicieux.

Intro au piano pour préparer le thème. J’ai bien reconnu « Syracuse » de Bernard Dimey chanté par Henri Salvador et Yves Montand. L’harmonica remplace la voix. Les paroles me viennent en tête. Solo de piano. Manuel Rocheman démantibule joyeusement le thème comme le faisait son Maitre, Martial Solal. Retour au thème au piano. Au final, le pianiste a le dernier mot.

Un autre standard de la chanson française « Sous le ciel de Paris » chanté par Edith Piaf, Juliette Gréco, Francis Lemarque, Yves Montand. J'explique ces chansons à Madame S qui ne les connaît pas car elle n’est pas Française. L’harmonica joue la voix et l’accordéon. Délicieux. Je m’endors confortablement.

Pour conclure ce concert, un dernier standard de la chanson française « La Javanaise » que Serge Gainsbourg écrivit pour Juliette Gréco. « La Javanaise vaut plus que tous les diamants que l’on m’a offerts » (Juliette Gréco). Version courte et splendide.

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