Jobic Le Masson construit en trio
Le 9 Jazz Club. Paris. Jeudi 10 septembre 2009. 20h30.
Jobic Le Masson : piano
Pete Giron : contrebasse
John Betsch : batterie
La photographie de Pete Giron est l"oeuvre du Généreux Juan Carlos Hernandez.
Démarrage du concert à 21h20. Au 9 les musiciens mangent sur place avant le concert. Ce soir, le dîner s’est prolongé.
Solo aux baguettes de John Betsch pour commencer. Ca résonne dans la salle. L’ancien batteur de Steve Lacy est toujours là. Le trio démarre. Air grave, viril, dansant. Des petites pièces harmoniques s’emboitent. Solo de Pete Giron avec lunettes noires. Les balais caressent les tambours.Le fluide sympathique circule bien entre les émissions. Ca swingue. L’esprit de Monk flotte dans l’air. Il y a de la puissance dans ce trio. Leur son pourrait aisément remplir une grande salle.
Solo de piano pour commencer. Ici c’est le club à l’ancienne. Bar et restaurant fonctionnent pendant le concert. Certains clients parlent assez fort pour dominer la musique. Impossible de faire leur éducation pendant le concert. Jobic Le Masson aime travailler les graves. Ca ressemble de loin à "« Round about midnight » de Thelonious Sphere Monk. Ballade avec balais. Je ne suis pas sûr que ce soit bien « Round midnight » mais ça ressemble bien à du Monk. Les notes sont choisies, pesées. Ca roule avec douceur et vigueur.
Intro au piano. Toujours un petit air à la Monk mais délié car le gars le Masson possède la technique du jeu de piano. A force, la musique s’impose et les bavardages baissent voire cessent. La musique s’envole impulsée par le trio. Les musiciens rient souvent entre eux. L’ambiance est bonne et la musique s’en ressent, en bien. Peter Giron chantonne sur son solo, soutenu par les balais du batteur, ponctué par les touches du piano.Solo de John Betsch passant des balais aux baguettes. Ca cogne, vibre, chante, balance.
Intro au piano. Décidément Jobic Le Masson aime le registre grave de l’instrument jusqu’au medium. L’aigu l’intéresse moins. Solo de contrebasse accompagné par la vibration du ventilateur : grave, pensif, élégant. Le public se tait. Seuls quelques rares braillards se font entendre en arrière fond. Piano et batterie s’insinuent doucement sur l’air joué par la contrebasse en lui laissant la maîtrise. Le piano reprend la main et le trio repart à l’attaque.
Intro au piano. Encore du Monk. Je reconnais le thème mais pas le titre. Ces thèmes sont immortels. La musique se tend, se relâche au gré de leurs volontés. Solo chanté de contrebasse caressé par les balais, parsemé de notes de piano.Ca repart en blues à trois. Low down. Ma voisine, Mme John Betsch adore ce trio et le manifeste.
PAUSE
A la pause, Billie Holiday passe en fond sonore.
22h48 : le concert repart. Le tabouret de Jobic est excentré sur la gauche du piano. Pas étonnant qu’il insiste sur les graves et mediums. Le ventilateur a été tourné vers le public. Je bénéficie de bouffées d’air en plus de bouffées de musique.Ca swingue du tonnerre avec les coups de gong.
Solo de contrebasse, grave, profond pour introduire le morceau suivant. Une pause pour permettre au public d’applaudir et aux deux autres musiciens d’entrer dans la musique. Morceau faussement rapide avec des aller-retours, des phrases déliées et des phases heurtées. Ils creusent et trouvent des pépites.
Solo de piano en intro. Il accélère sur place. Contrebasse et batterie aux baguettes le rejoignent. Main gauche ferme sur le temp, la main droite court sur le piano. Ca pulse ! Marche lente de la contrebasse en solo. Musique propice au rêve, à l’évasion. Suit un solo de batterie fait de roulements de tambours fulgurants. La marche a changé d’allure. Elle est plus martiale, plus énergique. Le trio swingue, viril et grave. Retour au Blues toujours sur tempo rapide. Ca se finit sur un dernier roulement de tambours.
Intro au piano. Ca swingue vraiment. Ils ne la ramènent pas. Ils amènent leurs émotions et nous emmènent. Les vagues se creusent, le vent se lève. Pas de souci. Le navire du trio est piloté par un Breton, Jobic Le Masson.
Intro au piano. Morceau plus rapide. Du Monk, non ? Steve Lacy, l’ancien patron de John Betsch, adorait jouer (avec)Monk. Le trio est chaud bouillant. Cependant le jeu du piano souffre de monochromie. Pourquoi s’interdire l’aigu ? Monk ne s’en privait pas lui. Solo bien nerveux de John Betsch. La contrebasse se perçoit derrière. Quelques notes plaquées au piano de temps en temps pour relayer. Puis la relance.
PAUSE
J’avais école le lendemain. Je n’ai donc pas assisté au 3e set. Ce trio rodé aux 7 Lézards, club parisien aujourd’hui disparu, se distingue par sa cohésion, sa joie de vivre, son swing moderne. Il est juste dommage que le pianiste n'utilise pas toutes les touches de son piano.
Jobic Le Masson : piano
Pete Giron : contrebasse
John Betsch : batterie
La photographie de Pete Giron est l"oeuvre du Généreux Juan Carlos Hernandez.
Démarrage du concert à 21h20. Au 9 les musiciens mangent sur place avant le concert. Ce soir, le dîner s’est prolongé.
Solo aux baguettes de John Betsch pour commencer. Ca résonne dans la salle. L’ancien batteur de Steve Lacy est toujours là. Le trio démarre. Air grave, viril, dansant. Des petites pièces harmoniques s’emboitent. Solo de Pete Giron avec lunettes noires. Les balais caressent les tambours.Le fluide sympathique circule bien entre les émissions. Ca swingue. L’esprit de Monk flotte dans l’air. Il y a de la puissance dans ce trio. Leur son pourrait aisément remplir une grande salle.
Solo de piano pour commencer. Ici c’est le club à l’ancienne. Bar et restaurant fonctionnent pendant le concert. Certains clients parlent assez fort pour dominer la musique. Impossible de faire leur éducation pendant le concert. Jobic Le Masson aime travailler les graves. Ca ressemble de loin à "« Round about midnight » de Thelonious Sphere Monk. Ballade avec balais. Je ne suis pas sûr que ce soit bien « Round midnight » mais ça ressemble bien à du Monk. Les notes sont choisies, pesées. Ca roule avec douceur et vigueur.
Intro au piano. Toujours un petit air à la Monk mais délié car le gars le Masson possède la technique du jeu de piano. A force, la musique s’impose et les bavardages baissent voire cessent. La musique s’envole impulsée par le trio. Les musiciens rient souvent entre eux. L’ambiance est bonne et la musique s’en ressent, en bien. Peter Giron chantonne sur son solo, soutenu par les balais du batteur, ponctué par les touches du piano.Solo de John Betsch passant des balais aux baguettes. Ca cogne, vibre, chante, balance.
Intro au piano. Décidément Jobic Le Masson aime le registre grave de l’instrument jusqu’au medium. L’aigu l’intéresse moins. Solo de contrebasse accompagné par la vibration du ventilateur : grave, pensif, élégant. Le public se tait. Seuls quelques rares braillards se font entendre en arrière fond. Piano et batterie s’insinuent doucement sur l’air joué par la contrebasse en lui laissant la maîtrise. Le piano reprend la main et le trio repart à l’attaque.
Intro au piano. Encore du Monk. Je reconnais le thème mais pas le titre. Ces thèmes sont immortels. La musique se tend, se relâche au gré de leurs volontés. Solo chanté de contrebasse caressé par les balais, parsemé de notes de piano.Ca repart en blues à trois. Low down. Ma voisine, Mme John Betsch adore ce trio et le manifeste.
PAUSE
A la pause, Billie Holiday passe en fond sonore.
22h48 : le concert repart. Le tabouret de Jobic est excentré sur la gauche du piano. Pas étonnant qu’il insiste sur les graves et mediums. Le ventilateur a été tourné vers le public. Je bénéficie de bouffées d’air en plus de bouffées de musique.Ca swingue du tonnerre avec les coups de gong.
Solo de contrebasse, grave, profond pour introduire le morceau suivant. Une pause pour permettre au public d’applaudir et aux deux autres musiciens d’entrer dans la musique. Morceau faussement rapide avec des aller-retours, des phrases déliées et des phases heurtées. Ils creusent et trouvent des pépites.
Solo de piano en intro. Il accélère sur place. Contrebasse et batterie aux baguettes le rejoignent. Main gauche ferme sur le temp, la main droite court sur le piano. Ca pulse ! Marche lente de la contrebasse en solo. Musique propice au rêve, à l’évasion. Suit un solo de batterie fait de roulements de tambours fulgurants. La marche a changé d’allure. Elle est plus martiale, plus énergique. Le trio swingue, viril et grave. Retour au Blues toujours sur tempo rapide. Ca se finit sur un dernier roulement de tambours.
Intro au piano. Ca swingue vraiment. Ils ne la ramènent pas. Ils amènent leurs émotions et nous emmènent. Les vagues se creusent, le vent se lève. Pas de souci. Le navire du trio est piloté par un Breton, Jobic Le Masson.
Intro au piano. Morceau plus rapide. Du Monk, non ? Steve Lacy, l’ancien patron de John Betsch, adorait jouer (avec)Monk. Le trio est chaud bouillant. Cependant le jeu du piano souffre de monochromie. Pourquoi s’interdire l’aigu ? Monk ne s’en privait pas lui. Solo bien nerveux de John Betsch. La contrebasse se perçoit derrière. Quelques notes plaquées au piano de temps en temps pour relayer. Puis la relance.
PAUSE
J’avais école le lendemain. Je n’ai donc pas assisté au 3e set. Ce trio rodé aux 7 Lézards, club parisien aujourd’hui disparu, se distingue par sa cohésion, sa joie de vivre, son swing moderne. Il est juste dommage que le pianiste n'utilise pas toutes les touches de son piano.