Marc Copland en trio au Sunside
Marc Copland Trio.
Paris. Le Sunside. Lundi 3 mai 2010. 21h.
La photographie de Marc Copland est l'oeuvre du Délicat Juan Carlos HERNANDEZ.
Marc Copland: piano
Doug Weiss: contrebasse
Joechen Ruckert: batterie
Très belle contrebasse au vernis sombre. Un petit air entraînant et subtil s'élève dans l'air. C'est un standard " All the things You are ". Marc Copland joue la mélodie, contrebasse et batterie jouent autre chose qui complète. Ca tourne bien sur tempo rapide mais c'est sur les ballades que Marc Copland est à son meilleur. On n'applaudit pas pendant les soli. On écoute attentivement. Marc Copland sur un air dansant, Dieux que c'est réjouissant!
" Fall " (Wayne Shorter). Le batteur est un peu lourd pour ce morceau. Certes c'est de la chute dont il s'agit mais celle de l'ange, pas celle d'un rocher. Doug Weiss est merveilleux d'équilibre au milieu. Le batteur a tendance à couvrir le pianiste au lieu de le soutenir. C'est fâcheux. Gros son grave, profond de la contrebasse. Doug Weiss sait raconter de belles histoires.
Marc Copland joue plus vite, plus fort que d'habitude. C'est bien mais ce serait mieux avec un autre batteur. C'est d'autant plus dommage que Doug Weiss est un magnifique contrebassiste. Il n'est pas étonnant qu'Eric Le Lann l'ait choisi pour son dernier album enregistré à New York.
" In a sentimental mood " (Duke Ellington). Le batteur est enfin passé aux balais. Il ne verse plus à côté de l'assiette. Bien au contraire, il forme un joli tapis de feuilles mortes bruissant sous des pas. Superbe solo de contrebasse. Là, ça joue, sapristi! Marc Copland fait tourner le piano. Doug Weiss est le point fixe qui permet à l'ensemble de tourner. Joechen Rueckert s'est enfin décidé à écouter et à jouer la musique. Il était temps.
Introduction à la contrebasse. Quel son, nom de Zeus! Le batteur fait rouler les tambours. Le piano arrive. " Dolphin Dance " d'Herbie Hancock. Marc Copland creuse inlassablement son répertoire en changeant d'interprètes et d'interprétation. L'auditeur est à la fois en terrain familier et toujours surpris. Le batteur retombe dans ses travers, à tort. Le dialogue entre le piano et la batterie est somptueux mais la batterie vient le perturber.
Agacés par ce batteur, Madame G. et moi sommes partis à la pause de ce concert. Nous retournerons écouter Marc Copland mais avec une autre formation.