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Quatre invitations pour un festival et un album à gagner sur ce blog

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices joueuses, lecteurs parieurs, je vous rappelle que vous pouvez toujours gagner sur ce blog:

- Quatre invitations pour le Festival Vinovalie Jazz en Midi Pyrénées en juillet. Il suffit de les demander.

- Un album en répondant à une question vicieuse. " Prenez un cercle. Caressez le. Il deviendra vicieux " (Raymond Queneau).

Jimmy Smith (orgue Hammond) composa le morceau " Delon's Blues " en hommage à l'acteur français Alain Delon  pour son rôle de joueur joué par Jane Fonda dans " Les Félins " de René Clément (1964). D'ailleurs, l'album se nomme " The Cat " et date lui aussi de 1964. Logique vu que c'est la musique du film. Album et film vivement recommandés.

 

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Nicolas Genest " Hati "

Publié le par Guillaume Lagrée

Nicolas Genest

" Hati "

Sorti le 30 mai 2012.

Un album Plus Loin Music distribué par Harmonia Mundi

Nicolas Genest: bugle

Celine Wadler: chant indien

Didier Teste: sitar

Stefanus Vivens: claviers

Hubert Dupont: contrebasse

Philippe Foch: batterie, tablas

Stéphane Edouard: percussions

Invités:

Prabhu Edouard: tablas, kanjira

Magic Malik Mezzadri: flûte

Vincent Segal: violoncelle

Eric du Faÿ et les violons et altos des Petites Mains Symphoniques.

 

Lectrices indulgentes, lecteurs généreux, j'ai deux aveux à vous faire en commençant cette chronique.

Tout d'abord, mon ignorance de la musique indienne est abyssale. Ensuite, pour ce qui est des mélanges entre Jazz et Inde, je reste fasciné par Don Cherry (Le voici en concert à Bombay avec Trilok Gurtu: percussions. Vous m'en direz des nouvelles).

Ceci étant dit, le nouvel album " Hati " de Nicolas Genest est fort agréable à l'oreille. D'abord, parce qu'il joue du bugle au son plus doux, plus chaud, plus velouté, plus grave que la trompette. Ensuite parce qu'il mélange avec élégance de multiples influences: Jazz, Inde, Pop Music sans se perdre. Parfois ça berce, parfois ça dérange. Il n'y a pas de musique pour flatter les bas instincts. L'instrumentation sort de l'ordinaire de l'album de Jazz. Beaucoup de percussions mais cela donne du rythme, pas du matraquage. La chanteuse ondule superbement sa voix en harmonie avec les instruments. L'ensemble dégage de la joie, de la bonté, de la générosité. De la douceur sans mièvrerie. Tout cela fait grand bien.

 

En concert avec plein d'invités à Paris, au Zèbre de Belleville, le mardi 12 juin 2012 à 20h30 (ouverture des portes, breuvages et victuailles à partir de 19H30).

Pour ceux qui ne pourront y assister, voici ce que cela donnait lors d'un précédent concert. Profitons en corps et âme. 

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Jazz sur la Croisette. Cannes 1958

Publié le par Guillaume Lagrée

" Jazz sur la Croisette "

Le Festival de Jazz de Cannes 1958.

Enregistré au Palais des Festivals de Cannes, Alpes Maritimes, France du 8 au 13 juillet 1958 pour la Radiodiffusion française.

Edité par l'Institut National de l'Audiovisuel.

Lectrices aimées, lecteurs aimables, alors que la saison estivale des festivals s'annonce, cette chronique revient sur le seul festival de Jazz de Cannes qui eut lieu en 1958.

Le Jazz est associé à la Côte d'Azur grâce aux festivals d'Antibes Juan les Pins créé en 1960 et de Nice créé en 1971 après une première édition en 1948. Le cinéma c'est Cannes. Et pourtant en l'an 1958, deux mois après le festival du film, un festival de Jazz unique eut lieu à Cannes, au Palais des Festivals, sur la Croisette et même sur le porte-avions Saratoga de l'US Navy.

Le programme était hallucinant à l'époque et il le reste encore 54 ans après.

Pour le Jazz dit " classique ", Sidney Bechet au saxophone soprano, Sammy Price et Joe Turner au piano, Coleman Hawkins au saxophone ténor, Roy Elridge, Teddy Buckner, Bill Coleman à la trompette, Ella Fizgerald au chant.

Pour le Jazz dit " moderne ", Donald Byrd et Dizzy Gillespie à la trompette, Barney Wilen, Zoot Sims, Stan Getz au saxophone ténor, Sacha Distel à la guitare électrique, le Modern Jazz Quartet, Tete Montoliu au piano, la rythmique du Club Saint Germain, club parisien de l'époque (Martial Solal, Pierre Michelot, Kenny Clarke).

Bref que des grands musiciens tous référencés dans le Nouveau Dictionnaire du Jazz.

La musique ruisselle de Swing et de joie. Enthousiasmé par la cuisine locale, Sammy Price composa et joua un " Bouillabaisse boogie " pour l'occasion. Dizzy Gillespie, disciple improbable de Guillaume Apollinaire (" Et l'unique cordeau des trompettes marines ") joua de sa trompette coudée dans la Mer Méditerranée (c'est photographié mais pas enregistré malheureusement). Martial Solal brille de mille feux, accompagnateur stimulant de Barney Wilen, Stan Getz, Dizzy Gillespie et éblouissant de légèreté et de vivacité en trio sur " The Squirrel " de Tadd Dameron. Ella Fitzgerald, ravie de l'accueil qui lui a été réservé (un de ses fans, Jean Cocteau, lui offrit un dessin dédicacé) renverse tout sur un son passage avec un " Saint Louis Blues " d'anthologie. Jean Cocteau fit en outre visiter aux musiciens la chapelle des pêcheurs de Villefranche sur Mer qu'il venait de peindre en y représentant notamment son ami Django Reinhardt.

Cette musique regorge de tant de merveilles qu'il est vain de vouloir les décrire toutes. Je vous laisse donc les découvrir, lectrices balnéaires, lecteurs estivants. L'INA les a édité dans un coffret en  deux CD: un consacré au Jazz classique, un au Jazz moderne. Vous trouverez encore plus d'image et de son, moyennant phynances, sur le site Internet de l'INA.

Pour vous donner une idée de l'ambiance, voici la rythmique Martial Solal, Arvell Shaw, JC Heard au service de quatre géants du saxophone ténor: Coleman Hawkins surnommé le Père du saxophone ténor, Don Byas qui assura la transition entre le Jazz classique et le bebop, Barney Wilen jeune homme surdoué (il n'a alors que 21 ans et a déjà enregistré avec Miles Davis en 1957 la BO du film " Ascenseur pour l'échafaud " de Louis Malle) et " The Sound " Stan Getz. Le Français Guy Laffitte se défend fort bien au milieu de ces géants de l'instrument.

 

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Olivier Calmel " Cinematics "

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices attentives, lecteurs précis, vous avez certainement noté que j'ai déjà parlé à plusieurs reprises du pianiste et compositeur Olivier Calmel dont la diversité des talents et des curiosités empêche qu'il soit classé dans un genre musical, fût il aussi large d'esprit que le Jazz.

Le Festival international du  film cinématographique à Cannes (Alpes Maritimes, Provence Alpes Côte d'Azur, France) étant désormais terminé, il est temps de parler du moyen métrage musical " Cinematics " (11 morceaux, 30mn) que vient de réaliser Olivier Calmel (piano, Fender Rhodes, composition, programmation) avec des complices à la hauteur de ses désirs:

Tam de Villiers: guitare et compositions

Baptiste Geerme: cor, basse électrique

Karsten Hocapfel: violoncelle

Luc Isenmann: batterie

Cette musique accompagne un monologue écrit et mis en scène par Olivier Cohen, joué par Philippe Canale.

Je ne parlerai que de la musique puisque je n'ai pas vu la pièce.

Elle m'enthousiasme et ce pour plusieurs raisons. 

D'abord pour son unité dans la diversité. Là, ça marche, contrairement à l'Union européenne... Chaque morceau est dans un style propre évoquant un genre cinématographique (film d'action, d'horreur, mélodrame...). Les morceaux sont liés entre eux par des interludes qui permettent à chaque instrumentiste d'avoir son morceau de gloire alors que les compositions révèlent une cohésion rare sans qu'aucune individualité ne s'efface. De plus, illusion de mes sens abusés ou non, il me semble entendre un thème récurrent, un fil conducteur tout au long de l'album, bien présent et pourtant insaisissable.

Ensuite parce que cette musique ne s'étale pas. Ni dans le sentiment, ni dans la durée. Il y a de la pudeur, de la retenue et pourtant une émotion à fleur de peau comme dans " Intuitions " que j'ai choisi comme illustration de cet article. Ensuite parce que les morceaux sont brefs (11 en 30mn) ce qui évite toute redite, toute rallonge et laisse l'auditeur affamé au point qu'il est obligé de remettre l'album pour en avoir encore.

Enfin parce que puisque la pièce raconte un personnage qui se cherche, se perd et se trouve, c'est aussi ce que fait la musique par son unité dans la diversité comme je l'ai déjà écrit.

Bref, je ne me lasse pas d'écouter cette musique et j'ai hâte de la voir sur scène.

Esthétiques et éclectiques, vivent les Cinematics!

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Laurent Coq & Miguel Zenon " Rayuela "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Lectrices lettrées, lecteurs savants, je vous ai déjà parlé du roman de Julio Cortazar " Marelle " (" Rayuela " en espanol).

Ce roman fourmille d'allusions à la musique et plus particulièrement au Jazz.

Il n'est donc pas étonnant qu'il ait inspiré des Jazzmen. Il est même étonnant qu'il n'en ait pas inspiré plus tôt. Enfin, c'est fait. Par Laurent Coq (piano, compositions) et Miguel Zenon (saxophone alto, compositions). Puisque le livre navigue entre Paris et Buenos Aires, la musique qui en est inspirée se devait de respecter ce balancement nonchalant et imprévisible entre Java, Tango, Jazz et autres musiques diaboliques.

Laurent Coq

 

La photographie de Laurent Coq est l'oeuvre de l'Inspiré Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Le Français Laurent Coq (piano) et le Porto Ricain Miguel Zenon (saxophone alto) en compagnie de Dana Leong (violoncelle, trombone ) et Dan Weiss (batterie, tablas, percussions) ont donc sorti le mardi 15 mai 2012 l'album " Rayuela " aussi écrit et raffiné que le livre qui l'inspire.

Même si je ne suis pas Flamand, j'avoue être bien trop primitif pour entrer dans ce genre de livre et de musique. Toutefois, puisque je suppose que mes lecteurs sont plus subtils et raffinés que moi, je leur laisse le plaisir de découvrir cette musique transatlantique si ce n'est déjà fait.

 

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Création image et son au Prieuré Saint Pierre de Charrière (Drôme) le samedi 9 juin 2012 à 21h par Sylvie Garraud et André Stoketti

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 Vibrantes lectrices, vivants lecteurs, je vous ai déjà chanté les louanges du Fluturiste André Stochetti.

Le voici désormais en duo sous le nom d'André Stoketti créant un nouveau spectacle avec la plasticienne Sylvie Garraud au Prieuré Saint Pierre de Charrière, à Chateauneuf de Galaure, dans la Drôme, région Rhône-Alpes, France, le samedi 9 juin 2012 à 21h. Entrée libre.

Je ne pourrai pas y être. Je compte sur vous pour me raconter vos sensations, vos émotions après cette création.

 

Prieuré de Charrière

Voici le Fluturiste en solo à Paris. En duo dans la Drôme, dans le cadre divin du Prieuré Saint Pierre de Charrière, un autre monde se créera pour vous, heureux spectateurs.

 
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Sélection de concerts de Jazz en dedans et en dehors de Paris pour juin 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

Citoyennes lectrices, citoyens lecteurs, en ce mois électoral de juin 2012 (pour les 99% de la population mondiale qui ne sont pas Français, les Français éliront leurs députés les dimanche 10 et 17 juin 2012), je vous propose comme programme électoral, le choix suivant de concerts de Jazz.

D'abord, il faut signaler cette invention française, la  Fête de la Musique qui lancera l'été le jeudi 21 juin 2012. En cherchant bien, vous y trouverez du Jazz près de chez vous.

Ensuite, je vous propose plusieurs solutions pour quitter Paris:

- d'abord vous rendre au Parc floral de Paris, métro Château de Vincennes (terminus ligne 1) pour le Paris Jazz Festival qui aura lieu chaque samedi et dimanche après-midi du samedi 9 juin au dimanche 29 juillet 2012. Prévoyez un coussin pour vos fesses si vous ne pouvez vous asseoir devant la scène, à boire, à manger, de quoi lire, jouer, vous protéger de la pluie, du soleil, du vent, d'arriver au moins 2h avant pour bénéficier d'une place correcte. Une fois l'entrée du parc payée, les concerts sont gratuits. Tarif réduit pour les enfants. Excellent pour découvrir le Jazz au vert, près de Paris, l'après-midi.

- ensuite, toujours grâce au métro, station Garibaldi (ligne 13), vous rendre aux Puces de Saint Ouen pour le festival des Puces du vendredi 22 au dimanche 24 juin. Concerts à entrée libre.

- enfin, grâce au train, de Paris Montparnasse, allez à Orléans, Loiret, Centre, France, pour le festival Orléans Jazz du mercredi 20 au samedi 30 juin.

Pour ceux qui vivent ou vont à Paris, voici ma sélection totalement autocratique.

Manu Codjia

 

La photographie de Manu Codjia est l'oeuvre de l'Electrique Juan Carlos Hernandez. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Sunset-Sunside

Mercredi 6 et jeudi 7 juin à 21h au Sunside, le trio de Laurent de Wilde (piano) avec Ira Coleman (contrebasse) et Laurent Robin (batterie). Une valeur sûre.

Vendredi 8 et samedi 9 juin à 21h30 au Sunset, le trio Skydancers d'Henri Texier (contrebasse) avec son fils Sébastien (saxophone, clarinettes) et Sean Carpio (batterie). Un conteur musical hors pair bien accompagné.

Mardi 12 et mercredi 13 juin à 21h au Sunside, Pierre Christophe, pianiste, rend hommage en trio à son maître Jaki Byard. Classieux.

Jeudi 21 à 21h au Sunset, pour la Fête de la Musique, concert gratuit du trio du guitariste électrique Manu Codjia qui revisitera 50 ans de Pop Music de Jimi Hendrix à Leonard Cohen. Entraînez y vos amis amateurs de Rock qui croient, les ignorants, que le Jazz se résume au piano bar.

Jeudi 28 juin à 21h au Sunside, le duo mirifique Claudia Solal (chant)/Benjamin Moussay (claviers) dont je ne cesse de chanter la gloire depuis l'an 2005.

Samedi 30 juin à 21h au Sunside, Thierry Péala (chant) accompagné d'un nouveau trio avec Bruno Angelini (piano), Michel Benita (contrebasse) et Aldo Romano (batterie). Prometteur.

Du mardi 5 au jeudi 7 juin, dans les clubs de la rue des Lombards, 75001 Paris (métro Châtelet), festival  100% Tel Aviv Jazz à Paris avec la fine fleur du Jazz israélien actuel.

La Java

Vendredi 8 juin de 21h à l'aube. Deuxième anniversaire de l'Electro Swing Club. Dansez, jeunesse!

Samedi 9 juin de 21h30 à l'aube. Back to Berlin Party. Le DJ berlinois Axel Barck, membre du collectif Jazzanova, viendra chauffer les platines parisiennes.

Lundi 25 juin à 20h30, Jazz à la Java, Vibraphones en liberté: 4 vibraphonistes + un trio piano, contrebasse, batterie. Elégant et percutant, forcément.

Auditorium Saint Germain

Lundi 4 juin à 19H30, Leçon de Jazz d'Antoine Hervé consacrée à Monsieur le Baron Thoots Thielemans, Belge et harmoniciste, le seul Jazzman annobli à ma connaissance, en duo avec Olivier Ker Ourio (harmonica).

Duc des Lombards

Vendredi 1er et samedi 2 juin à 20h et 22h, le quartet de Lou Donaldson, sax alto né en 1926, un des derniers survivants du Hard Bop. Ce sera chaud.

Jeudi 7 et vendredi 8 juin à 20h et 22h, le trio de  Danilo Perez. Est-il encore besoin de présenter le pianiste de Wayne Shorter?

Lundi 18 et mardi 19 juin à 20h et 22h, Klezmer Nova. Groupe français de Jazz klezmer contemporain. Ca va swinguer terrible.

Jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 juin à 20h et 22h, carte blanche aux Primitifs du Futur, groupe franco américain qui mélange allégrement Jazz et Musette dans un coquetèle explosif.

Mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 juin à 20h et 22h, la Californienne Tierney Sutton viendra nous donner sa leçon de chant et d'émotion en compagnie d'un trio mené par son fidèle pianiste français Christian Jacob. Une chanteuse de grande classe, encore injustement méconnue en France. Merci au Duc des Lombards de l'inviter trois soirs de suite. Classique et classe.

Studio de l'Ermitage

Jeudi 7 juin à 20h30, le quartet Gardel avec Lionel Suarez (accordéon), Airelle Besson (trompette), Vincent Segal (violoncelle) et Minino Garay (percussions). Ce sera beau, ce sera tango.

Le Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas, terminus ligne 11)

Samedi 2 juin, 21h, Fred Frith Solo. Un guitariste électrique anglais à l'influence immense. Aventuriers sonores, ne pas s'abstenir.

Le New Morning

Mardi 5 juin à 21h, le saxophoniste Yochko Seffer joue en quartet et avec des amis. Il y aura du monde et du beau sur la scène.

Mardi 21 juin à 21h, le bassiste électrique Reggie Washington en trio avec le guitariste électrique Jef Leee Johnson. Pour amateurs de Power trio survitaminés.

 

 

 

 

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Soirée spéciale Jean-Charles Richard au Studio de l'Ermitage

Publié le par Guillaume Lagrée

Avis aux lecteurs:

lectrices raffinées, lecteurs élégants, vous lisez ici le 500e article de ce blog créé le 4 juillet 2009, date de la fête nationale des Etats-Unis d'Amérique, pays de naissance du Jazz. Il est illustré par une photographie prise par mon honorable associé  Juan Carlos Hernandez dont le talent est à louer et l'oeuvre à acheter. Je souhaite que vous soyez toujours plus nombreux à lire, apprécier, détester, louanger, exécrer, commenter, diffuser ce blog. Que les dieux et les muses vous protègent!

 

Soirée spéciale Jean-Charles Richard.

Paris. Studio de l’Ermitage.

Mercredi 23 mai 2012. 20h.

 

Jean-Charles Richard Trio

Suivi du Quintette Résistance Poétique de Christophe Marguet avec Jean-Charles Richard

 

Jean-Charles Richard : saxophones soprano, baryton, composition, direction

Peter Herbert : contrebasse

Wolfgang Reisinger : batterie

Sortie le jeudi 31 mai 2012 du premier album  Traces “ chez Abalone Productions.

 

Puis

 

Christophe-Marguet.jpg

 

La photographie de Christophe Marguet est l'oeuvre du Poétique Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Christophe Marguet: batterie, composition, direction

Mauro Gargano: contrebasse

Bruno Angelini: piano

Sébastien Texier: saxophone alto, clarinette, clarinette alto

Jean-Charles Richard : saxophones soprano, baryton.

 

Sortie du nouvel album « Pulsion » chez Abalone Productions le jeudi 31 mai 2012.

 

Ca commence donc par le trio de Jean-Charles Richard qui embouche son baryton. Musique bien énergique, funky même mais pas si simple. Solo de contrebasse à l’archet alors que la batterie martèle et que le sax baryton attaque. Charlie Parker aimait faire ça. Commencer par le morceau le plus rapide pour tester ses musiciens. A la contrebasse, Peter tape ses cordes à l’archet puis revient à la pulsation du pizzicato. Ils chargent comme un troupeau de bisons mais en plus ordonné. C’était « Tumulte », un titre logique.

 

S’ensuit « Wiener » un titre tout aussi logique puisque Peter Herbert et Wolfgang Reisinger sont Autrichiens, Viennois même. Sax soprano. Duo haché entre la contrebasse à l’archet et le sax. Ca chante comme trois oiseaux. Un qui file au vent, un qui glisse sur des cordes, un qui danse sur des tambours. On est loin de la valse brune ou bleue. Une fin en forme de plaisanterie à la Karl Kraus.

 

Solo de contrebasse à l’archet bien sombre, inquiétant. Le batteur ajoute sa vibration avec les maillets sur les cymbales. Son très frais, aérien du soprano. C’est beau comme des nuages qui s’effilochent au gré du vent. Wolfgang est passé aux baguettes insistant sur les cymbales qui vibrent. Cela se termine comme cela a commencé, par un frottement doux de l’archet sur la contrebasse.

 

Sax baryton. Très beau son continu du baryton. Ca vibre comme un moteur de cargo. Pas encore culte mais déjà cargo. Il fait aussi la brise de mer, lointaine et menaçante. Il existe encore en 2012 des spectateurs qui ne savent pas qu’un portable s’allume APRES le concert. Toute une éducation à faire. L’archet glisse lentement sur la contrebasse. La batterie est chatouillée aux balais. Le Pas de Calais la nuit entre Manche et Mer du Nord, une nuit d’hiver dans la brume, les cargos se croisent en grondant. Voilà les images que me suggèrent cette musique. C’était « Le reliquat du bonheur » puis « Firmament ».

 

« Myosotis » dédié aux papillons, une fleur symbole du souvenir. Jean-Charles commence seul, une ballade a priori. C’est tout en douceur, en velours. La contrebasse ronronne, la batterie chante sous les balais.

 

« Neige grave » (Peter Herbert). Wolfgang commence par faire un son de clochettes évocateur du traineau, de l’hiver. Jean-Charles joue avec ses clefs sans souffler. Ca fait des percussions au baryton. Un Dj remixe ça et il en fait un hit. Peter se met à tapoter la tête de sa contrebasse. Duo de percussions entre baryton et contrebasse. Il neige grave, c’est clair. Ca y est, le trio est parti, léger, altier. Le batteur a pris les baguettes souples, les sticks. Ca vibre de partout.

 

PAUSE

 

Quintette « Résistance poétique » de Christophe Marguet avec Jean-Charles Richard.

 

Ca commence par un joyeux chaos collectif. Puis Bruno lance un air vif, allègre au piano. Et c’est parti vite, puissant, structuré, tenu mais libre. La rythmique sonne hard bop à l’ancienne. Très efficace d’ailleurs. Le papy moustachu que je croise régulièrement aux concerts de Jazz est parti à la pause. Il avait gardé sa casquette, son blouson, son écharpe pour écouter. Impressionnant. Quel sang froid ! Ca devient plus féroce pour lancer Jean-Charles Richard au soprano en duo volcanique avec le batteur. Sébastien Texier savoure en attendant son tour. Le voici, léger et mordant, bien soutenu par la rythmique. Ils enchaînent en douceur, sur une ballade. Même pas le temps d’applaudir. Très grosse pulsation de la contrebasse, quelques notes de piano et le baryton qui avance à pas de lion, nonchalant et puissant. Le quintet repart en puissance après le solo d’alto. Ca s’apaise doucement. Bruno égrène les notes dans l’aigu alors que les cuivres glissent portés par l’archet sur la contrebasse.

 

Ca redémarre sec à la batterie aux baguettes. La contrebasse relance le débat. Dialogue vif, ferme et courtois. Piano et sax alto jouent à leur tour en duo. Le quartet démarre nerveux, sautillant. Le quintet est reparti, tempétueux d’abord, calme ensuite. Il y a des coups de vent et des bonaces.

 

Retour à la clarinette alto pour Sébastien, au soprano pour Jean-Charles. Intro à la batterie. Les tambours vibrent sous les baguettes. Des tambours de paix. Christophe Marguet s’énerve avec les baguettes sur les tambours. Après avoir longuement écouté les tambours majeurs comme Max Roach ou Art Blakey, vous mesurez l’écart entre les Maîtres et un disciple comme celui-ci. Le quintette repart avec une fort jolie mélodie. Ca chante. Ca balance.

 

C’était «  Tiny feet dance ». Ils avaient commencé par « San Francisco » puis « Choral Spirit ».

 

« Le repère ». Solo de contrebasse pour commencer. Léger friselis de cymbales pour accompagner. Bruno accompagne à la main gauche seule. Ce repère est bien caché. Sax soprano et clarinette entament une sorte de pavane. Bruitages du piano en réponse à ceux de la batterie et des percussions (collier de coquillages). Ca finit dans un silence d’approbation avant un tonnerre d’applaudissements.

 

« Ambroseli » ( ?). Il s’agit d’un parc animalier au Kenya. Duo clarinette/baryton. Ca vrirevolte. La contrebasse fait des pas d’animaux. Bruno tapote les cordes de son piano avec des maillets. Ca bruisse, vibre, crache de partout. Bref, c’est la jungle. Mauro Gargano installe la pulsation. Le sax baryton fait l’éléphant, la clarinette, la gazelle, l’ibis même. Ca s’énerve. Le quintette démarre groupé. Ils chargent comme des gnous, s’envolent comme des flamants roses. Tout ça à la fois ? Et oui ! Belle envolée finale, lyrique et rythmique. Comme Clément Janequin nous a transmis les Cris de Paris, le quintette Résistance poétique nous offre la brousse est africaine à Paris.

 

RAPPEL

 

Clarinette alto, sax soprano. Un morceau rapide et sombre. Ca chante. C’est bon d’écouter de la musique qui chante tout en étant libre, audacieuse, loin de toute rengaine.

 

Contrairement à mon voisin vêtu et moustachu, j’ai assisté aux deux concerts de Jean Charles Richard au studio de l’Ermitage. En leader puis en sideman. Bien m’en a pris. J’ai découvert un nouveau groupe, le premier et redécouvert un groupe stable et créatif, le second. Ca coûtait d’ailleurs moins cher d’assister aux deux concerts qu’au premier puisque le prix d’entrée valait pour les deux. Mauvais calcul économique et artistique de mon voisin donc. Tant pis pour lui, tant mieux pour moi et tous ceux qui sont restés jusqu’au bout de cette soirée.


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" Strange Fruit " de Billie Holiday décrit par James Ross dans " Une poire pour la soif "

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices prudes, lecteurs collet monté, le texte que je vous livre ci-après ne comprend aucun terme politiquement correct. En 1940, cette novlangue n'existait pas encore. C'est de 1940 que date " Une poire pour la soif " (" They don't dance much " en VO), le seul roman publié par James Ross (1911-1990), un polar si noir, si cruel, si dur qu'aucun éditeur ne voulut plus l'éditer ensuite. L'avis élogieux de Raymond Chandler n'a pas suffi à lancer la carrière d'écrivain de James Ross qui devint journaliste. L'histoire se passe dans un roadhouse dans la campagne de Caroline du Nord. Dans le roadhouse, on trouvait tout: à boire, à manger, un dancing et des chambres pour les cas où la danse s"avérait fructueuse. Le nickelodeon est l'ancêtre du juke box.

Old Man Joshua était pas tout seul à raffoler du nickelodeon. Tout le monde à Corinth aussi pire que lui. Chez les blancs, on appelait ça un nickelodeon, ou juste phonographe mais les négros, ils appelaient ça un piccolo. On avait plein de disques pour le notre, surtout de la musique de danse pour les jeunes, mais il y avait aussi plein d'autres choses, de ce que les vieux birbes et les tarés voulaient entendre. De temps à autre, Fletch Monroe se trouvait une bagnole pour monter jusque l'après midi, et il restait une heure à jouer " The Ship that never returned ". C'était son morceau favori. Quand Buck Wilhoyt venait avec le champion à Wheeler Wilkinson livrer la viande, il prenait le temps de se jouer un air sur le nickelodeon. Il en pinçait pour " My pretty quadroon ". Buck il s'asseyait tout à côté du bastringue et il chantait si fort qu'il noyait toute la musique, ou presque. Des fois quand Old Man Joshua était suffisamment pompette, il jouait un air à nègres qu'un représentant avait refilé à Smut un jour. " Strange Fruit " que ça s'appelait. Ca commençait: " Les arbres dans le Sud donnent des fruits étranges, du sang sur les feuilles, du sang sur les racines ", et c'est une négresse qui chantait ça, avec une voix rauque qui vous fichait le cafard. Ca causait de lynchage, et la négresse elle en faisait quelque chose de drôlement bien. Old Man Joshua une fois il avait aidé à pendre un nègre, dans sa jeunesse. Quelqu'un avait raconté que le nègre avait violé une blanche. Maintenant, quand le vieux avait ses douze bières sous la ceinture, il s'asseyait et il écoutait ce truc là. Des fois vers la fin il chialait, mais quand la musique s'arrêtait il s'arrêtait de pleurer aussi. " Je sens encore ses satanés yeux sur moi qui me transpercent ", qu'il disait Old Man Joshua. Ensuite, il rotait un bon coup et il se reprenait. C'était juste quand il était plein qu'il était comme ça. A jeun, il aurait eu aussitôt fait de lyncher un négro que de se moucher.

La chanson c'est " Strange Fruit ". Elle date de 1939. La négresse qui en faisait quelque chose de drôlement bien comme l'écrit James Ross en 1940, c'est Billie Holiday dite " Lady Day ". La voici la chantant, peu de temps avant sa mort en 1959, en duo avec Mal Waldron au piano. Cela se passe de commentaire.

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Quatre places à gagner pour le festival Vinovalie Jazz en Midi Pyrénées du 12 au 27 juillet 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices estivales, lecteurs estivants, sachez que vous pouvez gagner sur ce blog 4 invitations pour le festival Vinovalie Jazz:

- 2 pour la soirée du  vendredi 20 juillet à la cave de Técou (Tarn)

- 2 pour la soirée du jeudi 26 juillet à la cave de Fronton (Haute Garonne)

Il vous suffit pour cela de m'écrire via ce blog. Premier arrivé, premier servi. Je communiquerai les coordonnées des heureux gagnants à la directrice artistique du festival qui leur enverra leurs invitations.

Le festival Vinovalie Jazz, du jeudi 12 au  vendredi 27 juillet 2012,  est organisé par des vignerons de la région Midi Pyrénées au Sud Ouest de la France. Le festival n'est pas interdit aux pieux musulmans, aux alcooliques anonymes et aux aquaphiles mais ils en profiteront moins. D'ailleurs, contrairement au Jazz, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Si Louis Pasteur a écrit " Le vin est la plus saine et plus hygiénique des boissons " c'est d'abord parce qu'il était vigneron (dans le Jura français).

Le festival se déroulera de la manière suivante.

Jeudi 12 juillet aux Caves de Côte d'Olt (Lot):

- 19h: Garabato

- 21h30: Du Bartas

Vendredi 20 juillet aux Caves de Técou ((Tarn):

- 19h: La Marmaille

- 21h30: Denise King & le quintet d'Olivier Hutman (pianiste)

2 places sont offertes aux lecteurs de ce blog. 

Jeudi 26 juillet à la cave de Fronton (Haute Garonne):

- 19h: Les Jazzpilleurs

- 21h30: China Moses (chant) & le trio de Raphaël Lemonnier (piano)

2 places sont offertes aux lecteurs de ce blog.

Vendredi 27 juillet à la cave des vignerons de Rabastens (Tarn):

- 19h: Wonder Brass Band (orchestre féminin. Notez le jeu de mots subtil dans le nom de l'orchestre).

- 21h30: Michel Jonasz

Au menu chaque soir:

- 18h30 -19h30: visite de la cave et ballade dans la vigne

- 19h - 21h30: dégustation de vins

- 19h - 21h30: apéro concert en plein air

- 21h30 - 23h: concert en plein air

Les matchs de rugby sont organisés à l'initiative des spectateurs avant les festivités vespérales.

Puisque la loi française obligera chaque conducteur, à partir du 1er juillet 2012, à posséder un éthylomètre à bord de son véhicule automobile, vous pourrez, si vous devez reprendre le volant, l'utiliser afin de savoir si vous pouvez conduire ou non.

Pour vous donner un avant goût du festival Vinovalie Jazz, voici China Moses chantant " Cry me a river " accompagnée par le trio de Raphaël Lemonnier. Bonne dégustation.

 

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