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628 résultats pour “Jean Cocteau

Des Bretons débarquent à Paris: Eric Le Lann et Pierrick Pédron au Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

Eric LE LANN en Quintette.

Paris. Le Duc des Lombards. Vendredi 26 mars 2010. 20h.

 

 

 

pierrick-p-dron.jpg

 

La photographie de Pierrick Pédron est l'oeuvre du Véridique Juan Carlos HERNANDEZ.

 

 

Eric Le Lann: trompette

Pierrick Pédron: saxophone alto

Pierre de Bethmann: piano

Sylvain Romano: contrebasse

Jean Pierre Arnaud: batterie

 

 

Ca commence par une ballade, une composition d'Eric prise sur un tempo latino. C'est soudé. Premier solo d'Eric, puissant et émouvant. Ca swingue tranquille. Au tour de Pierrick de s'envoler. Pas de doute, il y a de la maîtrise. Au tour de la rythmique de chanter cette ritournelle pour une demoiselle. Fin decrescendo avec Eric Le Lann qui tient la mélodie sur le fil de l'émotion.

 

Pierrick cherche sa partition. Le piano commence à tripoter. C'est une autre composition d'Eric. Je bats la mesure du pied droit tout le temps. C'est bon signe. Toujours ce son écorché vif d'Eric. J'attends toujours le troisième joueur de biniou entre ces deux Bretons, l'Américain Rick Margitza au saxophone ténor. Le Lann et Margitza, ça sonne. Le Lann et Pédron, ça sonne. Eric, Rick et Pierrick, qu'est ce que ça sonnerait! Par Toutatis, Pierrick envoie sévère à l'alto, bien poussé par la rythmique. C'est rapide, fort et bon. Il ne s'enferme pas dans la virtuosité démonstrative. La rythmique monte en puissance avec un swing léger et impérieux. Petits breaks de batterie, bien sentis. Un dernier pain du batteur pour finir.

 

Un Blues lent. Ca sonne breton. D'ailleurs Eric le joue sur son album " Origines ". Pierrick met le feu à cette ballade entêtante que ne lâche pas la rythmique. C'est une sorte de marche, de procession, bref un truc de Bretons. Jolie fin dans un murmure entre piano et batterie.

 

La rythmique se lance sur un air au swing latin. Là c'est du Jazz. " You don't know what love is ", une ballade prise sur un tempo rapide. Pierrick démarre à fond les manettes. Le groupe reprend la mélodie. Ca tourne bien, souple dans les virages. Au tour d'Eric de mener énergiquement le bal. Accompagnement léger de la contrebasse pour le solo de sax alto. La rythmique accélère, chauffe, surfe. Premier solo de contrebasse. Les notes bondissent relayées par la batterie qui swingue mezzo voce. Le pianiste vient placer quelques accords puis le quintette repart. Petit final swinguant, léger, pétillant. Le batteur tapote les tambours de ses mains pour donner encore plus de chaleur à la musique.

 

Une Bossa Nova, " Night and Day " (Jobim) que Le Lann a joué en duo avec Martial Solal au piano (Jazz à Vannes, 1999) et Jean Marie Ecay à la guitare ( Le Lann & Ecay play Jobim). Duo piano/trompette. Les notes s'envolent dans l'air comme des bulles de nostalgie. La rythmique démarre en douceur mais, curieusement, le batteur n'est pas passé aux balais.C'est une musique pour caliner sa belle amie. Solo de contrebasse souple, relax avec le tapotis de la batterie et quelques accords de piano. Le groupe repart, emmené au large par la trompette d'Eric. Pierrick est assis au bord de la scène et déguste la musique en hochant la tête en mesure. 

 

Intro du piano en solo. Au tour de PIerrick d'être le seul souffleur sur scène. C'est une ballade, un standard " I can't get started ", cheval de bataille de Dizzy Gillespie. Duo piano/sax alto. L'expression " jouer sur du velours " a été créée pour cette musique. Le batteur est enfin passé aux balais. Applaudissements timides quand Pierrick se tait. On n'ose pas déranger. La rythmique se promène tout le long de la mélodie. Solo total de saxophone alto. S'il y a des altistes dans la salle, ils se prennent une claque. C'est dense, puissant, émouvant. Final avec les maillets qui font vibrer tambours et cymbales.

 

Un morceau joyeux, funky, " Today I fell in love " (Eric Le Lann). La contrebasse pulse, tchak tchak tchak de la batterie, le piano ponctue. Même en acoustique, ça sonne électrique. Le quintette part à l'attaque entre souplesse et énergie.

 

Le duo Eric Le Lann/Pierrick Pédron reste une valeur sûre sur scène. Le spectateur en a pour son pesant d'émotion. Le jeu est généreux, chaleureux, émouvant, la technique étant au service de la musique et non l'inverse comme certains virtuoses aussi excitants que des théorèmes de physique nucléaire. Par contre, le répertoire ne varie guère. Vous le retrouverez sur divers albums d'Eric Le Lann dont le dernier en date enregistré à New York avec des Américains. Il est vrai que ce groupe joue peu car Pierrick Pédron a ses propres projets en leader qui, grâce aux Dieux, marchent bien. Si j'avais les compétences et l'argent du regretté Teo Macero, je mettrais dans un studio Eric Le Lann, Pierrick Pédron et Rick Margitza, après les avoir laissé choisir leur rythmique ( Dan Tepfer, François Moutin, Nasheet Waits au hasard) et ne les laisserait sortir qu'après avoir enregistré du neuf, de l'exigeant, du subtil, du sublime comme ils peuvent le faire si on leur en laisse le temps et les moyens. En attendant, toute occasion d'entendre jouer ensemble sur scène les deux Bretons, Eric Le Lann et Pierrick Pédron est à saisir sans barguigner.

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La Pop Life d'Elise Caron

Publié le par Guillaume Lagrée

Les Lilas. Le Triton. Vendredi 9 octobre 2009. 21h.

Elise Caron : chant, voix
Lucas Gillet : piano, synthétiseurs, direction musicale
David Auballe : Fender Rhodes, flûte
Fernando Rodriguez : guitare électrique
Jean Gillet : guitare basse électrique
Thomas Ostrowiecki : percussions
Pascal Riou : batterie

La photographie d'Elise Caron est l'oeuvre du Barbudo Juan Carlos Hernandez.

Il s’agit du premier concert de promotion de l’album « A thin sea of flesh » où Lucas Gillet met en musique et Elise Caron chante les poèmes de Dylan Thomas, le plus grand poète gallois (1914-1953) à côté duquel Stéphane Mallarmé fait figure d’auteur accessible.

Elise porte des lunettes. Cela lui donne un air de maîtresse d’école. Joli démarrage aux percussions. Son mouillé et cuivré. La basse pose les fondations. La batterie fait rouler les tambours. Figures rythmiques répétitives au piano ; Lucas Gillet sort des synthés un vieux son années 80 genre George Duke. C’est de la pop musique de qualité mais, avec Elise Caron aux commandes, ça décolle vite vers les cieux azuréens au dessus des nuages. La musique fuit, s’échappe, revient et s’arrête.

C’est le 1er concert du groupe. Les morceaux ne s’enchaînent pas. Le volume sonore est trop fort pour que l’on puisse entendre le piano. La rythmique guitare/basse/batterie est solide, classique. Piano et percussions y ajoutent de la fantaisie. Fin tout en douceur.

Je commence à me demander si cette version française de la pop anglaise aurait de l’intérêt sans la présence de la magicienne Elise Caron. Elle nous lit un poème incompréhensible. En français « Nourris la lumière » (Foster the light in english). Au début nous rions tant cet assemblage de mots paraît dénué de sens.Puis nous nous taisons pris par la force de conviction de la lectrice. Ca semble un hymne à la Nature.

Lucas Gillet aime le son des synthétiseurs style années 1980. Mauvaise influence. « Foster the light » chanté par Elise Caron, cela reste incompréhensible mais c’est émouvant. Joli roulis entre batterie et percussions. Malgré l’affreux son de synthé, Elise sait nous envoûter. La flûte traversière au son lointain, mystérieux plane au dessus de la masse compacte du groupe.

« La force du plomb vert qui pète la fleur » lu par Elise Caron. Encore un hymne à la Nature incompréhensible. Duo chant/flûte. Ca ne marche pas. Le jeu du flutiste est trop prévisible genre « du vent dans les branches de sassafras ».

Lucas Gillet passe à la guitare basse, Jean Gillet à la guitare sèche. Intro par des percussions métalliques tapotées du bout des doigts. Ce solo de percussions est gracieux comme des danseuses balinaises. C’est la chanson qui m’a donné envie de venir à ce concert. " And Death shall have no dominion ". J’en ai un frisson à la racine des cheveux. Cette chanson me fait excuser toutes les banalités qui l’ont précédé, elle est en harmonie avec la pluie, la nuit, Paris, la vie. Elle est comme une bulle de savon, légère, translucide, colorée, parfumée. Une chanson à vous rendre amoureux.

Lucas Gillet revient au piano.Elise nous explique la chanson : « C’est l’histoire d’un bossu qui dort dans un parc. Un très gros ». Duo piano/chant. La seule chose que je comprenne à ce Dylan Thomas c’est qu’il était fasciné par la nature. Basse et guitare les rejoignent. La musique balance doucement.

Elise lit « Et partout, partout, les mondes se soulèvent ». Une telle constance dans l’abscons et l’abstrus force le respect.

Claviers joyeux, percussions et basse rondes, guitare jouée à l’africaine nerveuse,vive, batterie qui marque bien le rythme et la voix d’Elise qui plane au dessus. Ca c’est bon ! Petite flûte ailée, joyeuse. Un peu de planant avec guitare et synthé. Facile… Ca sonne un peu calypso. Elise danse, chante avec une voix à la Grace Jones. L’instant d’après, elle revient à la blanche pureté anglaise.

Un autre texte incompréhensible. Je m’habitue à force. « Le mariage d’une vierge ». C’est joué en duo piano/voix avec un piano abusivement romantique.

Son mouillé de synthés. Lucas Gillet serait-il un fan de Wham ? Sur un air basique, Elise Caron chante superbement des paroles incompréhensibles. Bref, c’est magnifique. Le musicien le plus intéressant du groupe c’est le percussionniste même si le guitariste n’est pas mauvais.

« La pierre tombale disait le jour de sa mort ». Même quand c’est Elise Caron qui traduit, cela reste incompréhensible. Les mots ont dû être choisis pour leur sonorité pas pour leur sens. Ou bien l’auteur était fou ou il se moquait de ses lecteurs. De savants exégètes doivent se disputer sur le sujet. Duo piano/Rhodes très funky, fluide. La voix d’Elise glisse dessus. Le batteur n’utilise pas les balais mais il peut jouer sans taper, rarement d’ailleurs.

Phil « Reptil » arrive à la guitare à la place de Fernando Rodriguez. Il a le style du guitar hero, vêtu de noir, cheveux longs avec une queue de cheval, lunettes design sur le crâne. Il produit des bruits étranges en glissant doucement sur ses cordes. Il fait onduler sa guitare comme un serpent, méritant son surnom de « reptile ». Un peu frimeur mais très efficace. Menaçant et imprévisible La musique est plutôt planante avec une basse/batterie bien fixe alors que le reste ondule. Le Reptile tient la tension du bout de ses doigts. Quand il la relâche cela se sent. Pour finir, il vient gratter quelques notes tout en haut du manche. Etonnant.

RAPPEL

Lucas Gillet passe à la guitare basse. « And Death shall have no dominion ». Ma chanson préférée de l’album. Merci à Elise de la chanter à nouveau. A nouveau cette intro aux percus, métallique, chaude, vive, légère. Un bijou rare. Sur cette chanson, Elise est au delà du réel, dans un monde onirique et unique. Fin sur quelques notes magiques de percussions. La perfection est rare en ce monde. Cette chanson est juste et parfaite.
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Sélection de concerts de Jazz pour avril 2021

Publié le par Guillaume Lagrée

Jérôme Sabbagh par Juan Carlos HERNANDEZ

Jérôme Sabbagh par Juan Carlos HERNANDEZ

Lectrices passionnantes, lecteurs passionnés, en avril 2021, en France, je crains que nous ne puissions toujours pas assister en direct à un concert de Jazz sans le truchement d'un écran ou d'une radio.

François Grenier, 39 ans, claveciniste, s'est suicidé le mercredi 17 mars 2021 parce qu'il ne supportait plus cette incertitude, les tournées annulées et l'absence de perspective de retour à une vie normale. Condoléances pour sa famille et ses amis. Souhaitons qu'il ne soit pas suivi par d'autres artistes.

Il est encore trop tôt pour chanter " The Masquerade is over ". avec Nancy Wilson (1937 - 2018).

Puisque vous ne pouvez assister aux concerts, écoutez les sur France Musique avec les émissions Jazz Club (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live

Pour l'actualité du Jazz 24h/24, écoutez sur la Toile Couleurs Jazz Radio.  Une fois sur le site Internet de la radio, cliquez au centre de l'écran sur Ecouter le live radio et le programme démarre. Mon émission Le jars jase jazz est consacrée à l'influence de la France sur le Jazz et lycée de Versailles  sous le titre générique Détours de France. La France à la lumière du Jazz 3 ans d' émissions différentes sur ce thème à partir de décembre 2020. Diffusion chaque lundi à 22h et chaque vendredi à 12h (heure de Paris). Pas de podcast. En avril 2021, cinquième épisode avec 9  diffusions: lundi 5 , 12, 19 & 26 avril à 22h; vendredi 2, 9, 16, 23 & 30 avril à 12h . L'émission d'avril est consacrée au Jazz d'aujourd'hui. Elle commencera et finira par le guitariste français Jean de Aguiar . Jean de Aguiar le mérite. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Si vous voulez assister depuis la Toile aux concerts à New York, USA, dans Greenwich Village, pour les clubs Small's et Mezzrow, suivez ce lien. C'est payant certes mais toujours moins cher qu'un séjour dans la Grosse Pomme.  

Jérôme Sabbagh, saxophoniste ténor français maintes fois célébré sur ce blog, programme un concert chaque mercredi à 19h30 (heure de New York) au Bar Bayeux à New York. Cf photographie au dessus de cet article.

Concert diffusé en direct sur Internet puis en différé pendant 6 jours. Un club de Jazz de New York livré chez vous sans autre frais que la connexion à la Toile. Vos dons sont les bienvenus. 

Mercredi 7 avril: Nir Felder Trio (Matt Penman, Dan Weiss)


Mercredi 14 avril: Jerome Sabbagh/Greg Tuohey Group (Joe Martin, Kush Abadey). Cf vidéo sous cet article.

Mercredi 21 avril: Sam Newsome Quartet (Sam Newsome, Angelica Sanchez, Hilliard Greene, Reggie Nicholson)

Mercredi 28 avril: Joe Dyson Quintet (Barry Stephenson, Mike King, Marcus Strickland, Carlos Abadie)
 
Chaque lundi, à 14h (heure de New York) depuis le début de la pandémie, le pianiste franco-américain Dan Tepfer, maintes fois célébré sur ce blog, offre un concert en direct sur Youtube et Facebook depuis New York. Soit en solo soit accompagné d'invités. Lundi 5, 12, 19 & 26 avril à 14h ( New York) & 20h (Paris). 
 
Le festival Banlieues Bleues, en Seine Saint Denis, Ile de France, France, sera à suivre sur la Toile du vendredi 9 au jeudi 15 avril 2021 avec notamment Rodolphe Burger au programme.
 
Samedi 17 avril à 21h (heure de Paris), le trio de Frédéric Borey, saxophoniste ténor maintes fois célébré sur ce blog, sera en concert en direct sur le Net depuis l'Osons Jazz Club à Lurs (04). Entrée: 5€.
 
Le Triton, Les Lilas (93) diffuse chaque dimanche à 20h30 (heure de Paris) un concert. Entrée: 2€. Possibilité de revoir le concert pendant 31 jours à volonté. De plus, plus de 200 concerts enregistrés en public sont aussi disponibles au même prix et aux mêmes conditions. A signaler le dimanche 11 avril à 20h30 (heure de Paris), un duo maintes fois acclamé sur ce blog, Claudia Solal & Benjamin Moussay.
 

La photographie de Jérôme Sabbagh est l'oeuvre de l'Authentique Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales. 

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Le Nouveau Dictionnaire du Jazz par Philippe Carles, André Clergeat, Jean-Louis Comolli

Publié le par Guillaume Lagrée

Le Nouveau Dictionnaire du Jazz. 

André Clergeat, Jean-Louis Comolli, Philippe Carles, 

Collection Bouquins, Editions Robert Laffont, Paris, 2011, 1472 p. 

 

Sages lectrices, prudents lecteurs, imaginons que votre conjoint vous ait offert pour Noël une poêle à frire (Elle se reconnaîtra) ou une cravate jaune à gros pois verts (par une fan de Gilbert Bécaud). Que faire? Enfoncer six pieds sous terre Monsieur à coups de poêle à frire, étrangler Madame avec la cravate? Cela défoule certes mais payer quelques minutes de défoulement de plusieurs années de prison, c'est vraiment un mauvais calcul coûts/avantages comme disent les économistes. Avant de changer de conjoint, mesure radicale mais légalement permise, il convient d'abord de vendre les dits objets (il y a des sites sur la Toile faits exprès pour ça) et de vous faire plaisir avec l'argent tiré de cette vente. Si cela ne suffit pas, complétez jusqu'à 32 euros (moins si vous le trouvez déjà d'occasion sur le même site où vous avez vendu votre poêle à frire ou votre cravate) et offrez vous Le Nouveau Dictionnaire du Jazz ( Bouquins, Robert Laffont, Paris, 2011, 1472 p).

La première édition de ce Dictionnaire, avec les mêmes auteurs dans la même collection, date de 1988 et comprenait des photographies à l'intérieur. La réédition de 1994 ne comprend pas de photographie à l'intérieur mais une photographie de saxophone ténor en couverture, compte 1400 pages et coûtait 149FF (je l'avais eu d'occasion pour 100FF lorsque j'étais étudiant). L'édition de 2011 n'a toujours pas de photographie à l'intérieur mais arbore une photographie de Miles Davis en couverture.

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La photographie de Médéric Collignon est l'oeuvre du Juvénile Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Dix sept ans après, tout a augmenté: le prix, le nombre de pages et le nombre d'articles (3200). Si trois auteurs figurent sur la couverture, ils sont 67 en tout à avoir écrit, la plupart issus de Jazz Magazine. Cela vaut l'investissement car ce livre est un outil indispensable pour l'amateur de Jazz qu'il veuille le découvrir ou approfondir ses connaissances. TOUT y est sous la main, dans l'ordre alphabétique: les musiciens, les styles, les instruments, les lieux, les maisons de disques. Il ne manque que les partitions mais il y a d'autres livres pour ça. Outre l'avantage d'être écrit en français, comme ce blog d'ailleurs, le fait qu'il soit écrit par des experts français pour la plupart fait qu'outre le Jazz américain, berceau et foyer de cette musique, le Jazz européen est bien représenté dans cet ouvrage ce qui n'est pas le cas des ouvrages américains équivalents.

Deux regrets cependant: dans l'édition 1994, à l'article batterie, le seul instrument inventé par le Jazz, déterminant pour toute la musique populaire du XX° siècle et encore au XXI°, il y avait un dessin qui permettait à l'ignorant, au néophyte, au béotien, de savoir à quoi ressemblent et où se placent la caisse claire, la grosse caisse, les toms, la cymbale crash, la cymbale charleston, la cymbale ride. Dans l'édition 2011, il n'y a pas de dessin à l'article batterie. C'est dommage. Après vérification, dans l'édition 1994, il y avait un dessin illustrant chaque instrument clef du Jazz. Il n'y en a plus dans l'édition 2011. Dommage, vraiment dommage. Par ailleurs, la musique militaire est essentielle au Jazz, issu des fanfares. Si l'US Army est représentée par Glenn Miller, l'Armée Rouge n'est pas representée par Eddie Rosner, le Jazzman du Goulag. Là aussi, c'est regrettable.

Attention: la lecture de cet ouvrage peut être addictive. Par exemple, si vous lisez l'article Piano des pages 1002 à 1007, vous aurez des dizaines de musiciens, de styles à découvrir ou redécouvrir. Vous quitterez le livre pour aller chercher ces musiques, les écouter. En chemin, vous découvrirez d'autres morceaux, d'autres musiciens, irez voir leur notice dans le Dictionnaire du Jazz et vous serez partis pour un autre tour de manège.

Les notices des musiciens présents dans l'édition précédente ont été mises à jour. Je l'ai vérifié pour Eric Le Lann et Martial Solal. Des jeunes talents apparus depuis 1994 figurent dans ce Nouveau Dictionnaire du Jazz. Pas tous. Par exemple, le chanteur Thierry Péala n'y figure pas. C'est ainsi que, dans l'ordre alphabétique toujours, Claudia Solal devance désormais Martial Solal. Parmi ces jeunes talents, certains figurent sur ce blog comme Médéric Collignon, d'autres non comme Stacey Kent.

Les voici réunis. Profitez en pleinement.

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Sélection de festivals de Jazz pour juillet & août 2022

Publié le par Guillaume Lagrée

David Krakauer par Juan Carlos HERNANDEZ

David Krakauer par Juan Carlos HERNANDEZ

Lectrices exigeantes, lecteurs sélectifs, armé de partialité et de mauvaise foi, je vous propose la sélection suivante de festivals de Jazz pour les mois de juillet & août 2022. 

Pour une sélection plus complète sur Paris et l'Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez l'agenda de Jazz Magazine

Si vous ne voulez ou ne pouvez pas sortir de chez vous, plusieurs solutions s'offrent à vous:

- Ecouter les concerts sur France Musique avec les émissions Jazz Club  et Jazz sur le Vif (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live. Sur France Musique, les samedis d'août de 19h à 20h (heure de Paris), Pierre Boussaguet (contrebasse) raconte ses histoires avec les Géants du Jazz:  Ray Brown, Guy Laffitte, Clark Terry & Joe Pass. Seul Michel Legrand manque à l'appel. 

- Pour l'actualité du Jazz 24h/24, écoutez sur la Toile Couleurs Jazz Radio.  Une fois sur le site Internet de la radio, cliquez au centre de l'écran sur Ecouter le live radio et le programme démarre. Mon émission Le jars jase jazz est consacrée à l'influence de la France sur le Jazz et lycée de Versailles  sous le titre générique Détours de France. La France à la lumière du Jazz. Diffusion chaque lundi à 22h et chaque vendredi à 12h (heure de Paris) . En juillet 2022, 20e épisode avec 9  diffusions: lundi 4 , 11, 18 & 25 juillet à 22h; vendredi 1er, 8, 15, 22 & 29  juillet à 12h. Au programme, le Jazz d'hier avec Dizzy Gillespie, Roger Guérin, Ella Fitzgerald & Louis Armstrong, Stan Getz, Barney Wilen, Duke Ellington, Henri Texier & Martial Solal. En août 2022, 21e épisode avec 9 diffusions: lundi 1er, 8, 15, 22 & 29 août à 22h; vendredi 5, 12, 19 & 26 août à 12h. Au programme, le Jazz d'aujourd'hui avec Rick Margitza, Tristan Mélia, Macha Gharibian, La Theory du Reptil, Alain Jean-Marie, Eric Le Lann, Rhoda Scott, David Patrois, Henri Texier & Edouard Ferlet. Individus tous très favorablement connus de nos services. Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Le  podcast de l' émission en 2 parties sur France Culture,   " Une histoire particulière " consacrée à Dizzy Gillespie Président reste disponible.  Avec la participation de Guillaume Lagrée, l'Excellent auteur de ce blog

- Si vous voulez assister depuis la Toile aux concerts à New York, USA, dans Greenwich Village, pour,  les clubs Small's et Mezzrow, suivez ce lien. C'est payant certes mais toujours moins cher qu'un séjour dans la Grosse Pomme.  

Jérôme Sabbagh, saxophoniste ténor français maintes fois célébré sur ce blog, programme un concert chaque mercredi à 19h30 (heure de New York) au Bar Bayeux à New York. 

Mercredi 6 juillet: : Dezron Douglas Quartet
Mercredi 13 juillet: David Weiss

Mercredi 20 juillet : Willerm Delisfort 
Mercredi 27 juillet::  Matt Pavolka Quintet (Dave Smith, Jason Rigby, Santiago Leibson, Mark Ferber)

Mercredi 3 août: Nicole Glover

Mercredi 10 août: Julian Shore Trio (Martin Nevin, Allan Mednard)

Mercredi 17 août: Jonathan Finlayson

Mercredi 24 août: Jean-Michel Pilc Trio (François Moutin, Ari Hoenig)

Mercredi 31 août: Fermé

Concerts diffusés en direct sur Internet puis en différé pendant 6 jours. Un club de Jazz de New York livré chez vous sans autre frais que la connexion à la Toile. Vos dons sont les bienvenus. 

Chaque lundi à 14h (New York) , 20h (Paris), le pianiste franco-américain Dan Tepfer maintes fois célébré sur ce blog donne en direct un concert public gratuit sur sa chaîne Youtube et sa page Facebook. Parfois seul, parfois accompagné. Entrée libre.

Jazz en Ville

Ile de France

 

- A Paris, au New Morning, festival All Stars jusqu'au dimanche 31 juillet avec Ron Carter, Kenny Barron, John Scofield... La salle est fermée en août. 

- A Paris, au Sunset-Sunside, ​​​​​​American Jazz Festi 'Halles & XVIIe festival Pianissimo  en juillet & août avec les pianistes Jacky Terrasson (01 & 02/07) ,  Alain Jean-Marie (16/07,19 & 20/08),  Yonathan Avishai (20, 21, 22 & 23/07), Leila Olivesi (28/7), Nico Morelli (03/08), Pierre de Bethmann (05/08), Giovanni Mirabassi (11, 12, 13 & 14/08), Pierre Christophe (25/08), Bruno Angelini (26/08), Fred  Nardin (27/08), Laurent de Wilde (30 & 31/08)...

- A Paris, au Duc des Lombards, en juillet, entrée libre le lundi & mardi à partir de 19h30. Nouvelle scène avec Dmitri Baevesky trio mardi 5 juillet. Mercredi 6 & jeudi 7 juillet à 19h30 & 21h30, Georges Cables en 4tet avec Piero Odorici. Mercredi 31 août à 19h30 & 22h. Pierrick Pédron sextet " Classical Faces ". 

- A Paris, au Parc Floral (Bois de Vincennes), Paris Jazz Festival du dimanche 3 juillet au dimanche 4 septembre avec Marion Rampal, Brad Meldhau, Thomas de Pourquery Supersonic, Anthony Joseph... Entrée du parc payante. Concerts offerts. 

- A Paris, au Café Laurent, en juillet & août, l'entrée reste libre aux concerts. Mercredi 6 juillet,  18h30: Nico Morelli en solo. Vendredi 8 juillet, 20h30: Hugo Lippi en trio. Samedi 9 juillet, 20h30: Sandro Zerafa en 4tet. Lundi 11 juillet, 20h30: Estelle Perrault & Alain Jean-Marie en duo. Vendredi 15 juillet, 20h30: Olivier Hutman en piano. Samedi 23 juillet, 20h30: Sylvain Beuf en 4tet. Samedi 30 juillet, 20h30: Christian Brenner en 4tet. Samedi 6 août, 20h30, Simon Chivallon en trio. Samedi 13 août, 20h30, Olivier Hutman en trio. Samedi 20 août, 20h30, Olivier Robin en trio. Vendredi 26 août, 20h30, le duo Robin Mansanti & Dexter Goldberg maintes fois célébré sur ce blog. Samedi 27 août, 20h30, le trio de Christian Brenner.

 A Paris, au Baiser Salé, vendredi 1er & vendredi 15 juillet à 20h & 22h: Minino Garay " Speaking Tango ", album célébré sur ce blog. Du vendredi 22 juillet au dimanche 11 septembre, Festival estival de Jam: 150 musiciens, 45 boeufs (Jam sessions in english), 9 animateurs, entrée libre. Tricia Evy, marraine de Couleurs Jazz Radio, chantera vendredi 5 & samedi 20 août à 19h.

- A Paris, festival Jazz à la Villette, du mercredi 31 août au dimanche 11 septembre avec notamment Dave Holland & Kenny Barron.

- Aux Lilas (93), au Triton: Vendredi 1er juillet, 20h, Michel Benita & Jozef Dumoulin 2 of Us. Samedi 2 juillet, 20h30: Bruno Angelini trio.

- A Sarcelles (95), 2e festival Polykromies du vendredi 22 au dimanche 24 juillet. Festival de cultures urbaines. Pour le Jazz, samedi 23 juillet à 19h avec André Villeger, Nicolas Rageau, Ramona Horvath, Antoine Paganotti et des amateurs sarcellois. Entrée libre.

 

Auvergne Rhône-Alpes

- A Vienne (38), festival Jazz à Vienne du mercredi 29 juin au mercredi 13 juillet avec Robert Glasper, Herbie Hancock, Georges Benson, Thomas de Pourquery Supersonic...

Hauts de France

A Saint-Omer (62), Saint-Omer Jaaz Festival du vendredi 8 au lundi 11 juillet avec Laurent Cugny (directeur artistique), Mathieu Marthouret Springbok, Umlaut Big Band (version concert & version bal), Sophia Domancich...

 

 

Jazz en Montagne

 

 

Jura

Frontenay Jazz Festival à Frontenay (39) samedi 20 août avec EYM Trio & KLT Trio. l Festival diffusé en direct sur Couleurs Jazz Radio, webradio associative 100% Jazz où l'auteur de ce blog sévit, en différé, chaque lundi à 22h et chaque vendredi à 12h (heure de Paris) avec l'émission " Le Jars Jase Jazz ". 

Saint Cergue Jazz Festival à Saint Cergue (Vaud, Suisse) du vendredi 26 au dimanche 28 août avec Sylvain Luc, Stéphane Belmondo, Thomas Bramerie, Jeff Ballard 4tet vendredi 26 août à 22h.

Vosges

 Festival Au grès du Jazz à la Petite Pierre (67) du samedi 6 au dimanche 14 août avec Pierrick Pédron, David Krakauer, Rhoda Scott, Kenny Barron... Cf photographie au dessus de cet article.

Festival des Mangeurs de Lune à Rouffach (68) du samedi 13 au samedi 20 août. Festival de musiques du monde avec du Jazz manouche (Mundo Swing & Diven Reinhardt jeudi 18 août) et la Fanfare de Ceux qui marchent debout pour conclure en fête le festival samedi 20 août.

 

Massif Central

- 22e festival international de Boogie Woogie à La Roquebrou (15) du mercredi 10 au samedi 13 août avec Rhoda Scott. Ecoutez, jouez, dansez, chantez le Boogie Woogie!

 

Dolomites

- Trentin Haut Adige, Italie, SudTirol Jazz Festival du vendredi 24 juin au dimanche 3 juillet. Musiciens totalement inconnus de mes services. Je vous laisse découvrir, lectrices festives, lecteurs d'estive.

Alpes

- Chamonix Mont Blanc (74), Cosmo Jazz Festival du samedi 23 au samedi 30 juillet, sur France et sur Suisse, avec Sylvain Rifflet.

- Chaillol (05), 26e édition du festival de Chaillol du samedi 16 juillet au vendredi 12 août avec Fabien Mary & le Vintage Orchestra. 

- Tourrette-Levens (06), Danaus festival du vendredi 5 au dimanche 7 août. La Planète, l'art & la musique avec Thierry Eliez (05/08), Humanophones (06/08) & Tapir Quartet (07/08).

A Willisau (Lucerne, Suisse), Willisau Jazz Festival du mercredi 31 août au dimanche 4 septembre. Je ne connais aucun des musiciens au programme. C'est dire le degré d'exigence des responsables.

- Clermont-en-Genevois (74), festival de Jazz au château, du vendredi 26 au dimanche 28 août avec Mathieu Chazarenc " Canto " (26/08)

Pyrénées

- A Luz Saint-Sauveur (65), festival Jazz à Luz du mercredi 13 au samedi 16 juillet avec Sonny Troupé.

 

Jazz en Campagne

Auvergne Rhône-Alpes

- A Buis les Baronnies (26), festival Parfum de Jazz du mercredi 17 au mercredi 24 août avec Natalia M. King

- A Crest (26), festival Crest Jazz Vocal du dimanche 31 juillet au samedi 6 août avec Natalia M. King, David Krakauer, Rhoda Scott Lady All Stars. Cf vidéo sous cet article. 

Bourgogne Franche-Comté

- A Treigny (89), au château de Ratilly, concerts et stages de Jazz jusqu'au samedi 6 août 2022 avec Thierry Péala & Verioca Lherm.

- A Cluny (71), Jazz Campus en Clunisois du samedi 20 au samedi 27 août. Festival et stages de Jazz avec David Chevallier & Sylvain Rifflet.

Bretagne

- A Chateauneuf du Faou (29), festival Fest Jazz du jeudi 28 au dimanche 31 juillet. Jazz et danse avec Kaz Hawkins, chanteuse soutenue par Couleurs Jazz Radio.

- A Langourla (22), festival Jazz in Langourla du vendredi 5 au dimanche 7 août avec Airelle Besson, le trio MOM (frères Moutin & Jowee Omicil), Anne Pacéo.

- A Malguenac (56), festival Art des villes, Art des champs du jeudi 18 au dimanche 21 août avec Thomas de Pourquery Supersonic

Hauts de France

- A Chantilly (60), au château, Chantilly Jazz Festival du vendredi 1er au dimanche 3 juillet avec la crème du Jazz: Michel Portal, Rhoda Scott, Georges Cables, Big In Jazz Collective...

Nouvelle Aquitaine

- A Parthenay (79), festival Le Jazz bat la campagne du vendredi 15 au dimanche 17 juillet avec Giovanni Mirabassi

- A Uzeste (33), 45e Hestajada de las Arts du vendredi 12 au samedi 20 août. Programme disponible mi juillet. 

- A La Rochefoucauld en Angoumois (16), au Patio de la Roche, Eric Seva & Daniel Zimmermann samedi 16 juillet, Henri Texier trio samedi 23 juillet.

Occitanie

- A Souillac (46), 46e festival Sim Copans Souillac en Jazz  du samedi 16 au samedi 23 juillet.

- A Marciac (32), festival Jazz in Marciac du vendredi 22 juillet au samedi 6 août avec Mathias Lévy, Marion Rampal, le trio de Jean-Philippe Viret...

- A Junas (30), festival Jazz à Junas  du mardi 19 au samedi 23 juillet avec Dave Holland.

- A Caunes-Minervois (11), festival de Caunes-Minervois du lundi 22 au samedi 27 août avec Jean-Marie Machado & Richard Galliano pour le Jazz. 

- A Capdenac-Gare (12), festival Les Nuits et les Jours de Querbes du vendredi 5 au dimanche 7 août. Jazz et littérature avec Edouard Ferlet. Thème 2022: A la folie!

Pays de la Loire

- Sur les rives de l'Erdre, dans le pays nantais (44), festival des Rendez-vous de l'Erdre du lundi 22 au dimanche 28 août avec Antaloper, duo célébré sur ce blog. 

Provence Alpes Côte d'Azur

- A La Roque d'Anthéron (13), 42e festival international de piano du lundi 18 juillet au samedi 20 août avec, pour le Jazz, Alain Jean-Marie, Paul Lay, Benjamin Moussay, Bojan Z, Clelya Abraham...

- A Pertuis (84),  festival de Big Bands du lundi 1er au samedi 6 août avec Biréli Lagrène et le Multiquarium Big Band pour conclure. 

 

Jazz à la Mer

 

Mer Méditerranée

- A Marseille (13), festival Jazz des 5  Continents du mardi 5 au jeudi 28  juillet avec le Ladies All Star de Rhoda Scott. Cf vidéo sous cet article. 

- A Nice (06), Nice Jazz Festival du vendredi 15 au mardi 19 juillet avec Kenny Barron & Michel Portal

- A Antibes-Juan-les-Pins (06), 61e Jazz à Juan du mercredi 6 juillet au mardi 19 juillet avec Charles Lloyd, Herbie Hancock, Tigran Hamasyan, Georges Benson, Rhoda Scott Ladies All Stars, Thomas de Pourquery Supersonic...

- A Porquerolles (83), au fort Sainte Agathe, Jazz à Porquerolles du samedi 9 au mercredi 13 juillet avec Magic Malik, Archie Shepp, Anthony Joseph...

- A Toulon (83), Jazz à Toulon du jeudi 15 au vendredi 23 juillet avec Thomas Bramerie, André Cecarelli...

- A La Londe Les Maures (83), La Londe Jazz Festival du jeudi 4 au dimanche 7 août avec Tony Paeleman

- A Sète (34), Jazz à Sète du vendredi 15 au jeudi 21 juillet avec Herbie Hancock, Julien Lourau, Kenny Barron, Dmitri Baevsky...

- A Ramatuelle (83), Jazz à Ramatuelle du mardi 16 au samedi 20 août avec le Big In jazz Collective (16/08), Francesco Bearzatti " Zorro " (17/08).

Océan Atlantique

- A Vannes (56), festival Jazz en ville du mercredi 27 au samedi 30 juillet avec Sélène Saint Aimé

- A Nevez (29), festival Jazz y Krampouezh du dimanche 17 au jeudi 21 juillet avec Richard Galliano. Jazz et crêpes en Bretagne Sud!

- A Capbreton (40), Capbreton Jazz Festival du jeudi 7 au dimanche 10 juillet avec le quartet d'Arnaud Dolmen, batteur & percussionniste de Guadeloupe. Entrée libre.

- Sur l'île de Ré (17), festival Jazz au Phare du dimanche 31 juillet au jeudi 4 août avec Golberto Gil (02/08) et le Lady All Stars Quartet de Rhoda Scott (04/08). 

- Sur l'île d'Oléron (17), festival Un piano dans la pinède du lundi 15 au jeudi 18 août avec Alain Jean-Marie 5tet (15/08)

- A San Sebastian, Euskadi, Espagne, 57e Donostakio Jazzaldia du mercredi 20 au lundi 25 juillet avec Herbie Hancock.

- A Newport, Rhode Island, USA, Newport Jazz Festival du vendredi 29 au dimanche 31 juillet avec Ron Carter, Jack de Johnette...

Mer des Caraïbes

- Aux Trois Ilets, Martinique, Parc des floralies: Big in Jazz Collective dimanche 21 août à partir de 16h30 (ouverture des portes).

 

Manche

- A Sables d'Or les Pins (22), festival A L'est des dunes, mercredi 3 août à 20h: Pierrick Pédron 4tet. Participation libre. 

- A Dinard (35), festival Dinard Opening consacré aux musiques anglaises du jeudi 4 au vendredi 12 août avec, pour le Jazz, Fiona Monbet (05/08) & Stacey Kent (12/08).

 

Jazz au Lac

 

Lac Léman

- A Montreux, Vaud, Suisse, Montreux Jazz Festival du vendredi 1er au samedi 16 juillet avec John Mac Laughlin & Herbie Hancock

- A Genève, Suisse, Musiques en été, du vendredi 1er juillet au samedi 26 août avec John Scofield (18/07. 18h). Entrée libre.

- A Nyon, Vaud, Suisse, 29e festival Rive Jazzy jusqu'au dimanche 7 août. Artistes inconnus de mes services.

 

Lac d'Enghien

- A Enghien-les-Bains (95), Barrière Jazz Festival du vendredi 1et au dimanche 3 juillet avec Georges Benson, dimanche 3 juillet à 21h. Entrée libre.

La photographie de David Krakauer est l'oeuvre de l'Honorable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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Dan Tepfer Bach Inventions and Reinventions en création au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Dan Tepfer

Bach Inventions & Reinventions

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Mardi 4 octobre 2022, 21h30

Dan Tepfer: piano

Lectrices Baroques, lecteurs Jazz, ce blog vous a déjà chanté les louanges des Variations on Goldberg Variations du pianiste franco-américain Dan Tepfer: en studio, en interview et sur scène.

10 ans après, Dan Tepfer s'attaque à une autre oeuvre de Jean Sébastien Bach: les Inventions. Des pièces pédagogiques écrites pour faire progresser les joueurs de clavecin (Bach ne connaissait pas le piano): 15 pour 2 voix, 15 pour 3 voix. Dan Tepfer nous explique son projet. En prendre 15 (lesquelles? A 2 ou 3 voix? Un mélange?) et en ajouter 9 pour arriver à 24. 24 tonalités. Dan Tepfer a écrit la suite des 15 Inventions. La suite de Bach, bien entendu.

Le barman commence par jouer des percussions avec les glaçons. Il ajoute un filet d'eau et des clients du bar des claquements de portes. Ce n'est pas prévu au programme mais cela fait partie de l'environnement sonore d'un club de Jazz. Bach a écrit ses Inventions pour le clavecin. Dan Tepfer les joue sur un piano à tempérament égal. Fidèlement. La patte Bach se reconnait: la grâce, la majesté et la danse. Ca swingue terrible, Bach!

Le barman poursuit ses ponctuations sonores désordonnées. C'est un club de Jazz pas une salle de concert mais il pourrait faire un effort pour jouer dans le tempo. Ce programme sonnerait très bien dans une salle de concert type Pleyel ou Gaveau sur un crocodile. Sur un 1/2 queue dans un club de Jazz, c'est déjà un régal. 

Tiens, je dirais que c'est du Dan Tepfer mais je n'en suis pas sûr ignorant tout des Inventions de JS Bach. Dan Tepfer les connaît par coeur. C'est l'essentiel. Oui c'est bien du Dan Tepfer car il creuse le thème, le désosse, l'ornemente en jazzman. 

Un temps de silence et de réflexion. Un spectateur tapote timidement dans ses mains mais cesse vite tant le public est silencieux et concentré.  Autant que le pianiste.

Du Dan Tepfer de nouveau. Un tempo rapide, ostinato. Cela me rappelle une composition de Dan Tepfer en trio. Vraiment rapide. Genre " Bip bip et le coyote " ( Road Runner and Wile E. Coyote in english). Brièvement. Finalement, nous craquons et nous applaudissons. 

Cette fois, c'est du Bach. Cela s'entend dès le premier accord. Quel délicieux massage cérébral!

Du Dan Tepfer maintenant. Sa gestuelle n'est pas la même quand il improvise. Quand il récite, il garde la tête droite comme s'il lisait la partition. Mentalement, c'est ce qu'il doit faire d'ailleurs. Dans l'improvisation, parfois, il plonge la tête dans le clavier, parfois il la redresse les yeux en l'air, parfois il balance. Les mouvements de son corps suivent ceux de son inspiration. Un moment de relâchement et nous applaudissons en douceur après l'improvisation.

Retour à Bach. Grâce, majesté et danse toujours. Traits vifs, légers. Là, il se rapproche du clavecin

Maintenant, il improvise. Cela se voit en même temps que cela s'entend. C'est beau comme un chemin en montagne avec le soleil levant qui perce sous les arbres.

Silence non interrompu par des applaudissements. Les spectateurs n'ont pas répété leur prestation mais je nous félicite pour notre coordination spontanée. Nouvelle improvisation. Elle m'intéresse moins puisque j'entends à nouveau les bruits du bar. Si je suis vraiment captivé par la musique, mon cerveau efface automatiquement les bruits parasites.

Retour à Bach. Une source vive, toujours aussi rafraîchissante. Intarissable.

J'ai vu Dan Tepfer plonger la tête dans le piano à la fin du morceau. Je sais qu'il va créer et non plus interpréter. Et, en effet, un air vif, qui dévale comme un torrent de montagne (Dan Tepfer est aussi alpiniste et astronome) s'ensuit. 

Une impro. Un glas sonne de la main gauche mais la main droit apporte la lumière de l'aigu. 

Retour à Bach, à la vivacité, à la légèreté. C'est tellement lumineux et plein que cela me rappelle mon dîner seul en terrasse, au soleil couchant, à la maison d'hôtes du Belvédère de Baume les Messieurs (39) en juillet dernier. 

Impro. Plus grave, plus lent que Bach. J'entends de nouveau le chant des glaçons au bar. Mauvais signe. 

Dan repart sur un autre air rapide qui coule à jet continu. Pause.

Retour à Bach et à la lumière pour conclure. Fin brève et nette. En beauté. 

Cette fois nous pouvons applaudir autant que nous le désirons.

PAUSE

La deuxième partie du concert était consacrée à des compositions de Dan Tepfer du temps du confinement pour cause de pandémie mondiale. Pour ma part, j'étais rassasié de beauté. Lectrices Baroques, lecteurs Jazz, la chronique est donc finie. Ces Inventions et Réinventions de Jean Sébastien Bach par Dan Tepfer en piano solo feront l'objet d'un album. Affaire à suivre.

 

Dan Tepfer était de retour au Sunside mercredi 5 octobre en duo avec Kristin Berardi (chant). Je n'y étais pas mais le concert a été enregistré par France Musique pour le Jazz Club d'Yvan Amar. Vous pouvez l'écouter selon votre bon plaisir, lectrices Baroques, lecteurs Jazz.

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Le trio de Ramona Horvath augmenté et raccourci au Son de la Terre

Publié le par Guillaume Lagrée

Ramona Horvath trio

+ Invités

Paris, Ile de France, France

Péniche Le Son de la Terre

Vendredi 8 mars 2024, 20h.

 

Ramona Horvath : piano, direction musicale, MC

Nicolas Rageau : contrebasse

Antoine Paganotti : batterie

Invités

Clotilde Rullaud : chant

Carlos Miguel Hernandez : chant

Jean-Philippe Bordier : guitare électrique

 

Bienvenue au 74e abonné de ce blog

Que les Dieux et les Muses le protègent!

 

Un air inspiré de la musique classique. Qui ressemble à un standard du Jazz, « Poinciana ». Batteur aux maillets. C’est délicieux. Salle archi-comble.  Il est permis de manger, boire et causer pendant le concert au Son de la Terre. Maillet main gauche. Balai main droite. Energique et agréable. Solo de contrebasse. Pianiste et batteur jouent mezzo voce. C’était « Claire De Bussy » en hommage au compositeur français Claude Debussy. Cf vidéo sous cet article. 

Attaque énergique de la pianiste. A la Mac Coy Tyner. Batteur aux baguettes. Une espagnolade. Un air de flamenco façon Jazz. Le batteur multiplie les pains. Ca se mange bien. C’était « Carmen’s Karma », le titre de l'album célébré sur ce blog, inspiré de la « Carmen » du compositeur français Georges Bizet, lui-même inspiré par l’Espagne. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Premier invité. Le guitariste français Jean-Philippe Bordier. Pour jouer une chanson roumaine du compositeur Ion Vasilescu « O strange de mana » (la poignée de main en français si j’ai bien compris). Batteur aux balais. Une ballade. Ca balance tranquille. Ramona Horvath est diplômée en piano de l'Université nationale de musique de Bucarest. Elle a salué les Roumains présents dans la salle.

Deuxième invitée, la chanteuse française, Clotilde Rullaud. Elle a appris le roumain en 2 semaines pour ce concert nous explique Ramona. Respect. Duo piano chant. Ne parlant pas un mot de roumain, je ne ferai aucune critique quant à l’accent et à la prononciation. C’est une ballade. Les mots ne me sont pas totalement étrangers car le roumain est une langue latine. En tout cas, c’est une chanson grave et nostalgique. La rythmique enchaîne avec le batteur aux baguettes. Le guitariste est resté. A lui de faire chanter sa guitare. Il le fait joliment. La pianiste reprend la main avec autorité. Ca balance bien.

Intro en piano solo. La rythmique enchaîne avec le batteur aux balais. Ca sonne bossa nova  mais chanté en roumain. C’est original et charmant. Le batteur passe aux baguettes. Ca swingue plus énergiquement. La guitare vient ajouter un léger coup de fouet. Belles vocalises de Clotilde Rullaud en jouant avec le micro. Elle nous explique que les chansons roumaines parlent de vin et d’amours ratées. Comme les standards de Jazz.

Ramona Horvath m’apprend qu’une chanson française est en fait roumaine. « Johnny tu n’es pas un ange » de Richard Stein, adaptée aux USA par Les Paul (l’homme qui a donné son nom et son prénom à un modèle de guitare électrique) puis en France par Francis Lemarque et chantée par Edith Piaf. Le guitariste décolle bien chauffé par la rythmique. Clotilde Rullaud se déchaîne sur cette chanson satirique.

PAUSE

 

3e invité. Le chanteur cubain Carlos Miguel Hernandez. Duo piano-chant. En espagnol cette fois. Crooner à fond. Une sorte de tango. Guy Marchand aurait adoré.

Retour sur scène du contrebassiste et du batteur. « Con tres palabras ». Un boléro du Mexicain Javier Solis. Ca balance tranquille. Toujours crooner bien sûr. Le guitariste ajoute une touche de Blues.

Duo guitare & voix. Crooner à fond. Le piano revient. Un grand classique du tango enregistré par Carlos Gardel trois mois avant sa mort. « Volver ». Titre aussi d’un film de Pedro Almodovar où cette chanson figure en bonne place. La pianiste monte en puissance. Batteur aux baguettes. Ca envoie. Carlos Miguel Hernandez ajoute les gestes à la voix. A ce niveau, rien de trop.

« Ibesc » (?) chanson roumaine. Mon ignorance totale de la langue roumaine m’interdit de garantir le titre de cette chanson. Le chanteur est parti. Batteur aux baguettes. Un air qui swingue bien. Je bats la mesure du pied droit. C’est joyeux, vif, frais. Solo de contrebasse finement ponctué par la guitare et le batteur aux baguettes. Au tour du guitariste bien poussé par le batteur.

Retour de Clotilde Rullaud et de Carlos Miguel Hernandez pour chanter en français. « Jardin d’Hiver » , chanson de Benjamin Biolay et Keren Ann qui permit à Henri Salvador de renouer avec le succès à plus de 80 ans. Chanté avec l’accent cubain c’est charmant. Monsieur Henri aurait apprécié je pense. Batteur aux balais. Guitare purement jazz comme l’aimait Henri Salvador. « Le rock, ce n’est jamais que du mauvais jazz » (Henri Salvador). A la pianiste de briller poussée par la rythmique. Belles vocalises conjointes finales.

Il est 22h30. Les musiciens et les chanteurs sont chauds, la salle est comble et le public comblé. Le concert s’arrête pour faire place à une DJ. Ni les musiciens ni le public n’en furent avertis avant le concert. Ce n’est ni correct ni poli envers les artistes et le public. Poursuivre le concert jusqu’à 23h n’aurait lésé personne, même pas la DJ et les gentils organisateurs de la péniche Le Son de la Terre qui ont écourté un excellent concert.

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RECLAME: Galerie Cortex Athletico. Ouverture d'un nouvel espace à Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

 

RECLAME

 

GALERIE CORTEX ATHLETICO

OUVERTURE D'UN NOUVEL ESPACE À PARIS

  

 

Le 15 février dernier, la galerie d'art contemporain bordelaise cortex athletico a ouvert un nouvel espace à Paris, dans un ancien atelier de photographe de 110 m2, à quelques pas du Centre Pompidou. Après avoir développé avec succès la structure depuis 2003 et défendu avec ferveur une jeune génération d'artistes aujourd'hui reconnue, son fondateur et directeur Thomas Bernard est venu chercher, au sein de cette dynamique plateforme que représente Paris, de la vitesse, du frottement et de la circulation.

  

Le nouveau lieu a été inauguré par une exposition de sculptures et dessins du jeune artiste japonais Masahide Otani, intitulée Figures du vide et présentée jusqu'au 30 mars. Au printemps, il accueillera des œuvres de Benoît Maire, lauréat du Prix Fondation d'entreprise Ricard en 2010. De début juin à fin juillet, les galeries de Bordeaux et Paris présenteront simultanément une exposition exceptionnelle de l'artiste allemand Rolf Julius (1939-2011), pionnier dans le domaine de la sculpture sonore.

 

 

 

Galerie cortex athletico

12 rue du Grenier Saint-Lazare - 75003 Paris- France - Tél. : 33 (0)1 75 50 42 65

Du mercredi au samedi de 12h à 19h et sur rendez-vous

20 rue Ferrère - 33000 Bordeaux - France - Tél. : 33 (0)5 56 94 31 89

Du mardi au samedi de 12h à 19h et sur rendez-vous

 

Comment concilier la musique et la sculpture en plein air?

 

Nous sommes le 26 juillet 1966 à la Fondation Maeght à Saint Paul de Vence, Alpes Maritimes, Provence Alpes Côte d'Azur, France. Duke Ellington et son orchestre sont programmés au Festival mondial du Jazz d'Antibes-Juan-les-Pins.
Duke Ellington visite les lieux sous la conduite de Joan Miro qui a créé les sculptures de la Fondation ouverte en 1964.
Puis le Duke joue " The shepherd " avec John Lamb (contrebasse) et Sam Woodyard (batterie) devant  Joan Miro. Les anglophones noteront l'élégance du Duke qui joue " The shepherd " avec John Lamb (pour les francophones, il joue " Le berger " avec " Jean Agneau "). Les ellingtoniens distingués pourront écouter ce morceau, en version orchestrale, dans les " Concerts of sacred music " de Duke Ellington. 
Duke avait fait une école de Beaux Arts à Washington avant de se lancer dans la musique.
Il réalisait ses affiches lui même.
Je travaille comme un peintre. L'orchestre est ma palette, chaque musicien représente une couleur " Duke Ellington.
Après cette rencontre au sommet organisée par le producteur Norman Granz, Joan Miro déclara: " Ce fut une des rares fois de ma vie où je me trouvai en face d'un homme aussi génial que moi ". Rien à ajouter.


 


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" Word out " l'album

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Word Out

Autoproduction. 2009

 

Jim Funnell: piano, compositions

Oliver Degabriele: contrebasse

Thibault Pierrard: batterie

 

Lectrices attentives, lecteurs concentrés, vous avez remarqué que je vous ai déjà chanté les louanges du trio Word Out en concert , présentant son prochain album qui vient d'être enregistré et dont je vous ferai part de la sortie dès qu'elle aura lieu.

En attendant, puisqu'il n'est jamais trop tard pour bien faire, je clamerai donc les délices et les mérites de l'album Word out, sorti en 2009. Le format piano/contrebasse/batterie a offert des milliers de merveilles aux amateurs de Jazz de Thelonious Sphere Monk à Martial Solal que je vénère en passant par Keith Jarrett et Oscar Peterson qui m'indiffèrent. 

Word out ne prétend pas révolutionner le genre. Ces jeunes musiciens ne sont pas prétentieux. Ils sont simplement frais, vivants, curieux, ouverts d'esprit, joyeux et écouter leur musique fait un bien fou. Il y a la fantaisie latin d'un petit déjeuner anglais ( " Beans on toast ", n°1), un voyage interstellaire qui illustre cet article ( " Asteroid B612 ", n°3), une version originale d'un standard du Jazz moderne ( " Giant steps " de John Coltrane, n°6), un clin d'oeil britannique à Herbie Hancock (" One ginger snap ", n°7), un morceau si beau qu'il se passe de titre pour conclure l'album  " Still untitled ", n°12).

Si je dois extraire un morceau de cet album, c'est la version du " Space oddity " de David Bowie que je choisis (n°7). Alors que David Jones dit Bowie vient à nouveau de ressuciter, sous une nouvelle forme, avec une exposition à sa gloire à Londres et un nouvel album mondialement diffusé, il est juste et bon d'écouter cette version acoustique de ce classique de la Pop britannique, qui servit d'illustration musicale à la BBC en 1969 lorsqu'elle diffusa les images du premier homme sur la Lune. Jim Funnell est Britannique, Oliver Degabriele Maltais, Thibault Pierrard, Français. Tous ont baigné dans la Pop Music avec la radio, la télévision puis la Toile. Ils ont assez de goût pour faire le tri. Ici, ils prennent un classique, préservent son énergie Pop, conservant sa majesté britannique tout en lui insufflant un Swing tout à fait Jazz. Bref, c'est une réussite parfaite de la première à la dernière note.

Grâces soient rendues à ces loyaux et féaux sujets de Sa Majesté David Bowie qui, à mon goût, par l'étendue et la diversité de sa carrière, mérite bien plus le titre de King of Pop que feu Michael Jackson. Je me souviens avoir vu à la télévision française, en direct, David Bowie expliquer, dans un français parfait (comme tout gentleman britannique, David Bowie parle français), le mouvement Dada à l'animateur Nagui. Un grand moment de culture pour les masses.

En attendant la sortie du prochain album du trio Jim Funnell/Oliver Degabriele/Thibault Pierrard, offrez et offrez vous vous sans délai et sans détour leur album " Word out ". Je parie que vous ne le regretterez pas, lectrices attentives, lecteurs concentrés.

 

Voici " Still untitled " (n°12 sur l'album) joué par le trio " Word Out " en 2008, en concert à l'Espace culturel Jean-Jacques Robert de Mennecy, Essonne, Ile de France, France. Bonne écoute, lectrices attentives, lecteurs concentrés.

 

 

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RECLAME: Beat Generation, exposition au Centre Pompidou de Metz (57) jusqu'au 9 septembre 2013

Publié le par Guillaume Lagrée

 

RECLAME

Beat Generation

Exposition au Centre Pompidou

Metz, Moselle, Lorraine, France

Jusqu'au 9 septembre 2013    

 

Lectrices hip, lecteurs cool,

je vous ai déjà parlé de " Sur la route " de Jack Kerouac.


Ce qui vous est proposé aujourd’hui n’est pas une exposition classique composée d’œuvres accrochées aux murs, mais plutôt une anthologie visuelle et sonore, une expérience sensorielle, une jungle d’images projetées, une promenade virtuelle à travers un vaste mouvement transculturel né pendant la Seconde Guerre Mondiale, à New York, et qui, à partir de 1955, s’est répandu dans le monde.

 

Le poète Allen Ginsberg, figure tutélaire et principal catalyseur de la Beat Generation nous servira de cartographe et de guide. Il nous introduira auprès de ses amis — qu’il a souvent photographiés à différentes époques — et, surtout de leurs œuvres, en soulignant la personnalité singulière de chacune d’entre elles.

 

Films connus ou inconnus, lectures publiques, enregistrements, reportages jamais vus, textes, œuvres plastiques, entretiens, photographies et documents en tous genres….Cet ensemble inédit, car réuni pour la première fois, offre une perspective supranationale, labyrinthique et multimédia qui excède les limites d’une présentation muséale linéaire et didactique.

 

Les visiteurs sont ici invités à entrer de plain-pied dans l’univers halluciné/hallucinant des poètes de la Beat Generation et à en revivre, pour leur propre compte, cette aventure à la fois collective et subjective. Inédite, aussi, est l’ouverture simultanée de quatre versions de la même manifestation dans quatre institutions européennes à vocations diverses : le Centre Pompidou-Metz, le Studio National des Arts Contemporains, le Fresnoy (Tourcoing), les Champs Libres (Rennes) et le ZKM, Centre des Arts et de Technologie des Medias (Karlsruhe). Synergie et partenariat exemplaires.

 

Le commissariat de l'exposition est assuré par Jean-Jacques Lebel, plasticien, écrivain qui fut le premier traducteur du brillant poème-manifeste " Howl " d'Allen-Ginsberg ainsi que de maints autres textes. Le long entretien filmé qu'il mena avec Allen Ginsberg en 1990 tiendra lieu de fil rouge de l'exposition.

 

 

Le terme de " Beat Generation " vient de l'influence du Jazz, du Beat (la pulsation pour les francophones) sur cette génération d'écrivains. Charles Mingus en fut une des influences majeures. Le voici avec son Jazz Workshop au 1er festival de Jazz d'Antibes-Juan-les-Pins le 13 juillet 1960. Désolé pour la qualité de l'image. L'enregistrement de la musique se trouve dans le commerce légal. Charles Mingus (contrebasse), Booker Ervin (sax ténor), Eric Dolphy (sax alto), Dannie Richmond (batterie) et, invité spécial, Bud Powell (piano).

 

 

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