Anteloper " Pink Dolphins "

Publié le par Guillaume Lagrée

Anteloper

" Pink Dolphins "

Sortie le vendredi 17 juin 2022

En tournée internationale

Concerts en France

Nantes (44), Festival des Rendez-vous de l'Erdre, vendredi 26 août 2022

Mulhouse (68), Festival Météo, samedi 27 août 2022

 

Anteloper est composé de

Jaimie Branch: trompette, voix, synthétiseur

Jason Nazary: batterie, synthétiseur

Lectrices électriques, lecteurs électroniques, comme vous avez pu le remarquer, ce blog ne parle guère des expérimentations mêlant Jazz et musique électronique. En principe, cela ne m'intéresse pas. A tout principe, son exception. En voici une avec le duo Anteloper venu de Brooklyn, New York, USA, actuellement en tournée européenne avec une seule date en France, en région Auvergne Rhône Alpes, à Lyon, au Périscope, le vendredi 27 mai 2022 à 21h.

Anteloper est un duo féminin & masculin. Jaimie Branch joue de la trompette, chante (cf " Earthlings " en vidéo sous cet article), joue des synthétiseurs. Jason Nazary joue de la batterie et des synthétiseurs. Officiellement. J'écris officiellement car le résultat me sidère. A deux, un homme, une femme aucun chabada bada mais plus de son que bien des orchestres.

La technologie ne suffit pas. Encore faut-il du goût et de l'imagination. Jaime Branch & Jason Nazary en ont à foison. Le dauphin rose est le plus grand dauphin d'eau douce. Il nage dans le plus grand fleuve, l'Amazone. C'est une espèce en danger. Il est ici défendu dans le 2e titre de l'album " Delfin rosado ". Cette musique a un message écologique manifestement. " Earthlings " le 3e morceau de l'album, ce sont les Terriens que vous êtes lectrices électriques, lecteurs électroniques. Nous sommes tous unis sur la même planète. " One living genus " (Un genre vivant) est le 5e et dernier titre de l'album.

Si, comme moi, comme les membres d'Anteloper, vous considérez " Live/Evil " de Miles Davis/Selim Sivad (1970) comme un chef d'oeuvre, vous allez vous régaler en écoutant " Pink Dolphins ", lectrices électriques, lecteurs électroniques. 

La filiation s'entend dès l'ouverture du 1er morceau " Inia ". Ce son de guitare, produit par l'électronique, cette batterie qui vous fracasse sans vous brutaliser, ce son de trompette. Cela vient du Miles Davis électrique des années 1970. Mais nous sommes 50 ans plus tard. Il s'agit d'aller plus loin. Avec des sons venus de l'Amazonie, fantasmée dans " Delfin rosado " (2) tout en gardant cette pulsation urbaine de New York que Miles Davis jouait si bien en son temps.

L'album est dense, prenant. Je n'ai pas compté sa durée tant la musique me captive. Il est structuré avec une ouverture et un envoi final qui annonce de nouveaux horizons, ceux d'un genre unique " One living genus ". Seulement 5 morceaux mais chacun porte en lui un univers et tout s'enchaîne logiquement . Musique parfaitement structurée, rigoureuse et qui vous perturbe avec des sons " parasites " placés à volonté pour vous surprendre, lectrices électriques, lecteurs électroniques. Spécialement dans l'envoi final, " One living genus ". 

Je peux danser sur cette musique, l'écouter seule, l'écouter en fond sonore d'un match des Internationaux de France de tennis à Roland-Garros. Faites en l'usage qu'il vous plaira, lectrices électriques, lecteurs électroniques. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article