Le Blazin 4tet de Sdrjan IVANOVIC électrise le Sunset
Blazin Quartet
Sdrjan Ivanovic
Le Sunset
Paris, Ile de France, France
Vendredi 10 janvier 2025, 20h30
Le Blazin Quartet est composé de
Sdrjan Ivanovic : batterie, composition, direction
Matis Regnault : guitare basse électrique
Manu Codjia : guitare électrique
Ludivine Isssambourg : flûte traversière
Album « Modular » du Blazin Quartet. Groupe soutenu par le Réseau Jazz France Balkans. Cf vidéo sous cet article.
« Sweet home Langada » inspiré d’un village de l’île d’Amorgos, dans l’archipel des Cyclades, en Grèce. Ca sonne plus électrique avec la basse forcément. Précédent concert avec contrebasse. Effets planants de la guitare. Mer mystérieuse. Des petits coups de vent, le chant des mouettes. C’est une Méditerranée rude, pas si loin de ma Bretagne natale. La flûte ajoute son souffle par bribes. La musique s’éclaire, devient plus méditerranéenne. Mon pied droit bat la mesure. Le vent passe dans les murs du village, sous le soleil exactement. Retour au thème. Puissant, énergique mais sans excès de volume sonore.
La flûte lance le thème de la « Rue des Balkans » (75020 Paris, France). Dialogue avec la batterie. Souffle contre peau. Le 4tet démarre avec ce thème dansant. Solo de guitare tranquille bien soutenu par le bassiste et le batteur aux baguettes. Ca me donne envie de danser mais le public reste sage et moi aussi, assis à prendre des notes. A la flûte de flûter dans l’aigu. Bien soutenue par les graves de la basse et de la batterie. Le 4tet repart virevoltant et dansant. La rue des Balkans fut la première adresse à Paris du Bosnien Sdrjan Ivanovic. Cf extrait audio au dessus de cet article.
Chanson dont Sdrjan Ivanonvic n’annonce pas le titre. A nous de le deviner. Un classique de la chanson française. Je reconnais « Sous le ciel de Paris » chanté par Edith Piaf, Yves Montand & Juliette Gréco, joué par Martial Solal. Ludivine Isssambourg quitte la scène Version électrique et balkanique mais la mélodie est reconnaissable. Premier solo de basse. Tapotis doux du batteur aux baguettes. Matis Regnault m’intéresse plus à la contrebasse. Le guitariste reprend la main et revient au thème.
La flûtiste revient sur scène. « Fee Fee » inspiré par la naissance d’un petit garçon qui se trouve dans la salle. Puis « Résistance » son idée de la résistance dans un monde sombre, violent.
Le thème de « Fee Fee » jaillit de la flûte. C’est la joie de la naissance. Les premiers cris, pleurs, rires d’un petit garçon. La musique bouillonne de vie et de joie. Ludivine Issambourg s’est reposée sur le morceau précédent. Maintenant, elle donne tout.
Démarrage en solo du batteur percussionniste. Je bats la mesure du pied droit. Je sens la Résistance. La flûte vient habiller l’ensemble d’or et de lumière. Jeu de question réponse entre guitare et flûte fermement soutenus par la rythmique. C’est énergique comme la Résistance.
PAUSE
La tension monte tout de suite entre basse et batterie. La guitare ajoute sa vibration et la flûte vient planer au-dessus de l’ensemble. Je reconnais un autre thème de l’album « Modular ». Onde puissante de la rythmique avec la flûte qui vole légère, dans l’air. Terre et Air se répondent. Le 4tet nous réveille après la pause. Manu Codjia reprend la main en solo. Avec des effets d’onde, de chants de mouettes. Très maritime. Solo aigu, acide, planant bien poussé par la rythmique. Le 4tet repart sur le thème. Superbe et généreux. Plus doux aussi. Un morceau traditionnel de Bosnie-Herzégovine. « Ustambulu a Bosphoru ». Istanbul sur le Bosphore. Ca parle d’un sultan qui meurt à Istanbul. La Bosnie-Herzégovine fit partie de l’Empire ottoman. Istanbul est un port de mer d'où l'aspect maritime du morceau.
« Le voyage d’Alija Djerzelez ». Toujours dans la thématique de la Bosnie-Herzégovine, le pays d’origine de Sdrjan Ivanovic. La guitare lance le thème. Le 4tet démarre doucement. Ce thème porte à la rêverie et nous emmène loin de Paris, dans les montagnes des Balkans.
« Les jongleurs » inspirés de jongleurs de rue à Paris. Mélodie bondissante comme les balles des jongleurs. Les balles passent de musicien en musicien. La musique a gagné en puissance avec la basse électrique mais elle a perdu en finesse, à mon goût. Manu Codjia marque le tempo comme un métronome reggae.
Un morceau dont le titre est à deviner. Duo basse & batterie. La guitare vient ajouter un son qui s’étire. Je ne trouve pas le thème même si je présume que Manu Codjia le joue. Ca sonne très rock mais toujours élégant. Je crois reconnaître un thème mais pas son titre. Mes voisines de droite sont deux belles brunes très bavardes. A voix basse certes et nous sommes dans un club de Jazz pas dans une salle de concert. Il paraît qu’ils ont joué « Why my guitar gently weeps » des Beatles, thème dont Prince donna une version d’anthologie. Je connais cette chanson mais ne l’ai pas reconnu du tout.
« Capitan Polis ». Retour aux Balkans pour finir. Batterie militaire avec roulements de tambours. Ca balance bien. C’est très énergique mais le marchand de sable est passé pour moi.
La photographie de Manu Codjia est l'oeuvre de l'Electrique Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.