Raynald Colom a quarte blanche au 38 Riv. Première.
Raynald Colom 4tet
Quarte blanche au 38 Riv
Paris, Ile de France, France
Jeudi 16 janvier 2025, 19h30
Concert enregistré et diffusé par TSF JAZZ.
Raynald Colom : trompette, composition, direction
Carl-Henri Morrisset : piano, clavier électrique
Yoni Zelnik : contrebasse
Lukmil Perez : batterie
Solo de trompette pour commencer. Le 4tet se lance et sonne bien hard bop. Batteur aux baguettes. Ca réveille. Le retour de la trompette sonne le calme. Ca repart énergiquement. Très hard bop. La trompette monte dans l’aigu, style Lee Morgan.
Intro à la trompette. Le 4tet démarre avec le clavier électrique. La musique passe de la fin des années 50 au début des années 70. Ca groove tranquille. Carl-Henri Morrisset se prend pour Chick Corea. Ca sonne bien.
« Speak low » (Kurt Weill). Une ballade. Retour au piano. Intro en piano solo. Laa trompette enchaîne avec le batteur aux balais. Thème bien reconnaissable. Elégant, sensuel. Chanson chantée par Tony Bennett, Sarah Vaughan, Billie Holiday, Ella Fitzgerald et tant d’autres. « Speak low if You speak love » (William Shakespeare, « Much ado about nothing ») La trompette monte le son, l’intensité pour descendre aussitôt. Retour du 4tet pour un crescendo émotionnel jusqu’au final.
Joli pont pour passer au thème suivant, plus swinguant, avec le batteur aux baguettes. La rythmique se densifie et la trompette chauffe par-dessus.
Suite dédiée au peintre & sculpteur catalan Joan Miro. A son triptyque « Le jour du condamné » achevé le jour où, pour la dernière fois, Franco fit fusiller un opposant politique en Espagne. Intro en piano solo. Méditative, grave, sombre. Ca sent la condamnation à mort. Duo piano trompette. La trompette chante le chant du condamné à mort. Le 4tet part avec le batteur aux baguettes. La musique ouvre le chant de la liberté. Carl-Henri Morrisset joue main droite sur le clavier électrique, main gauche sur le piano. Retour au piano. Jeu tourmenté comme l’âme du condamné. Cf extrait audio au dessus de cet article.
Raynald Colom, Espagnol & Français, Catalan, comme M. Manuel Valls, ministre d’Etat de la République française, parle anglais pour présenter ses morceaux. Telles sont les exigences de la mondialisation, lectrices vénérées, lecteurs vénérables. Elles sont impitoyables.
Intro en piano solo. Lente, méditative. La trompette vient s’ajouter doucement. Le 4tet fait monter la tension. Batteur aux baguettes. Ajout d’effets planants au clavier. La musique se démultiplie. Retour au calme avec le batteur qui mitraille. La rythmique roule tranquille. Raynald Colom nous fait chanter mais cela ne nous coûte pas plus cher. Un son d’orgue Hammond sort du clavier électrique alors que nous chantons en chœur.
« Free » composition tirée d’un album sorti 20 ans auparavant. Un petit air énergique. Batteur aux baguettes. Retour au clavier électrique. Carl-Henri Morrisset se prend de nouveau pour Chick Corea et c’est bien agréable. Ca se recadre avec le retour de la trompette. Le batteur se lâche et fracasse. C’est le dernier morceau.
Voilà, c’est fini. Le groupe joue un 2e concert à 21h30. Raynald Colom a quarte blanche au 38 Riv, un jeudi par mois jusqu’à avril 2025. A examiner sur pièces et sur place jeudi 6 février, jeudi 6 mars & jeudi 10 avril 2025 à 19h30 & 21h30. Prochain album de Raynald Colom en mai 2025. Affaires à suivre.
En sortant, je discute avec un sympathique couple mixte originaire de l’Etat de New York, USA. Ils sont venus à Paris fêter l’anniversaire de Monsieur, étaient au Duc des Lombards hier soir, au 38 Riv ce soir (comme moi, ils ont aimé) et sont prêts à d’autres découvertes samedi et dimanche.
Je leur laisse la carte de ce blog et leur conseille de suivre ma sélection de festivals et de concerts de Jazz pour janvier 2025. J’espère que la suite de leur séjour à Paris fut agréable. Je serais étonné d’apprendre qu’ils ont voté pour Donald Trump mais je ne leur ai pas demandé. Secret du vote.
AVERTISSEMENT:
la vidéo sous cet article fut enregistrée dans une autre salle, dans une autre ville, dans un autre pays, dans une autre année, avec une autre musique et un autre quartette de Raynald Colom.