1re soirée du Pegazz Festival avec le Tricératops de Marc Benham
Vendredi 3 octobre 2025. 20h
Fontenay-sous-Bois (94)
Première partie :
Sarah Murcia : contrebasse
Kamilya Jubran : oud, chant
Pas du tout à mon goût.
Deuxième partie :
Le Tricératops de Marc Benham, trio dédoublé
Marc Benham : piano, orgue, jouets
Fidel Fourneyron : trombone
François Merville : batterie, percussions
Invite le trio de chanteuses
Nouveau groupe, nouvelle musique pour Marc Benham. Instrumentation originale. Pas de (contre)basse, pas de guitare, pas de saxophone, pas de trompette, pas de clarinette , pas de tuba, pas de cor français, pas de cor anglais, pas de cor de chasse, pas de soubassophone. Pas même d’hélicon alors que le nom complet du collectif de musiciens qui organise ce festival est Pégazz et l’Hélicon.
Piano, orgue & jouets par Marc Benham, batterie & percussions par François Merville, trombone à coulisse par Fidel Fourneyron avec ou sans sourdine Harmon.
A ce trio masculin, s’ajoute un trio féminin de chanteuses mezzo, alto & soprano avec Léa Castro, Célia Tranchand & Laurence Ilous.
Le chantier est en cours mais déjà bien avancé. Mes notes, prises dans l’obscurité de la salle Gérard Philippe à Fontenay-sous-Bois sont illisibles, même pour leur auteur, moi en l’espèce.
Je vais donc résumer mes impressions de ce premier concert de ce nouveau groupe. Deux premiers morceaux enchaînés en trio. Ca bidouille bien entre orgue, piano, batterie, percussions avec un trombone, voix de la sagesse. Je ne vois pas trop où ils veulent en venir. Trop d’histoires racontées en même temps à mon goût mais il est possible que ces gars là soient trop forts pour moi.
A partir du 3e morceau, la situation s’éclaire.
Marc Benham et ses complices jouent sérieusement sans se prendre au sérieux. L’héritage de Martial Solal s’entend dans les compositions y compris leurs titres. Par exemple, mêler joie et déprime avec un boogaloo en hommage à Emile Cioran. « Cioran Boogaloo ». Ca swingue dur avec un voIle de tristesse. « Pourquoi lire Platon alors que le son d’un saxophone ténor peut vous ouvrir la porte d’un autre monde ? » (Emile Cioran)
Le trio de Dames apporte l’éclat et la joie de ses voix. Elles chantent des sons, pas des paroles. Des musiciennes avec la voix pour instrument.
Outre les compositions, je reconnais un vieux standard du Jazz, un Blues de Duke Ellington, « Solitude » où le trombone chante les paroles avec distinction.
Marc Benham, en bon pianiste français, aime la musique classique française. Il transforme en trio une œuvre pour clavecin de François Couperin (1688 - 1733) dit « Le Grand », « Le dodo ou l’amour au berceau ». Marc Benham a déjà donné sa version d’une autre œuvre de Couperin le Grand, « Les barricades mystérieuses ». De nouveau, il respecte la mélodie, se l’approprie et en fait un bibelot musical, un instant de grâce suspendu dans l’espace. Cf vidéo sous cet article.
J’espère écouter encore cette musique joyeuse, inventive, rythmée sur scène et sur album.
Ne disposant ni de son ni d'image du trio Tricératops, cet article est illustré par deux extraits d'albums de Marc Benham louangés sur ce blog, " Fats Food " en solo & " Gonam City " en duo avec le trompettiste Quentin Ghomari.
Le Pegazz festival s'est poursuivi à Fontenay sous Bois (94) samedi 4 & dimanche 5 octobre 2025. Je n'y étais pas. Rien à ajouter.