Le Be Bop trio d'Alain Jean-Marie en ballade au Café Laurent

Publié le par Guillaume Lagrée

Alain Jean-Marie

Be Bop Trio

Paris, Ile de France, France

Café Laurent

Vendredi 17 octobre 2025, 19h45

 

Alain Jean-Marie : piano

Gilles Naturel : contrebasse

Philippe Soirat : batterie

 

Soirée standards du Jazz avec un trio Jazz qui existe depuis environ 40 ans.

Démarrage en trio avec le batteur aux baguettes. Pour l’instant, je ne reconnais pas. C’est tout de suite magique. Belle interaction. Dialogue percutant contrebasse – batterie. Le piano relance. Il prend les commandes toujours soutenu fermement. Breaks subtils de batterie dans le mouvement général.

Solo de piano en intro. Là, je reconnais « Night and Day ». Chanté notamment par Frank Sinatra. Batteur aux baguettes. Le fluide sympathique circule entre les trois. Solo de contrebasse finement soutenu par le batteur aux baguettes alors que le pianiste fait tourner le thème.

« Round about midnight » (TS Monk).  Intro en piano solo. Batteur aux balais. Ca accélère. Non, ce n’est plus Round Midnight ou alors bigrement transformé. Un autre genre de beauté. Ca s’anime. Le batteur prend ses baguettes. Ca cliquète, scintille. Gilles Naturel à l’archet. Bonne vibration. Non, ce n’est pas Round Midnight. Le titre m’échappe. Friselis léger du batteur. Le pianiste ponctue. Le shaker du barman s’insère plutôt bien cette fois. Breaks de batterie pour relancer la machine. Retour au thème en trio et du batteur aux balais. Shaker convenable du barman. «  Le batteur est un barman de sons » (Jean Cocteau).

Une ballade. Intro en piano solo. Batteur aux balais. Je reconnais le thème mais pas le titre. Un classique du Be Bop. Solo de contrebasse avec le massage du batteur aux balais et le pianiste qui poursuit le thème. Coup d’archet pour le final.

Un classique fondateur de la Salsa. « Manteca » (Dizzy Gillespie). « Le rythme afro cubain est comme la joie de l’homme qui a découvert le feu » (Michel Leiris). Le  Caribéen Alain Jean-Marie (Guadeloupe) nous régale sur ce thème. Batteur aux baguettes. Philippe Soirat tapote les bords de caisses. Solo de contrebasse. Le piano swingue toujours. Le trio repart derechef.

« Someday my Prince will come ». En version française, « Un jour mon Prince viendra ». Composé en 1937 pour le dessin animé «  Snow White » de Walt Disney. « Blanche Neige » en version française. Ce thème fut le dernier enregistré par Miles Davis avec John Coltrane. Titre album (1961). Batteur aux baguettes. Ca pulse plus. Un délice mais avec suffisamment de ruptures pour ne pas être lisse.

Un thème qui swingue. Du Hard Bop je pense. Batteur aux baguettes. Break de batterie qui découpe le tempo.

Alain Jean-Marie lance un air particulièrement rythmé. Je reconnais le thème. Pas le titre. Ca balance terrible.

PAUSE

 

Une ballade. Batteur aux balais. Le shaker du barman vient ajouter de la percussion au solo de contrebasse. Mon voisin est un Américain, retraité du label Atlantic Records. Il me raconte des sessions mythiques d’Aretha Franklin et apprécie la découverte de ces musiciens français.

Un standard dont le titre m’échappe. Je cherche le titre et en oublie d’écouter le morceau alors que c’est délicieux. Batteur aux balais.

Un autre standard du Be Bop. Toujours pas le titre en tête. De plus, le pianiste ajoute des citations d’autres morceaux. Batteur aux baguettes. Le trio avance groupé. Dialogue contrebasse-batterie sur le fil. Solo de basse et soutien syncopé du batteur. Implacable. Breaks de batterie.

Dialogue piano-contrebasse pour commencer. Le batteur s’ajoute aux baguettes. Là, je ne connais pas ce thème. Solo de contrebasse à l’archet finement haché par la batterie et ponctué par le piano.

Là, ça ressemble à du Monk. Batteur aux balais. C’est bien « Round midnight » qui serait une composition de Bud Powell selon d’éminents experts. Avec un solo magistral de Gilles Naturel à l’archet. « The bass player is excellent » comme dit mon voisin américain.

Un autre standard dont le titre m’échappe. Batteur aux baguettes. Un air qui swingue avec grâce.

Enfin, un air caribéen ! A la demande du barman, Flavien, que je remercie ici. Une calypso de Kenny Barron. Sur ce genre de musique, Alain Jean-Marie est le Roi. Batteur et contrebassiste sont bien dans le tempo. Ca marche. Je bats la mesure du pied droit et roule des épaules.

Un air de Jazz plus classique.

Batteur aux baguettes. Le trio avance. La batterie cliquète. La contrebasse glisse. Le piano arrive au thème, un standard. «  What is this thing called love ? ". Un des 7 standards indispensables pour devenir musicien de Jazz selon Lee Konitz. Batteur aux baguettes. Energie, feeling, écoute, créativité ; pas d’ego, il y a tout ce qu’il faut dans ce trio.

Un autre standard du Jazz dont le titre m’échappe.

Samedi 1er novembre 2025, jour de deuil pour les Jazzfans. Fermeture de l'hôtel d'Aubusson & de son Café Laurent pour plusieurs mois de travaux. La réouverture de ce club de Jazz parisien sera annoncée urbi et orbi sur ce blog.

Dans la vidéo ci-dessous, le Be Bop trio d'Alain Jean-Marie régalait le public du Sunside à Paris en France le vendredi 22 août 2025 avec " Full House " (Wes Montgomery).

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