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Le triumvirat de Larry Goldings au Sunset

Publié le par Guillaume Lagrée

Larry Goldings Trio.

Paris. Le Sunset. Dimanche 12 septembre 2010. 21H30.

 

 

Larry Goldings: orgue Hammond B3

Peter Bernstein: guitare électrique

Bill Stewart: batterie

 

 

Bill Stewart

 

La photographie de Bill Stewart est l'oeuvre du Malicieux Juan Carlos HERNANDEZ.

 

Ca commence cool tout en douceur en trio. Nous sommes en pleine tradition Blue Note des 60’s. Ca monte doucement en puissance. Bill Stewart multiplie les pains comme le Christ aux noces de Cana. Larry soutient et Peter déroule aigu, précis, tranquille. La main passe. Larry  prend les commandes. Ca chauffe. Breaks de batterie qui mélangent les ingrédients de la sauce.

 

Morceau plus vif, plus pêchu. Ca swingue, ça tient chaud. Vu le public nombreux et la climatisation, pour une fois faiblarde, nous avons déjà chaud de toute façon. Ca tricote entre guitare et batterie. L’orgue fait la basse. Solo de batterie virevoltant, massant, profond.. Les tambours grondent, les cymbales vibrent. C’était « Jim Jam » dédié à Jim Hall par Larry Goldings précédé d’un morceau de Duke Pearson.

 

Solo de guitare pour introduire. C’est un morceau de Django Reinhardt. Hommage pour le centenaire. C’est très bien joué, dans l’esprit, mais modernisé. Le trio repart sur autre chose, plus noir, plus américain. Ca tourne très bien. C’est superpro mais de la part de musiciens de ce calibre je m’attendais à quelque chose de plus original, plus créatif. Ils sont vraiment dans la tradition Blue Note des 60’s. Nous sommes en 2010, les gars ! Try something else comme disait Ornette Coleman. Retour à Django pour le final en trio. Le titre de cette ballade m’échappe. Ce n’était pas « Nuages ».

 

Un morceau plus noir, plus funky, plus américain. Larry déploie la palette de son orgue. C’est chatoyant, mordoré. Peter prend la main et déploie à son tour ses ailes. Il surfe sur la vague créée par l’orgue et la batterie. Beau dialogue orgue/batterie légèrement ponctué par la guitare. C’était « Moto Moto » (Goldings).

 

Une ballade pour continuer. Enfin Larry sort des sons plus originaux, spatiaux dans l’aigu de l’instrument. Très joli solo introductif planant, sinueux avec une coloration baroque (Bach). Il revient à un son plus sombre, mat à la Eddy Louiss. Le trio repart avec les balais du batteur. C’est «  How deep is the ocean  ». Goldings reprend le thème dans l’aigu. La musique est ludique, cosmic comique, romantique. Enfin un son neuf et sur un standard de plus. Merci Messieurs.

 

Enchaînement sur un morceau plus vif au tempo latin, voir brésilien. C’est joyeux, pétillant. Riff d’orgue et de guitare. Le batteur se démultiplie. Il élargit l’espace, abat les murs du son. L’orgue suggère même un solo de sax. Le guitariste fait tourner un thème en boucle. Ca groove baby !

 

PAUSE

 

Il y a école demain. Il faut rentrer se coucher. C’était le premier concert de Jazz de Mademoiselle F. Elle a aimé.

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Matthieu Marthouret Organ Trio accoste sur les rives du 38

Publié le par Guillaume Lagrée

Matthieu Marthouret Organ Trio.

Paris. Le 38 Riv. Jeudi 9 septembre 2010. 20h30.

 

 

Matthieu-Martouret-.jpg

 

 

 

La photographie de Matthieu Marthouret est l'oeuvre de l'Organique Juan Carlos HERNANDEZ.

 

Matthieu Marthouret: orgue

Michael Valeanu: guitare électrique

Gautier Garrigue: batterie

 

Ca commence par une ballade bien classique, bien relax. Un ami est là avec sa compagne en fin de grossesse. De bonnes vibrations pour le bébé. Il faut commencer l'éducation musicale dès le plus jeune âge. Un jeune homme qui joue de la guitare en 2010 dans la lignée de Barney Kessel et Sacha Distel, c'est charmant. C'était " Paris Eyes " de Larry Young, le troisième homme aux claviers de Bitches Brew.

 

" Morning lights " ( Matthieu Marthouret). Ca sonne comme un réveil en douceur, Les lampadaires s'éteignent dans les rues alors que les phares des voitures sont encore allumés. Ca balance souplement. La ville s'éveille, bruisse, bouge, les muscles encore endormis.

 

" Tea times " (Michael Valeanu). Attaque funky, dans le grave de la guitare. C'est un thé corsé. L'orgue se fait planant. Groovy, baby! Le batteur joue sans regarder sa batterie tant il regarde sa partition. ca monte en puissance, chauffe le ventre et élève l'âme. Bons riffs finaux bien puissants entre orgue et guitare. Le batteur pousse par en dessous.

 

S'ensuit une ballade bien relax pour calmer le jeu puis ils enchaînent sur un morceau plus chaud, plus funky. Ca swingue joyeusement. C'était " La fatigue " (?) puis " The weird Monk " en hommage à Thelonious Sphere Monk  je suppose.

 

Un standard pour finir le set. " How deep is the ocean ". Chet Baker le chantait magnifiquement. Belle intro de guitare claire et mélancolique. Puis l'orgue ronronne, la batterie soutient, la guitare souligne. De bonnes sensations. C'est toujours bon pour le bébé.

 

PAUSE

 

Je ne suis arrivé  qu'à la fin de " French Corner " (Michael Valeanu). Impossible de juger de l'influence Nouvelle Orléans dans ce morceau.

 

" Playground " (Matthieu Marthouret). Le titre album. C'est un morceau joueur, enjoué comme son titre l'indique. Effet de wah wah sur la guitare. Bien maîtrisé et toujours dans un esprit jazz. Plus proche de Bubber Miley que de Jimi Hendrix. Pas de doute. Ce morceau assure méchamment.

 

" Milestones " (Miles Davis). Ca swingue bien. C'est relax. Le bébé n'est plus là pour en profiter. Ses parents sont rentrés se coucher. Le père était fatigué. En tout cas, l'ambiance est parfaite pour un jeudi soir après une longue et dure journée de travail. Par une soirée pluvieuse, cette musique tient chaud.

 

Un morceau au tempo plus rapide. Ca va vite même. Je m'endors, bercé en vitesse par ce trio organique. Le solo de batterie me réveille.

 

Voilà c'est fini. Il est temps de rentrer se coucher bercé par les bonnes vibrations procurées par l'Organ Trio de Matthieu Marthouret.

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