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Deuxième festival Turbulences à Vanves du 14 au 17 juin 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Deuxième  festival Turbulences à Vanves, Hauts de Seine, Ile de France, France du jeudi 14 au dimanche 17 juin 2012.

Deux concerts chaque soir à partir de 20h30 pour 18 ou 13 euros au Théâtre de Vanves accessible par le métro ligne 13, station Malakoff - Plateau de Vanves. Restauration légère sur place.

Dans ce programme turbulent, je vous recommande particulièrement, honorables lectrices, estimables lecteurs, la soirée du jeudi 14 juin avec le duo  Benoît Delbecq (piano)/Antonin Tri Hoang (saxophone alto; clarinette basse) dont la créativité vous fera perdre la raison le temps d'un concert.

Prince ne sera pas présent personnellement, a priori, mais il sera dignement représenté par le groupe Purple House qui se consacre à son répertoire le samedi 16 juin en deuxième partie de concert.

J'étais au concert du duo Benoît Delbecq & Antonin Tri Hoang dont je vous offre une vidéo ci-dessous. Cela ne s'oublie pas.

 
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Le Cuarteto Gardel fait tanguer le Studio de l'ermitage

Publié le par Guillaume Lagrée

Jeudi 7 juin 2012. 20h30.
 
Lionel Suarez : accordéon, direction, arrangements
Minino Garay : percussions, MC
Vincent Segal : violoncelle
Airelle Besson : trompette, bugle
 
République Argentine. - La Plata
A Ruben Dario.

Ni les attraits des plus aimables Argentines,
Ni les courses à cheval dans la pampa,
N'ont le pouvoir de distraire de son spleen
Le Consul général de France à La Plata !

On raconte tout bas l'histoire du pauvre homme :
Sa vie fut traversée d'un fatal amour,
Et il prit la funeste manie de l'opium ;
Il occupait alors le poste à Singapoore...

- Il aime à galoper par nos plaines amères,
Il jalouse la vie sauvage du gaucho,
Puis il retourne vers son palais consulaire,
Et sa tristesse le drape comme un poncho...

Il ne s'aperçoit pas, je n'en suis que trop sûre,
Que Lolita Valdez le regarde en souriant,
Malgré sa tempe qui grisonne, et sa figure
Ravagée par les fièvres d'Extrême-Orient...
Henry J.M Levet (1874-1906)
 
Comme son nom l’indique, le Cuarteto Gardel se voue à l’œuvre de Carlos Gardel, le Père du Tango, natif selon les versions de Cordoba (Argentine), de Toulouse ou de Rodez (France). Je me souviens que Claude Nougaro déclarait fièrement être né dans le même quartier que Carlos Gardel et que Carlos Gardel parlait deux langues, l’espagnol et l’occitan. D’ailleurs, Lionel Suarez a créé ce groupe suite à une idée proposée par le Festival de Jazz de Toulouse. Lui pense que Gardel est né à Rodez, Aveyron alors que Minino Garay pense qu'il est né en Argentine comme lui. D'autres affirment qu'il est né en Uruguay. Ce qui est sûr c’est que Gardel a vécu, chanté, aimé en Argentine et qu’il y est enterré depuis 1935. Il est certain par ailleurs qu'il est mort en Colombie dans un accident d'avion près de Medellin.
 
Lionel Suarez et Minino Garay montent sur scène. Lionel commence seul en douceur. Il installe l’ambiance. Minino commence à tambouriner doucement, assis sur sa caisse, la main gauche tenant un balai, la main droite sans. La musique s’enflamme, chauffe. Jeu très fin, précis et puissant des percussions. Il y a de l’échange, de l’humour entre ces deux là. Ma voisine en rit de plaisir. Minino, assis sur une caisse en bois, en a une plus grande à côté de lui, un tom et une cymbale devant lui, des maracas à la cheville gauche. Seul son pied droit ne sert pas. Il n’utilise donc pas ses quatre membres contrairement à un batteur. Par contre, il utilise aussi sa voix, son souffle avec lequel il scande le tempo.
 
Minon remercie Lionel pour la création de ce groupe. « Silencio » (Gardel). «  Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais toi » comme dit un proverbe marocain. Heureusement, ceux là ne se taisent pas. Minino ryhme avec son corps, en claquant des doigts, en tapant sur ses mains et ses cuisses. Le violoncelle assure le tempo. Trompette et accordéon se répondent dans une douce plainte. Minino a repris ses balais sur ses cuisses. Le violoncelle, à l’archet, mène la danse alors que la trompette s’est tue. Ca balance doucement. Très beau son velouté de trompette, proche du bugle, avec une aigreur en plus. C’est tango, tango. A l’accordéon de dominer. Bien groupé, ce quartet atteint des sommets.
 
Les cordes du violoncelle grincent. L’accordéon vibre. Ca sent la tempête, l’hiver austral dans le port de Buenos Aires. « Les Mexicains descendent des Aztèques, les Péruviens des Incas et les Argentins descendent des bateaux » (proverbe argentin). Le fait même que la date et le lieu de naissance de Carlos Gardel, la Voix du Tango, ne soient pas connus avec certitude démontre la véracité de ce proverbe. Les trois gars démarrent et ça pulse, sapristi ! La trompette en ajoute un coup et ça démarre plein vent arrière. Minino joue à deux mains tenant ses balais entre les dents. Ca ne lui donne pas une tête de Bolchevik pour autant. C’était « Caminito », une rue de la Boca à Buenos Aires, belle le jour, belle aussi la nuit mais dangereuse alors comme nous en avertit Minino Garay.
 
Une composition de Lionel Suarez. Un test selon Minino. Selon la réussite du morceau, le quartette va se dissoudre ou non. Airelle fait siffler sa trompette, Minino halète et bat la mesure. Violoncelle en pizzicato. L’accordéon ponctue alors que le son de la trompette s’élève, grave et majestueux. C’est bien une composition dans l’esprit du tango. C’est propice à l’évasion, à la méditation et c’est sensuel aussi, bien sûr. Minino sourit, ravi de jouer cette musique et nous aussi, ravis de l’écouter.
 
« Memoria Colectiva » (Lalo Zanelli). Vincent Segal lance, Minino ponctue puis Lionel à grands coups d’accordéon. Airelle Besson entre dans la danse. Ca sautille joyeusement avec ce morceau qui fait danser les enfants dès 18 mois. Je l’ai vérifié personnellement avec le fils d’amis. Duo à distance entre violoncelle et percussions ponctué par l’accordéon. Le trio de gars est lancé sous la conduite de l’accordéon. La trompettiste vient ajouter sa ponctuation féminine. Ca claque pour finir. Ma voisine hurle sa joie.
 
Duo violoncelle accordéon. Les deux autres s’en vont. Ca va glisser sous l’archet et les soufflets. C’est mélancolique à souhait. Ca sent le petit matin frais, humide et pas net. Y a du sentiment là dedans. Le concert est filmé.
 
Pizzicato au violoncelle, Minino scande le rythme, Lionel percute doucement son accordéon. Ca balance chaudement. La trompette vient nimber le tout. Ca berce dans le bon sens du terme. Joli son de percus poussé par le violoncelle et l’accordéon. Ca chante.
 
Un morceau d’Astor Piazzola qui accompagna Gardel à l’âge de 12 ans : « Chiquilin de baci » ( ?). Airelle Besson passe au bugle. Minino nous explique qu’à Buenos Aires les femmes qui veulent vraiment danser le tango doivent aller dans les bars et s’adresser aux hommes de plus de soixante-dix ans. Eux savent. Puis, il nous raconte une histoire argentine. Deux vieux amateurs de tango discutent dans un bar de Buenos Aires. « Je trouve qu’aujourd‘hui il chante encore mieux ». «  Quoi ? ». « Aujourd’hui j’ai écouté le disque de Gardel et je trouve qu’il chante encore mieux ». Et il est mort en 1935 ! précise Minino. Musique douce, veloutée, sentimentale. Ca vous masse des tympans jusqu’à l’âme. Minino accélère le tempo. Le groupe suit. Ca part et nous avec.
 
Ce soit, c’est le concert officiel de lancement du groupe à Paris après un an de concert en province. Il n’y a pas encore d’album mais ils n’en ont pas besoin pour l’instant. Ils prennent leur temps. Ca aussi, c’est tango, tango. Minino présente les musiciens en insistant sur « Notre directeur, notre âme, notre chef, le sensuel, El Senor Lionel Suarez ».
 
Un classique du tango pour finir : « La Cumparcita  ». Minino lance en tapant des mains. Des spectateurs l’imitent. « N’essayez pas. Tout va bien. N’abîmez pas la musique » les interrompt Minino. Il plaisantait évidemment. D’ailleurs, il tape à nouveau des mains, nous fait reprendre, décompter. Le violoncelle en pizzicato. Minino chante, joue. L’accordéon reprend. Malgré mon ignorance du tango, je connais ce morceau. C’est dire s’il est connu. Joué comme ça, ça fonctionne toujours. La gente et belle damoiselle Airelle est revenue à la trompette. Solo inspiré d’accordéon. Le piano à bretelles déménage. Le son élégant de la trompette vient baigner l’ensemble. Leçon de battements de mains par Minino Garay pour finir.
 
RAPPEL
 
Vincent Segal commence seul en pizzicato. Minino nous parle en espagnol, langue que j’ignore tout comme le tango. Et pourtant, ça marche, ça sonne tango juste ponctué par le violoncelle. Le groupe repart doucement sans percussions. Un air connu. Minino ponctue à peine. Violoncelle, trompette et accordéon se confondent. Les percus s’ajoutent en douceur. Airelle fait sonner sa trompette comme dans les westerns lorsque l’armée mexicaine arrive. C’était « Por una cabeza ».
 
« La Cambiana  » nouvelle composition de Gerardo di Giusto (compositeur argentin). Ca swingue avec le Latin Tinge. Même s’ils jouaient « Caravan », ça sonnerait tango.
 
Ma voisine, Mademoiselle F, moi-même, le reste du public, tout le monde a été enchanté par ce concert. Même si vous ne connaissez rien au tango, ne parlez pas un mot d’espagnol, vous ne pouvez qu’apprécier cette musique ancrée dans la tradition argentine et absolument neuve, d’ici et maintenant. Du tango sans guitare, ni violon, ni piano et ça marche du feu de Dieu ! En attendant la sortie d’un éventuel album, il faut absolument aller les écouter en concert parce que c’est bon, parce que c’est bien, parce que c’est beau et que même si vous ne me croyez pas sur parole, il convient d’aller le vérifier vous-même par les données concrètes de l’expérience, saperlipopette !
 
Le son et l'image du concert parisien n'étant pas encore disponibles, revenons là où tout a commencé pour ce groupe, à Toulouse, au festival Jazz sur son 31 (31 comme le numéro du département de la Haute Garonne, chef lieu Toulouse). Pour plus d'informations, voir la vidéo ci-dessous.
 
 
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Quatre invitations pour un festival et un album à gagner sur ce blog

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices joueuses, lecteurs parieurs, je vous rappelle que vous pouvez toujours gagner sur ce blog:

- Quatre invitations pour le Festival Vinovalie Jazz en Midi Pyrénées en juillet. Il suffit de les demander.

- Un album en répondant à une question vicieuse. " Prenez un cercle. Caressez le. Il deviendra vicieux " (Raymond Queneau).

Jimmy Smith (orgue Hammond) composa le morceau " Delon's Blues " en hommage à l'acteur français Alain Delon  pour son rôle de joueur joué par Jane Fonda dans " Les Félins " de René Clément (1964). D'ailleurs, l'album se nomme " The Cat " et date lui aussi de 1964. Logique vu que c'est la musique du film. Album et film vivement recommandés.

 

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Nicolas Genest " Hati "

Publié le par Guillaume Lagrée

Nicolas Genest

" Hati "

Sorti le 30 mai 2012.

Un album Plus Loin Music distribué par Harmonia Mundi

Nicolas Genest: bugle

Celine Wadler: chant indien

Didier Teste: sitar

Stefanus Vivens: claviers

Hubert Dupont: contrebasse

Philippe Foch: batterie, tablas

Stéphane Edouard: percussions

Invités:

Prabhu Edouard: tablas, kanjira

Magic Malik Mezzadri: flûte

Vincent Segal: violoncelle

Eric du Faÿ et les violons et altos des Petites Mains Symphoniques.

 

Lectrices indulgentes, lecteurs généreux, j'ai deux aveux à vous faire en commençant cette chronique.

Tout d'abord, mon ignorance de la musique indienne est abyssale. Ensuite, pour ce qui est des mélanges entre Jazz et Inde, je reste fasciné par Don Cherry (Le voici en concert à Bombay avec Trilok Gurtu: percussions. Vous m'en direz des nouvelles).

Ceci étant dit, le nouvel album " Hati " de Nicolas Genest est fort agréable à l'oreille. D'abord, parce qu'il joue du bugle au son plus doux, plus chaud, plus velouté, plus grave que la trompette. Ensuite parce qu'il mélange avec élégance de multiples influences: Jazz, Inde, Pop Music sans se perdre. Parfois ça berce, parfois ça dérange. Il n'y a pas de musique pour flatter les bas instincts. L'instrumentation sort de l'ordinaire de l'album de Jazz. Beaucoup de percussions mais cela donne du rythme, pas du matraquage. La chanteuse ondule superbement sa voix en harmonie avec les instruments. L'ensemble dégage de la joie, de la bonté, de la générosité. De la douceur sans mièvrerie. Tout cela fait grand bien.

 

En concert avec plein d'invités à Paris, au Zèbre de Belleville, le mardi 12 juin 2012 à 20h30 (ouverture des portes, breuvages et victuailles à partir de 19H30).

Pour ceux qui ne pourront y assister, voici ce que cela donnait lors d'un précédent concert. Profitons en corps et âme. 

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Jazz sur la Croisette. Cannes 1958

Publié le par Guillaume Lagrée

" Jazz sur la Croisette "

Le Festival de Jazz de Cannes 1958.

Enregistré au Palais des Festivals de Cannes, Alpes Maritimes, France du 8 au 13 juillet 1958 pour la Radiodiffusion française.

Edité par l'Institut National de l'Audiovisuel.

Lectrices aimées, lecteurs aimables, alors que la saison estivale des festivals s'annonce, cette chronique revient sur le seul festival de Jazz de Cannes qui eut lieu en 1958.

Le Jazz est associé à la Côte d'Azur grâce aux festivals d'Antibes Juan les Pins créé en 1960 et de Nice créé en 1971 après une première édition en 1948. Le cinéma c'est Cannes. Et pourtant en l'an 1958, deux mois après le festival du film, un festival de Jazz unique eut lieu à Cannes, au Palais des Festivals, sur la Croisette et même sur le porte-avions Saratoga de l'US Navy.

Le programme était hallucinant à l'époque et il le reste encore 54 ans après.

Pour le Jazz dit " classique ", Sidney Bechet au saxophone soprano, Sammy Price et Joe Turner au piano, Coleman Hawkins au saxophone ténor, Roy Elridge, Teddy Buckner, Bill Coleman à la trompette, Ella Fizgerald au chant.

Pour le Jazz dit " moderne ", Donald Byrd et Dizzy Gillespie à la trompette, Barney Wilen, Zoot Sims, Stan Getz au saxophone ténor, Sacha Distel à la guitare électrique, le Modern Jazz Quartet, Tete Montoliu au piano, la rythmique du Club Saint Germain, club parisien de l'époque (Martial Solal, Pierre Michelot, Kenny Clarke).

Bref que des grands musiciens tous référencés dans le Nouveau Dictionnaire du Jazz.

La musique ruisselle de Swing et de joie. Enthousiasmé par la cuisine locale, Sammy Price composa et joua un " Bouillabaisse boogie " pour l'occasion. Dizzy Gillespie, disciple improbable de Guillaume Apollinaire (" Et l'unique cordeau des trompettes marines ") joua de sa trompette coudée dans la Mer Méditerranée (c'est photographié mais pas enregistré malheureusement). Martial Solal brille de mille feux, accompagnateur stimulant de Barney Wilen, Stan Getz, Dizzy Gillespie et éblouissant de légèreté et de vivacité en trio sur " The Squirrel " de Tadd Dameron. Ella Fitzgerald, ravie de l'accueil qui lui a été réservé (un de ses fans, Jean Cocteau, lui offrit un dessin dédicacé) renverse tout sur un son passage avec un " Saint Louis Blues " d'anthologie. Jean Cocteau fit en outre visiter aux musiciens la chapelle des pêcheurs de Villefranche sur Mer qu'il venait de peindre en y représentant notamment son ami Django Reinhardt.

Cette musique regorge de tant de merveilles qu'il est vain de vouloir les décrire toutes. Je vous laisse donc les découvrir, lectrices balnéaires, lecteurs estivants. L'INA les a édité dans un coffret en  deux CD: un consacré au Jazz classique, un au Jazz moderne. Vous trouverez encore plus d'image et de son, moyennant phynances, sur le site Internet de l'INA.

Pour vous donner une idée de l'ambiance, voici la rythmique Martial Solal, Arvell Shaw, JC Heard au service de quatre géants du saxophone ténor: Coleman Hawkins surnommé le Père du saxophone ténor, Don Byas qui assura la transition entre le Jazz classique et le bebop, Barney Wilen jeune homme surdoué (il n'a alors que 21 ans et a déjà enregistré avec Miles Davis en 1957 la BO du film " Ascenseur pour l'échafaud " de Louis Malle) et " The Sound " Stan Getz. Le Français Guy Laffitte se défend fort bien au milieu de ces géants de l'instrument.

 

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Olivier Calmel " Cinematics "

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices attentives, lecteurs précis, vous avez certainement noté que j'ai déjà parlé à plusieurs reprises du pianiste et compositeur Olivier Calmel dont la diversité des talents et des curiosités empêche qu'il soit classé dans un genre musical, fût il aussi large d'esprit que le Jazz.

Le Festival international du  film cinématographique à Cannes (Alpes Maritimes, Provence Alpes Côte d'Azur, France) étant désormais terminé, il est temps de parler du moyen métrage musical " Cinematics " (11 morceaux, 30mn) que vient de réaliser Olivier Calmel (piano, Fender Rhodes, composition, programmation) avec des complices à la hauteur de ses désirs:

Tam de Villiers: guitare et compositions

Baptiste Geerme: cor, basse électrique

Karsten Hocapfel: violoncelle

Luc Isenmann: batterie

Cette musique accompagne un monologue écrit et mis en scène par Olivier Cohen, joué par Philippe Canale.

Je ne parlerai que de la musique puisque je n'ai pas vu la pièce.

Elle m'enthousiasme et ce pour plusieurs raisons. 

D'abord pour son unité dans la diversité. Là, ça marche, contrairement à l'Union européenne... Chaque morceau est dans un style propre évoquant un genre cinématographique (film d'action, d'horreur, mélodrame...). Les morceaux sont liés entre eux par des interludes qui permettent à chaque instrumentiste d'avoir son morceau de gloire alors que les compositions révèlent une cohésion rare sans qu'aucune individualité ne s'efface. De plus, illusion de mes sens abusés ou non, il me semble entendre un thème récurrent, un fil conducteur tout au long de l'album, bien présent et pourtant insaisissable.

Ensuite parce que cette musique ne s'étale pas. Ni dans le sentiment, ni dans la durée. Il y a de la pudeur, de la retenue et pourtant une émotion à fleur de peau comme dans " Intuitions " que j'ai choisi comme illustration de cet article. Ensuite parce que les morceaux sont brefs (11 en 30mn) ce qui évite toute redite, toute rallonge et laisse l'auditeur affamé au point qu'il est obligé de remettre l'album pour en avoir encore.

Enfin parce que puisque la pièce raconte un personnage qui se cherche, se perd et se trouve, c'est aussi ce que fait la musique par son unité dans la diversité comme je l'ai déjà écrit.

Bref, je ne me lasse pas d'écouter cette musique et j'ai hâte de la voir sur scène.

Esthétiques et éclectiques, vivent les Cinematics!

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Laurent Coq & Miguel Zenon " Rayuela "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Lectrices lettrées, lecteurs savants, je vous ai déjà parlé du roman de Julio Cortazar " Marelle " (" Rayuela " en espanol).

Ce roman fourmille d'allusions à la musique et plus particulièrement au Jazz.

Il n'est donc pas étonnant qu'il ait inspiré des Jazzmen. Il est même étonnant qu'il n'en ait pas inspiré plus tôt. Enfin, c'est fait. Par Laurent Coq (piano, compositions) et Miguel Zenon (saxophone alto, compositions). Puisque le livre navigue entre Paris et Buenos Aires, la musique qui en est inspirée se devait de respecter ce balancement nonchalant et imprévisible entre Java, Tango, Jazz et autres musiques diaboliques.

Laurent Coq

 

La photographie de Laurent Coq est l'oeuvre de l'Inspiré Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Le Français Laurent Coq (piano) et le Porto Ricain Miguel Zenon (saxophone alto) en compagnie de Dana Leong (violoncelle, trombone ) et Dan Weiss (batterie, tablas, percussions) ont donc sorti le mardi 15 mai 2012 l'album " Rayuela " aussi écrit et raffiné que le livre qui l'inspire.

Même si je ne suis pas Flamand, j'avoue être bien trop primitif pour entrer dans ce genre de livre et de musique. Toutefois, puisque je suppose que mes lecteurs sont plus subtils et raffinés que moi, je leur laisse le plaisir de découvrir cette musique transatlantique si ce n'est déjà fait.

 

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