Bruno Schorp nous embarque dans son Odyssey sur la péniche le Son de la Terre
Bruno Schorp
Odyssey
Péniche Le Son de la Terre
Paris, Ile de France, France
Mercredi 21 mai 2025, 20h30
Bruno Schorp : contrebasse, compositions, direction
Leonardo Montana : piano
Karl Jannuska : batterie
Christophe Panzani : saxophone ténor
Malou Oheix : chant
Ce concert est une première mondiale. Nouveau groupe, nouveau projet musical et premier concert pour Bruno Schorp & son équipe.
Démarrage en 5tet instrumental. Tranquille. Batteur aux balais. Le piano tourne en boucle. Souffle suave du ténor. La contrebasse marque le pas. Karl Jannuska est passé aux baguettes. Ca s’anime puis s’arrête. Part doucement par vagues. Le sax ténor monte en flèche bien poussé par la rythmique. Piano & contrebasse maintiennent le tempo alors que le batteur l’éparpille façon puzzle mais toujours de manière coordonnée. Le sax se tait. Retour au calme. La musique se décortique du piano à la batterie en passant par la contrebasse. Le sax vient remettre de l’acidité et de l’énergie.
La chanteuse les rejoint sur scène. Elle chante des sons en réponse au saxophone. Le groupe enchaîne sur un autre morceau sans prévenir. Pas d’applaudissement. Batteur aux baguettes. La rythmique joue en douceur. Malou Oheix chante des notes pas des mots. C’est charmant. Elle ajoute de la douceur, de la féminité à ce quartette masculin. Ca repart avec plus d’impulsion et le sax ténor. Malou Oheix ne chante pas des chansons mais de la musique. Premier solo du pianiste. Il envoie. Leonardo Montana, né de père colombien et de mère anglaise en Bolivie, élevé entre le Brésil & la Guadeloupe. Un métissage culturel à lui seul. Cela s’entend. Le swing est sud-américain. Ca balance terrible. Il envoie. Basse et batterie suivent. Ca chauffe. Chant & sax ténor ajoutent une couche de délice en plus. Solo de piano. Romantique désormais. Son côté anglais. Leonardo Montana repart, fait vibrer, grogner le piano.
Ca repart doucement. Batteur aux baguettes. Malou semble chanter des paroles. Je n’y comprends rien mais je suis charmé. Christophe Panzani sort un son de saxophone ténor suave & velouté à souhait. Batteur aux balais pour le jeu en trio piano, contrebasse, batterie. Ca chante délicieusement. Avec énergie mais sans nous brusquer.
Ca repart avec le batteur aux baguettes. Rampe de lancement pour le sax & la voix. La musique décolle. Retour au calme pour un dialogue piano & saxophone. Et hop, le quintette repart, décolle à nouveau. Quand je crois que le groupe va atterrir, il décolle de nouveau.
Les bateaux mouche passent derrière la vitre de la scène, sur la Seine, à Paris. Les passagers nous voient mais ne nous entendent pas. C’est mieux. Ainsi, ils ne savent pas ce qu’ils manquent au passage.
Calme puis decrescendo final.
« I heard about the thing he knew ». Premier titre annoncé par Bruno Schorp. Retour au quartet sans voix humaine. La rythmique installe un climat tranquille. Le sax ténor s’ajoute, méditatif & voluptueux. La musique se déroule, de plus en plus énergique, avec les coups de boutoir du batteur et les envolées du saxophone.
PAUSE
Le pianiste arrive en retard. Le contrebassiste s’accorde. La chanteuse commence en solo. Avec un effet d’écho par une pédale. Elle chante des notes, souffle, respire. Le pianiste enchaîne délicatement. La contrebasse marque le pas. Karl ajoute les maillets pour faire vibrer les cymbales. Le sax ténor s’ajoute, majestueux, avec un gros effet de souffle. Karl est repassé aux balais. Premier solo de contrebasse. Massant, vibrant, délicatement, soutenu par piano et batterie. Notes liquides du piano, en ruissellement. Le sax reprend son chant plaintif. La voix humaine aussi. La tension monte doucement avec le pianiste qui joue dans les cordes. Karl fait virevolter ses balais. Sax et voix hululent de concert. La contrebasse tient l’ensemble
« Odyssey » titre du morceau et du projet musical. Beau voyage. Hommage à Homère.
La rythmique démarre avec le batteur aux baguettes. La chanteuse a quitté la scène. Bonne vibration. Le sax ténor s’ajoute. Karl aux baguettes. Leonardo Montana swingue comme un démon mais un gentil démon. Le sax entre dans la danse. Ca monte en spirale. Trio sax, contrebasse & batterie. Excellente pulsation. Karl Jannuska lit sa partition avec attention. Il ne regarde pas les musiciens mais les écoute et envoie. Le piano est revenu. Ca envoie sévère. Premier solo du batteur aux baguettes. Aucune esbroufe mais ça déménage sur les tambours. La continuité avec les pieds, la désintégration avec les mains. Il ne lit plus, il joue. Le piano répond. C’était « The Depths ».
« Mister K ». Cf vidéo sous cet article.
Retour de la chanteuse. La contrebasse lance. Karl est aux maillets. Le piano distille du son. Bonne vague. La chanteuse chante de jolies notes qui filent avec la musique. Le sax ajoute un contrechant au chant. Malou monte dans l’aigu pour chantonner, scatter. Le pianiste prend la main. Sax et chanteuse écoutent la rythmique. J’ondule sur mon siège. Bon signe. Madame S apprécie visiblement cette nouvelle musique. Karl reste aux maillets. Le 5tet a décollé.
« Dadou » dédié par Bruno Schorp à son fils Aurélien qui aura 3 ans dans quelques jours. Une ballade tendre. Logique vu le sujet et le titre du morceau. « Dadou » c’est son renard en peluche si j’ai bien compris. Batteur aux baguettes. Le 5tet joue l’amour & la tendresse d’un père qui tient le groupe à la contrebasse. Solo de piano bien soutenu par ses complices de la contrebasse & de la batterie. Scat bien poussé par la rythmique. Plein de joie, d’amour & d’énergie.
Pour finir, un standard du Jazz moderne. « Con Alma » (Dizzy Gillespie). Cf extrait audio au dessus de cet article.
Dialogue contrebasse – batteur aux baguettes pour commencer. Le 4tet repart sur le thème. Cela me fait bizarre de l’entendre sans trompette. Cela reste un beau thème qu’ils arrangent à leur façon. Solo de piano endiablé bien poussé par contrebasse et batteur aux baguettes. Le sax repart & le groupe décolle à nouveau. Beaucoup plus énervé que le thème original. Retour au thème en decrescendo jusqu’à la fin.