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Le Be Bop trio d'Alain Jean-Marie en ballade au Café Laurent

Publié le par Guillaume Lagrée

Alain Jean-Marie

Be Bop Trio

Paris, Ile de France, France

Café Laurent

Vendredi 17 octobre 2025, 19h45

 

Alain Jean-Marie : piano

Gilles Naturel : contrebasse

Philippe Soirat : batterie

 

Soirée standards du Jazz avec un trio Jazz qui existe depuis environ 40 ans.

Démarrage en trio avec le batteur aux baguettes. Pour l’instant, je ne reconnais pas. C’est tout de suite magique. Belle interaction. Dialogue percutant contrebasse – batterie. Le piano relance. Il prend les commandes toujours soutenu fermement. Breaks subtils de batterie dans le mouvement général.

Solo de piano en intro. Là, je reconnais « Night and Day ». Chanté notamment par Frank Sinatra. Batteur aux baguettes. Le fluide sympathique circule entre les trois. Solo de contrebasse finement soutenu par le batteur aux baguettes alors que le pianiste fait tourner le thème.

« Round about midnight » (TS Monk).  Intro en piano solo. Batteur aux balais. Ca accélère. Non, ce n’est plus Round Midnight ou alors bigrement transformé. Un autre genre de beauté. Ca s’anime. Le batteur prend ses baguettes. Ca cliquète, scintille. Gilles Naturel à l’archet. Bonne vibration. Non, ce n’est pas Round Midnight. Le titre m’échappe. Friselis léger du batteur. Le pianiste ponctue. Le shaker du barman s’insère plutôt bien cette fois. Breaks de batterie pour relancer la machine. Retour au thème en trio et du batteur aux balais. Shaker convenable du barman. «  Le batteur est un barman de sons » (Jean Cocteau).

Une ballade. Intro en piano solo. Batteur aux balais. Je reconnais le thème mais pas le titre. Un classique du Be Bop. Solo de contrebasse avec le massage du batteur aux balais et le pianiste qui poursuit le thème. Coup d’archet pour le final.

Un classique fondateur de la Salsa. « Manteca » (Dizzy Gillespie). « Le rythme afro cubain est comme la joie de l’homme qui a découvert le feu » (Michel Leiris). Le  Caribéen Alain Jean-Marie (Guadeloupe) nous régale sur ce thème. Batteur aux baguettes. Philippe Soirat tapote les bords de caisses. Solo de contrebasse. Le piano swingue toujours. Le trio repart derechef.

« Someday my Prince will come ». En version française, « Un jour mon Prince viendra ». Composé en 1937 pour le dessin animé «  Snow White » de Walt Disney. « Blanche Neige » en version française. Ce thème fut le dernier enregistré par Miles Davis avec John Coltrane. Titre album (1961). Batteur aux baguettes. Ca pulse plus. Un délice mais avec suffisamment de ruptures pour ne pas être lisse.

Un thème qui swingue. Du Hard Bop je pense. Batteur aux baguettes. Break de batterie qui découpe le tempo.

Alain Jean-Marie lance un air particulièrement rythmé. Je reconnais le thème. Pas le titre. Ca balance terrible.

PAUSE

 

Une ballade. Batteur aux balais. Le shaker du barman vient ajouter de la percussion au solo de contrebasse. Mon voisin est un Américain, retraité du label Atlantic Records. Il me raconte des sessions mythiques d’Aretha Franklin et apprécie la découverte de ces musiciens français.

Un standard dont le titre m’échappe. Je cherche le titre et en oublie d’écouter le morceau alors que c’est délicieux. Batteur aux balais.

Un autre standard du Be Bop. Toujours pas le titre en tête. De plus, le pianiste ajoute des citations d’autres morceaux. Batteur aux baguettes. Le trio avance groupé. Dialogue contrebasse-batterie sur le fil. Solo de basse et soutien syncopé du batteur. Implacable. Breaks de batterie.

Dialogue piano-contrebasse pour commencer. Le batteur s’ajoute aux baguettes. Là, je ne connais pas ce thème. Solo de contrebasse à l’archet finement haché par la batterie et ponctué par le piano.

Là, ça ressemble à du Monk. Batteur aux balais. C’est bien « Round midnight » qui serait une composition de Bud Powell selon d’éminents experts. Avec un solo magistral de Gilles Naturel à l’archet. « The bass player is excellent » comme dit mon voisin américain.

Un autre standard dont le titre m’échappe. Batteur aux baguettes. Un air qui swingue avec grâce.

Enfin, un air caribéen ! A la demande du barman, Flavien, que je remercie ici. Une calypso de Kenny Barron. Sur ce genre de musique, Alain Jean-Marie est le Roi. Batteur et contrebassiste sont bien dans le tempo. Ca marche. Je bats la mesure du pied droit et roule des épaules.

Un air de Jazz plus classique.

Batteur aux baguettes. Le trio avance. La batterie cliquète. La contrebasse glisse. Le piano arrive au thème, un standard. «  What is this thing called love ? ". Un des 7 standards indispensables pour devenir musicien de Jazz selon Lee Konitz. Batteur aux baguettes. Energie, feeling, écoute, créativité ; pas d’ego, il y a tout ce qu’il faut dans ce trio.

Un autre standard du Jazz dont le titre m’échappe.

Samedi 1er novembre 2025, jour de deuil pour les Jazzfans. Fermeture de l'hôtel d'Aubusson & de son Café Laurent pour plusieurs mois de travaux. La réouverture de ce club de Jazz parisien sera annoncée urbi et orbi sur ce blog.

Dans la vidéo ci-dessous, le Be Bop trio d'Alain Jean-Marie régalait le public du Sunside à Paris en France le vendredi 22 août 2025 avec " Full House " (Wes Montgomery).

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Sélection de festivals et de concerts de Jazz pour novembre 2025

Publié le par Guillaume Lagrée

Fred Hersch par Juan Carlos HERNANDEZ

Fred Hersch par Juan Carlos HERNANDEZ

Eblouissantes lectrices, resplendissants lecteurs, fidèles abonnés au Jazz et à l'électricité,  en toute subjectivité, je vous propose la sélection suivante de festivals & concerts de Jazz pour novembre 2025.

Pour une sélection plus complète sur Paris et l'Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez l'agenda de Jazz Magazine

Si vous ne voulez ou ne pouvez pas sortir de chez vous, plusieurs solutions s'offrent à vous:

- Ecouter les concerts sur France Musique avec les émissions Jazz Club  et Jazz sur le Vif (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live.

- Pour l'actualité du Jazz 24h/24, écoutez sur la Toile Couleurs Jazz Radio.  Une fois sur le site Internet de la radio, cliquez au centre de l'écran sur Ecouter le live radio et le programme démarre. Il s'agit d'une radio associative, sans publicité. Si vous êtes imposables en France, vos dons sont déductibles fiscalement.

Le  podcast de l' émission de juin 2022 en 2 parties sur France Culture," Une histoire particulière " consacrée à Dizzy Gillespie Président reste disponible.  Avec la participation de Guillaume Lagrée, l'Excellent auteur de ce blog.

Sur la radio TSFJAZZ, vous trouverez le podcast de l'émission du mercredi 14 février 2024 " Caviar  et champagne " consacrée au " Jazz et aux amours contrariées " pour la Saint Valentin. Avec la participation de Guillaume Lagrée, l'Excellent auteur de ce blog. 

Vous pouvez assister depuis la Toile aux concerts à New York, USA, dans Greenwich Village, des clubs Small's et Mezzrow. Accès gratuit hors frais de connexion. Sur Internet, si c'est gratuit, c'est toi le produit.

Aux Lilas (93), le Triton vous propose un service de vidéo à la demande qui vous permet de voir et d'écouter les concerts passés pour une somme modique.

Quelques festivals de Jazz en France

 

En Normandie, dans le Calvados, à Honfleur, au musée Eugène Boudin, exposition " Erik Satie. L'esprit symphonique, le courage artistique " jusqu'au lundi 3 novembre 2025. L'influence d'Esoterik Satie (1869-1925) sur le Jazz n'est plus à démontrer.

En Ile de France, à Paris, à la Philharmonie, exposition " Kandinsky. La musique des couleurs " du mercredi 15 octobre 2025 au mercredi 1er février 2026

Au cinéma, excellent film documentaire belge " Soundtrack to a Coup d'Etat " sur l'ascension et l'assassinat de Patrice Lumumba, premier Premier ministre de la République démocratique du Congo (1960) au rythme de la rumba congolaise et du jazz américain (Louis Armstrong, Duke Ellington, Dizzy Gillespie, Charles Mingus, Max Roach, Dave Brubeck...)

L'Univers a commencé par un Big Band!  Rentrée des Grands Formats du vendredi 3 octobre au jeudi 13 novembre 2025 avec des Grands Orchestres de Jazz en concert en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Espagne, en Finlande, en France & en Lituanie. Dont l'Orchestre National de Jazz jouant son programme With Carla célébré sur ce blog. 

En Ile de France, dans le Val d'Oise, 29e édition du festival Jazz au fil de l'Oise du samedi 11 octobre au mardi 16 décembre 2025.

En Ile de France, dans les Hauts de Seine, à Antony, 20 ans du festival Place au Jazz du samedi 15 au dimanche 30 novembre 2025.

A Angers, Bordeaux, Cannes, Carpentras, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nantes, Paris & Toulouse, festival Jazz'n Klezmer du samedi 1er au dimanche 23 novembre 2025.

A Paris, le Forum des Instituts Culturels Etrangers de Paris (FICEP) organise le festival Jazzycolors du lundi 3 novembre au dimanche 7 décembre 2025. Découvrez le Jazz d'Europe, d'Asie et d'Amérique à Paris. Pas cher en plus.

En France hexagonale, Mois Kréyol du vendredi 3 octobre au dimanche 30 novembre 2025: langues, littérature, théâtre, musique, cuisine, danses de la créolité. En janvier 2026 en Guadeloupe, Martinique & Guyane.

A Monaco, du jeudi 20 au samedi 29 novembre, Monte Carlo Jazz Festival.

Quelques concerts de Jazz en France

 

Le lundi & le mardi, à Paris, au Duc des Lombards, Nouvelle scène à 19h30, 21h, 22h30. Entrée libre pour découvrir les jeunes talents du Jazz en France.

Mercredi 5 novembre:

- 19h30, Paris, Le New Morning: le trio de Sullivan Fortner déjà célébré sur ce blog.

- 20h30, Paris, Le Sunset, le 5tet Modular de Sdrjan Ivanovic déjà acclamé sur ce blog.

Jeudi 6 novembre:

- 19h30, Paris, Les Deux Magots. Le trio de Sandro Zerafa déjà célébré sur ce blog. Entrée libre.

- 20h, Paris, Le Bal BlometFred Hersch en dialogue avec son piano. Magique, forcément magique. Cf photographie au dessus de cet article.

- 21h, Pierrelaye (95), La Mezzanine: Gianluca Figliola 4tet avec Alain Jean-Marie. Classieux. Entrée libre.

Vendredi 7 novembre:

- 19h30 & 21h30, Paris, Le Baiser Salé: Roger Biwandu Bordeaux 4tet. Energique.

- 19h30, 21h30 & 22h30, Paris, Le Jass Club: Raynald Colom 4tet. Concerts puis Jam session (Boeuf en français).

- 20h, Paris, Le Bal BlometFred Hersch en dialogue avec son piano. Magique, forcément magique. Cf photographie au dessus de cet article.

- 20h, Paris, le Musée du Vin: dîner concert avec Florin Niculescu qui rend hommage à Stéphane Grapelli.

- 20h, Les Lilas (93), Le Triton: le 4tet de Christophe Marguet. Poétique.

Samedi 8 novembre:

- 19h, Paris, Maison de la Radio, studio 104: Sylvain Beuf Long distance 4tet  puis le trio Christian Mac Bride, Benny Green & Gregory Hutchinson Remembering Ray Brown. Concerts enregistrés et diffusés en direct puis en différé par France Musique.

- 19h30 & 21h30, Paris, Le Baiser Salé: Roger Biwandu Bordeaux 4tet. Energique.

- 20h, Vincennes (94), Espace Sorano: trio Reggie Washington, Pierrick Pédron & Stéphane Galland.

- 21h, Genève (CH), le Sud des Alpes: le 4tet de Dejan Terzic avec Alexandra Grimal, Jozef Dumoulin & Jonas Westergaard. Moins c'est Plus.

Dimanche 9 novembre:

- 15h & 17h, Paris, le 38 Riv: Jazz meets classical. Le trio de Serge Forté joue Chopin. Classieux.

- 18h, Paris, péniche le Son de la Terre: dîner concert avec le Long distance 4tet de Sylvain Beuf

- 19h30 & 21h30, Paris, le 38 Riv: Cool Jazz for quiet dreams. Dialogue Estelle Perrault & Hugo Lippi.

- 19h30, 21h30 & 22h30, Paris, le Jass Club: le trio de Sandra Zerafa. Concerts puis jam session (boeuf en français).

Mercredi 12 novembre:

19h30, 21h30 & 22h30, Paris, le Jass Club:  Lucas Dorado " El Sueno " . Album célébré sur ce blog. Concerts suivis d'une jam session (boeuf en français).

19h30 & 21h30, Paris, le 38 Riv: Matteo Pastorino Lightside

- 20h, Paris, péniche le Son de la Terre: dîner concert avec le duo Sébastien Llado & Rémi Decormeille.

Jeudi 13 novembre:

- 19h30, 21h30 & 22h30, Paris, le Jass Club: Gustav Reichert trio. Concerts puis jam session (boeuf en français)

- 20h30, Paris, l’ECUJE: trio Hervé Sellin, Jean-Paul Céléa & Daniel Humair, déjà célébré sur ce blog.

- 21h30, Paris, le Sunside: dialogue Alain Jean-Marie & Diego Imbert autour de leur nouvel album " Ballads". 

Vendredi 14 novembre:

- 19h30, 21h30 & 22h30, Paris, le Jass Club: Estelle Perrault 5tet. Concerts puis jam session (boeuf en français)

- 19h30 & 21h30, Paris, Le Baiser Salé: Ivan Paduart, Olivier Ker Ourio, Benoît Sourisse & André Charlier. Concert de sortie de l'album " No way out ". 

- 20h, Pau (64), Théâtre Saint Louis: Full House. A tribute to Wes Montgomery. 4tet avec Eric Lecordier (guitare)

- 20h30, Paris, le Sunset: So Miles 2 . Nicolas Folmer 4tet avec Rick Margitza, le dernier saxophoniste de Miles Davis.

Vendredi 14 & samedi 15 novembre, 19h30 & 22h, Paris, Le Duc des Lombards: le 4tet de Christie Dashiell. Une vraie chanteuse de Jazz. Cf vidéo sous cet article.

Samedi 15 novembre:

- 19h30 & 21h30, Paris, Le Baiser Salé: le Newtet de Glenn Ferris, 4tet funkissimo.

- 20h, Macon (71), Crescent Jazz Club, festival Les symphonies d'automne. Mathias Lévy jouera l'album " Chant Song " célébré sur ce blog. Cf extrait audio au dessus de cet article.

- 20h30, Montreuil (93), Brasserie la Croix de Chavaux: le 4tet de Ricardo Izquierdo. Cuba libre! Entrée libre

Mardi 18 novembre:

- 19h30, Paris, le Sunside: Italian Standards par le 4tet d'Irène Amata. La canzone italiana in modo Jazz. Con Nicola Sergio e Mauro Gargano.

- 20h30, Paris, le Sunset: le 4tet de Janis Fedotovs (Lettonie) pour la sortie de l'album " Baryon Acoustic Oscillation ". Magique, absolument magique.

- 20h30, Paris, Studio de l'Ermitage. Concert de sortie de l'album " Chant Song " de Mathias Lévy acclamé sur ce blog. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Mercredi 19 novembre, 21h30, Paris, le Sunside: le 5tet de Jérémie Lucchese pour la sortie de l'album " Essai pour l'imaginaire. Volume 2 ".

Jeudi 20 novembre, 19h30 & 21h30, Paris, Le Baiser Salé, le trio de Dexter Goldberg, pianiste maintes fois célébré sur ce blog.

Vendredi 21 novembre:

- 19h30 & 21h30, Paris, Le Baiser Salé: Jorge Vistel invite Roman Filiu. Cuba libre!

- 20h, Pélissanne (13),  salle Malacrida: le 4tet de Pierre Durand, guitariste maintes fois célébré sur ce blog. Entrée libre.

Samedi 22 novembre:

- 19h, Paris, le Sunside: le trio de Maurizio Minardi. Jeu à l'italienne. 

- 19h30 & 21h30, Paris, Le Baiser Salé: Thierry Fanfant joue son album " 6.4 ". Ce n'est pas du tennis mais du rythme.

Dimanche 23 novembre, 12h, Paris, Péniche Marcounet: brunch musical avec le duo David Patrois & Bruno Schorp. Dîner concert.

Mardi 25 novembre, 20h30, Paris, le Sunset: le 4tet d'Olivier Témime pour l'album " Marcenay ".

Mercredi 26 novembre 20h30, Paris, le Sunset: le trio d'Olivier Témime  avec Emmanuel Bex & Simon Goubert pour l'album " Marcenay ".

-Mercredi 26 & jeudi 27 novembre, 20h, Paris, le Bal Blomet: Marion Rampal chante Abbey Lincoln en 5tet.

Jeudi 27, vendredi 28 & samedi 29 novembre, 19h30 & 22h, Paris, Le Duc des Lombards: le 5tet de Gary Bartz. Le saxophoniste de Miles Davis à l'île de Wight en août 1970, c'était Gary  Bartz.

Vendredi 28 novembre, 20h30, Paris, le Sunset: le trio de Marcel Loefler pour l'album " Balade en émotions ".

Samedi 29 novembre:

- 19h30 & 21h30, Paris, Le Baiser Salé: le trio de Romain Pilon déjà célébré sur ce blog.

- 20h, Paris, péniche le Son de la Terre: le Niu Blud 4tet de Thierry Péala, chanteur maintes fois célébré sur ce blog. Indispensable.

Dimanche 30 novembre, 17h, Joinville le Pont (94), Scène Jacques Prévert. Mathias Lévy jouera l'album " Chant Song " applaudi sur ce blog. Cf extrait audio au dessus de cet article.

 

La photographie de Fred Hersch est l'oeuvre du Résilient Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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Omer Klein trio en fête à l'ECUJE

Publié le par Guillaume Lagrée

Omer Klein trio

Festival Jazz sur Seine

Paris, Ile de France, France

L'ECUJE

Jeudi 16 octobre 2025 20h30

 

Omer Klein : piano, composition

Haggaï Cohen-Milo : contrebasse

Amir Bresler : batterie

 

Dialogue piano contrebasse. Le batteur s’ajoute en douceur aux baguettes. Ca tourne en boucle. Swing implacable. Mon pied droit bat immédiatement. Excellente vibration. Ce trio existe depuis 12 ans. C’est rodé et toujours créatif. La balle ne retombe jamais. Ca passe tout le temps. Le pianiste est le leader mais il ne se taille pas la part du lion. C’est très équilibré. Trialogue permanent. Jazz aux sonorités proche orientales. Logique pour des Israéliens. Solo de contrebasse finement soutenu .Tempo haché menu par le batteur. Ponctuations du piano. Ca bondit sans cesse. Vont-ils poursuivre sans interruption jusqu’à la pause ? Retour au thème oriental chantant du début. Grosse vague du piano. Tout s’apaise pour le retour au thème. Stop.

Démarrage en piano solo. Dialogue intense piano-contrebasse. Batteur aux balais. Puis aux baguettes. Ca dépote. A la fois savant et ludique.Je bats du pied et hoche la tête. Musique efficace. Ces 3 musiciens Israéliens vivent en Allemagne. Les temps ont changé. Ils sont en France exprès pour ce concert. Retour aux balais. Ca repart avec la contrebasse bien ancrée au centre de la scène, fouettée par le batteur aux balais sur les tambours ponctué par le piano. Du miel pour les oreilles. Omer Klein tape dans ses mains et le public reprend. Premier solo du batteur aux baguettes. Roulez tambours. Sonnez cymbales. Beau travail de la pâte sonore. Ca fermente et lève. Je reconnais des trucs de Daniel Humair sur les cymbales.

Ils ont joué « Yemen » puis « Niggun » & « Song number 3 », trois thèmes d’Omer Klein. Cf vidéo sous cet article.

Solo de piano en intro. La musique se déploie rejointe par la contrebasse et le batteur aux balais. C’est du baume pour l’âme. Je balance doucement sur mon siège et mon voisin de derrière ne se plaint pas. Je vibre avec chaque pincement de corde de la contrebasse. Batteur et pianiste tournent autour. C’est exquis.

Omer Klein nous suggère de rester pour le second set qui sera meilleur, selon lui. Habile.

PAUSE

Premier standard de la soirée. Je reconnais le thème mais pas le titre. Jazz plus classique, plus calme. Batteur aux baguettes. Le trio roule délicieusement. Solo de contrebasse en glissando finement haché par le batteur aux baguettes et le pianiste qui ponctue. Le trio repart sur le thème.

Enchaînement direct sur un autre thème. Tension piano-contrebasse puis piano-batterie. Le trio est sous tension, en souplesse. Ca swingue dur. Dialogue tendu entre batteur et pianiste. Tension positive bien entendu. Ca percute de chaque côté de la scène. Au centre, le contrebassiste se repose. Le contrebassiste s’y remet. La tension monte doucement à 3. Solo de batterie poussé par les deux autres en ostinato. Aux baguettes, cinglant, léger, rapide. Ca flamboie.

Ils ont joué « Along came Betty » (Benny Golson), un standard du jazz moderne composé en 1958 pour les Jazz Messengers d’Art Blakey..«  Ca devait être quelqu’un cette Betty » comme dit Omer Klein. Puis « Shake it » (Omer Klein). Cf extrait audio au dessus de cet article.

Une ballade. Batteur aux maillets. Le tempo se décompose, se décortique. Duo pano-contrebasse nostalgique à souhait. Le batteur vient allonger la sauce aux balais.

Solo de piano en intro. Un air léger, rapide, répétitif. Le batteur répond aux baguettes. L’air sautille joyeusement des deux côtés de la scène. Le bassiste arrive et se règle. Je me remets à hocher de la tête et battre du pied comme mes voisins de devant et ma voisine de droite. Le charme opère. La contrebasse ajoute sa pulsation au centre. Travail dans les cordes du piano. Ca balance terrible. Le public applaudit en rythme. La tension ne se relâche jamais. C’est électrisant.

RAPPEL

 

Sir T et Lady N, mes voisins au Duc des Lombards lors de la soirée showcase Jazz sur Seine du mardi 14 octobre, sont venus à ce concert sur ma recommandation. Ils ont adoré et me remercient chaleureusement. Leur dernière soirée à Paris se passe en beauté.

Prochain concert de Jazz à l’ECUJE jeudi 13 novembre 2025 à 20h30 avec le trio Hervé Sellin, Jean-Paul Céléa & Daniel Humair, déjà célébré sur ce blog.

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Un soir au Duc des Lombards: soirée Showcase de Jazz sur Seine

Publié le par Guillaume Lagrée

Soirée Showcase

Festival Jazz sur Seine

Paris, Ile de France, France

Duc des Lombards

Mardi 14 octobre 2025, 20h30

 

Comme chaque année, le festival Jazz sur Seine offre une soirée showcase. Entrée libre dans les 5 clubs de la rue des Lombards : Duc des Lombards, Temple Rock Tavern, Baiser Salé, Sunset-Sunside. 3 concerts par club soit 15 concerts offerts pour la soirée.

Madame C et moi-même bien assis juste derrière le piano du Duc des Lombards y avons campé pour la soirée, en compagnie de charmants voisins sud-africains de passage à Paris, Mr T et Lady N. Cette chronique traitera donc exclusivement des 3 concerts donnés au Duc des Lombards le mardi 14 octobre 2025 pour la soirée Showcase du festivaL Jazz sur Seine.

 

1er concert : Ôtrium

Ôtrium est composé de

Quentin Ghomari : trompette, composition

Yoni Zelnik : contrebasse

Antoine Paganotti : batterie

Concert enregistré par la radio TSFJAZZ

« Knock knock ». Sourdine Harmon pour commencer par un solo de trompette. Rapide et en douceur. Jouer vite et fort, c’est facle, lentement et doucement aussi. Vite et doux, c’est le grand art. Quentin Ghomari est un Maître de la trompette. Son à la Dizzy Gillespie plutôt qu’à la Miles Davis en trompette bouchée.La rythmique installe un beat implacable. Trompette wah wah. Il est à la fois dans la tradition des années 1920 et tout à fait des années 2020. Ôtrium mélange Otium (Loisir en latin) et trio. Je suis habitué au trio contrebasse, batterie, sax ténor (Sonny Rollins) ou sax baryton (Gerry Mulligan). Don Cherry l’a pratiqué avec son cornet de poche mais en ajoutant le piano et des instruments africains comme dans son Live in France (1971) célébré sur ce blog. Antoine Pagnaotti fait chanter sa batterie aux baguettes. Les tambours résonnent dans mon ventre.

Le trio repart sans sourdine.Ca pulse bien, sapristi ! Beau chant clair et touchant. Ca marche en bondissant. Fausse fin. Ca repart. Toujours cet air de marche en souplesse. Je bats la mesure du pied droit et hoche la tête. Très efficace. Tempo serré. C’était « Jehal » nom d’un cheval dans « Les cavaliers » de Joseph Kessel.

« Blues for Gil », hommage à Gil Evans. Intro de la contrebasse. A pas lents et feutrés. Le trio part au même pas avec la trompette feutrée sans sourdine. Tout est bien articulé. Chaque phrase a son sujet, son verbe et son complément. Du miel pour les oreilles. Quentin Ghmari étire et tient ses notes. Maître de l’instrument. Un vrai Blues. Rare pour des Français blancs de peau. Dialogue en finesse entre la contrebasse et le batteur aux balais pour finir.

« Charms of Miles Skies », mélange de Miles Davis & Dave Douglas. Sourdine Harmon avec un son toujours plus proche de Dizzy que de Miles. La sourdine Harmon est surnommée sourdine Miles chez les musiciens tant Miles Davis s’est approprié cet objet. Solo de trompette que rejoignent le poids de la contrebasse et la mesure du batteur aux balais. Ah non, aux baguettes. Ca s’anime doucement.

« Tryptique » suite en 3 mouvements pour un trio.Ca part plus énergique à 3. Ca part plus énergique à 3. Je bats de nouveau la mesure du pied droit. Bonnes vagues successives. Solo de batterie pour introduire la 2e partie je suppose. Cymbales et tambours chauffent sous les  baguiettes. Ca repart sur un air plus swinguant. Ca pulse ferme entre contrebasse & batterie. Son à la Dave HollandTony Williams. Y a du niveau.

 

2e concert : trio de Mario Canonge. Cf vidéo sous cet article.

Mario Canonge (Martinique) : piano, composition

Michel Alibo (Martinique) : contrebasse

Arnaud Dolmen (Guadeloupe) : batterie, percussions

Démarrage Jazz tranquille. Ca accélère et ralentit par vagues. Son cristallin du piano. Batteur et bassiste pulsent ferme et souple. Ca monte en puissance. Je bats la mesure du pied droit. Mario chantonne son air au micro.

Un nouvel album sortira en janvier 2026, « Caldera " . Affaire à suivre.

Un air plus sautillant, plus caribéen. Un petit passage caribéen puis retour au rythme du Jazz. Le trio est chaud dès le deuxième morceau. Le batteur joue sur un rythme caribéen alors que le pianiste joue jazz.

Démarrage contrebasse – batterie. Le piano ajoue son ostinato. Syncopes redoutables. Ca sautille et danse joyeusement. Du piano percutant. Mario se remet à chanter. Les tambours chantent sous les baguettes. Michel Alibo nous fait applaudir en rythme. «   Rue du Figuier », pas celle de Paris, mais celle de la maison de la mère de Mario Canonge, sur la route de la Montagne Pelée en Martinique.

Le trio est reparti vite. Le batteur hache menu aux baguettes. Mario tape du pied droit et reprend. Le trio est lancé. Ca file vite et droit. Solo de batterie ponctué par contrebasse et piano en ostinato. Les tambours grondent sous les baguettes.

Une ballade pour changer. Caa berce dans une bonne vague chaude. Ca roule et tangue. Ca marche. Je roule des épaules. Ca s’anime et balance de plus en plus. Mario se met à chanter en créole « Roulé lellé » soit « Roule où tu veux » selon Mario ou bien  " Fais ce qui te plaît ", " Fais ce que tu veux " selon une collègue et amie de Martinique. Puis « Oh oh oh oh » encore plus facile. Il divose le public en deux chœurs. Fin joyeuse et collective.

Solo de percussions pour commencer. Le contrebassiste percute et chante aussi. Le trio démarre. Retour au Jazz. Un air qui swingue léger. Ca monte en puissance t swingue toujours terrible. Pulsation régulière de la contrebasse et de la batterie. Solo d’Arnaud Dolmen qui relance le trio. « Odiba » chante Mario Canonge. Même l'amie de Martinique ne comprend pas cette expression. Il se peut que j'ai mal entendu. Cf vidéo sous cet article.

 

3e concert : Chant Song de Matias Lévy

Mathias Lévy : violon, composition, direction

Sébastien Giniaux : violoncelle, guitare

Jean-Philippe Viret : contrebasse

Laurent Derache : accordéon

Lou Tavano : chant

Album « Chant Song » célébré sur ce blog

 

Accordéon, violon, voix. Une plainte douce. Contrebasse et violoncelle ajoutent leur pulsation. C'est l’Aurore.

Guitare sèche. « Chant Song » le titre album. Chanson de Jacques Prévert mêlant mots français et anglais. Le violon et l’accordéon tissent le tapis sur lequel s’envole la voix de Lou Tavano. Solo de guitare manouche soutenu par la contrebasse et l’accordéon. Scat haletant de Lou Tavano en résonance avec l’accordéon et le violon qui s’envolent.

Accordéon, violon, violoncelle, contrebasse. Une chanson française sur la vie. Belle envolée lyrique du violon. Au tour du violoncelle et de l’accordéon.

« Iles » (Blaise Cendrars). J’aime beaucoup cette chanson. Violon en pizzicato. Tout en douceur, en balancement. Jean-Philippe Viret est un musicien classique de formation. Cela s’entend. Voix et musique s’envolent. Mon esprit avec eux. L’accordéon envoie. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Le violon attaque. Dans l’aigu, le frottement. Violon tzigane. Duo vioolon – voix en anglais. Dialogue contrebasse en pizzicao énergique & accordéon. Sorte de quintessence du jazz musette. Violon et voix s’ajoutent à la vibration.

Percussions sur le violon et la contrebasse. A nous de ponctuer en apllaudissant en rythme. Un autre poème de Blaise Cendrars. « Quand tu aimes, il faut partir », typique du bourlingueur suisse. Belle cavalcade. Le violon prend feu.

Pour finir, «  Tous les cris, les SOS » (Daniel Balavoine). Son africain pour commencer. Ca sent le désert. Là où est mort Daniel Balavoine. Pizzicato sur toutes les cordes. Le violon s’élance. Le groupe, la voix aussi. Public fasciné.

Prochains concerts du projet " Chant Song " de Mathias Lévy:

 

- samedi 15 novembre, 20h, Macon (71), Crescent Jazz Club, festival Les symphonies d'automne.

- mardi 18 novembre, 20h30, Paris, Studio de l'Ermitage. Concert de sortie de l'album " Chant Song ". 

- dimanche 30 novembre, 17h, Joinville le Pont (94), Scène Jacques Prévert.

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Pier Paolo Pozzi 4tet ristretto au Café Laurent

Publié le par Guillaume Lagrée

Pier Paolo Pozzi 4tet

Paris, Ile de France, France

Le Café Laurent

Samedi 11 octobre 2025, 19h45

 

Pier Paolo Pozzi : batterie

Yoni Zelnik : contrebasse

Olivier Hutman : piano

Sylvain Beuf : saxophone ténor

 

 «All Blues »composition de Miles Davis ou de Bill Evans puisque Miles Davis volait les compositions de ses musiciens. Beau son majestueux du sax ténor. La rythmique pulse bien. Je bats la mesure du pied droit. Même sans micro, je sens la pulsation de la contrebasse dans le ventre. Sylvain Beuf est vite chaud. Il lui faut jouer la partie de John Coltrane tout de même. Olivier Hutman prend la main en chantonnant. Lui doit jouer la partie de Bill Evans. C’est dire le niveau d’exigence. Le défi est relevé. Oscar Brown a écrit des paroles sur ce thème chanté par Dee Dee Bridgewater & Ernestine Anderson.

« Fried Bananas » (Dexter Gordon). Un morceau énergique. Dexter devait vraiment aimer les bananes frites. Solo de piano élégant & énergique soutenu par contrebasse & batterie. Olivier Hutman est dedans. IL bondit de joie sur son tabouret, hoche la tête à ce qu’il joue. Solo de sax ténor puissant dans l’esprit de Dexter Gordon bien poussé par la rythmique. Batteur aux baguettes. Premier solo de contrebasse. Ca masse bien les oreilles et le ventre. Vibration puissante sans microphone. Breaks de batterie aux baguettes pour relancer la machine.

« The Dolphin » (Luis Eca) , un morceau brésilien qui donne son titre à l’album « The Dolphin » de Stan Getz (Live at Keystone Corner, San Francisco, CA , USA, le 10 mai 1981 jour d’élection de François Mitterand à la présidence de la République française). Rythme de bossa nova impulsé par la rythmique. Batteur aux baguettes. Le sax saute au dessus des vagues comme le dauphin. Olivier Hutman met ses luenttes pour lire la partition. Il brille toujours autant.

«One finger snap » (Herbie Hancock). Extrait de l’album « Empyrean Isles ».Diablement rapide. L’original était sans saxophone avec Freddie Hubbard à la trompette. Je bats toujours la mesure du pied droit. Là, Olivier Hutman connaît la partition par cœur. Pas besoin de lunettes. Solo de piano bouillonnant. Dialogue contrebasse & batterie. Fine ponctuation aux baguettes sur les cymbales. Le pianiste ajoute quelques notes parsemées.Ca pulse en douceur. Un délice.

« Come rain or come shine ». Batteur aux balais. Je t’ailmerai comme personne ne t’a aimé, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau. C’est ce que chante le saxophone ténor.. Délicieusement.massé par la rythmique, Sylvain Beuf souffle avec passion.Délicieux solo de piano. Ca coule de source. Olivier Hutman chantonne son air. Il est lui-même épaté de ses trouvailles. Moi aussi. Solo de contrebasse avec batteur aux balais et le piano en sourdine. Du miel pour les oreilles. Solo de sax ténor sans soutien rythmique. Splendide. Bel envoi final groupé.

Un thème hard bop rapide. Batteur aux baguettes. Du Sonny Rollins. Je ne connais pas ce thème. Solo énergique du pianiste. Soutenu sans faille par contrebasse & batterie. Je bats toujours la mesure du pied droit. Ca swingue dur. Ils sont tous chauds. C’est l’heure de se rafraîchir.

PAUSE

 

« How deep is the Ocean ? ». Un standard pour repartir. Soirée révision des classiques. Sylvain Beuf est toujours chaud. La rythmique toujours aussi solide. Dans le son du sax ténor, j’entends les paroles de la chanson qu’aimait chanter Chet Baker.

« Scrapple from the Apple ». Hommage à New York par Charlie Parker. C’est du Be Bop. Rapide.Tendu. Touchant. Ca attaque sans cesse. Solo de contrebasse soutenu finement par le batteur aux baguettes. Avec des ponctuations du piano et du saxophone. Ca swingue toujours. Mon pied droit ne cesse de battre la mesure. Ca relance avec des breaks du batteur aux baguettes.

Batteur aux balais. Une ballade. Je reconnais un thème de Thelonious Monk. Solo de piano beaucoup trop virtuose pour être du Monk. Ce qui n’empêche pas l’émotion. Ca déroule toujours avec le solo de contrebasse et le batteur aux balais. Le piano joue le thème. « Pannonica » dédié à la baronne Pannonica de Koenigswarter, née Rothschild, chez qui Thelonious Monk a fini sa vie dans le silence.

« Chega de saudade » (Antonio Carlos Jobim). « No more Blues » en version américaine dont celle enregistrée par Dizzy Gillespie, Live on the French Riviera  au festival de Jazz d’Antibes Juan les Pins, édition 1962. Thème joyeux, enlevé comme il convient pour chasser la saudade. Batteur aux baguettes. Ca pulse dur. Le 4tet chauffe du feu de Zeus ! Solo inspiré du pianiste. Ca attaque ferme. Sylvain Beuf danse avec le saxophone. Il est lancé à bloc.

« Dolphin Dance » (Herbie Hancock). Un thème magnifique tiré de l’album « Maiden Voyage ». Tout de suite, solo de piano. Normal pour un thème composé par un pianiste. Quel régal ! Le 4tet repart majestueusement. Batteur aux baguettes. Tout se calme pour le solo de contrebasse. Le pianiste maintient le thème.

Un air de Monk. Rapide. Le 4tet file groupé.

Samedi 1er novembre 2025, jour de deuil pour les Jazzfans avec la fermeture pour travaux de l'hôtel d'Aubusson et du Café Laurent. Ce blog publiera urbi et orbi la nouvelle de sa réouverture.

 

En extrait audio, Sylvain Beuf avec André Cecarelli.

En vidéo, un autre 4tet de Pier Paolo Pozzi avec Francesco Bearzatti.

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Olivier Ker Ourio & Manuel Rocheman enchantent le Café Laurent

Publié le par Guillaume Lagrée

Affinities

Paris, Ile de France, France

Le Café Laurent

Jeudi 9 octobre 2025, 19h45

 

Manuel Rocheman : piano, composition

Olivier Ker Ourio : harmonica, composition

 

Album « Affinities " célébré sur ce blog.

Plus d'un an après, me voici de retour au Café Laurent à Paris pour le duo " Affinities " composé d'Olivier Ker Ourio & Manuel Rocheman.

Introduction au piano. Je reconnais « Syracuse » de Bernard Dimey, chanté par Yves Montand et Henri Salvador. Je connais par cœur mais c’est toujours un régal d’écouter ces deux Maîtres dialoguer en musique. Le piano accélère doucement. Du miel pour les oreilles. Solo de piano. Un enchantement où le thème de la chanson revient de temps en temps.

« Promenade » (Manuel Rocheman). Je ne connais pas mais ça évoque bien une promenade. Les deux se balladent tranquille. C’est du grand piano & du grand harmonica. C’est frais comme une promenade en forêt au printemps après la pluie.

« I do it for Your love » (Paul Simon). Figure sur l’album « Affinity » de Bill Evans avec Toots Thielemans. Le piano pose le thème et l’harmonica chante sa plainte amoureuse. Un album de chevet pour nos deux artistes avec le duo Martial Solal & Toots Thielemans (Erato, 1992). Bref, une belle chanson d’amour interprétée avec maîtrise & émotion.

« Aun San Suu Kyi », composition de Wayne Shorter pour la Dame Birmane, prix Nobel de la paix 1991, toujours en prison au Myanmar en 2025. Dès les premières notes de piano, c’est du Wayne Shorter, « le plus grand compositeur du Jazz depuis la mort de Duke Ellington » (Stan Getz). Je bats la mesure du pied droit et mon esprit gambade. Là, le shaker du barman produit un accompagnement convenable.

Un morceau à reconnaître. Intro au piano. Une ballade. « L’été 42 », deuxième Oscar de musique de film pour Michel Legrand en 1972.  Superbe solo du pianiste dans l’esprit de Michel Legrand mais avec moins de sentimentalisme. Le public est attentif et n’applaudit qu’à la fin du morceau. L’harmonica chante la plainte de l’épouse loin de son mari au front.

« Siroko » (Olivier Ker Ourio). Jeu de mots subtil sur « Sir OKO » et le vent du Sahara. Morceau à 5 temps précise le pianiste. L’harmonica joue le souffle du vent du déser. Vent qui peut amener du sable du Sahara en France, phénomène qui effrayait mes ancêtres qui en ignoraient la cause. La pluie pourpre de Prince vient de là logiquement. Un air que je chantonne tout en tapotant du pied droit.Cf extrait audio au dessus de l'article.

 

PAUSE

« Only child » (Bill Evans). Un thème que le duo n’a pas joué depuis longtemps. Une ballade bien sûr. Logique vu le titre et l’auteur. Manuel Rocheman fut le seul élève de Martial Solal mais il est aussi très influencé par Bill Evans. Cela s’entend. L’harmonica vient ajouter une touche d’émotion en plus. « Yes Manuel » conclut Olivier Ker Ourio.

« Just Love » (Manuel Rocheman). Un air vif, joyeux qui diffuse de l’amour. Cf vidéo sous cet article.

Introduction au piano. Ambiance tranquille. L’harmonica lance son chant en réponse. Le duo bouillonne de vie, de créativité. 30 ans qu’ils jouent ensemble. L’album « Affinities » est sorti en 2025 et ils s’amusent toujours autant ensemble.

Un air bondissant, joyeux. « The Dolphin » (?).  Je m’endors, délicieusement bercé.

Olivier commence un solo au son prolongé. Ce n’est pas « C’era una volta il West » (Ennio Morricone) mais « What are You doing the rest of Your Life ? », thème splendide de Michel Legrand.  Après un tel concert, je ferai de beaux rêves. C’est l’automne. Cela s’entend dans la salle avec des toux pas en rythme avec la musique. « Une salle de concert est un lieu où des gens qui ne se connaissent pas se retrouvent pour tousser » (Alphonse Allais). Cela peut valoir aussi pour un club de Jazz.

Intro en piano solo. L’harmonica le rejoint pour un standard de la chanson française, chantée par Yves Montand, Francis Lemarque, Edith Piaf, Juliette Gréco. " Sous le ciel de Paris ". Joué au piano par Michel Legrand & Martial Solal. L’harmonica évoque leurs voix. Splendide solo flamboyant du pianiste.

Olivier Ker Ourio lance le thème. Manuel Rocheman semble chercher mais il trouve vite « La Javanaise » (Serge Gainsbourg). Sur un air de java, bien entendu. Morceau de clôture de l’album « Affinities » et de ce concert. Tout est joué. Rien à ajouter.

 

Samedi 1er novembre 2025, jour de deuil pour les Jazzfans avec la fermeture de l'hôtel d'Aubusson et du Café Laurent pour plusieurs mois de travaux. La réouverture de ce lieu du Jazz à Paris en France sera annoncée urbi & orbi sur ce blog.

 

 

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RT Jouaville 4tet joue Jean-Luc Ponty au Sunset

Publié le par Guillaume Lagrée

RT Jouaville 4tet

Hommage à Jean-Luc Ponty

Paris, Ile de France, France

Le Sunset

Mercredi 8 octobre 2025, 20h30

 

Raphaël-Tristan (RT) Jouaville : violon électrique

Christophe Cravero : piano, clavier électrique, violon

Latyr Boye : contrebasse, guitare basse électrique

Nicolas Charlier : batterie

 

RT Jouaville présente brièvement Jean-Luc Ponty (1943) pour ceux qui ne le connaissent pas.

Voici ma présentation de Jean-Luc Ponty.

Comme Michel Legrand, premier prix du Conservatoire national supérieur de musique de Paris (violon en 1960 pour Jean-Luc Ponty), Jean-Luc Ponty fut changé à jamais par un concert de Jazz (Dizzy Gillespie et son Atomic Big Band à Paris, salle Pleyel en 1948 pour Michel Legrand, Miles Davis 5tet avec John Coltrane à Paris à l’Olympia en 1960 pour Jean-Luc Ponty), a vendu des millions de disques aux USA et est plus respecté aux USA qu’en France (Ponty est plus audacieusement musicalement que Legrand en ayant joué avec Frank Zappa et le Mahavishnu Orchestra de John Mac Laughlin mais il n’a pas gagné 3 Oscars de musique de film sur 3 décennies comme Michel Legrand).

Démarrage avec un de ses plus gros tubes, « Cosmic messenger » (1978. Titre album). Ambiance planante dès le début avec le clavier. Gros son de basse et de batterie derrière. Beau son de violon électrique en plastique comme celui de Ponty. Je bats la mesure du pied droit. Le 4tet décolle immédiatement. Le violon s’envole de plus en plus vite, de plus en plus haut, de plus en plus fort. Violon olyùpique. Avec du Ponty, il ne faut pas faire semblant de jouer. Bonne vibration finaleaux cymbales.

Un morceau de Dizzy Gillespie. Latin Jazz. Repris par Ponty. Contrebasse. Je reconnais immédiatement « Night in Tunisia » joué par le fabuleux trio HLP ( daniel Humair, eddY Louiss, jean-luc Ponty. Batterie orgue Hammond et violon électrique). Les Américains n’ont rien produit de tel. Clavier électrique à la place de l’orgue Hammond. Le violon s’envole à nouveau, libre comme l’air, libre comme Jean-Luc Ponty. Le contrebassiste impulse bien aussi en acoustique.

Contrebasse. Toujours dans la période Jazz de Jean-Luc Ponty. Une sorte de ballade. Son très élégant du violon. Le piano électrique nous chatouille doucement. Ca s’anime, Technique, feeling, rythme, idées, écoute, RT Jouaville a tout pour devenir un grand musicien. La rythmique roule délicieusement. Effet wah wah du clavier électrique. « Norma » (RT Jouaville). 

Un morceau sur les dauphins. La rue du dauphin vert. « On green dolphin street ».  Duo piano – violon. Le thème se dégage. Ca file élegamment. Dialogue de haute tenue entre piano & violon. C’est du Jazz avec la maestria du Classique

Un autre standard du Jazz dont je n’ai pas capté le titre. Piano, contrebasse, batterie, violon. Ultra rapide. Ca swingue dur. Violon vertigineux. Le violoniste est enrhumé. Que donne t-il quand il est en pleine forme ?  Retour au clavier électrique pour un solo moins rapide mais moins énergique que le violon. Premier solo de contrebasse, rapide et précis.

« Renaissance » (Jean-Luc Ponty). Je suis venu à ce concert pour écouter ce morceau. Extrait de l’album « Aurora » (1976). Intro à la sonorité orientale. Piano. Contrebasse. Une version acoustique c’est magnifique aussi. Portes et fenêtres s’ouvrent en grand et laissent entrer air et lumière. C’est la sensation que me procure cette musique. Je bats de nouveau la mesure du pied droit. Quelle joie d’écouter en direct cette envolée de violon ! Cf extrait audio au dessus de cet article.

PAUSE

Démarrage avec un solo très pontyen en pizzicato rapide. Contrebasse. Son planant du clavier. Le violon décolle tranquille. A l’archet bien entendu. Le batteur martèle derrière.

Une composition de Benoît Sourisse.

« Infant Eyes » (Wayne Shorter). Clavier électrique. Contrebasse. Le violon remplace le sax ténor de Wayne Shorter. Le thème est toujours aussi beau. Solo de contrebasse. Batteur aux balais. Notes scintillantes du clavier électrique. Ca plane pour moi. Splendide.

« Egocentric molecules » (Jean-Luc Ponty). Morceau final de l’album « Cosmic messenger » (1978). Encore une fois un air rapide. Basse électrique. Effectivement, ça démarre à fond les manettes. Clavier saturé avec plein de bruitages cosmicomiques. Ca envoie du feu de Zeus !

Basse électrique toujours. Une ballade. Piano romantique à souhait. Plainte étirée du violon. Ca monte en tension, en puissance. Enchaînement direct sur un air léger, tranquille. « Elise » (RT Jouaville).

« Spain » (Chick Corea). Thème rapide, énergique, joyeux. Clavier électrique, basse et un violon qui décolle poussé par la rythmique.

Pour le dernier morceau, Christophe Cravero se lève, quitte ses claviers et passe au violon. Contrebasse. Un standard du Jazz dont le titre m’échappe. Rapide. A toi à moi entre les deux violons bien soutenus par contrebasse et batterie. Solo de Christophe Cravero , pas manchot. Violon en bois et acoustique pour Christophe Cravero. Violon en plastique et électrique pour RT Jouaville. Ehcnage entre batterie et violon. Chacun son tour d’envoyer la sauce. Le 4tet repart sur le thème. Y a de la joie!

RAPPEL

Savouré sans prendre de notes.

Madame C connaissait RT Jouaville mais pas Jean-Luc Ponty. Je connaissais Jean-Luc Ponty mais pas RT Jouaville. L’interprétation de l’un par l’autre nous a tous deux ravis.

RT Jouaville sera en concert en France, à Paris, au Caveau des Oubliettes le samedi 25 octobre 2025 à 20h45.

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Johnathan Blake remplit l'Espace Sorano à Vincennes

Publié le par Guillaume Lagrée

Johnathan Blake

My Life matters

 

Vincennes, Val de Marne, Ile de France, France

Espace Sorano

Samedi 4 octobre 2025, 20h.

 

 

Album « My life matters » de Johnathan Blake.

 

Johnathan Blake : batterie

John Ellis : saxophone ténor & soprano

Fabian Almazan :  piano, électronique

Jalen Baker : vibraphone

Ben Street : contrebasse

 

Lectrices exigeantes, lecteurs rigoureux, de nouveau mes notes prises durant le concert sont illisibles même pour moi, leur auteur.

Je vais donc improviser une chronique à partir de mes souvenirs.

Le titre du nouvel album de Jonathan Blake parle de lui-même. « My life matters » fait clairement allusion au mouvement social américain « Black lives matter » et à la situation politique, économique et sociale des Etats Unis d’Amérique durant le deuxième mandat du président Donald Trump.

« Music speaks for itself » (Miles Davis). De même pour Jonathan Blake. Il présente ses musiciens, lui compris mais pas sa musique. Aucun titre n’est annoncé. Ils jouent avec fierté, dignité, élégance une musique inscrite dans la tradition du jazz (Art Blakey et les Jazz Messengers me viennent immédiatement à l’esprit) mais tout à fait d’aujourd’hui.

Le groupe mêle musiciens noirs et blancs car le talent n’est pas une question de couleur de peau. Musique acoustique mais le pianiste utilise l’électronique pour donner une autre couleur, profondeur au son de son instrument. La contrebasse amplifiée ancre la musique. Le sax ténor et soprano est excellent techniquement mais me parle moins. Le batteur leader trône comme Vulcain derrière sa forge. Une telle impression de puissance maîtrisée d’un batteur noir américain , dans mes souvenirs de spectateur, je ne vois qu’Elvin Jones et sa Jazz machine. Quant au jeune vibraphoniste, Jalen Baker, c’est un magicien. Certes il joue avec deux maillets et non pas 4 comme Gary Burton mais quelle poésie, quelle énergie, quel son !

Que des compositions originales. Aucun standard du Jazz. Un Swing impeccable, du Blues, de la Soul, bref du Jazz authentique et intense.

Pour le rappel, une version enthousiasmante d’un tube de la Pop américaine de la fin des années 1970. J'ai la chanson en tête mais ni son titre ni le nom du chanteur. Pour finir sur une note joyeuse et la joie de jouer.

Prochain concert de Jazz à Vincennes (94), à l'Espace Sorano, le samedi 8 novembre 2025 à 20h avec le trio Reggie Washington, Stéphane Galland & Pierrick Pédron.

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" For Dinah " Ledisi

Publié le par Guillaume Lagrée

Ledisi

" For Dinah "

Bandcamp. 3 octobre 2025

Tournée européenne d'octobre 2025:

October 9 – London, UK – O2 Shepherds Bush Empire

Vendredi 10 Octobre , 20h45 – Aulnay-sous-Bois (93) , France – Le Nouveau Cap

Samedi 11 Octobre, 20h30 – Cébazat (63), France – Le Sémaphore

October 13 – Madrid, Spain – Sala Villanos

October 14 – Barcelona, Spain – Sala Apolo

October 15 – Utrecht, Netherlands – TivoliVredenburg

October 16 – Den Haag, Netherlands – PAARD

October 17 – Duivendrecht, Netherlands – Poppodium Q-Factory

Samedi 18 Octobre – Hautmont (59), France – Centre Culturel Maurice Schumann

October 21 – Skellefteå, Sweden – Sara Kulturhus

October 23 – Oslo, Norway – Cosmopolite Scene

October 24 – Malmö, Sweden – Victoriateatern Malmö

October 25 – Zagreb, Croatia – Kino SC

 

 

Lectrices productrices, lecteurs acteurs, prenez exemple sur la Dame Ledisi, citoyenne des Etats Unis d'Amérique au prénom Yoruba. Elle est en même temps chanteuse, musicienne, actrice, productrice, avocate, écrivaine, professeure, épouse, mère de famille et j'oublie certainement quelques uns de ses talents.

 

Cette chronique se contentera d'évoquer Ledisi, la chanteuse. Ses deux influences majeures comme chanteuse sont Nina Simone (1933 - 2003) & Dinah Washington (1924 - 1963).

 

Après avoir rendu hommage à Nina Simone avec son album " Ledisi sings Nina ", la voici qui paie tribut à Dinah Washington avec un nouvel album intitulé tout simplement " For Dinah ". 

 

Il était temps que je découvre la Dame Ledisi. Continuer de l'ignorer eût été un péché capital. Elle est authentique et intense.

 

Le répertoire est constitué de standards des années 40-50 que tout amateur de Jazz connaît. En commençant par " What a difference a day made " (1) qui fut un standard de Jazz joué par Martial Solal & Jean-Louis Chautemps en 1961 (la version tutélaire de Dinah Washington est de 1959) bien avant que la disco ne lui donne une seconde vie en 1975 avec Esther Phillips. A l'origine, c'est une chanson mexicaine de 1934. Cf vidéo sous cet article.

 

Comme il s'agit de Dinah Washington, le Blues est présent, forcément. Savourez sa version de " If I never go to Heaven " (2) avec scat intégré, lectrices productrices, lecteurs acteurs. Puisqu'il s'agit de Jazz, Duke Ellington est à l'honneur avec " Caravan " (3)

 

Dinah Washington eut une vie amoureuse tourmentée (8 maris en moins de 40 ans de vie). Les chansons d'amour sont donc bien représentées avec " Let's do it " (4) " You don't know what love is " (5), " You've got what it takes "  (6) en duo vocal avec Gregory Porter,  " You go to my head " (7) en duo avec la guitare d'un inconnu que j'aimerais identifier.  

 

Le personnel n'est pas détaillé dans l'album mais le dialogue voix & contrebasse pour introduire " You dont' know what love is " (5) est avec le Maestro Christian Mac Bride. Savourez son solo au milieu de la rythmique sur ce même morceau, lectrices productrices, lecteurs acteurs.

 

L'album se conclut par " This bitter Earth " (8). Une philosophie volontaire de la vie. C'est sur cette Terre amère que nous devons vivre et bâtir. Cf vidéo au dessus de cet article.

 

Bref, lectrices productrices, lecteurs acteurs, faites comme moi, faites le, tombez en amour de Lady Ledisi. Let's do it, let's fall in love.  Oscillant entre climat intimiste du duo ou du quartette et le grand orchestre avec cordes, la Dame Ledisi nous livre l'étendue de ses talents de chanteuse de Jazz.

 

La Dame Ledisi est née à La Nouvelle Orléans. Rien à ajouter.

 

Dans sa vaste tournée européenne d'octobre 2025, 3 concerts sont prévus en France.

 

Vendredi 10 Octobre , 20h45 – Aulnay-sous-Bois (93)  – Le Nouveau Cap

Samedi 11 Octobre, 20h30 – Cébazat (63) – Le Sémaphore

Samedi 18 Octobre – Hautmont (59) – Centre Culturel Maurice Schumann

 

 

 

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1re soirée du Pegazz Festival avec le Tricératops de Marc Benham

Publié le par Guillaume Lagrée

Pegazz Festival

Vendredi 3 octobre 2025. 20h

Fontenay-sous-Bois (94)

Espace Gérard Philippe

 

Première partie :

Sarah Murcia : contrebasse

Kamilya Jubran : oud, chant

 

Pas du tout à mon goût.

 

Deuxième partie :

Le Tricératops de Marc Benham, trio dédoublé

Marc Benham : piano, orgue, jouets

Fidel Fourneyron : trombone

François Merville : batterie, percussions

Invite le trio de chanteuses

Léa Castro

Célia Tranchand

Laurence Ilous

 

Nouveau groupe, nouvelle musique pour Marc Benham. Instrumentation originale. Pas de (contre)basse, pas de guitare, pas de saxophone, pas de trompette, pas de clarinette , pas de tuba, pas de cor français, pas de cor anglais, pas de cor de chasse, pas de soubassophone. Pas même d’hélicon alors que le nom complet du collectif de musiciens qui organise ce festival est Pégazz et l’Hélicon.

Piano, orgue & jouets par Marc Benham, batterie & percussions par François Merville, trombone à coulisse par Fidel Fourneyron avec ou sans sourdine Harmon.

A ce trio masculin, s’ajoute un trio féminin de chanteuses mezzo, alto & soprano avec Léa Castro, Célia Tranchand & Laurence Ilous.

Le chantier est en cours mais déjà bien avancé. Mes notes, prises dans l’obscurité de la salle Gérard Philippe à Fontenay-sous-Bois sont illisibles, même pour leur auteur, moi en l’espèce.

Je vais donc résumer mes impressions de ce premier concert de ce nouveau groupe. Deux premiers morceaux enchaînés en trio. Ca bidouille bien entre orgue, piano, batterie, percussions avec un trombone, voix de la sagesse. Je ne vois pas trop où ils veulent en venir. Trop d’histoires racontées en même temps à mon goût mais il est possible que ces gars là soient trop forts pour moi.

A partir du 3e morceau, la situation s’éclaire.

Marc Benham et ses complices jouent sérieusement sans se prendre au sérieux. L’héritage de Martial Solal s’entend dans les compositions y compris leurs titres. Par exemple, mêler joie et déprime avec un boogaloo en hommage à Emile Cioran. « Cioran Boogaloo ». Ca swingue dur avec un voIle de tristesse. « Pourquoi lire Platon alors que le son d’un saxophone ténor peut vous ouvrir la porte d’un autre monde ? » (Emile Cioran)

Le trio de Dames apporte l’éclat et la joie de ses voix. Elles chantent des sons, pas des paroles. Des musiciennes avec la voix pour instrument.

Outre les compositions,  je reconnais un vieux standard du Jazz, un Blues de Duke Ellington, « Solitude » où le trombone chante les paroles avec distinction.

Marc Benham, en bon pianiste français, aime la musique classique française. Il transforme en trio une œuvre pour clavecin de François Couperin (1688 - 1733) dit « Le Grand », « Le dodo ou l’amour au berceau ». Marc Benham a déjà donné sa version d’une autre œuvre de Couperin le Grand, « Les barricades mystérieuses ». De nouveau, il respecte la mélodie, se l’approprie et en fait un bibelot musical, un instant de grâce suspendu dans l’espace. Cf vidéo sous cet article.

J’espère écouter encore cette musique joyeuse, inventive, rythmée sur scène et sur album.

 Ne disposant ni de son ni d'image du trio Tricératops, cet article est illustré par deux extraits d'albums de Marc Benham louangés sur ce blog, " Fats Food " en solo & " Gonam City " en duo avec le trompettiste Quentin Ghomari.

Le Pegazz festival s'est poursuivi à Fontenay sous Bois (94) samedi 4 & dimanche 5 octobre 2025. Je n'y étais pas. Rien à ajouter.

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