Larry Goldings, Peter Bernstein & Bill Stewart: un trimumvirat au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Bill Stewart par Juan Carlors HERNANDEZ

Bill Stewart par Juan Carlors HERNANDEZ

Larry Goldings 

Peter Bernstein

&

Bill Stewart

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Jeudi 17 août 2023, 21h

 

Larry Goldings : orgue Hammond

Peter Bernstein : guitare électrique

Bill Stewart : batterie

 

Complet. Bien que nous soyons un jeudi 17 août à Paris. Cela s’explique par la qualité du trio.

Concert annoncé pour 21h. Musiciens sur scène à 21h05. Professionnalisme à l’américaine.

Solo d’orgue avec un gros son de basse pour commencer. Batteur et guitariste s’ajoutent en finesse. Batteur aux balais. C’est tout de suite maîtrisé. Ils ne jouent pas ensemble de la veille. J’ai été écouter ce trio au Sunside en septembre 2010. Le premier concert de Jazz avec Florence, devenue mon épouse ensuite. Elle avait aimé. J’y retourne seul car nous avons divorcé. Ca swingue terrible. Ils nous bercent dès le départ. Ils nous réveilleront plus tard. Très ancré et, en même temps, ça vole. Ca sonne comme un standard mais c’est peut-être une composition. Tranquille. Le batteur passe aux baguettes. Ca devient plus chaud. Le guitariste prend la direction bien poussé par les deux autres.

Solo d’orgue en intro. Un peu étrange, planant. Larry Goldings cherche et trouve de l’inouï. Comme s’il faisait du wah wah à l’orgue Hammond. Etrange boucle. Ca balance tranquille. Ils jouent relâchés, sans montrer les muscles. Pour l’instant. La tension, la vibration sont bien là. Je hoche la tête en mesure. Ca groove mezzo voce, groupé. Ca sonne bien funky. Final decrescendo funkissimo.

C’était « Mr Meagles » (Larry Goldings) après « Nobody else but me » (Jerome Kern). Ils ont donc bien commencé par un standard. Larry Goldings est ravi de revenir avec son trio au Sunside. « On joue au Sunside deux fois dans sa vie. La première quand on monte. La seconde quand on descend » déclare Larry Goldings (sic). Mr Meagles est un personnage de " Little Dorrit ", roman de Charles Dickens.

Solo de guitare pour commencer. « Django » (John Lewis). Morceau écrit en mémoire de Django Reinhardt. L’essence du Jazz manouche transcrite par un pianiste et compositeur noir américain. Batteur aux baguettes. Ca balance bien. Ca roule sous les doigts de l’organiste et les baguettes du batteur. Je bats la mesure de la jambe gauche. Beau final en douceur, d’un Blues subtil.

« United » (Wayne Shorter). Thème écrit pour Art Blakey & The Jazz Messengers. Intro du batteur aux baguettes. Ca swingue bien. Un feeling caribéen transformé à la Wayne Shorter. La musique bondit de part et d’autre du trio. Orgue devant bien poussé par la batterie et ponctué par la guitare. Au guitariste de pousser sa pointe. Ca ondule formidablement. Le dragon se déploie et crache mille feux. Break de batterie et ça repart. Solo de batterie où les cymbales tintent, les tambours roulent. Sans démonstration. Juste pour remettre du charbon dans la machine.

« FU Donald » (Bill Stewart). Il manque 2 lettres à ce titre. Je pense que c’est voulu. Une allusion au précédent président des Etats Unis d'Amérique me semble probable. Son étrange, cosmique à l’orgue. Aigu agaçant volontairement. Avec des effets d’échos. La guitare sonne comme un piano. Le batteur malaxe ses tambours aux balais puis lance la pulsation aux baguettes. Orgue et guitare enchaînent. Sons spatiaux ou spéciaux de l’orgue. Ca titille les neurones. Grincements des cymbales sous les baguettes. Solo de batterie où tout vibre en puissance contenue avec la précision d’un métronome. Cf extrait audio au dessus de cet article.

PAUSE

La musique est excellente et mes 2 voisins de gauche sympathiques. 2 futurs lecteurs de ce blog. Malheureusement pour moi, je ne suis plus assez éveillé pour suivre. En souvenir, je me suis offert le t-shirt d'Hans Groiner, créature de Larry Goldings, célébrée sur ce blog.

La photographie de Bill  Stewart est l'oeuvre de l'Impétueux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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E
Guillaume, tu as manqué un second set encore plus extraordinaire que le premier: inventif, inspiré, vibrant, qui a transporté le public un cran plus haut. Comme si la complicité du trio était devenue osmose, l'écoute de chacun étant à son maximum.<br /> A bientôt pour un prochain concert.<br /> Signé ton voisin de gauche
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G
Je n'en doute pas Eric. Merci pour cet ajout.