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Sélection de concerts de Jazz à Paris et en Ile de France pour avril 2018

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices en fleur, lecteurs florissants, avril, c'est le mois où chanter, " I will remember April ",  " April in Paris " et " Sometimes it snows in April " pour se souvenir de Prince.

Le festival Banlieues Bleues se poursuit jusqu'au vendredi 13 avril en Seine-Saint-Denis

Si vous ne pouvez assister aux concerts, écoutez les émissions Jazz Club et Les Légendes du Jazz sur France Musique et Jazz Live sur TSF Jazz

Pour un panorama exhaustif à Paris et en Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez l'agenda de Jazz Magazine

Voici ma sélection inique et arbitraire de concerts pour avril 2018.

Lundi 2 avril, 20h30, Studio de l'Ermitage, Paris: concert de sortie de l'album " La Grande Rêveuse " du Thibault Gomez Quintet, louangé sur ce blog.

Mardi 3 avril, 21h30, Baiser Salé, Paris: Robin Mansanti Trio, " Hommage à Chet Baker ". Belle gueule, belle voix, beau son de trompette, Robin Mansanti a tout pour rendre hommage à Chet Baker.

Mercredi 4 avril, 19h, Baiser Salé, Paris: duo Jazz Mario Canonge (piano) & Michel Zenino (contrebasse). L'apéritif idéal. 

Jeudi 5 avril, 20h30, Le New Morning, Paris: Otis Taylor, le Grizzly du Blues. Grand frisson garanti.

Vendredi 6 avril:

19h, Le Baiser Salé, Paris: Sylvain Beuf (sax ténor) & Alain Jean-Marie (piano). L'apéritif idéal.

19h, La Boutique du Val, Meudon (92): Peinture, fromage et dessert. Entrée libre. Ainsi que le samedi 7 avril à 19h et le dimanche 8 avril à 17h30. Musique et gastronomie en direct. 

21h, Cinéma Balzac, Paris: dernières images et notes du festival Jazz et Images avec Henri Texier sur scène et à l'écran. A ne pas manquer. Cf photo de cet article.

21h30, Le Sunside, Paris: Gildas Boclé plays Cole Porter & Tom Jobim. Concert de sortie de l'album " So in Love ". 

Samedi 7 avril:

- 19h, Sunside, Paris: Manu Codjia (guitare électrique ) & Benoit Rateau (piano).

- 20h30, Espace Sorano, Vincennes (94): Pierre Durand Roots Quartet. Un guitariste électrisant.

Mardi 10 avril, 20h30, Studio de l'Ermitage, Paris: Oboman (hautbois) & Irthussary (accordéon). Le musette transfiguré.

Mercredi 11 avril:

19h, Le Baiser Salé, Paris: duo Jazz Mario Canonge (piano) & Michel Zenino (contrebasse). L'apéritif idéal. 

- 21h, Le Café Universel, Paris: Atelier de Thierry Péala (chant). La relève du Swing est en marche. Entrée libre.

- 21h30, Le Baiser Salé, Paris: Rick Margitza Quartet. Le Géant méconnu du saxophone ténor. 

Jeudi 12 avril:

- 20h30, New Morning, Paris: Pat Martino Organ Trio. Si vous êtes guitariste, à Paris, ce soir là, vous serez présent dans la salle pour prendre la leçon du Maître.

- 20h30, Bal Blomet, Paris: " Beguin the Biguine ", Fabrice di Falco Quartet + l'ensemble baroque Les Sauvages + divers invités ultramarins racontent l'histoire du grand théâtre de Saint Pierre en Martinique de sa naissance à sa mort sous le volcan. Baroque and Roll!

Vendredi 13 avril:

- 19h, Le Baiser Salé, Paris: Rachel Therrien (trompette) invite Irving Acao (sax ténor). " Le Jazz est une philosophie de la conversation " (Rachel Therrien).

- 20h, Le Triton, Les Lilas (93); Mario Canonge & Michel Zenino Quint'Up. Une nouvelle vague du Jazz caribéen. 

- 21h, Jazz Café Montparnasse, Paris: Rachel Mifsud Quintet. Une chanteuse hors normes. Un monstre de perversité. Dîner concert. Entrée libre.

- 21h30, Sunside, Paris: Don Menza Quartet avec Alain Jean-Marie. Quand un grand saxophoniste américain vient jouer à Paris en club, il exige Alain Jean-Marie pour venir. Séance de rattrapage samedi 14 avril, même heure, même lieu.

Samedi 14 avril:

20h30, Maison de la Radio, Paris: Jazz sur le Vif avec Vincent Le Quang Quartet, saxophoniste maintes fois fêté sur ce blog suivi de Médéric Collignon & le Jus de Bocse, trompettiste inlassablement célébré sur ce blog. Concert diffusé en différé sur France Musique

- 21h, New Morning, Paris: Lionel Suarez Quarteto Gardel. Tangue Tango! Cf vidéo sous cet article.

Dimanche 15 avril, 18h, Baiser Salé, Paris: duo Jazz Mario Canonge (piano) & Michel Zenino (contrebasse). L'apéritif idéal. 

Mardi 17 avril, 20h, La Péniche Marcounet, Paris: Lalo Zanelli. Un Argentin de Paris. Flamboyant. 

Mercredi 18 avril:

- 19h, Baiser Salé, Paris: duo Jazz Mario Canonge (piano) & Michel Zenino (contrebasse). L'apéritif idéal. 

- 21h, Le New Morning, Paris: Dr Lonnie Liston Smith. Plongez dans le Funk cosmique et organique du Docteur. Cf extrait audio sous cet article. 

Jeudi 19 avril:

- 19h, Le Baiser Salé, Paris: Sylvain Beuf (sax ténor) & Alain Jean-Marie (piano). L'apéritif idéal.

- 20h, concert privé sur réservation, Paris: Dan Tepfer (piano) & Garth Stevenson (contrebasse). Un pianiste maintes fois célébré sur ce blog avec un contrebassiste inconnu de mes services, cela ne peut pas être mauvais. Participation libre en fonction de vos capacités contributives. 

- 21h, Jazz Café Montparnasse. Julien Lourau Quartet Saigon. Retour au Jazz acoustique pour l'aventurier  français du sax ténor. Dîner concert. Entrée libre.

- 21h30, Le Baiser Salé, Paris: Feraud/Como/Huchard/Ecay. Jazz Fusion made in France. Même lieu, même heure, vendredi 20 et samedi 21 avril.

Samedi 21 avril, Disquaire Day pour découvrir des disques de Jazz ou d'autres genres musicaux. Si vous êtes hors de France ce jour là, cela s'appelle le Record Store Day. La littérature se découvre chez le libraire, la musique chez le disquaire. Sinon, qui nous fera sortir de nos sentiers battus? 

Mardi 24 et mercredi 25 avril, 21h, Sunside, Paris: le trio de Maestros. Enrico Pieranunzi, Diego Imbert & André Cecarelli

Vendredi 27 avril, 21h, La Petite Halle, Paris: après 3 jours de master classes, Barry Harris (piano) jouera en dîner concert. Du Swing, du Blues, bref du Jazz!

Samedi 28 avril, 21h30, Sunside, Paris: René Urtreger Trio. On vous présente au Roi René. On ne le présente pas. 

Lundi 30 avril, Journée Internationale du Jazz, parrainée par l'UNESCO et Herbie Hancock. Ville hôtesse pour 2018, Saint Petersbourg en Russie. Le lieu et le jour idéal pour commémorer Eddie Rosner, le Jazzman du Goulag. Pour 2019, ce sera Sidney en Australie. Jouez, chantez, écoutez du Jazz chez vous, au travail, dans la rue, dans les transports en commun, en ville, à la campagne, en mer, à la montagne. Lundi 30 avril 2018, c'est permis et même recommandé par les plus hautes autorités. 

La photographie d'Henri Texier & Manu Codjia est l'œuvre du Prodigieux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

Henri Texier & Manu Codjia par Juan Carlos HERNANDEZ

Henri Texier & Manu Codjia par Juan Carlos HERNANDEZ

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Thibault Gomez Quintet " La Grande Rêveuse "

Publié le par Guillaume Lagrée

Thibault Gomez Quintet

" La Grande Rêveuse "

Parallel Records.

Sortie le vendredi 6 avril 2018

 

Thibault Gomez: piano, compositions, direction (1,2,4,5,6)

Etienne Renard: contrebasse

Benoît Joblot: batterie, compositions (3&7)

Robinson Khoury: trombone

Pierre-Marie Lapprand: saxophones

Concert de sortie à Paris, au Studio de l'Ermitage, lundi 2 avril 2018 à 20h30.

Lectrices lettrées, lecteurs linguistes, j'ai déjà commencé à vous expliquer les titres étranges des compositions du quintette de Thibault Gomez, à l'occasion d'un concert: " Les escargots n'ont pas d'oreilles " (1), " Voyons Monsieur, sortez de chez moi et rentrez chez vous " (2), " Crapauduc " (6).

Voici qu'en écoutant l'album " La Grande Rêveuse ", je découvre des compositions aux titres tout aussi évocateurs, " La Grande Rêveuse " (5) justement et " La montée des ballons " (4). 

Ce quintet est composé de jeunes gens brillants, tous élèves du Conservatoire. Pour autant, grâce aux Dieux et aux Muses, leur musique ne sent pas le mémoire de fin d'études. Ils ne confondent pas douceur et mièvrerie, maîtrise et virtuosité, culture et confiture. 

Ils font dans la dentelle, le raffinement et l'élégant. Le mauvais goût ne fait pas partie de leur dictionnaire. Quand ils suscitent un sentiment d'oppression, ils savent nous en libérer: " Voyons Monsieur, sortez de chez moi et rentrez chez vous " (2) avec son motif rythmique aussi envahissant qu'un invité indésirable et ivre. Leur musique peut nous suggérer un sentiment d'élévation sans religion avec " La montée des ballons " (4). Ils savent nous raconter une histoire et j'ai déjà expliqué ce que signifie " Le crapauduc " (6). Ils sont enfin facétieux comme avec le morceau final " Prunelle " (7) qui s'interrompt au bout de 7mn pour reprendre à la 11e avec un air qui n'a rien à voir avec le précédent. Il suffit d'être patient.

De belles compositions, un vrai son de groupe, un art de raconter des histoires, le partage d'émotions, bref, le quintet de Thibault Gomez offre ce que j'attends de la musique. 

L'album a été enregistré en 2016 et depuis ces jeunes gens ont mûri. Pour apprécier leurs progrès sur scène, rendez-vous au concert de sortie de l'album à Paris, au Studio de l'Ermitage, lundi 2 avril 2018 à 20h30. En espérant que bien d'autres suivent, de la Savoie  (photos de l'album prises au lac d'Aiguebelette ) à la pointe du Raz (29), du cap Blanc Nez (62) au Cap Nègre (83),  enfin bref partout où sont appréciées justesse, mesure et élégance. 

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La Nouvelle Vague de Stéphane Kerecki au cinéma Balzac

Publié le par Guillaume Lagrée

Nouvelle Vague

Stéphane Kerecki Quartet

Ciné concert

Cinéma Balzac

Paris. Mardi 20 mars 2018. 20h30

Stéphane Kerecki: contrebasse

Guillaume De Chassy: piano

Fabrice Moreau: batterie

Jean-Charles Richard: saxophone soprano

 

Bienvenue à la 40e abonnée de ce blog. Que les Dieux et les Muses la protègent! 

L'album " Nouvelle Vague " de Stéphane Kerecki est sorti en 2014 et n'a pas été joué sur scène depuis 2016. Depuis 2015, John Taylor (piano) a été remplacé par Guillaume De Chassy pour cause de décès lors d'un concert de ce programme, Jean-Charles Richard (saxophone soprano) a remplacé Emile Parisien, toujours en vie, et Jeanne Added (chant), bien vivante, est absente ce soir. 

Avant le concert, sur l'écran de la salle du cinéma Balzac, sont projetés les visages de Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo avec des dialogues d'A bout de souffle dont le fameux final. " Qu'est ce qu'il a dit? Il a dit que vous êtes vraiment une dégueulasse. Qu'est ce que c'est dégueulasse? ".

" Le Mépris " (1963), film de Jean-Luc Godard avec une musique de Georges Delerue. Le seul film de Godard avec BB. A l'écran, un court extrait du film puis l'écran devient rouge. La contrebasse amène le thème. Soprano tranquille et énervant à la fois. Le soprano joue le rôle des violons.

Un air connu mais je ne sais plus de quel film. Léger, frémissant. Le batteur tricote aux baguettes. Ouï ce que j'entends, ça parle forcément d'amour. A l'écran, Brigitte Bardot, la blonde et Anna Karina, la brune, se succèdent. Puis les sœurs, Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, " Les demoiselles de Rochefort " (1967) de Jacques Demy. C'est " La chanson de Maxence " (Michel Legrand). Juste avant, c'était " Pierrot le fou " (1965) de Jean-Luc Godard. Musique d'Antoine Duhamel. 

" Ascenseur pour l'échafaud " (1957) de Louis Malle. Musique de Miles Davis jouée sans trompette ni saxophone ténor (Barney Wilen). Solo de contrebasse pour commencer. Fabrice Moreau aux baguettes très rapide et très léger, ce qui est difficile. Le thème n'est pas encore reconnaissable. Je reconnais " Florence sur les Champs Elysées " en version accélérée. Au lieu de copier, ils créent une autre beauté, ce qui est plus sage. A l'écran, Florence (Jeanne Moreau) erre sur l'avenue des Champs Elysées, à Paris, la nuit, à la recherche de Julien (Maurice Ronet). Puis Jean Seberg embrasse passionnément Jean-Paul Belmondo dans " A bout de souffle ". Des dialogues s'entrechoquent. Le piano ponctue le silence puis revient au thème. Fabrice Moreau, aux balais, malaxe en digne héritier de Kenny Clarke

Un petit air léger que je ne connais pas. Ca balance bien. Joué sans piano. Logique car il devait s'abriter pour " Tirez sur le pianiste " (1960) de François Truffaut. 

" Ta voix, tes yeux ", chanson de Paul Mizraki pour " Alphaville " (1965) de Jean-Luc Godard. Retour du pianiste pour un duo avec le contrebassiste. Une ballade. Le batteur arrive aux balais. Ca roule tranquille. 

Ensuite " Lola " (1961) de Jacques Demy avec la 7e symphonie de Beethoven interprétée superbement par un quartet de Jazz puis " Roland rêve " (Michel Legrand). 

" Les 400 coups " (1959) de François Truffaut. Musique de Jean Constantin. A l'écran, ce n'est pas Jean-Pierre Léaud mais Anna Karina. Volontairement, le film monté pour le concert entrechoque les sons et les images pour ne pas résumer une œuvre mais en créer une autre, au service de la musique. Le petit air en pizzicato de la contrebasse reprend celui du violon dans le film.

RAPPEL

" La chanson d'Hélène " dans " Les choses de la vie " (1970) de Claude Sautet. Ce n'est plus la Nouvelle Vague mais c'est dans la suite logique. Chanson sublime pour Romy Schneider, sublimement jouée ici. 

 

Lectrices mélomanes, lecteurs cinéphiles, " Nouvelle Vague " de Stéphane Kerecki illustre parfaitement un propos de Jean-Luc Godard, " on peut entendre les images et voir la musique ". Si vous connaissez les films, ce quartet ravivera votre mémoire. Si vous ne les connaissez pas, il vous donnera envie de les découvrir. Dans l'un ou l'autre cas, jamais une vision ne vous sera imposée. Les musiciens proposent, les auditeurs disposent.

 

Notes finales pour 2018 du festival Jazz et Images à Paris, au cinéma Balzac, vendredi 6 avril à 21h avec Henri Texier sur scène et à l'écran. A ne pas manquer. 

 

La photographie de Stéphane Kerecki est l'œuvre du Prestigieux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Stéphane Kerecki par Juan Carlos HERNANDEZ

Stéphane Kerecki par Juan Carlos HERNANDEZ

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Herbie Hancock Jazz comme une image au Cinéma Balzac

Publié le par Guillaume Lagrée

Jazz et Images

Soirée Herbie Hancock

Cinéma Balzac

Paris. Vendredi 16 mars 2018. 21h.

 

Première partie

Thibault Gomez Quintet

Thibault Gomez: piano, compositions, direction

Etienne Renard: contrebasse

Benoît Joblot: batterie, compositions

Robinson Khoury: trombone

Pierre-Marie Lapprand: saxophones

Invité 

Vincent Le Quang: saxophone soprano

Deuxième partie:

Projection de l'émission Jazz Harmonie diffusée par l'ORTF le 23 mars 1972 consacrée au sextet Mwandishi de Herbie Hancock

Herbie Hancock, Mwandishi: piano, clavier électrique

Buster Williams, Mchezaji : contrebasse

Billy Hart, Jabali: batterie

Bennie Maupin, Mwile: clarinette basse, flûte, saxophone

Ed Henderson, Mganga: trompette, bugle

Julian Priester, Pepo Mtoto: trombone

Chaque musicien avait adopté un nom swahili pour se relier à ses racines africaines. 

 

Lectrices cinéphiles, lecteurs mélomanes, le festival Jazz et Images animé depuis 3 ans par le saxophoniste Vincent Le Quang au cinéma Balzac vous est désormais familier. Pour chaque séance, un concert hommage suivi de la projection d'un film où l'artiste joue. Pour cette soirée, même si Herbie Hancock (1940) est encore en activité, une Super Star de son acabit ne peut venir à Paris jouer dans une salle de cinéma une soirée ou alors à des prix gastronomiques tant pour l'organisateur que pour les spectateurs. 

C'est pourquoi, ce soir, la séance commence par un concert d'un disciple, Thibault Gomez, pianiste né en 1992, élève du Conservatoire avec pour professeur, notamment, Vincent Le Quang. Herbie Hancock est son pianiste préféré en Jazz. 

Thibault Gomez n'est pas qu'un bon élève. Il est déjà un créateur et c'est son œuvre qui nous est jouée ce soir.

Ca attaque par phases, tranches. Le son est travaillé. Grincements de la batterie et du soprano, grognements du trombone. Le batteur hache le temps. C'est raffiné mais pas funky comme Herbie.

Après " Allez, debout ", voici " Crapauduc ". Comme vous le savez, lectrices architectes, lecteurs ingénieurs, un crapauduc est un passage souterrain qui permet aux crapauds de traverser les routes, durant la saison des amours, sans se faire écraser par les automodébiles. Thibault Gomez a rencontré Max, ingénieur qui dessine des crapauducs, d'où cette suite en 3 parties: d'abord les bruits des travaux, puis l'émerveillement des crapauds devant ce passage qui leur est réservé et enfin les amours des crapauds réunis et vivants grâce au crapauduc. La musique correspond à sa description. D'abord, sifflements, grincements, bruits de pistons et de machines. Puis tout devient mélodieux d'abord pour l'émerveillement des crapauds devant le crapauduc puis leurs amours tendres permis par le crapauduc. Belle histoire et bien racontée.

" Tu regardes encore la télé ". Un morceau inspiré par le zapping. Suivi de " Les escargots n'ont pas d'oreilles ". 

" Tu regardes encore la télé " est fait de collages de différents genres de Jazz. Parfois doux, parfois brutal, lent, rapide, Hard Bop, Free, Swing, Cool, tout s'entremêle et s'entrechoque. Bel exercice de style.

L'escargot est un chasseur alpin. Il fait toujours front. Il ne sait pas faire demi tour. Aucun obstacle ne lui résiste. Jeu hérissé du saxophone ténor, hérité d'Albert Ayler et Archie Shepp, alors que la rythmique fait planer. Beau contraste. Ces jeunes musiciens ne sont pas des élèves sages mais de vrais conteurs. C'est bien plus intéressant. Le trombone barrit joyeusement poussé par un rythmique cosmique. 

Arrivée de Vincent Le Quang au saxophone soprano. " Voyons Monsieur. Sortez d'ici et rentrez chez vous ". Morceau construit sur un motif rythmique qui prend de plus en plus d'importance au fur et à mesure.

Pour assurer la transition avec le film, le sextet joue " Toys " d'Herbie Hancock. Duo contrebasse & soprano pour commencer. Majestueux. Batteur aux balais. Le groupe se déploie. Un thème d'Herbie Hancock, classe et sensuel, évidemment. Bien joué. 
 

PAUSE

Lectrices cinéphiles, lecteurs mélomanes, je vous laisse savourer l'émission Jazz Harmonie diffusée par l'ORTF le 23 mars 1972. Cf vidéo ci-dessous. Dans l'ordre, le groupe joue " Toys ", " Water Torture " et " Sleeping Giant " à retrouver sur les albums " Mwandishi " (1971) et " Crossings " (1972) d'Herbie Hancock. Attention, chefs d'œuvre !

Comme moi, Madame A s'est régalée tant du quintet de Thibault Gomez que du sextet d'Herbie Hancock. Son initiation au Jazz en vie se poursuit.

RECLAME

Séance Ciné Concert au Cinéma Balzac, à Paris, le mardi 20 mars 2018 à 20h30 avec le programme Nouvelle Vague de Stéphane Kerecki. Au cinéma Balzac, qui fut un phare de la Nouvelle Vague dès 1960, seront projetés des extraits de films de Jean-Luc Godard, François Truffaut, Jean-Pierre Melville, Jacques Demy alors que le quartet de Stéphane Kerecki jouera les musiques composées pour ces films par Martial Solal, Michel Legrand, Georges Delerue, Miles Davis, Philippe Sarde, Antoine Duhamel.

Le quintette de Thibault Gomez sera en concert à Paris, au Studio de l'Ermitage, lundi 2 avril 2018 à 20h30. 

Dernière séance de Jazz et Images au Cinéma Balzac, à Paris, vendredi 6 avril 2018 à 21h avec Henri Texier sur scène et à l'écran. A ne pas manquer. 

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Henri Texier Sand Quintet émerveille le Café de la Danse

Publié le par Guillaume Lagrée

Henri Texier Sand Quintet

Le Café de la Danse

Paris. Samedi 10 mars 2018. 20h

Concert de sortie de l'album " Sand Woman "

 

Henri Texier: contrebasse, compositions, direction

Gautier Garrigue: batterie

Manu Codjia: guitare électrique

Sébastien Texier: saxophone alto, clarinettes

Vincent Le Quang: saxophones ténor et soprano

 

L'après-midi s'est terminée par la victoire du XV de France contre le XV d'Angleterre dans le Crunch. La soirée commence par un concert d'Henri Texier. C'est décidément une belle journée comme le reconnaît mon voisin Alex Dutilh, gentil organisateur et animateur de Open Jazz  sur France Musique.

Ca commence sans un mot. Groupé. Fidèle au thème. Clarinette basse et sax soprano. La rondeur de la contrebasse, la sécheresse de la batterie jouée aux baguettes, l'acidité du soprano, tout colle. Les souffleurs s'effacent pour laisser place à la griffe de la guitare. Premier solo du Patron. C'est une de ses chansons sans parole qui m'enchantent. Le groupe a commencé par les deux compositions nouvelles de l'album " Sand Woman " et " Hungry Man "

Nous remontons dans le temps avec une composition des années 1990 " Indians ". Sébastien Texier passe au sax alto. Ca vrombit derrière, grogne et gémit devant. Ca s'énerve pour produire un Free Jazz bruyant et brouillon qui ne m'impressionne pas. Heureusement, ça se calme en deux notes de contrebasse. Clarinette et sax soprano entonnent cette complainte élégante pour un peuple spolié et massacré, les Indiens d'Amérique du Nord. Avec sa barbe, son bonnet, ses baskets, tous blancs, Henri Texier fait de plus en plus Sage de la Montagne. Il mène la jeune garde sous sa bienveillante férule. 

PAUSE

Pendant la pause, la sono nous diffuse des œuvres du Maître d'Henri Texier, Charles Mingus (1922-1979). 

Reprise avec " Les là bas ", composition enregistrée en solo en 1976 et reprise des décennies après par les DJ Bonobo et Chinese Man. Ca pulse sévèrement. Une onde puissante nous emporte très loin, vers les là bas. 

Henri Texier en  a marre de jouer du Henri Texier. Pour changer, une composition d'un des héros d'Henri Texier, Sonny Rollins, " The Bridge " (album culte de 1962).  C'est bien le thème avec toute sa puissance. Manu Codjia ne copie pas Jim Hall pas plus que Vincent Le Quang Sonny Rollins. 

Mes notes, prises dans l'obscurité de la salle, au Café de la Danse, sont illisibles. Ma chronique cesse donc ici. Une musique si riche et si belle parle d'elle même.

En rappel, " Quand tout s'arrête ", conclusion parfaite de l'album " Sand Woman ". Puis un petit air léger et joyeux pour la route.

Bref, vous l'aurez compris, lectrices contre, lecteurs basse, Henri Texier avec son Sand Quintet fait son propre bilan de 5 décennies de carrière en meneur de jeu, avec de jeunes musiciens et il continue à conter et enchanter. D'autres concerts suivront au printemps et à l'été 2018. Ne manquez ce groupe que sur avis médical contraire. 

 

 

La photographie d'Henri Texier & Manu Codjia est l'œuvre du Sybarite Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

Henri Texier et Manu Codjia par Juan Carlos HERNANDEZ

Henri Texier et Manu Codjia par Juan Carlos HERNANDEZ

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Marion Rampal peint de Bleu le Studio de l'Ermitage

Publié le par Guillaume Lagrée

Marion  Rampal

Studio de l'Ermitage

Paris. Mercredi 7 mars 2018. 20h30

Marion Rampal: chant, clavier

Pierre-François Blanchard: clavier

Anne Pacéo: batterie

 

Lectrices colorées, lecteurs rythmés, l'album " Main Blue " de Marion Rampal n'a pu vous échapper. Il m'a enchanté et je peux enfin découvrir ce groupe, dans sa vérité, sur scène. La salle du Studio de l'Ermitage est archi comble, y compris à la mezzanine. 

Une sorte de basse continue sort du clavier. Ca plane tout de suite. Une voix pure et fraîche surgit de l'obscurité. Roulements de maillets sur les tambours. Comme des tambours de guerre au loin. Des vocalises, Marion passe au chant. Dans un anglais impeccable. " What is the soul of a man ? ". Cela me ravit plus encore que l'album. C'est dire. Anne Pacéo est passée aux baguettes et fait chauffer la marmite de Soul. 

Enchaînement immédiat pour ne pas casser l'ambiance. C'est pro. En français. Cela sonne à la fois comme une comptine du jadis et électronique. Mélange de langues aussi avec une langue africaine. Une chanson d'amour triste, poignante. Digne d'un conte d'hiver. Batterie et clavier relancent. Anne Pacéo fait chauffer la Soul aux petits oignons. Sera t-il digne de cet amour ce bien aimé? " Savage " tel est le titre de la chanson (cf vidéo sous l'article). C'était d'abord une chanson de Blind Willie Johnson (1902-1947) suivie d'une chanson inspirée de la musique sénégalaise. 

" Perfect husband " inspirée du Grand Nord canadien où Marion Rampal n'a pas voyagé. C'est l'histoire d'une épouse qui s'ennuie dans le froid et décide de descendre au Sud là où la neige ne tombe jamais, à La Nouvelle Orléans. Si son mari est le mari parfait, où qu'il aille, il la suivra. Bref, c'est l'inverse du Code civil de 1804 où le mari établit le domicile conjugal, même à l'étranger. Il fallait que les épouses des soldats français les suivent où que l'Empereur les mène. Des bruitages et un rythme de voyage. Ca balance. Chant en duo avec Pierre-François Blanchard qui joue le mari. Le public bat la mesure des mains.

Un chanson de marin écrite par Marion Rampal. L'inspiration vient d'un bal zydeco où elle dansa à La Nouvelle Orléans. Elle précise qu'elle n'a pas d'accordéon mais un marin breton, Pierre-François Blanchard. Il joue ce morceau au mélodica en pensant à l'accordéon de Clifton Chenier (1925-1987).  Le marin a perdu sa bien aimée au fond de l'Océan Atlantique entre l'Europe et l'Amérique, comme cette musique. La batterie marque le pas. Le clavier reprend la main. Le mélodica plane au dessus des graves du clavier. 

Autre incursion en pays cajun. Avec la voix d'Alma Barthélémy, chanteuse cajun de Louisiane. La chanson se nomme " La belle et les trois capitaines " ou " Sous les lauriers blancs " ou " Sous les rosiers blancs " selon les versions. La voix d'Alma Barthélémy s'élève d'abord puis Marion Rampal enchaîne avec la voix d'Alma en écho. Une vieille chanson française qui a traversé l'Atlantique nous revient à Paris en 2018. En fait, c'est une histoire d'enlèvement, de viol et de meurtre. Une jeune fille enlevée par 3 soldats de passage. Selon les versions de la chanson, elle meurt vraiment ou fait semblant de mourir pour sauver son honneur. Georges Brassens la transforma élégamment en " Les sabots d'Hélène ". " Les trois capitaines l'auraient appelé vilaine " chantait-il. Ligne de basse installée par le clavier. " Tapez tambours ", la batterie répond sous les maillets. Anne Pacéo devient percussionniste jouant à mains nues. La chanson finit avec la voix d'Alma Barthélémy qui raconte, en français de Louisiane, que sa mère était bien meilleure chanteuse qu'elle. Elle allait coudre sous un arbre, écoutait les oiseaux et en faisait une chanson. La même méthode qu'Olivier Messiaen en fait.

Retour à l'anglais. Marion Rampal mixe sa voix pour la faire résonner. Les tambours tournent en boucle. Ligne continue des claviers. Une chanson qui me fend le cœur. " The Heart " (cf extrait audio sous l'article). La voix monte, l'émotion aussi. La batterie et le clavier relancent et redonnent de l'énergie. 

Un Blues que chantaient Nina Simone et Paul Robeson.  Un Blues qui balance bien. Ca marche. Devant moi, une jeune fille debout se déhanche au rythme de la musique.

Groove poisseux du clavier. " Go for it ". Anne Pacéo arrive en finesse, aux baguettes, sur les cymbales. Le beat est bien en place. Cela ferait une bonne musique de réclame pour équipementier sportif. Dans une version épurée par rapport à celle-ci. 

Retour au français et au chant de marin. Juste la voix. Quelques effets légers pour prolonger le chant. Silence religieux pour écouter.

Maintenant, c'est au public de chanter. Marion Rampal nous répète les paroles pour que nous apprenions bien notre catéchisme. En effet, ça parle du Seigneur (Lord in English). " Vous avez répété en fait? " nous dit Marion Rampal pour nous stimuler et obtenir mieux encore. Anne Pacéo fait de nouveau chauffer la marmite de Soul. Ca groove tranquille. Marion Rampal fait la cheffe de chorale jusqu'au final.

RAPPEL

Une petite tisane pour la route nous annonce Marion Rampal. Une ballade en anglais pour calmer le jeu.

Après avoir été enthousiasmé par l'album " Main Blue " de Marion Rampal, je le suis aussi par la prestation scénique de ce trio féminin&masculin. Le temps d'un concert, j'ai été enchanté, ému, chamboulé, amusé. Bref,  si la musique est le langage des passions comme l'écrivait Kant, Marion Rampal sait le parler comme personne. 

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Je me souviens de Didier Lockwood (1956-2018)

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices affutées, lecteurs aiguisés, la mort du violoniste, compositeur et pédagogue Didier Lockwood, le 18 février 2018, n'a pu vous échapper. La veille encore, il jouait au Bal Blomet à Paris. 

Voici ce qu'en écrit Philippe Carles, ancien rédacteur en chef de Jazz Magazine, dans " Le nouveau dictionnaire du Jazz " (Paris, collection Bouquins, éditions Robert Laffont, 1460 pages, 2011). 

" Constamment tendu vers les registres élevés avec tous les effets, et moyens techniques, d'un lyrisme vibrant, il fait preuve, au-delà d'une évidente virtuosité dans le prolongement d'un Grappelli (et de la même tradition de luxe et de "facilité" mélodiques) d'une exceptionnelle légèreté de " toucher " et s'impose comme un des violonistes les plus impressionnants et les plus séduisants des années 90. "

Ce jugement vaut aussi pour les années 2000 et 2010.

L'extraordinaire aisance de Didier Lockwood, je m'en souviens bien. Un concert  à Pleurtuit (35), pas loin de la Manche, sur les rives de la Rance, en 2004. Il alternait entre un violon en bois mais branché et un violon en métal bleu électrique. C'est sur ce dernier qu'il finit par une envolée marine. Le vent, les vagues, les mouettes, la tempête, tout y était, sortait de son violon à grandes envolées lyriques. Il créait un monde juste le temps de ce morceau.

Ce qui m'a le plus marqué chez Didier Lockwood, c'est son exceptionnelle ouverture d'esprit et sa passion pour la transmission. Fils d'un professeur de violon classique, il avait créé l'école dans laquelle il aurait rêvé d'être, enfant, le Centre des musiques Didier Lockwood à Dammarie-les-Lys (77), la seule école de violon Jazz au monde. Elle lui survivra laissant une autre belle trace de lui avec ses enfants et sa musique.

En 2003, pour Citizenjazz, j'avais rencontré Didier Lockwood dans son école de Dammarie-les-Lys. Il m'avait raconté deux choses qui m'ont marqué:

- d'abord qu'il avait balancé l'album du duo Stéphane Grappelli-Yehudi Menuhin parce que Menuhin ne sachant pas improviser, il avait fallu lui écrire les parties improvisées. Yehudi Menuhin savait lire, jouer, interpréter au violon comme personne mais pas créer à partir de sa seule imagination. Cela s'entendait et le résultat l'ennuyait.

- ensuite, que Maxime Vengerov, la Superstar actuelle du violon classique, était venu le voir en lui disant: " J'en ai marre d'être une moitié de musicien. Apprends moi à improviser "

Didier Lockwood n'était ni une moitié de musicien, ni une moitié d'homme. Il était plus grand que la vie. J'écris ces lignes en écoutant son " Tribute to Stéphane Grappelli " enregistré en 2000 avec Niels Henning Orsted Pedersen (contrebasse) et Biréli Lagrène (guitare). Un délice. De ces 3 musiciens, seul Bireli Lagrène est aujourd'hui en vie. Les musiciens s'en vont, leur musique demeure. 

Au festival international de Jazz d'Antibes-Juan-les-Pins en 1990, Didier Lockwoood dialogue avec Martial Solal sur " Solar " (Miles Davis). La chemise et le pantalon de Martial Solal sont un hommage à Stéphane Grappelli. Solaire. 

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Un Centre national de la musique, pourquoi faire?

Publié le par Guillaume Lagrée

Citoyennes lectrices, Citoyens lecteurs, comme vous le savez, la Constitution de la Ve République française est formelle:

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. " (article 1, alinéa 1). 

Pour autant, le réflexe centralisateur qui fait de Paris une oasis au milieu du désert n'est pas mort. C'est ainsi qu'un projet de Centre National de la Musique est en cours d'étude au ministère français de la Culture. 

Les Allumés du Jazz, réunion de labels indépendants qui produisent des albums de Jazz (CD et vinyls) s'étonnent de ne pas être associés à cette démarche. Ils remarquent aussi que le disque, comme objet, le disquaire comme profession, ne sont pas envisagés dans la démarche alors qu'au vu des chiffres de diffusion du Jazz, sauf rares exceptions, le streaming n'est rentable ni pour les musiciens, ni pour les producteurs, ni pour les distributeurs dans ce genre musical.

D'ailleurs, ce blog parle régulièrement d'albums publiés en CD et en vinyle qui, comme des livres, vous racontent une histoire avec un début, des péripéties en cours de route et une fin pour conclure. 

Voici l'article des Allumés du Jazz publié par la revue Politis.

Parmi ces Allumés du Jazz figurent des artistes favorablement connus de nos services comme  Michel Edelin (flûte). 

Un Centre national de la musique, pour quoi faire? La question est posée. S'il s'agit de favoriser les plus riches, ceux qui n'ont pas besoin d'aide publique pour exister, quel intérêt? 

Le débat est ouvert. Poursuivons le, Citoyennes lectrices, Citoyens lecteurs. Salut et fraternité.

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" So In Love " Gildas Boclé plays Cole Porter & Tom Jobim

Publié le par Guillaume Lagrée

So in Love 

Gildas Boclé plays Cole Porter & Tom Jobim

Absilone. Socadisc

Album sorti le 16 février 2018

Concert de sortie à Paris, au Sunset, vendredi 6 avril 2018 à 21h30

 

Gildas Boclé: contrebasse

Nelson Veras: guitare

Jérôme Barde: guitare

Marcello Pelliterri: batterie

 

Lectrices raffinées, lecteurs affinés, je vous narrai à plusieurs reprises le trio composé d'Eric Le Lann, Gildas Boclé et Nelson Veras pour son hommage à Chet Baker, le plus beau et le plus sincère que j'ai entendu jusqu'ici. 

Gildas Boclé et Nelson Veras se retrouvent avec un deuxième guitariste, Jérôme Barde un batteur, Marcello Pellitteri pour jouer la musique de Cole Porter & Antonio Carlos Jobim

A quoi bon, me direz vous, lectrices raffinées, lecteurs affinés. Il y a déjà tant de versions enregistrées de la musique composée par Cole Porter & Tom Jobim. Pourquoi pas, vous répondrai je. Des pianistes classiques continuent de jouer et d'enregistrer les Sonates de Beethoven et les Nocturnes de Chopin dont il existe déjà maintes magnifiques versions. Personne ne leur en fait reproche.

Les versions enregistrées sur cet album sont ma foi fort agréables mais les musiciens restent dans leur zone de confort. Si vous mettez un thème de Jobim dans les mains du Brésilien Nelson Veras, il s'en sort forcément de main de maître. C'est ce qu'il fait. De même, pour Gildas Boclé avec Cole Porter qu'il pratique depuis son enfance de Jazzman.

Sur la forme, c'est impeccable. Sur le fond, cela fait une belle musique de fond. Tout est agréable mais rien ne force l'attention.

Toutefois, des musiciens de ce calibre se lâchent plus aisément sur scène qu'en studio. Pour les apprécier en liberté, rendez-vous, à Paris, au Sunset, le vendredi 6 avril à 21h30 pour le concert de sortie de l'album " So in love ". 

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" Abécédaire amoureux du Jazz " Photographies de Pascal Kober

Publié le par Guillaume Lagrée

Abécédaire amoureux du Jazz

Photographies de Pascal Kober

Editions Snoeck. Gand, Belgique.

2017. 176 pages. 25€

Catalogue de l'exposition de 2017 au Musée de l'Ancien Evêché.

Grenoble. Isère. Dauphiné.  France.

 

Lectrices Jazz, lecteurs Hot, si vous lisez Jazz Hot, la revue internationale du Jazz depuis 1935, la plus ancienne revue au monde encore en activité pour le Jazz, vous connaissez les photographies de Pascal Kober.

Pascal Kober n'est pas Parisien. Il ne hante pas les clubs de la capitale du Jazz en Europe. Il vit à Grenoble (38) où il dirige la revue l'Alpe consacrée aux paysages et aux cultures des Alpes. Quand il ne court pas les sentiers de montagne, il arpente les scènes des festivals de Jazz, particulièrement en Rhône-Alpes et spécialement Jazz à Vienne

C'est à Jazz à Vienne qu'il photographia Agathe Iracema qui orne la couverture de son " Abécédaire du Jazz " et Herbie Hancock que j'ai choisi en outre pour cet article. 

De A comme Afrique à Z comme Zoom, son Abécédaire très personnel donne au lecteur une belle idée de la vivacité du Jazz en France depuis 1979 et sa première photographie publiée, John Mac Laughlin au festival Nancy Jazz Pulsations

Les photographies de Pascal Kober sont joyeuses, colorées, le plus souvent en plein air, sur scène ou en dehors, dans l'esprit du film " Jazz on a summer's day " (Newport Jazz Festival, 1958). Comme le Jazz, elles sont à consommer sans modération et leur abus est recommandé pour la santé. 

Les photographies d'Agathe Iracema et d'Herbie Hancock sont l'œuvre de Pascal Kober. Toute utilisation de ces œuvres sans l'autorisation de leur auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

" Abécédaire amoureux du Jazz " Photographies de Pascal Kober
Herbie Hancock par Pascal Kober. Jazz à Vienne 1993.

Herbie Hancock par Pascal Kober. Jazz à Vienne 1993.

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