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Cathala.Durand.Vaillant. " Live au Sunset "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Cathala.

Durand.

Vaillant

" Live au Sunset "

Enregistré en concert à Paris, au Sunset, le mercredi 25 septembre 2013

Un album Connexe distrbué par Muséa


 

Sylvain Cathala: saxophone ténor, compositions

Pierre Durand: guitare électrique, compositions

Franck Vaillant: batterie, compositions

 

Lectrices fidèles, lecteurs attentifs, parmi les 910 articles de ce blog, ne vous a pas échappé la chronique du concert donné à Paris, au Sunset le mercredi 25 septembre 2013 par le trio composé de Sylvain Cathala, Pierre Durand et Franck Vaillant. J'annoncais alors que ce concert était enregistré en direct et serait publié prochainement. Voilà qui est fait.

Est ce que je regrette mes applaudissements d'alors? Pas du tout. Voici quelques impressions à froid, glanées au fil de l'écoute, quelques mois après ce concert. 

Le 2 morceau est très Pop Rock dans l'attaque mais purement Jazz dans la liberté de jouer. " Bloody " (Cathala) est servi saignant.

Le 3e morceau " Romantik "  (Durand) ne sonne ni Rome antique ni romantique en toc. C'est aérien, léger, rapide. Ca devient vite un peu trop brutal pour les romantiques en plastique. Le trio sait revenir en douceur pour conclure par surprise.

Le 4e morceau " Evening Star " (Cathala) n'est pas un titre de journal mais une ballade avec le batteur aux balais, ce son étrange de guitare propre à Pierre Durand et un saxophone tourné vers l'étoile du soir.

Le 5e titre, " White dogs " est un Blues dont a le secret un Français, blanc de peau, nommé Pierre Durand. Le saxophoniste et le batteur sont dans le ton, eux aussi. La preuve, le sax sonne parfois comme un harmonica!

Le 7e titre " Black Uranus " (Cathala) est un voyage interstellaire du genre décapant.

Ca se termine avec le 10e morceau " Cinglé " (Durand), une superbe ballade.

3 solutions pour découvrir cette musique:

- vous procurer dans le commerce légal, respectant les droits d'auteur, l'album " Live au Sunset " du trio Cathala.Vaillant.Durand

- vous rendre à leurs concerts de sortie le mercredi 4 juin 2014 à Paris, au Sunset, le jeudi 5 juin à Alençon (61) au Carnet de routes, le samedi 26 juillet à Ratilly (89) au Festival du château de Ratilly.

- l'écouter à la radio. En playlist depuis le 13 avril sur W3 (Birdland Magazine), sur Fréquence Paris Plurielle 106,3 (Jatra), sur Jazztoday on Cambridge105FM (Royaume-Uni),  sur "My Favorite Things" de Gilles Boudry, RCV (Lille) ...

sur Radio Libertaire (Traffic) le mercredi 18 juin à 22h30 (invité)

L'un n'empêche pas les autres. Bon voyage musical, lectrices fidèles, lecteurs attentifs.

 

 

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Christophe Laborde " Wings of Waves "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Christophe Laborde

" Wings of Waves "

Cristal Records

Sortie le lundi 23 juin 2014

Concerts de sortie le mercredi 4 juin 2014 à Paris au Sunside et le vendredi 6 juin 2014 au festival Jazz 360 à Cenac (33)

 

Christophe Laborde: saxophone soprano, compositions

Giovanni Mirabassi: piano

Mauro Gargano: contrebasse

Louis Moutin: batterie

 

Giovanni-Mirabassi.jpg

La photographie de Giovanni Mirabassi est l'oeuvre du Latin Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Lectrices splendides, lecteurs resplendissants, j'avoue que l'album " Wings of Waves " de Christophe Laborde me laisse un sentiment mitigé.

Il est honorable de composer et jouer tout un album au saxophone soprano, instrument aigre qui n'a pas la rondeur, ni dans la forme ni dans le son, de l'alto, du ténor ou du bayrton. Chaque musicien de ce quartet est un professionnel de la profession et cela s'entend. C'est impeccable, irréprochable  mais c'est long. 11 morceaux en plus de 73mn, c'est trop long pour un album à moins de créer un double album qui fait date dans l'histoire de la musique enregistrée comme Stevie Wonder avec " Songs in the key of life " en 1976 ou Prince avec " Sign o' the times " en 1987. Et puis c'est trop sage. Où est la surprise, élément essentiel du Jazz? La source est trop bien canalisée. Rien ne déborde, ne me meut ni me m'émeut.

N'étant pas Pape, je ne prétends pas être infaillible. C'est pourquoi je vous laisse juger vous même, splendides lectrices, resplendissants lecteurs.

Voici le quartet de Christophe Laborde interprétant sa composition " Star Watcher " lors d'un concert parisien au Sunset en mars 2011. A comparer sur pièces et sur place au Sunset, à Paris, le mercredi 4 juin 2014. Rien à ajouter.

 


 

 

 

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Communiqué: Non à la disparition du Centre d'information du Jazz

Publié le par Guillaume Lagrée

COMMUNIQUE

 

Les pianistes Guillaume de Chassy et Benjamin Moussay ont lancé une Pétition adressée à Madame la ministre de la Culture du gouvernement de la République française pour dire Non à la disparition du Centre d'information du Jazz, outil essentiel d'information pour les auteurs, compositeurs, interprètes, producteurs du Jazz et des musiques improvisées en France, dirigé par le journaliste Pascal Anquetil, auteur de Jazz de France le guide-annuaire annuel du Jazz en France.

A vous de signer cette pétition si vous le souhaitez, lectrices civiques, lecteurs civils.

Le trio Benjamin Moussay(claviers), Arnaud Cuisinier (contrebasse), Eric Echampard (batterie) en concert à la Dynamo de Pantin (93) le 28 octobre 2010. Rien à ajouter.

 

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RECLAME: Financement de l'enregistrement du duo " Bojan Z&Julien Lourau "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

 

 

 

RECLAME

 

Bojan Z

La photographie de Bojan Z est l'oeuvre de l'Européen Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre

sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible

de sanctions civiles et pénales.

 

Lectrices patriotes, lecteurs économiques, afin de participer à la relance économique de la France, je vous invite

à financer une action de proximité qui permet de vivre et travailler au pays.

 

En effet, le pianiste Bojan Zulfikarpasic dit Bojan Z (lui même reconnaît que son nom est à coucher dehors) et

le saxophoniste Julien Lourau ont lancé un financement participatif (crowd funding in english)

pour l'enregistrement du duo

" Bojan Z/ Julien Lourau ".

Il vous reste 22 jours pour participer, soit jusqu'au vendredi 13 juin 2014 (ces artistes défient les superstitions)

et il y a, en plus de la réception de l'album dans votre boite aux lettres, plein d'inédits, prises alternatives,

videos inédites,

affiches dédicacées et autres cadeaux à gagner.

 

Allez faire un tour sur la page du duo

 

 

Il y aura une soirée " Rewards " (concert du duo) où vous serez invités, afin de recevoir vos cadeaux,

faire dédicacer vos c.d ou

affiches et de partager un moment avec eux autour d'un verre.

Cela se passera dans un lieu atypique de Paris, tenu secret jusqu'au dernier moment.

(Envoi postal pour les absents).

 

Cette aventure est passionnante et leur permet déjà de renouer un contact direct avec vous. 

Et ce n'est que le début!

 

Pour information, il reste encore deux concerts privés à gagner, cotisez vous!!

 

Toutes les infos sont sur ULULE.

 

L'enregistrement aura lieu en public au "TRITON" 7, rue du coq français, 93260 les LILAS, France,  les jeudi 22,

vendredi 23

et samedi 24 Mai 2014.

Il reste des places.

Bien entendu, les lecteurs et lectrices de ce blog vivant hors de France sont invités, eux aussi, à contribuer à cette opération artistique afin d'améliorer la balance commerciale de la France, spécialement s'ils vivent hors de la zone euro.

 

Bojan Z et Julien Lourau jouent en ouverture du festival Jazzycolors 2012 à Paris. Rien à ajouter.

 


 
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RECLAME: Festival Orléans Jazz à Orléans (45) du 18 au 28 juin 2014

Publié le par Guillaume Lagrée

 

RECLAME

 

 Festival Orléans Jazz

Orléans, Loiret, Centre, France

du mercredi 18 au samedi 28 juin 2014

 

Elise-Caron.jpg

 

 

La photographie d'Elise Caron est l'oeuvre du Féministe Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Lectrices centrales, lecteurs centrés, retrouvez vous au centre de la région Centre à Orléans du mercredi 18 au samedi 28 juin 2014 pour le 24e festival Orléans Jazz. Il y aura des concerts de vedettes et d'inconnus, en intérieur et en extérieur, gratuits et payants. Parmi le riche programme, je vous en recommande deux, d'artistes bien connus des lecteurs de ce blog;

- Vendredi 20 juin à 20h30 le saxophoniste alto Thomas de Pourquery et son Supersonic Orchestra rendront hommage à Sun Ra.

- Dimanche 22 juin à 18h30, l'enchanteuse Elise Caron vous emmènera dans sa sphère avec la " Loving suite pour Birdy so " composée et dirigée par Roberto Negro (piano).

Extrait de la " Loving Suite pour Birdy so " de Roberto Negro, " Bicyclette " chanté par Elise Caron. Rien à ajouter.

 

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RECLAME: Ferte Jazz Festival à La Ferté sous Jouarre (77) du 5 au 8 juin 2014

Publié le par Guillaume Lagrée

RECLAME

Ferte Jazz Festival

La Ferté sous Jouarre, Seine et Marne, Ile de France, France

du jeudi 5 au dimanche 8 juin 2014

 

Frederic Borey

 

La photographie de Frédéric Borey est l'oeuvre de l'Impétueux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Lectrices esthètes, lecteurs raffinés, après vous être gorgés de silence et de beauté à l'abbaye de Jouarre (le Christ tétramorphe sur un sarcophage mérovingien du VII° siècle vaut la visite, parole d'agnostique), allez plonger dans les beautés du Jazz au festival de la Ferté sous Jouarre du jeudi 5 au dimanche 8 juin 2014.

Vous avez demandé le programme? 

Le voici:

- jeudi 5 juin envoyez vous en l'air avec le Big Band de la Musique de l'Air.

- vendredi 6 juin: soirée Groove avec The Voluntereed Slaves à 19h, le sextet de Charlier (batterie) et Sourisse (piano) à 21h, le Bluesman Lucky Peterson (guitare, voix, orgue) à 22h30.

- samedi 7 juin: soirée Saxophone avec Antoine Favennec 4tet à 16h, Frédéric Borey " The Option " à 17h30, Laurent Coulondre trio à 19h, Jean-Charles Richard solo à 21h et le Wayne Shorter 4tet à 22h30. Un intrus s'est glissé dans cette liste. Saurez vous le trouver, lectrices esthètes, lecteurs raffinés?

- dimanche 8 juin: soirée Melting Pot avec le Nicolas Dary 4tet à 16h, The Hard Times Killing Boys à 17h30, Agathe Jazz 4tet à 19h, le duo Airelle Besson (trompette)/ Nelson Veras (guitare) à 21h (un duo composé d'une fée et d'un elfe. Indispensable) et l'hommage de Richard Galliano (accordéon) à Nino Rota, le compositeur fétiche de Federico Fellini.

Chaque billet vaut pour tous les concerts de la soirée. 25€ maximum par soir, de 65 à 77€ le pass pour 4 soirs, à ce prix là, ça ne se refuse pas. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés d'un adulte. Parents, transmettez le virus du Jazz à vos enfants dès le plus jeune âge (premier concert à 6 ans pour ma part). 

Après tant de musique et de liberté, vous pourrez faire une cure de silence et de règle à l'abbaye de Jouarre voisine avant de reprendre une activité normale.

La fée Airelle Besson et l'elfe Nelson Veras jouent au festival de Jazz de Presles (38) en 2012. Rien à ajouter.

 

 

 

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Jazz Archive (Mezzo&INA): Art Blakey and the Jazz Messengers. Paris. Théâtre des Champs Elysées. 1959.

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Jazz Archive

Mezzo & INA

Art Blakey and the Jazz Messengers.

Paris. Théâtre des Champs Elysées. 15 novembre 1959.

Un film de Jean-Christophe Averty pour l'ORTF

1h28mn30s

Diffusé le jeudi 21 juin 2014 à 20h30 sur Mezzo avec l'INA

DVD en vente libre.

Mosaic Records. Reelin in the years productions. Collection Jazz Icons.

 

Art Blakey: batterie

Jimye Merritt: contrebasse

Walter Davis Jr: piano

Lee Morgan: trompette

Wayne Shorter: saxophone ténor

Cette chronique est dédiée à un fidèle ami et abonné de ce blog, natif du Dahomey, aujourd'hui le Bénin. A bientôt, cher compatriote.

Quel groupe! Art Blakey livre ses sacs de charbon. Ca déménage. Wayne Shorter, jeune, au jeu viril, musclé, noir comme il convient chez les Messengers mais déjà ailleurs. Les pains que sert Art Blakey auraient dû être récompensés par le syndicat de la boulangerie. C'est servi chaud. Très belles images en noir et blanc par Jean-Chirsophe Averty. Lee Morgan, hard bop, à souhait, digne disciple de Dizzy Gillespie. Quel duo batterie/trompette! Art Blakey passe aux balais pour dialoguer avec le contrebassiste.

Premier solo de batterie au bout de 30 mn. Art Blakey (Abdullah Ibn Buhaina en religion) n'était pas du genre à tirer la couverture à lui. Solo aux baguettes, très africain. Quelle leçon de batterie!

2e solo de batterie à la 47e minute. Toujours aux baguettes avec cette frappe sèche et claire sur les tambours comme une mémoire sublimée de l'Afrique. En 1959, Art Blakey avait déjà visité l'Afrique de l'Ouest pour étudier la religion et les tambours locaux.

Lee Morgan a 21 ans et une maitrise technique sidérante. Ce n'est pas que de la technique car il y aussi de l'invention, du vécu. 

" Alone came Betty ". Une ballade souple et classique des Jazz Messengers.

 Au bout d'1h03 retentit la " Blues March ", générique de l'émission " Pour ceux qui aiment le Jazz " de Frank Ténot Daniel Filipacchi sur Europe 1 qui, dans les années 50 et 60, fit découvrir et aimer le Jazz à des milliers de Français. Le pas martial joué par Art Blakey vous donne envie de faire la paix. Le ra ta ta par Art Blakey, quel pied! Gros son de ténor de Wayne Shorter dont on a presque oublié qu'il pouvait jouer dans ce style tant il a évolué depuis. Avec une telle rampe de lancement depuis la batterie, le soliste ne peut que décoller. S'il ne suit pas, tant pis pour lui, Art Blakey est lancé et rien ne l'arrête. Avec Wayne Shorter et Lee Morgan, pas de problème évidemment. Le public est ravi et on le comprend aisément.

Tout le monde passe aux percussions sauf le contrebassiste pour relayer le Boss dans un solo pyrotechnique. De l'Afrique à l'Amérique en passant par les Caraïbes, tous les rythmes se mêlent au son du tambour majeur, Art Blakey. Ils jouent " Night in Tunisia " de Dizzy Gillespie. Ca secoue sérieusement. Pour les fanatiques de batterie, cela se trouve à la 77e minute du film. L'année précédente, en 1958, au Club Saint Germain, pour ce morceau là, Kenny Clarke avait rejoint son ami Art Blakey pour un duo de batterie d'anthologie. C'est enregistré " Art Blakey and the Jazz Messengers live au Club Saint Germain ". Il est étonnant que les murs du club aient résisté. Les caves germanopratines sont solides. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Tout se tait pour un solo de Lee Morgan qu'Art Blakey introduit par ces mots simples: " Play your instrument ". Là, il faut assurer. Lee Morgan assure. Ca finit en groupe d'où émerge le son hanté du saxophone ténor de Wayne Shorter.

Vous croyez que c'est fini? Erreur! Voici un nouveau solo de batterie d'anthologie.

Pour nous remettre de nos émotions, une interview d'Art Blakey au milieu de son groupe.

Quelles sont vos influences sur votre style de batterie?

C'est moi. Je cherche la liberté.

Avez vous été influencé par le style africain de batterie?

Bien sûr puisque je descends d'Africains. 

Avez vous écouté les batteurs africains au Dahomey?

Je suis venu là bas pour étudier la religion et j'ai fini par écouter les batteurs.

Quel est le message de Jazz Messengers?

Le message c'est de laisser les problèmes au dehors et de les transformer en Swing.

Est ce que le Blues est important?

Bien sûr que le Blues est important.

Qu'il joue ou qu'il parle, Art Blakey savait faire passer son message.

Pour finir, un dernier solo de batterie aux maillets d'abord, aux baguettes ensuite. Les batteurs se taisent, écoutent, regardent, admirent et apprennent. Ceux qui ne sont pas batteurs font de même. Art Blakey ce n'était pas de la batterie, c'était de la musique.

 

Lectrices percussionnistes, lecteurs batteurs, ouvrez grands vos yeux et vos oreilles. Voici, extrait de ce concert parisien, Art Blakey et les Jazz Messengers jouant " A Night in Tunisia " de Dizzy Gillespie. Master Drummer. Rien à ajouter.

 

 

 

 

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Jazz Archive (Mezzo&INA): Rahsaan Roland Kirk. Paris. 1972.

Publié le par Guillaume Lagrée

Mezzo & INA

 

Rahsaan Roland Kirk

Diffusé sur Mezzo avec l'INA le jeudi 19 juin 2014 à 20h30

DVD en vente libre

Mosaic Records

Reelin' in the years productions. Jazz Icons.

 

Rahsaan Roland Kirk: saxophones, flûtes, percussions

Ron Burdon: piano

Henry Pearce: contrebasse

Richie Goldberg: batterie

Joe Texidor: tambourin, percussions

 

1h14mn de concert de Rashaan Roland Kirk en couleurs à Paris en 1972, ça donne quoi? C'est très sagement coltranien jusqu'à ce que Rashaan démarre seul sur une version polyphonique de " Satin Doll " de Duke Ellington. Le batteur le relaie au triangle. Agaçant et prodigieux à la fois. Comme Sonny Rollins, Rashaan pratiquait la respiration circulaire et, avec une telle imagination, la musique jaillisait hors de lui, à jet continu. Ses musiciens attendent derrière. Que faire d'autre? 

Une composition dédiée  " For Bechet and Ellington ", les créateurs de la musique classique noire comme dit Rahsaan. Il revisite 50 ans d'histoire du Jazz en un morceau. Très bel hommage. Le vibrato à la clarinette n'est pas le même que celui de Sidney Bechet mais le respect est là. Un signe au pianiste (Rahsaan était aveugle) et celui-ci cesse de jouer. Jolie marche jouée par le batteur. Après la joliesse de la clarinette, gros son de sax ténor comme s'il voulait jouer toute la section de saxophones de l'orchestre du Duke à lui seul.

Retour à la Soul Music avec " Ma chérie amour " de Stevie Wonder. A la flûte traversière. Il joue aussi avec la bouche, le nez, de deux flûtes en même temps, sans oublier un ocarina. Tout cela en restant coordonné bien sûr. Ce n'est pas seulement du show mais aussi la volonté d'utiliser au maximum les possibilités de son corps pour jouer de la musique. Ses musiciens se sont tus laissant libre cours à sa fantaisie. 

La composition suivante est dédiée au flûtiste classique français Jean-Pierre Rampal si j'ai bien compris. Rahsaan joue d'une flûte traversière et d'une flûte à bec en même temps, fantaisie que Jean-Pierre Rampal ne se serait jamais permis. Cela ne s'apprend pas au Conservatoire. Ca démarre ensuite à fond les manettes. La rythlique ponctue les envolées du leader.

" Groovin High " de Charlie Parker et Dizzy Gillespie. Rahsaan Roland Kirk continue de parcourir l'histoire de la musique noire américaine avec, maintenant, le Be Bop. Il le joue au stritch, espèce de grand saxophone soprano qui sonne comme un alto. Surprenant.

Il poursuit, toujours au Stritch, avec une ballade de John Coltrane, me semble t-il. Par contratse, sûrement voulu, la rythmique joue sobrement et sagement.

Au saxophone ténor, poussé par le tambourin, Rahsaan Roland Kirk, démarre un morceau survitaminé dont le saxophoniste ténor français Olivier Temime reprit le titre pour nommer son groupe, " Volunteered Slavery ". Ecouter ce morceau, c'est se retrouver dans une fusée au moment du décollage. Le moteur chauffe et, quand ça part, ça vous arrache du sol. Rahsaan avait-il lu en anglais et en braille " Le discours de la servitude volontaire " d'Etienne de la Boétie, l'ami de Michel de Montaigne? Rahsaan est passé à 4 instruments à vent dans sa bouche en même temps. Il développe ensuite au sax ténor, ajoutant de temps en temps un autre instrument. Je plains celles et ceux à qui cette musique ne donne pas envie de danser en toute liberté. Oh yeah, grogne le contrebassiste. Tout le monde passe aux percussions sauf le contrebassiste  et Rahsaan explose le sax ténor tout en chantant et grommellant.

Il enchaîne directement sur une ballade, au sax ténor. Dans le public, au premier rang, un vieux monsieur avec une casuqette se lève pour remettre un saxophone qui risquait de tomber à terre. Délicate attention. Polyphonie avec 3 saxophones joués en même temps, un main droite, un main gauche, le 3e sans les mains. Ca se termine avec toutes sortes de jeux sonores.

Rahsaan Roland Kirk et son quintette jouent, cette même année 1972, au Montreux Jazz Festival, en Suisse, à l'époque où il y avait encore du Jazz à Montreux, " Volunteered Slavery ". Ce soir là, il y a eu le feu au Lac ou bien! Tout de bon.

 


 

 

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Jazz Archive (Mezzo&INA): " Jazz at the Philarmonic. Pleyel. 1960 ". 2e partie.

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Jazz Archive

Mezzo & INA

Jazz at the Philarmonic.

Paris. Salle Pleyel. 1960.

2e partie 

Un film de Jean-Christophe Averty diffusé par l'ORTF en 1961 et 1962

Diffusé sur Mezzo le jeudi 5 juin 2014 à 20h30

DVD en vente libre

 

Lectrices funky, lecteurs groovy, il fut un temps où le Jazz, comme le Blues, était la musique du Diable. Ses musiciens étaient considérés comme des amuseurs, au mieux, des malfaiteurs, au pire. Ils jouaient dans des clubs enfumés tenus par des gagnsters et n'avaient pas le droit de dormir ou même boire un verre dans les lieux où ils jouaient. Puis Norman Granz (1918-2001) vint. Granz était Blanc, issu d'une famille juive ukrainienne de Los Angeles et, comme Jean Cocteau en France, il considérait les Jazzmen et Jazzwomen comme des êtres humains, des artistes dignes de respect, produisant la grande musique du XX° siècle. A ces musiciens, il offrit les cadres les plus prestigieux, dans des tournées somptueuses réunissant la crème de la crème, enlevant la séparation entre spectateurs blancs et noirs à Houston, Texas, en 1955 (il fut emprisonné) et payant les artistes noirs au même prix que les blancs. Cela s'appelait Jazz at the Philarmonic (JATP pour les fans). En 1960, la tournée JATP s'arrêtait à Paris, salle Pleyel. Jean-Christophe Averty l'a filmé. Voici le résultat préservé par l'INA et diffusé par Mezzo.

1. Diffusé le 25 novembre 1961 par l'ORTF. Durée 34'14

D'abord le quintette des frères Adderley avec Nat (trompette), Julian dit " Canonball " à cause de son appétit de cannibale et de son physique colossal (sax alto), Victor Feldman (piano), Sam Jones (contrebasse) et Louis Hayes (batterie).Du hard bop très solide. Ca swingue dur. Solo de batterie funky en diable. Ca chauffe dans la noirceur.

Retour à un swing plus traditionnel avec " Papa " Jo Jones à la batterie (le père de la batterie Jazz moderne), Coleman Hawkins au saxophone ténor et Benny Carter au saxophone alto. Un Swing de grande classe pour " Take The A Train " le morceau phare de l'orchestre de Duke Ellington. Même les Rolling Stones ont ouvert leurs concerts avec ce morceau.

Dizzy Gillespie (trompette) avec Lalo Schifrin (piano) et Leo Wright (flûte, sax alto). L'album tiré de ce concert est en vente libre. Dizzy est dans une forme olympienne. Du Be Bop mêlé de musique sud américaine avec un Argentin au piano, l'immortel compositeur des génériques de " Mission Impossible " et des " Bas Dim ", El Senor Lalo Schifrin. Bref, du Dizzy Gillespie dans toute sa splendeur solaire.Dizzy ne fait pas le clown. Ca joue décontrasté mais sérieusement. Ravissant solo de flûte. Solo de piano du maestro Lalo Schifrin. C'est riche et entrainant. Superbe duo trompette bouchée-flûte pour le final.

 

2. Diffusé en 1962 par l'ORTF. 31'34

Le quintette des frères Adderley. Rythmique en acier trempé et le sax alto qui vole au dessus. Le public est aussi attentif pour écouter que passionné pour applaudir.

" Sweet Georgia Brown " un classique du New Orleans joué par deux géants du Jazz moderne: Stan Getz (saxophone ténor) et J.J Johnson (trombone) à qui ce blog, le Jars jase Jazz, est dédié (les 3 J pour ceux qui n'auraient pas suivi). Ca swingue superbement, évidemment. Ah cette articulation, ce staccato de J.J Johnson qui sonne comme une trompette avec des pistons sur un trombone à coulisses (en italien trombone signifie grande tromba donc grande trompette)." Je savais qu'un jour je trouverai un tromboniste capable de jouer Be Bop. J'ai trouvé, c'est toi " dit Dizzy Gillespie à J.Johnson, lui qui choisit la trompette parce qu'il n'avait pas les bras assez longs pour les glissando du trombone à coulisse. Stan Getz swingue avec élégance et ce son qui le fit surnommer " The Sound " comme Frank Sinatra était surnommé " The Voice ". La rythmique pousse les solistes comme il convient. Le pianiste joue salle Pleyel sur un piano Pleyel. Logique. J.J Johnson rejoint Stan Getz en le ponctuant. Dire qu'il existe encore des sourds et malentendants qui prennent Stan Getz pour un musicien de bar de palace ou de croisière de luxe. 

Dizzy Gillespie (trompette) en quintette avec Lalo Schifrin (piano), Leo Wright (sax alto, flûte), Art Davis (contrebasse) et Chuck Lampkin (batterie).Toujours ce Swing latin, impérieux et Dizzy Gillespie en forme olympienne. Sa trompette coudée lance des éclairs jupitériens vers le ciel. Dizzy fait le pont pour enchaîner sur un autre morceau mêlant savamment Jazz et Amérique latine comme savait si bien le faire son pianiste Lalo Schifrin qui composa la suite " Gillespiana " pour Dizzy cette même année 1960 (album en vente libre).Dialogue flûte-trompette. Ce concert de Dizzy Gillespie à Pleyel fut enregistré et diffusé par Europe 1 dans l'émission " Pour ceux qui aiment le Jazz " de Frank Ténot et Daniel Filipacchi qui fit découvrir et aimer le Jazz à des milliers d'auditeurs français. L'enregistrement de ce concert est en vente libre et hautement recommandé tant Lalo Schifrin était le pianiste, compositeur, arrangeur idéal pour Dizzy Gillespie par son mélange si personnel entre Jazz, Amérique latine et Europe (Lalo Schifrin a aussi un solide bagage classique).

 

Julian Canonball Adderley (sax alto), Nat Adderley (trompette), Victor Feldman (piano), Sam Jones (contrebasse), Louis Hayes (batterie) jouent " Jeannine " à Paris, salle Pleyel, en 1960, dans le cadre de la tournée Jazz at the Philarmonic. Pour avoir l'image en plus du son, regardez Mezzo avec l'INA, lectrices funky, lecteurs groovy.

 

 


 

 

 

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Raymond Carver " Neuf histoires et un poème "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Raymond Carver (1938-1988)

" Neuf histoires et un poème

Editions de l'Olivier. 1993.

 

 

New York

 

La photographie de New York est l'oeuvre de l'Instinctif Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Lectrices lettrées, lecteurs cinéphiles, j'avoue n'avoir jamais vu le film " Short Cuts " de Robert Altman, Lion d'Or de la Mostra de Venise en 1993. Robert Altman était un fou de Jazz, Raymond Carver, dont les nouvelles inspirèrent ce film, aussi. Au point que chez Carver, l'écriture elle même ressemble à celle du Jazz. Le thème, le solo brodé, une courte durée puisqu'il s'agit de nouvelles. et surtout l'ambiance: la ville américaine, ce cauchemar climatisé comme disait Henry Miller, la violence latente entre hommes et femmes, Blancs et Noirs, la peur de la chute sociale, du chômage, la déréliction, la folie. Ces personnages nous ressemblent et nous ne voudrions pas surtout finir comme eux. La banalité peut exploser à tout moment comme dans l'interprétation d'un standard de Jazz. Le seul musicien nommément cité, c'est Johny Hodges, l'inamovible saxophoniste alto du grand orchestre de Duke Ellington et pourtant le Blues, le Jazz sont omniprésents dans tout ce recueil.

Duke Ellington présente Johny Hodges (saxophone alto) jouant " Isfahan " écrit en souvenir d'un séjour de l'orchestre en au Moyen Orient. Rien à ajouter.

 

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