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Blue Giant Explorer volume 2. Shinichi Ishizuka

Publié le par Guillaume Lagrée

Blue Giant Explorer

Volume 2

Shinichi Ishizuka

Glénat. sortie le 25 novembre 2023.

 

Bienvenue au 72e abonné de ce blog.

Que les Dieux et les Muses le protègent!

 

Lectrices dessinatrices, lecteurs conteurs, fidèles abonnés au Jazz et à l'Electricité, ce blog  vous a chanté les louanges du manga Jazz Blue Giant du dessinateur et scénariste japonais Shinichi Ishizuka. Du volume 1 à 10 de Blue Giant consacré à son apprentissage au Japon.

Je ne vous ai pas parlé des volumes 1 à 11 de Blue Giant Supreme consacré à sa découverte de l'Europe (le volume 8 se déroule à Paris avec un concert mémorable au Sunset, club souvent référencé sur ce blog, sous un autre nom mais bien reconnaissable).

Son héros est Japonais, saxophoniste ténor, se nomme Daï Myamoto (prénom importable dans le monde anglophone car Daï se dit Die, le comble pour un musicien vivant) et veut devenir le plus grand Jazzman du monde.

Il est maintenant arrivé sur la terre natale du Jazz, les Etats Unis d'Amérique. Au lieu d'arriver à La Nouvelle Orléans, à La Nouvelle York, à Kansas City, à Chicago, voire Los Angeles ou San Francisco, il est arrivé à Seattle, la ville de Boeing et Microsoft. Cette arrivée est racontée dans le volume 1 de Blue Giant Explorer louangé sur ce blog.

Dans le volume 2, sujet de cette chronique, notre héros gagne des sous en travaillant dans un garage automobile d'occasion interdit aux voitures japonaises, se fait connaître d'une radio associative Jazz, monte son premier groupe américain et part de Seattle pour Portland, la ville de Nike, dans une voiture japonaise que lui a vendu à prix d'ami le patron de son garage, séduit par sa musique et son engagement.

J'apprends grâce à ce manga que Portland est une ville cool où les gens ne sont ni pressés ni stressés. Notre héros lui joue dur et veut s'imposer. Il n'est pas dans l'esprit local mais il s'en sort parce que c'est un manga, à la morale positive.

De nouveau, chaque chapitre porte le titre d'un standard du Jazz. Le chapitre 14 se nomme Dig de Miles Davis avec un solo de Sonny Rollins, un des héros de notre héros. Cf extrait audio au dessus de cet artiste. Le chapitre 16 se nomme Tenderly. Cf vidéo sous cet article pour une version chantée par la Divine Sarah Vaughan en Suède en 1958.

Avec les femmes, cela reste compliqué. Il a un rendez-vous avec une serveuse à Portland mais j'ai l'impression que notre héros est encore puceau. Après tant de voyages et de rencontres, c'est dommage pour sa maturité d'homme et de musicien. Dai Myamoto vit sa musique comme un sacerdoce. Une vie de moine. Ora et labora.

C'est toujours aussi plaisant à lire, me donne envie d'écouter les morceaux et d'entendre ce fameux son de sax ténor qui impressionne les spectateurs les plus blasés. J'attends la suite des aventures de notre héros en Amérique dans le volume 3 de Blue Giant Explorer.

 

 

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Sélection de concerts de Jazz pour décembre 2023

Publié le par Guillaume Lagrée

Magic Malik par Juan Carlos HERNANDEZ

Magic Malik par Juan Carlos HERNANDEZ

Lectrices raffinées, lecteurs distingués, fidèles abonnés au Jazz et à l'électricité, armé de mauvaise foi et de partialité, je vous propose la sélection suivante de concerts de Jazz pour décembre 2023.

Pour une sélection plus complète sur Paris et l'Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez l'agenda de Jazz Magazine

Si vous ne voulez ou ne pouvez pas sortir de chez vous, plusieurs solutions s'offrent à vous:

- Ecouter les concerts sur France Musique avec les émissions Jazz Club  et Jazz sur le Vif (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live.

- Pour l'actualité du Jazz 24h/24, écoutez sur la Toile Couleurs Jazz Radio.  Une fois sur le site Internet de la radio, cliquez au centre de l'écran sur Ecouter le live radio et le programme démarre. Il s'agit d'une radio associative, sans publicité. Si vous êtes imposables en France, vos dons sont déductibles fiscalement. 

Le  podcast de l' émission de juin 2022 en 2 parties sur France Culture,   " Une histoire particulière " consacrée à Dizzy Gillespie Président reste disponible.  Avec la participation de Guillaume Lagrée, l'Excellent auteur de ce blog

- Si vous voulez assister depuis la Toile aux concerts à New York, USA, dans Greenwich Village, pour,  les clubs Small's et Mezzrow, suivez ce lien. C'est payant certes mais toujours moins cher qu'un séjour dans la Grosse Pomme.  

Jérôme Sabbagh, saxophoniste ténor français maintes fois célébré sur ce blog, programme un concert chaque mercredi à 20h & 21h30 (heure de New York) au Bar Bayeux à New York.

 

Mercredi 6 décembre: The Humanity Quartet (Julieta Eugenio, Tony Davis, Sean Smith, Leon Parker)
Mercredi 13 décembre: Jerome Sabbagh (Joe Martin, Al Foster)
Mercredi 20 décembre: Henry Hey Trio (Joe Martin, Jochen Rueckert)
Mercredi 27 décembre:  Rafael Enciso Quartet (Nicola Caminiti, Gabriel Chakarji, Karl Ousback)
 
Vous pouvez assister aux concerts sur Internet en direct puis en différé et verser une libre contribution au Bar Bayeux pour que la musique continue.

En France, en Belgique, en Allemagne, en Norvège, au Canada, du jeudi  12 octobre au samedi 16 décembre 2023, 17e rentrée des Grands Formats pour écouter et célébrer les grands orchestres de JAZZ. 109 membres, 1 300 artistes, 2 000 concerts/an, 600 000 spectateurs/an, telles sont les dimensions impressionnantes des Grands Formats, lectrices distinguées, lecteurs raffinés. Grâce à vous, ils peuvent grandir encore.  L'Univers a commencé par un Big Band!

Samedi  16 décembre, 19h, Paris, La Maison de la Radio, studio 104: JAZZ sur le Vif spécial Grands Formats avec Pascal Charrier Kami 8tet & le 10tet Zeitgest de Laurent Cugny célébré sur ce blog. Concerts enregistrés et diffusés en direct puis en différé par France Musique. Cf extrait audio au dessus de cet article.

A Paris, du jeudi 2 novembre au mercredi 13 décembre, le festival des centres culturels étrangers de Paris, JAZZYCOLORS. Découvrez le Jazz d'Europe, d'Asie & d'Amérique à Paris. 

A Paris, au Duc des LombardsNouvelle scène, chaque lundi et chaque mardi à 19h30, 21h & 22h30. Entrée libre. La Jeune Garde du Jazz sur scène.

A Paris, au Petit Palais, jusqu'au  dimanche 14 avril 2024, exposition sur " Le Paris de la modernité (1905-1925) ". Epoque du surgissement du Jazz. Son influence était visible aussi dans les arts plastiques. Notamment chez Sonia Delaunay, mère de Charles Delaunay, fondateur du magazine Jazz Hot, dont le style a inspiré le graphisme de l'entête de ce blog à sa créatrice, la citoyenne Elisabeth Führer. A vérifier sur pièces et sur place jusqu'au dimanche 14 avril 2024.

En Ile de France, dans le Val d'Oise, le festival Jazz au fil de l'Oise se terminera le dimanche 10 décembre. Samedi 9 décembre, 20h30, Eragny sur Oise: Macha Gharibian.

Vendredi 1er décembre, 19h30 & 21h30, Paris, Le Baiser Salé: Magic Malik Orchestra en résidence revisite 20 ans de carrière. Parce que comme Johnson, Malik est Magic. Cf photographie au-dessus de cet article.

Samedi 2 décembre,19h & 21h30, Paris, le Sunside: Let's duet! Duo de Dames Enchanteuses avec Michele Hendricks & Sara Lazarus. Si, comme moi, vous aimez le Jazz et le swing, les standards, le scat, Ella Fitzgerald, ne vous privez pas de ce concert.

Dimanche 3 décembre, 19h30, Paris, Le New Morning: Sullivan Fortner solo. Pianiste déjà célébré sur ce blog.

Jeudi 7 décembre:

- 20h, Paris, Espace Jemmapes: Amina Mezaache & Maracajua. Concert organisé par Couleurs Jazz Radio.

21h, Paris, le Baiser Salé: le trio ANTS (fourmis) avec Ricardo Izquierdo, Mauro Gargano & Fabrice Moreau

Samedi 9 décembre:

- 15h, Paris, Le Sunside: conférence de Laurent Mignard, directeur du Duke Orchestra. Duke Ellington & les femmes. Sujet inépuisable pour un homme qui intitula son autobiographie " La musique est ma maîtresse ".

- 19h45, Paris, le Café Laurent: le 4tet Frédéric Borey, Emmanuel Borghi, Yoni Zelnik & Philippe Soirat. Classieux. Entrée libre.

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: le 5tet Print de Sylvain Cathala fête ses 25 ans de travaux. Musique en chantier.

 

Dimanche 10 décembre, Madelen, la plate forme de streaming de l'Institut National de l'Audiovisuel mettra en ligne l'intégralité du premier concert en France de Nina Simone au festival International de Jazz d'Antibes Juan les Pins, édition 1965. Nina Simone aima tellement la France et la Côte d'Azur qu'elle y vécut jusqu'à sa mort. 1965, l'année où, sur la même scène de la pinède Gould, John Coltrane joua l'intégralité de son album A Love Supreme (film du concert aussi disponible grâce à l'INA). A savourer aussi sur LCP dimanche 10 décembre à 21h. Cf vidéo sous cet article.

Lundi 11 décembre, 19h30 & 21h30, Paris, le 38 RIV: Sonic flute trio. Magique.

Jeudi 14 décembre, 19h, Paris, le Baiser Salé: un 4tet de créateurs. Jean-Marie Ecay, Jean-Charles Richard, Stéphane Kerecki, Fabrice Moreau

 

Vendredi 15 décembre, 20h, Paris, Médiathèque musicale de Paris: réunion de 3 grands orchestres de Jazz d'Europe. Jazz Station Big Band (Belgique) + Tower Jazz Composers (Italie) + Clasijaz Big Band (Espagne). Entrée libre dans la limite des places disponibles. L'Univers a commencé par un Big Band! 

 

Samedi  16 décembre:

- 19h, Paris, La Maison de la Radio: JAZZ sur le Vif spécial Grands Formats avec Pascal Charrier Kami 8tet & le 10tet Zeitgest de Laurent Cugny célébré sur ce blog. Concerts enregistrés et diffusés en direct puis en différé par France Musique. Cf extrait audio au dessus de cet article.

- 19h45, Paris, Le Café Laurent: 4tet Sylvain Beuf, Christian Brenner, Yoni Zelnik, Pier Paolo Pozzi. Chaud devant! Entrée libre.

- 21h30, Paris, Le Sunside: Dialogue Giovanni Mirabassi & Pierre Boussaguet. Classieux.

Lundi 18 décembre:

- 19h30 & 21h30, Paris, le 38 Riv: le trio de Tommy Scott. Créatif.

- 20h30, Saint Denis (93), Jazz club de Saint Denis: dialogue Macha Gharibian & Lionel Suarez. Nouveauté.

Mardi 19 décembre:

- 19h45, Paris, Café Laurent:  les contes d' Estelle Perrault & Alain Jean-Marie. Classieux. Entrée libre.

- 21h, Paris, Studio de l'Ermitage: le trio de Mark Priore pour la sortie de l'album " Initio " inspiré de la musique baroque de Haendel.

- 21h30, Paris, Le Sunside: Gueorgui Kornazov et son Brass Spirit 5tet joue son album " Réminiscences " inspiré des musiques traditionnelles de Bulgarie.

Mercredi 20 décembre:

- 19h45, Paris, Café Laurent: trio Deborah Tanguy, Christian Brenner & Yoni Zelnik. Valeur sûre. Entrée libre.

- 20h30, Paris, Studio de l'Ermitage: Pierre Durand Electric 4tet pour la sortie de l'album " The end and the beginning ".

Mardi 26 décembre:

- 19h45, Paris, Café Laurent: dialogue Thierry Péala & Gaspard Louet (piano). Entrée libre.

- 20h, Paris, Le Sunset: Django Trio. Baptiste Herbin rend hommage à Django Reinhardt sans guitare. Original.

Du mardi 26 au vendredi 29 décembre, 19h30 & 22h, Paris, le Duc des Lombards: Felipe Cabrera & Cuban Descargas. La jeune garde cubaine chauffe Paris. Caliente!

Mercredi 27 décembre, 21h30, Paris, le Sunset: dialogue Robin Mansanti & Alain Jean-Marie autour de Chet Baker.

Dimanche 31 décembre, 21h, Paris, Le Café Laurent: 4tet Deborah Tanguy, Christian Brenner, Jean-Pierre Rebillard & Frédéric Délestré. Pour passer en 2024 de façon confortablement Hip et respectablement Cool. Entrée libre.

 

 

La photographie de Magic Malik est l'oeuvre de l'Inénarrable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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La " Zodiac Suite " de Mary Lou Williams ressuscité par le Umlaut Chamber Orchestra à la Maison de la Radio

Publié le par Guillaume Lagrée

Samuel Blaser par Juan Carlos HERNANDEZ

Samuel Blaser par Juan Carlos HERNANDEZ

Jazz sur le vif

Maison de la Radio

Studio 104

Paris, Ile de France, France

Samedi 18 novembre 2023, 19h

Triple Dip & Umlaut Chamber Orchestra

Concerts enregistrés et diffusés par France Musique

 

Première partie : Triple Dip (Triple Plongeon)

Triple Dip est composé de

Samuel Blaser : trombone

Russ Lossing : piano

Billy Mintz :  batterie

Je ne suis ni mu ni ému par cette musique. Rien à en dire. Pour la découvrir, écoutez l’album « Triple Dip », lectrices honorables, lecteurs respectables. Cf photographie de Samuel Blaser au-dessus de cet article.

 

Deuxième partie : Umlaut Chamber Orchestra

« Zodiac Suite » (Mary Lou Williams)

Concert de sortie de l’album « Zodiac Suite – Mary Lou Williams »

Le Umlaut Chamber Orchestra est composé de

Pierre-Antoine Badaroux : direction

Aude Marchand, Emilie Sauzeau, Raphaël Coqblin, Clara Jascyszn, Lucie Pierrard, Léo Ullman : violon

Clément Batrel Genin, Valentine Garilli : alto

Myrtille Hetzel, Pablo Tognan : violoncelle

Sébastien Beliah : contrebasse

Chloé Taillet : flûte

Guillaume Retail : hautbois

Geoffroy Gesser : clarinette, saxophone ténor

Carmen Mainer Martin : basson

Harmonie Moreau : cor

Brice Pichard : trompette

Michaël Ballue : trombone

Matthieu Naulleau : piano

Antonin Gerbal : batterie

Agathe Peyrat : chant

Pour durer, le Jazz doit se constituer un répertoire écrit à interpréter comme l’expliquait André Hodeir. C’est à quoi s’attache Pierre Antoine Badaroux et son Umlaut Orchestra avec la même fougue que les musiciens qui firent revivre la musique Baroque en Europe à partir des années 1970.

« Le respect de la tradition, ce n’est pas la vénération des cendres mais la préservation du feu » (Jean Jaurès). Mary Lou Williams (1910-1981) était une pianiste et compositrice de génie qui ne fut arrêtée ni par le racisme ni par le sexisme. Il est juste et bon de faire vivre sa musique en la jouant.

Après le Big Band de Jazz déjà célébré sur ce blog, le Umlaut Orchestra revient sur scène sous forme d’orchestre de chambre. Place aux cordes.

Mary Lou Williams a écrit sa Zodiac Suite pour deux orchestres en même temps, à cordes et de jazz. Le seul et unique concert à New York, Town Hall en décembre 1945 fut un échec cuisant car les musiciens ne s’étaient pas appropriés l’œuvre, faute de temps, d’argent, d’envie, de disponibilité, de motivation. Elle n’a plus jamais joué son œuvre sur scène en entier, en jouant parfois des extraits comme avec le grand orchestre de Dizzy Gillespie au Newport Jazz festival édition 1957.  Mais elle l’a enregistré en trio piano, contrebasse, batterie.

Le pianiste vient seul sur scène. Dès les premières notes, ça swingue plus que tout le concert précédent. Mary Lou Williams était une pianiste et compositrice de premier ordre. Elle a donné des cours de composition à Thelonious Monk et Bud Powell. Un Blues raffiné joué seul par le pianiste.

Arrivent le trompettiste et le tromboniste. Ainsi que le contrebassiste et le batteur. Maintenant, c’est un quintette de Jazz. Trompette bouchée. Un nouveau Blues qui avance en dodelinant. Jeu à l’ancienne de la trompette, pas dans le style de Miles Davis qui a tellement marqué l’instrument que la sourdine Harmon est aujourd’hui surnommé sourdine Miles. Je bats la mesure du pied gauche et hoche la tête. Comme ma voisine de gauche. Nous nous régalons de concert. Du stride à l’ancienne au piano.

Après ces morceaux introductifs, l’orchestre arrive au complet. Les cordes s’accordent. Comme dans le classique, le chef est debout face à l’orchestre pour diriger. Il ne joue d’aucun instrument.

Ont été joués en introduction « Lonely moments » au piano, « Stardust » dans l’arrangement de Mary Lou Williams. Et une 3e morceau dont le titre m’a échappé.

La Zodiac Suite comprend 12 pièces, une par signe du zodiaque, chaque morceau étant inspiré par un musicien, un artiste, homme ou femme, né sous ce signe. 

C’est joué ici par un orchestre à cordes, une section rythmique de jazz (piano, contrebasse, batterie) et quelques souffleurs (sax ténor, clarinette, trompette, trombone). Ca commence élégant, joyeux, chantant.

Passage méditatif des cordes. Batteur aux balais. Un Blues. Ca swingue efficacement.

Selon la tradition des Big Bands (l’Univers a commencé par un Big Band !), le saxophoniste se lève, quitte sa place et vient se mettre sur le devant de la scène pour jouer son solo accompagné par l’orchestre. Suave et langoureux à souhait mais sans guimauve. Musique de comédie romantique de bon goût.

Roulez tambours. Sonnez trompette et trombone. Là ça fait musique de péplum. Il est normal qu’en 1945 Mary Lou Williams ait écouté de la musique de films hollywoodiens. Solo plaintif du violon rejoint tendrement par le piano. La musique de péplum colle parfaitement pour décrire le Lion. " Leo ". Cf extrait audio au dessus de cet article.

Le chef présente le soliste après chaque morceau. Batteur aux balais. Bonne pulsation de la rythmique derrière la clarinette et la trompette. Ca brille de partout. Solo de trompette brillant, style swing. A l’attaque de la trompette répond la douceur des cordes. Un délice.

Je n’arrive pas à identifier les signes du zodiaque joués. Ni les musiciens nés sous ces signes. Trop subtil pour moi.

Toutefois je reconnais « Scorpio » mon morceau préféré de la suite. Je l’ai fait découvrir à une amie Noire et Scorpion. Elle s’y est reconnue. Un morceau qui pique. Solide comme le scorpion. Cf vidéo sous cet article.

Dialogue entre flûte et cuivres. Le piano joue une sorte de marche funèbre. Les cordes ajoutent du moelleux.

La flûte domine au-dessus de l’orchestre. Ca sonne comme une musique de western. Chevauchée dans l’Ouest.

Arrivée de la chanteuse pour le final. Sostenuto de cordes. La chanteuse chante dans le style de Barbara Streisand. Tout à fait adapté à l’orchestre à cordes à l’américaine. Pour une fois, ce n’est pas du Michel Legrand mais du Mary Lou Williams restitué par Pierre-Antoine Badaroux et son orchestre.

La photographie de Samuel Blaser est l'oeuvre de l'Etourdissant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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Laila Biali enchante le centre culturel canadien

Publié le par Guillaume Lagrée

Laila Biali Trio

21e Festival Jazzycolors

Centre culturel canadien

Paris, Ile de France, France

Jeudi 9 novembre 2023, 20h

 

Laila Biali : piano, chant

Chris Jennings : contrebasse

Ben Wittman : batterie

 

Laila Biali anime une émission de Jazz sur Radio Canada, version anglophone, le Saturday Night Jazz.

Elle vient jouer et chanter à Paris avec son mari Ben Wittman à la batterie et un Canadien de Paris, Chris Jennings, à la contrebasse dans le cadre de Jazzycolors, le festival du Forum des centres culturels étrangers à Paris qui se poursuit jusqu'au mercredi 13 décembre 2023.

Dame Laila Biali est née au Canada d’un père Egyptien. Elle nous explique que le batteur est son mari, que c’est son anniversaire aujourd’hui et qu’il a soixante ans. Je pense que jamais une Française ne dirait des choses pareilles sur scène à son public. C’est typiquement canadien.

Lectrices exigeantes, lecteurs pointilleux, cette chronique sera brève car mes notes, prises sur le vif dans l’obscurité de la salle, sont illisibles. Tels sont les inconvénients du direct.

Elle joue et chante une sorte de Blues joyeux. Batteur aux baguettes. Jazz classique et énergique. Ca pulse bien.

Laila Biali aime jouer et chanter à la demande du public. Elle en fit un album « Your requests » composé de standards du Jazz. Extrait de cet album « But not for me » traité de façon samba. Le batteur est aux balais. Je reconnais le thème mais la façon de le jouer est originale en effet.

Le morceau suivant était aussi un standard. J’ai noté un solo éthéré de contrebasse à l’archet ponctué finement aux baguettes par le batteur. Le trio envoie pour le final.

Canadienne anglophone, native de Vancouver, Laila Biali fait des efforts pour parler français parce qu’elle est Canadienne et qu’elle est en concert à Paris.

C’est pour cela qu’elle nous chante « Les feuilles mortes » en français et non pas « Autumn leaves » en anglais.

Puisqu'elle est Canadienne, il fallait une chanson de Joni Mitchell au programme. Un de ses chefs d'oeuvre " A case of You " chantée en ballade délicieusement Jazz.

« Pennies from Heaven » chanté joyeusement comme il se doit et joué avec énergie et souplesse.

Un superbe duo majestueux contrebasse & voix auquel le batteur de mari eut droit de se joindre à la fin mais je ne sais plus sur quelle chanson.

Un standard du jazz que vous connaissez tous, que vous soyez fan de Julie Andrews ou de John Coltrane, dit joliment Laila Biali. « My favorite things ». Sarah Vaughan le chantait très bien aussi. Le chant vient de Julie Andrews, le jeu de John Coltrane. L’alliance des deux est charmante. Cf vidéo sous cet article.

Pour conclure, une version acoustique de « Let’s dance » de David Bowie. Energique et dansante à souhait. Cf extrait audio au dessus de cet article. Je préfère la version que j'ai entendu en concert. Plus libre, plus Jazz.

Une énergie pop, une liberté Jazz, de la fraîcheur, de l’humour tel est le cocktail gagnant de Leila Biali.

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Jean de AGUIAR trio nous embarque sur la péniche Marcounet

Publié le par Guillaume Lagrée

Jean de Aguiar trio

& invités

Péniche Marcounet

Paris, Ile de France, France

Dimanche 5 novembre 2023, 18h

 

Jean de Aguiar : guitare acoustique

Joana Martinez : contrebasse

Léo Laurent : vibraphone

Invités :

Louis de Aguiar : guitare électrique, chant

Remilson Nery : bongos, chant, poésie

 

Première partie en trio.

Intro à la guitare qui sonne déjà bossa nova. Fluide, liquide. La contrebasse ajoute sa pulsation grave. Le vibraphone éclaire l’ensemble. La péniche Marcounet se balance doucement sur la Seine, comme la musique. «C’était « Rio de oro » une composition de Jean de Aguiar que j’aurais dû reconnaître.

Une composition de Federico Monpou. Une danse catalane. Intro à la contrebasse. Ca avance à pas de chat. Le trio vogue élégamment comme une dame de qualité sur La Rambla. La musique s’anime, virevolte, danse. Beau dialogue de cordes hispanisant à souhait entre guitare et contrebasse.

Solo de guitare en intro. Bien frotté. La ligne mélodique commence à sortir. Le trio enchaîne. Ca balance énergiquement. Couleur brésilienne dans ce morceau. Solo vif du vibraphone bien soutenu par la rythmique.

Enchaînement sur une chanson brésilienne, du guitariste Baden Powell, « Berimbau ». Paroles en portugais par Vinicius de Moraes. « Bidonville » pour la version française par Claude Nougaro. Le trio a enchaîné sur un autre air brésilien, il me semble. En janvier 2024, à Paris, le trio de Jean de Aguiar donnera un concert consacré à Baden Powell.

Intro en solo de contrebasse. Joana Martinez installe le tempo et le trio joue une sorte de Blues. Avec le bagage de musiciens français venus du classique. Yeux clos, Joana Martinez ne lâche pas le tempo alors que le vibraphone décolle et que la guitare ponctue. C’était « Creole Blues », un Blues vaudou de Sidney Bechet.

« Fables of Faubus » (Charles Mingus). Solo de contrebasse pour commencer. Forcément puisqu’il s’agit d’une composition d’un contrebassiste. Morceau composé en 1959 contre Orvell Faubus, gouverneur de l’Arkansas, qui envoya la Garde nationale pour empêcher les enfants noirs d’aller dans des écoles blanches. Louis Armstrong convainquit le président Eisenhower d’envoyer l’armée fédérale et les enfants noirs purent aller à l’école avec les blancs. Un adolescent blanc de l'Arkansas, né en 1946, fut marqué à vie par cette scène. William Jefferson dit Bill Clinton, président des Etats Unis d’Amérique de 1993 à 2001, le premier président noir des Etats Unis pour Toni Morrison, prix Nobel de littérature. Charles Mingus dut enregistrer une version sans paroles pour CBS et créa son label indépendant pour enregistrer la version avec paroles. Bonne vibration. Le vibraphone remplace le saxophone. Etrange mais cela fonctionne. Passage à l’archet. La maîtrise technique de la musicienne classique s’entend. Elle finit en pizzicato.

PAUSE

Deuxième partie en quartette puis quintette.

L’archet produit un son de basse qui se maintient. « Terra Umbra », ma composition fétiche de Jean de Aguiar. Je la reconnais dès les premières notes de guitare. La contrebassiste range l’archet et installe la pulsation. Joli petit pont franchi en trio. Final joyeux avec une fin claire, nette et précise.

Un standard du Jazz dont Ahmad Jamal fit sa chose, « Poinciana ». Intro à la contrebasse pour poser la pulsation. Remilson Nery s’installe aux bongos ajoutant une couleur sud-américaine à la musique. Solo de vibraphone. Le percussionniste se cale sur le guitariste. Le vibraphone joue le solo de piano.

Louis de Aguiar, fils de Jean, vient ajouter sa guitare électrique. Jean & Remilson dialoguent en finesse. La 2e guitare est branchée. La contrebasse ajoute sa pulsation.  Chant et percussions à la brésilienne. Le vibraphone ajoute un son de cristal. Beau mélange Europe-Amérique avec une ascendance d’Afrique. La guitare acoustique sonne bossa nova. La guitare électrique sonne jazz nord-américain. Bon dialogue interculturel entre père et fils. La cohésion du groupe, passé du trio au quintette, reste solide. Les attaques vocales de Remilson Nery sont prolongées par le jeu de Jean de Aguiar. Joli dialogue amical entre guitare acoustique et bongos.

Une chanson écrite par Remilson pour son fils quand il avait 2 ans. Il range les percussions pour chanter seulement. Introduction de Jean pour installer l’ambiance. Justement son fils lui répond à la guitare. Une ballade tendre. Le groupe démarre souple et énergique. Retour aux bongos sans chant. Solo de vibraphone bien poussé par l’ensemble. Solo du père avec le fils à la guitare rythmique. Django Reinhardt jouait avec ses cousins et ne voulait pas que son fils Babik joue de la guitare.

Une chanson de Remilson née de l’observation d’un jeu sensuel entre filles et garçons amérindiens dans le fleuve en Amazonie. « Tu me rattrapes, je te rattrape ». Morceau sensuel en effet. Douce pulsation rythmique. La péniche Marcounet balance aussi suite au passage d’un gros bateau sur la Seine. La musique ondule, la péniche aussi ainsi que les photographies accrochées aux murs. Dialogue sensuel entre contrebasse et percussions. Le quintette finit tout en douceur.

A Louis de Aguiar de chanter maintenant. « Pars » du troubadour auvergnat Jean-Louis Murat qui est la version française d’une chanson brésilienne « E preciso perdoar » immortalisée par Joao Gilberto & Stan Getz. La voix de Louis de Aguiar est proche de celle de Jean-Louis Murat. La musique est bien brésilienne avec des paroles en français. Bongos en arrière-plan.

Une chanson sur les exilés politiques pendant la dictature militaire au Brésil (1964-1985). Exilés voulant dire morts le plus souvent. Dialogue de guitares tout en douceur pour commencer. Le quintette part sur une musique douce, nostalgique mais rythmée. Brasil.

Retour au trio pour le final avec une chanson d’Edith Piaf, « L’hymne à l’amour ». Jean le joue seul superbement puis le trio démarre tranquille.

RAPPEL avec Remilson Nery de retour aux bongos.

J’eus la bonne surprise de retrouver à ce concert, un couple d’amis G&G ainsi que Pablo, un Dominicain de Paris (de nationalité. Pas un moine) que j’avais rencontré lors d’un précédent concert de ce trio en septembre 2023. Lui et moi sommes d’accord pour dire que la cohésion du trio de Julien d Aguiar progresse audiblement. Jusqu’où s’arrêtera t-il ?

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" Vintage " Jérôme Sabbagh Quartet

Publié le par Guillaume Lagrée

Jérôme Sabbagh par Juan Carlos HERNANDEZ

Jérôme Sabbagh par Juan Carlos HERNANDEZ

Jérome Sabbagh 4tet

" Vintage "

Sunnyside Records. 2023.

 

Jérome Sabbagh: saxophone ténor, compositions (1, 4 & 5)

Kenny Barron: piano

Joe Martin: contrebasse

Johnathan Blake: batterie

Lectrices précises, lecteurs rigoureux, posons les termes du débat. Jérôme Sabbagh est né en 1973. Kenny Barron est né en 1943. L'un a donc grandi en écoutant l'autre.

Installé à la Nouvelle York depuis 1993, le Français Jérôme Sabbagh a su se faire respecter et écouter par ses collègues, y compris les Grand Anciens comme Kenny Barron lancé par Dizzy Gillespie (1917-1993) en 1962 et qui fut le dernier saxophoniste de Stan Getz (1927-1991).

Jérôme Sabbagh est, comme moi, un inconditionnel de Stan Getz et réalise avec cet album un de ses rêves, jouer et enregistrer avec Kenny Barron

L'ambiance est au dialogue, au respect, pas à la confrontation. L'ambiance se résume dans le titre qui ouvre l'album , " Vintage " (1) , une composition de Jérôme Sabbagh. Cf vidéo sous cet article. Pour les puristes, cet album est disponible en vinyle.

La rythmique est tout de suite en feu, super professionnelle mais sans démonstration. Ecoutez la pulsation et appréciez le break de batterie de Johnathan Blake qui vient relancer avant le retour du sax et du thème. Conclusion Latin Jazz, trace de l'héritage de Dizzy Gillespie chez Kenny Barron.

 S'ensuit une ballade savoureuse, un standard, " On a misty night " (Tadd Dameron) où l'influence du jeu de Stan Getz est évidente dans celui de Jérôme Sabbagh mais sans aucune copie. Aux balais Johnathan Blake est toujours aussi efficace et Joe Martin assure une pulsation sans faille.

Si cet album est en quatuor, il contient des morceaux en duo piano saxo. A commencer par une superbe ballade de Billy Strayhorn, l'alter ego de Duke EllingtonA Flower is a loveseome thing (3). Le jeu du pianiste est manifestement sous influence française. Celle de Claude Debussy.

Dans un souci d'équilibre et d'alternance, les deux morceaux suivants sont des compositions de Jérôme Sabbagh jouées en quartet. " Elson's energy " (4) qui déborde de joie et d'énergie. " Slay the giant " (5) bien plus pacifique que son titre (Tuer le géant). Le batteur reste aux baguettes mais ça joue plus tranquille.

Ils ont gardé le meilleur pour la fin. A mon goût du moins. Deux compositions de Thelonious Sphere Monk (1917-1982) jouées en duo piano & saxo. " We See " (6) & " Ask Me Now " (7). Cf extrait audio au dessus de cet article.

Jérome Sabbagh & Kenny Barron extraient en duo la quintessence de ces standards du Jazz moderne. Ni trop ni trop peu dans le jeu. Rien à ajouter.

La photographie de Jérôme Sabbagh est l'oeuvre de l'Evident Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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In Memoriam Tony BENNETT (1926 - 2023 )

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices enchanteuses, lecteurs enchanteurs, Votre Maître à toutes et tous, Mr Tony Bennett est mort cet été quelques jours avant son 97e anniversaire.

Comme ses amis Dean Martin & Frank Sinatra, Tony Bennett était d'origine italienne. Anthony Dominick Benedetto dit Tony Bennett. S'il ne faisait pas partie du Rat Pack (Dean Martin, Frank Sinatra, Sammy Davis Jr), il était une classe à lui seul. 

Tony Bennett est le meilleur chanteur du secteur. Il m’excite quand je le regarde. Il m’émeut. C’est le chanteur qui fait passer ce que le compositeur a en tête, et probablement un peu plus " (Frank Sinatra, Life Magazine, 1965)

Comme Sinatra, Tony Bennett a toujours considéré un homme pour ce qu'il fait, pas pour ce qu'il est. Soldat de l'US Army, il s'est battu de la France à l'Allemagne pour vaincre le nazisme. Et dans cette armée ségréguée, il fut sanctionné disciplinairement pour avoir traité ses camarades de combat noirs en camarades donc en égaux. 

Avec Hugh Hefner, le patron de Playboy, il participa à des spectacles traitant à égalité, y compris de salaire, des artistes noirs et blancs. Il chanta aussi pour le mouvement des Droits civiques dans les années 1960 aux Etats Unis d'Amérique.

Tony Bennett n'a pas échappé aux démons du spectacle: alcool, drogue, divorce, sensation d'être passé de mode avec le déferlement du rock'n roll, de la pop, du disco.

Et pourtant, il a tout surmonté, restant fidèle à ses amours anciennes et y amenant la jeune génération. Amy Winehouse & Lady Gaga étaient ravies de chanter avec lui. Et lui avec elles. " Avec Tony, je me sens vraiment une Lady " (Lady Gaga).

A 95 ans, atteint d'Alzheimer, il oubliait tout dans la vie mais il suffisait de le mettre sur scène, de brancher les projecteurs et que l'orchestre joue pour qu'il soit de nouveau l'Enchanteur Tony Bennett et n'oublie aucune parole, sans prompteur, et chante toujours en rythme avec une diction parfaite. Artiste accompli, il dessinait et peignait. Lady Gaga l'a laissé la peindre nue, en toute confiance. 

Musicalement, ses goûts étaient très simples. Il se contentait du meilleur. Comme Sinatra, il a enregistré avec les plus grands. Michel LegrandDuke Ellington & Count Basie. Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Count Basie and His Orchestra Swings/Tony Bennett Sings. C'est une belle définition du bonheur.

Tony Bennett était si unique qu'il est le seul chanteur à avoir enregistré en duo avec le pianiste Bill Evans. Deux fois même. D'où la vidéo " Together again " sous cet article.

En pleine période disco et punk, un duo piano voix sans aucun effet spécial. La musique à l'état pur. Je me souviens avoir offert cette musique à ma compagne il y a 20 ans. L est partie avec. Rien à ajouter.

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" Zeitgeist " Laurent Cugny Tentet

Publié le par Guillaume Lagrée

" Zeitgeist "

Laurent Cugny 10et

Fremeaux & Asssociés . 2023

En concert à Paris à la Maison de la Radio samedi 16 décembre 2023 à 19h

Concert enregistré & diffusé en direct & en différé par France Musique

 

Laurent Cugny: piano électrique Fender Rhodes, arrangements, direction

Personnel détaillé dans l'album.

Lectrices musicologues, lecteurs musiciens, vous connaissez forcément Laurent Cugny, pianiste, compositeur, chef d'orchestre, musicologue, professeur d'université, écrivain, chercheur et j'en oublie certainement.

Pour embrasser toutes ses passions musicales, il nous joue l'air du temps (zeitgeist en allemand) avec un groupe de 12 musiciens au total appelé tentet car certains instruments sont joués par deux musiciens alternativement.

Se retrouvent dans ce groupe plusieurs artistes déjà célébrés sur ce blog: Quentin Ghomari, Stéphane Guillaume, Pierre de Bethmann, Elie Martin-Charrière, Antoine Paganotti, Manu Codjia...

Le groupe uni joue toutes sortes de musiques mais toujours dans un esprit Jazz laissant la place à l'initiative individuelle et à l'improvisation.

Deux compositions personnelles: " Liviore " (1) rêveuse et énergique & " Salamaro " (7) délicieusement funky.

De la pop anglo saxonne de qualité avec une version planante à souhait de " Woodstock " (2) de Joni Mitchell avec la trompette de Quentin Ghomari qui vole au dessus de la nappe de claviers et une version énergique, funkissimo de " I want You " (6) des Beatles avec Manu Codjia qui s'en donne à coeur joie à la guitare électrique.

Du Jazz fusion, si cher à Laurent Cugny, disciple de Gil Evans et auteur de " Electrique Miles Davis 1968-1975 " :  " Boogie woogie  waltz " (3) de Josef Zawinul délicieusement valsant & " Mr Foster " (8) dédié par Miles Davis au batteur Al Foster avec Elie Martin-Charrière en batteur suprêmement funky.

Il y a même de la chanson française avec une version reggae de " L'air que l'on respire " (4) de Michel Jonasz.

Pour conclure, puisqu'il s'agit de Jazz, hommage au Maestro Duke Ellington avec " Mood Indigo " (9), dans l'arrangement de 1931 (précision indispensable aux puristes), avec Martin Guerpin (saxophone soprano) & Stéphane Guillaume (clarinette basse) tous deux inspirés.

Pas de piano. Du Fender Rhodes tout du long. Le duo de claviers entre Laurent Cugny & Pierre de Bethmann est rodé et efficace en toutes circonstances.

Tout est tenu de la première à la dernière note. Pour les écouter lâcher prise, rendez-vous à Paris, au concert à la Maison de la Radio samedi 16 décembre 2023 à 19h. Si vous ne pouvez y assister lectrices musiciennes, lecteurs musicologues, le concert sera enregistré & diffusé en direct & en différé par France Musique

 

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