Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Fred Hersch Le Grand Trio au Bal Blomet

Publié le par Guillaume Lagrée

Fred Hersch par Juan Carlos HERNANDEZ

Fred Hersch par Juan Carlos HERNANDEZ

Fred Hersch

Le Grand Trio

Le Bal Blomet

Paris, Ile de France, France

Samedi 1er juillet 2023, 19h

 

Fred Hersch : piano

Drew Gress : contrebasse

Joey Baron : batterie

Ma sœur préférée et son fils dernier né viennent de passer 15 jours de vacances à New York. J’avais lourdement insisté pour qu’ils aillent écouter le Great Trio de Fred Hersch au Village Vanguard. Ils ne l’ont pas fait. Le Grand Trio a franchi l’Atlantique et est en concert à Paris au Bal Blomet avant un concert à Rotterdam, Pays-Bas, dans le cadre du North Sea Jazz Festival samedi 8 juillet. Je suis au concert à Paris. L’honneur de la famille est sauf.

Pour commencer, une composition inspirée d’une danseuse et chorégraphe américaine, Suzanne Farell. Effectivement, ça danse. C’est gracieux et ça pulse. Le trio se lance d’emblée. Finesse du jeu de Joey Baron sur les cymbales aux baguettes. Pulsation souple et énergique de la contrebasse alors que le piano joue les pas de danse. Le trio a joué 2 concerts au Bal Blomet hier soir. C’est son 3e concert de suite dans cette salle. Ma voisine de droite était présente aux 2 concerts hier soir. A priori, elle apprécie. Une bonne vague nous emporte. Tambours et cymbales se répondent sans cesse sous les baguettes de Joey Baron. Drew Gress tisse les liens au cœur du trio.

Introduction en piano solo. Une ballade. Le temps suspend son vol. Salle comble. La beauté peut encore attirer le public. C’est rassurant. Petits coups de maillets sur les cymbales. Pas lent et grave de la contrebasse. Joey Baron passe aux balais et malaxe sa contrebasse. Tout en douceur. Un peu trop pour moi. Enfin, ça démarre. Bonne pulsation du trio avec le batteur aux balais. Un standard dont le titre m’échappe. Bien transformé. Là ça swingue, cavalcade joyeusement à 3. Batteur aux baguettes pour une pulsation plus énergique jusqu’au final.

Solo de batterie aux baguettes en intro. Sur les bords de caisses et les tambours. Ca swingue avec grâce. Le trio enchaîne. Il avance groupé par vagues successives. Non mollare mai comme disaient les antifascistes italiens. Premier solo de contrebasse. Boisé, finement ponctué par les baguettes sur les cymbales, les mains sur les tambours et quelques notes clairsemées de piano.

Le standard dont je ne trouvais pas le titre était « Moon and sand ».  Ils ont joué ensuite « Plain song ». Puis un autre standard, que je ne connais pas, « My everything ».

 Deux compositions de Fred Hersch. Une inspirée par Antonio Carlos Jobim et une autre inspirée par Charlie Parker et non pas par le golf « Birdie ». Deux de ses Maîtres.

Intro en piano solo. Pulsation lente de la contrebasse. Très romantique. Logique pour une musique, la Bossa Nova, fortement inspirée par Frédéric Chopin. Je bats la mesure de la jambe gauche. Joli dialogue percutant entre piano & batterie. Break de batterie en finesse, à mains nues sur les tambours.

Le trio démarre un morceau qui sonne Be Bop. Logique pour un hommage à Bird. Le trio roule bien avec le batteur aux balais puis aux baguettes. Ca marche. Je bats la mesure du pied droit. Bonne percussion finale entre le pianiste et le batteur aux baguettes.

Intro en piano solo. Le trio reprend. Batteur aux balais. Ca sonne de nouveau Bossa Nova. Bon massage cérébral. Ma jambe gauche se remue. Le pianiste attaque. Le trio reprend. C’est sautillant à souhait. Break de batterie et trio ensuite. Ca c’est du Jazz. Sautillant, énergique. A 3 créateurs en toute liberté.

Un thème d’Ornette Coleman suivi d'un thème de Cole Porter.

« Floating » (Fred Hersch). Une ballade qui flotte comme son titre l’indique. Batteur aux balais tout en douceur sur les cymbales. La contrebasse fait avancer la barque à coups de rame lents et puissants. Le batteur malaxe aux balais. Solo de contrebasse bien au cœur du trio. Je flotte avec eux. Retour au tempo de ballade avec le batteur aux balais. Relaxation tension, bref du Jazz.

Pour finir, un morceau de TS Monk, le compositeur fétiche de Fred Hersch. Intro en piano solo. Le trio démarre en ballade. Batteur aux balais. Je ne reconnais pas ce thème. Ca ne sonne pas comme du Monk. Trop fluide. Batteur aux balais. Souplesse de la contrebasse. Chant mélodieux du piano. Ca berce comme une valse. Douces caresses jusqu’au final. Non, ça repart énergiquement au piano. Le trio joue enfin du Monk. Heurté, percussif, abrupt comme il convient. Batteur aux baguettes. Batteur aux baguettes. Je connais l’air, le chantonne mais ne trouve pas le titre.

Après 3 concerts de ce trio, ma voisine de droite en veut encore. Elle bat le rappel. Une fanatique mais sans danger pour la République.

RAPPEL

Fred Hersch nous fait une déclaration d’amour. Le Bal Blomet est son endroit préféré pour jouer à Paris. Il aime la salle, le piano, le patron, le public. Bref, il aime tout ici.

Le trio joue une chanson extraite de « West side story » (Leonard Berstein). « Somewhere » (A place for us). Une chanson d’amour. Une ballade avec le batteur aux balais. Cf la vidéo sous cet article pour la version jouée en rappel du 1er concert au Bal Blomet vendredi 30 juin 2023.

Ferd Hersch revient encore pour jouer en solo « Round midnight » (TS Monk) et un autre thème. Ni lui, ni le public ne voulaient partir.

 

La photographie de Fred Hersch est l'oeuvre du Lyrique Juan Carlos HERNANDEZToute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Partager cet article
Repost0