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Journée internationale du Jazz le mardi 30 avril 2019

Publié le par Guillaume Lagrée

Herbie Hancock par Juan Carlos HERNANDEZ

Herbie Hancock par Juan Carlos HERNANDEZ

Journée Internationale du Jazz

Mardi 30 avril 2019

 

 

 Lectrices Cool, lecteurs Hot, retrouvez vous le mardi 30 avril 2019 pour la Journée Internationale du Jazz, parrainée par l'UNESCO. Le concert principal aura lieu à Melbourne, en Australie, dirigé par Herbie Hancock, ambassadeur mondial du Jazz. Plus de 190 Etats dans le monde participeront à cette fête qui célèbre le Jazz comme instrument de paix, de démocratie et de dialogue entre les cultures. Le mardi 30 avril 2019, jouez, chantez, dansez, écoutez le Jazz dans le monde entier. 

Le lendemain, mercredi 1er mai, est un jour férié dans la plupart des Etats de la planète. Vous pourrez enchaîner avec la Journée internationale du Jazz en partant en fanfare fêter les droits des travailleurs. 

En plus d'être un pianiste et compositeur de génie, Herbie Hancock est aussi ingénieur en électronique. Le voici expliquant à son ami Quincy Jones, en 1984, les possibilités de la musique assistée par ordinateur. Cf vidéo ci-dessous.

La photographie d'Herbie Hancock est l'oeuvre du Polyrythmique Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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Marc Benham & Quentin Ghomari au Sunside de Gonam City

Publié le par Guillaume Lagrée

Marc Benham & Quentin Ghomari

Gonam City

Le Sunside

Paris. Vendredi 22 mars 2019. 21h30

Marc Benham: piano

Quentin Ghomari: trompettes

Lectrices pianistes, lecteurs trompettistes, je vous ai chanté les louanges du duo " Gonam City " par le duo Marc Benham (piano) & Quentin Ghomari (trompette) le 10 novembre 2018. Le 22 mars 2019, j'ai enfin pu apprécier ce duo sur scène. En compagnie du pianiste et musicologue Ziad Kreidy, très favorablement connu de nos services, dont l'ouvrage collectif " Clefs pour le piano/Keys to the piano " vous est vivement recommandé lectrices pianistes, lecteurs trompettistes. 

Les musiciens installent immédiatement le silence. Les  notes sont jouées au compte gouttes. L'une après l'autre, l'un après l'autre. Une ballade étirée. Le pianiste creuse dans le grave, à la recherche de pépites sonores. Les musiciens se libèrent. La preuve? Le trompettiste ne joue plus face au pianiste mais face au public. Sans désemparer, ils enchaînent sur un autre thème. " Misterioso " (TS Monk). Avec d'autres trucs mêlés dedans. Le stride dont Marc Benham raffole. Quentin Ghomari triture son instrument en faisant des effets de souffle et de langue. 

Passage à la trompette à coulisse pour " Petite fleur " (Sidney Bechet). Cf extrait audio au dessus de cet article. Interprétation tout à fait respectueuse du thème mais sans copie. D'abord, parce qu'il n'y a ni clarinette ni saxophone soprano, ensuite parce qu'ils sont assez intelligents pour jouer un Maître sans le copier. 

Marc commence en tripatouillant les cordes et les touches dans les graves. Il approche d'un son de basse électrique. Toujours la trompette à  coulisse. Ca groove, nom de Zeus! Marc a remis les deux mains sur le piano pour un solo funkissimo. Les temps sont bien marqués. Ca marche. Je hoche la tête joyeusement. Tout s'apaise pour un solo de piano évanescent, Dans le médium. Quentin reprend la trompette à pistons et repart tout en douceur. Enchaînement sur un autre thème. Un peu de stride mais trafiqué à la façon Marc Benham. Je reconnais " Blueberry Hill " de Fats Domino, pianiste pilier de La Nouvelle Orléans. Avant ils ont joué " Terrarium " composition tirée de leur album " Gonam City ". 

Solo de piano impressionniste pour commencer. Notes distillées goutte à goutte. Marc travaille cordes et touches mais cette fois dans l'aigu de l'instrument. Après une longue intro au piano, Quentin reprend au bugle. Avec un son très doux pour une ballade Jazz dont le titre m'échappe. C'est élégant et paisible. C'était " A flower is a lovesome thing " (Billy Strayhorn & Duke Ellington) suivi de " Goodbye " (Gordon Jenkins). 

Quentin Ghomari enlève un morceau de sa trompette (l'état de ma vue ne me permet pas de dire lequel) et joue dans le piano pour l'effet de réverbération. Marc souligne délicatement au piano. Le duo est bien parti dans une vague commune. La vague devient tempétueuse.

PAUSE

Solo de trompette wah wah pour commencer. Doigté très agile. C'est rapide, précis. Le pianiste cogne le piano comme il faut. La petite danse typique de Monk passe dans la musique. Normal. C'est " Bye Ya " de TS Monk

" Pitecanhtopus Erectus " (Charles Mingus). Toujours en trompette wah wah. Un morceau sombre, inquiétant, coloré. Bref du Mingus. Marc ajoute du stride pour alléger le côté poignant du jeu de Quentin. Ce dernier passe au bugle. Manifestement, ils ont enchaîné sur autre chose. Deux thèmes se choquent et se mêlent. C'était " Etourneaux " suivi de " Bistrology ", clin d'oeil aux " Ornithology " et " Anthropology " des savants Be Boppers. 

" Code Quentin", hommage de Quentin Ghomari à une série TV made in USA. Code Quantum pour ceux qui ne l'auraient pas reconnu. Un morceau sérieux quand même nous prévient Marc Benham.

Une composition de Quentin Ghomari. " Auprès des douces eaux ". Cf vidéo sous cet article. Une ballade comme son titre l'indique. Jouée au bugle. 

Solo introductif du pianiste. Un Blues. Un standard dont le titre m'échappe. Passage au stride. La trompette sort un son de canard mais sans sourdine. Les années 1920 revisitées.

Une ballade dont le titre m'échappe encore. Le duo balance tranquille. 

PAUSE

Le double messieurs est prêt à jouer un 3e set. Marc Benham et Quentin Ghomari sont déjà prêts pour Roland-Garros. Leurs aventures sont à suivre sur le site du collectif de musiciens Pégazz et l'hélicon. Le citoyen Ziad Kreidy et moi avons eu notre dose de beauté. La chronique cesse donc ici. 

 

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RECLAME: International Song Writing Competition. Prix à gagner pour les musiciens sans contrat.

Publié le par Guillaume Lagrée

Fred Hersch par Juan Carlos HERNANDEZ

Fred Hersch par Juan Carlos HERNANDEZ

RECLAME

Lectrices compositrices, lecteurs auteurs, votre talent est encore méconnu, vous n'avez pas encore signé avec une maison de production, l'International Song Writing Competition vous attend dans la catégorie UNSIGNED.

Parmi les jurés 2019, des musiciens tels que Lionel Louéké (guitare), Fred Hersch (piano) et Robert Smith (The Cure), des journalistes, des producteurs. Vous pouvez concourir dans toutes sortes de catégorie dont le Jazz. 

Le vainqueur du Grand Prix verra sa carrière parrainée par des professionnels de la profession influents. Le concours est ouvert. A vous de jouer, lectrices compositrices, lecteurs auteurs. Au travail!

La photographie de Fred Hersch est l'oeuvre du Libre Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales. 

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Sélection de concerts de Jazz pour avril 2019 à Paris et en Ile de France

Publié le par Guillaume Lagrée

Jeremy Pelt par Juan Carlos HERNANDEZ

Jeremy Pelt par Juan Carlos HERNANDEZ

Honorables lectrices, respectables lecteurs, c'est avec l'approbation des plus hautes autorités morales et religieuses que j'ai l'honneur et l'avantage de vous présenter ma sélection de concerts de Jazz pour le mois d'avril 2019 à Paris et en Ile de France.

Pour une sélection exhaustive sur l'Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez Citizen Jazz et Jazz Magazine

Si vous ne pouvez assister aux concerts, écoutez les sur France Musique avec les émissions Jazz Club (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live

Pour l'actualité du Jazz, écoutez sur la Toile Couleurs Jazz Radio où l'auteur de ce blog sévit dans une émission mensuelle intitulée, notez l'originalité, " Le Jars jase Jazz ". Diffusion les vendredi 5, 12, 19 & 26 avril à 1h et 19h, les samedi 6, 13, 20 & 27 avril à 1h et les dimanche 7, 14, 21 & 28 avril à 18h (heure de Paris). L'émission d'avril 2019 sera consacrée à une leçon sommaire de guitare (première partie).

Si vous voulez assister depuis la Toile aux concerts à New York, dans Greenwich Village, pour les clubs Small's et Mezzrow, suivez ce lien. C'est payant certes mais toujours moins cher qu'un séjour dans la Grosse Pomme.

L'exposition " Doisneau et la musique " se poursuit à la Philharmonie de Paris jusqu'au dimanche 28 avril 2019.

Le festival Banlieues Bleues se poursuit en Seine-Saint-Denis (93) jusqu'au vendredi 19 avril 2019.

Voici le programme des réjouissances choisi en total arbitraire et avec la plus parfaite iniquité.

Lundi 1er avril, 19h30 & 21h30, Paris, Le Duc des Lombards: Nicolas Gardel & Rémi Panossian pour le duo " The Mirror " déjà célébré sur ce blog. Cf extrait audio sous cet article.

Mardi 2 avril, 21h, Paris, Café Laurent: le duo Dexter Goldberg & Robin Mansanti déjà acclamé sur ce blog. Entrée libre. Boissons et mets en vente sur place. 

Jeudi 4 avril, 20h, Paris, Le New Morning: Mike Stern & Dave Weckl Band. Des Maîtres du Jazz fusion adoubés par des Seigneurs: Miles Davis & Chick Corea.

Vendredi 5 avril:

- 19h30 & 21h30, Paris, Le Duc des Lombards: Jeremy Pelt Quintet (cf photographie au dessus de cet article). 

- 20h30, Malakoff (92), Théâtre 71: le trio de Jean-Philippe Viret maintes fois louangé sur ce blog. Cf vidéo sous cet article. 

- 21h30, Paris, Le Sunside: un trio de créateurs, " Night Bus ".  Bojan Z, Gary Brunton, Simon Goubert

Samedi 6 avril:

-  19h30 & 21h30, Paris, Le Duc des Lombards: Jeremy Pelt Quintet (cf photographie au dessus de cet article). 

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: Médéric Collignon & son Jus de Bocse, groupe maintes fois porté aux nues sur ce blog. 

- 21h30, Paris, Le Sunside: les frères Boulou et Elios Ferré (guitares) avec Alain Jean-Marie et Pierre Boussaguet (contrebasse). Un mélange unique de Jazz manouche, de be bop et de biguine. 

Mardi 9 avril, 21h30, Paris, Le Sunside: Pablo Held Trio invite Nelson Veras. Du moment que Nelson Veras joue, le concert est forcément intéressant. 

Mercredi 10 avril, 21h, Paris, Le Sunside: Cécile Andrée (chant) pour la sortie de son album " Nature " primé sur ce blog. 

Jeudi 11 avril, 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: " Punk Moon ", par Claudia Solal & Benjamin Moussay, duo que je recommande sans relâche depuis 2006.

Vendredi 12 avril:

- 20h30, Paris, Cinéma Balzac: festival Jazz et Images avec 

Sur scène : Daniel Humair Trio (Daniel Humair, Vincent Lê Quang, Stéphane Kerecki).

A l’écran : Phil Woods European Rhythm Machine au Molde Jazz Festival (Norvège) en 1969, réal. Jean-Christophe Averty

- 20h45, Fontenay sous Bois (94), Le Comptoir: Antoine Berjeaut Quartet 

Samedi 13 avril, 21h30, Paris, Le Sunside: Dave Liebman Quartet. Dave Liebman accompagné d'une rythmique 100% made in Italy. Eccelente! 

Mercredi 17 avril, 20h30, Paris, Le Sunset: Jean de Aguiar trio, un guitariste acoustique déjà couronné sur ce blog. 

Jeudi 18 avril, 20h30, Paris, Studio de l'Ermitage: Ray Lema. Je dois à Ray Lema un des plus beaux concerts de ma vie. La fête de la Musique 1998 à Paris. La cour d'un hôtel particulier du Marais. Ray Lema et les Gnawas. Du Congo au Maroc, de la forêt équatoriale au désert aride, une musique panafricaine . Un voyage inoubliable.

Mercredi 17 et jeudi 18 avril, 20h30, Paris, Le Grand Rex: concert hommage à Michel Legrand avec son big band et divers invités dont Sylvain Luc et Biréli Lagrène (guitares), Michel Portal (clarinettes), Nathalie Dessay (chant), Nana Mouskouri (chant).

Vendredi 19 et samedi 20 avril, 21h, Paris, Le Sunside: Camille Bertault Quartet. Une en-chanteuse.

Samedi 20 avril:

 - 19h, Fontenay sous Bois (94), Le Comptoir: Elise Caron & Denis Chouillet, un duo cosmicomique déjà applaudi sur ce blog. 

- 20h30, Paris, Maison de la Radio: soirée Jazz sur le Vif avec  Roberto Negro solo puis Louis Sclavis Quartet, Characters on a wall, un hommage au peintre mural Ernest Pignon Ernest. Concert diffusé en différé sur France Musique

- 20h30, Boulogne-Billancourt (92), La Seine Musicale: Stanley Clarke. East meets West. Une rencontre inédite entre musique occidentale et orientale. 

- 21h, Paris, le Sunset: " Cinema Italia ". Rosario Giulani (saxs) & Luciano Biondini (accordéon) nous jouent les grands airs du cinéma italien. Evviva il cinema!

Jeudi 25 avril, 20h, Paris, Le New Morning: Joao Bosco (guitare), un des Géants de la musique populaire brésilienne. 

Mardi 30 avril 2019, Journée Internationale du Jazz, parrainée par l'UNESCO. Le concert principal aura lieu à Melbourne, en Australie, dirigé par Herbie Hancock, ambassadeur mondial du Jazz. Plus de 190 Etats dans le monde participeront à cette fête qui célèbre le Jazz comme instrument de paix, de démocratie et de dialogue entre les cultures. Sachant que le mercredi 1er mai est férié dans la plupart des Etats de la planète, fêtons le Jazz jour et nuit le mardi 30 avril 2019.

Mardi 30 avril, 12h, Paris, mairie du Ier arrondissement, dans le cadre de la journée internationale du Jazz, conférence sur l'héritage afro-caribéen du Jazz avec Alain Jean-Marie (pianiste), Anne Legrand, historienne du Jazz (modératrice), Thomas Boutant programmateur du Biguine Jazz Festival(Martinique) et un représentant de l'UNESCO. Entrée libre sur réservation

La photographie de Jeremy Pelt est l'oeuvre de l'Incontournable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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" Quiet Men " Colin-Cueco-Drappier-Omé

Publié le par Guillaume Lagrée

" Quiet Men "

Colin-Cueco-Drappier-Omé

Un album Faubourg du Monde

Sortie le vendredi 29 mars 2019.

A écouter en mai 2019 dans mon émission Le Jars jase Jazz sur Couleurs Jazz Radio, les vendredi 3, 10, 17, 24 & 31 à 1h et 19h, les samedi 4, 11, 18 & 25 à 1h & les dimanche 5, 12, 19 & 26 à 18h (heure de Paris).

Concert de lancement jeudi 9 mai 2019 à 21h, à Paris, au Studio de l'Ermitage.

Denis Colin: clarinettes basse et contralto

Pablo Cueco: zarb

Simon Drappier: arpeggione

Julien Omé: guitare 

 

Oyez, oyez bonnes gens, voici venir les troubadours! Ils sont quatre et avec un zarb dans l'affaire, la musique qu'ils produisent est complètement zarb en effet. Le zarb est un tambour persan de forme cylindrique. L'arpeggione se tient et se joue comme un violoncelle mais avec un manche de guitare (6 cordes). Pour rassurer les Occidentaux, ils jouent aussi des clarinettes et de la guitare. Quoique la guitare, héritière et cousine de la lyre des Grecs antiques, de l'oud arabe, du sitar indien soit aussi un instrument métis.

Avec une instrumentation aussi originale, Denis Colin déjà chanté sur ce blog pour sa Société des Arpenteurs, Pablo Cueco (le Corrézien aux racines espagnoles), Simon Drappier et Julien Omé ne peuvent jouer banalement. Ils ne sont pas silencieux, ils sont calmes. " Quiet Men " tel est le titre de l'album. Il colle à cette musique ce qui ne signifie pas qu'elle est sans émotion et sans passion, bien au contraire. 

Ils s'approprient des thèmes pour en faire leurs choses dociles. Une seule reprise officielle, " Turkish women at the bath " (5) du regretté batteur et avocat Pete La Roca. Pourtant, quand vous écoutez attentivement" Chevaliers " (3), vous ne pouvez manquer de reconnaître une vieille chanson française à boire " Chevaliers de la table ronde " (cf extrait audio au dessus et vidéo en dessous de l'article). Nouvel exemple de l'adage de Barney Wilen: " Le Jazz, ça consiste à transformer le saucisson en caviar " .

De par l'instrumentation, vous devinez, lectrices perspicaces, lecteurs clairvoyants, que cette musique est voyageuse. Elle va d'Orient, " Hommage au désert " (4) en Occident, " Milonga desigual " (6) en passant par la France: " La chasse " (2), " Chevaliers " (3), " Gavotte sans retour " (10). Elle achève même son voyage en France avec la "4 L" (11). Ils n'oublient pas non plus l'Europe de l'Est avec " Jank Kasala " (7). L'Inde même avec " Really Ready " (8)

Ce quartet a le goût de l'expérimentation sonore, le sens du rythme et de la danse, l'amour de la liberté et de l'improvisation, l'appétit pour le mélange et le métissage. Bref, toutes les valeurs du Jazz se trouvent dans cette musique. C'est pourquoi, pour la classer dans les rayons de notre discothèque, la case Jazz est la plus appropriée. 

Pour la sortie de l'album, ce quartet voyageur fera escale à Paris, au Studio de l'Ermitage, jeudi 9 mai 2019 à 21h. Abreuvez vous à cette oasis de sons et de rythmes, lectrices perspicaces, lecteurs clairvoyants. 

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Mark Turner Quartet & Fred Hersch en concert à Radio France

Publié le par Guillaume Lagrée

Fred Hersch par Juan Carlos HERNANDEZ

Fred Hersch par Juan Carlos HERNANDEZ

Mark Turner Quartet

&

Fred Hersch

Soirée Jazz sur le Vif

Maison de la Radio

Samedi 9 mars 2019. 20h30

Concerts diffusés en différé dans l'émission Jazz Eté sur France Musique

 

Première partie: Mark Turner Quartet

Mark Turner: saxophone ténor

Jason Palmer: trompette

Joe Martin: contrebasse

Jonathan Pinson: batterie

Cela fait des années que j'apprécie Joe Martin aux côtés de Jérôme Sabbagh, saxophoniste ténor français domicilié à New York. Avec Jonathan Pinson, il forme une rythmique à toute épreuve, solide, souple, variée. Par contre, je n'ai rien à dire de Mark Turner dont la musique ne m'intéresse pas du tout. Jason Palmer non plus.

Deuxième partie: Fred Hersch

Fred Hersch: piano

La scène a été vidée. Il ne reste plus qu'un grand piano au centre. Fred Hersch commence et installe un silence respectueux dès les premières notes. Une ballade. Il enchaîne sur un tempo plus rapide, un peu plus énergique.Un autre air chantant que je ne connais pas. C'étaient deux compositions de Fred Hersch. " Play a song "  et ? .

Une composition d'Antonio Carlos Jobim. Fred Hersch mélange français et anglais de façon charmante tout comme Jobim mêlait Chopin à la samba. Fred Hersch y ajoute une touche de Nouvelle Angleterre. Toucher clair comme le cristal. Ajout d'un peu de baroque dans le jeu du pianiste. Ca swingue plus. Je reconnais le thème mais le titre m'échappe.,

Fred Hersch commence par un solo de la main gauche, main droite au repos sur la cuisse. Un hommage à Maurice Ravel? La main droite s'ajoute pour une étrange déambulation. Il arrive à un standard joué d'une étrange manière. " All of me ". C'est le propre des grands pianistes de jazz. Martial Solal, Marc Copland, Fred Hersch. Savoir masquer les thèmes pour nous surprendre sur des airs familiers. 

" Saraband " (Fred Hersch). Une sarabande colorée, vive mais triste comme un adieu aux larmes. 

" My Old Man " (Joni Michell). Tiré de son album très important " Blue ", selon les propres termes de Fred Hersch. " My favourite song she said. It was Joni singing " (Prince, " The ballad of Dorothy Parker "). Une jolie chanson en effet. Même les toux des spectateurs ne parviennent pas à troubler cette charmante mélodie.

Une chanson de mon enfance dans les années 60 annonce Fred Hersch. " For no one " (Paul Mac Cartney) tirée de l'album " Revolver " des Beatles (1966). Une mélodie de Sir Paul Mac Cartney est tout simplement irrésistible. C'est encore le cas ici. Avec ce thème, Fred Hersch nous griffe en plein coeur. 

Un autre standard de jazz dont le titre m'échappe. Toujours aussi bien masqué qu'une amortie de Roger Federer. " Upper Manhattan Medical Group " que Billy Strayhorn écrivit lorsqu'il était soigné dans cet hôpital. 

Une composition inspirée de Robert Schumann puis des compositions de TS Monk

Effectivement, ça sonne très romantique. 

Gros effets de pédales pour commencer. Dans cette introduction superbement masquée, je pressens un thème de Monk. Gagné! C'est bien " Round about midnight " qui surgit de la brume. Fred Hersch joue de façon liquide un thème de granit. 

Enchaînement sur un autre thème de Monk. Toujours liquide, fluide mais avec les appuis tout de même. 

RAPPEL

" One of my favourite pop tunes. " And so it goes " (Billy Joel). Cf extrait audio sous l'article.

" When I am 64 " (Paul Mac Cartney). Une autre chanson des Beatles qui s'imposait puisque nous sommes en 2019 et que Fred Hersch est né en 1955, l'année de la mort de Charlie Parker

Le concert est fini. Il est temps de rentrer à la maison. En écoutant par exemple l'hommage de Fred Hersch à Bill Frisell (guitare). " Down home ". Cf vidéo sous cet article. 

Prochaine séance de Jazz sur le Vif à la Maison de la Radio le samedi 20 avril 2019 à 20h30 : Roberto Negro solo puis Louis Sclavis Quartet, Characters on a wall, un hommage au peintre mural Ernest Pignon Ernest.

 

La photographie de Fred Hersch est l'oeuvre du Sidérant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales. 

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Marc Copland Trio enchante le Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Marc Copland par Juan Carlos HERNANDEZ

Marc Copland par Juan Carlos HERNANDEZ

Marc Copland Trio

Paris. Le Sunside

Vendredi 8 mars 2019. 19h30

 

Marc Copland: piano

Drew Gress: contrebasse

Joey Baron: batterie

 

Solo de contrebasse pour commencer. Le batteur aux baguettes et la caresse du piano. Une baguette et un balai pardon. C'est de la dentelle musicale. Joey fait chanter cymbales et tambours. Le piano revient subrepticement au premier plan. C'est " Afro Blue "  (Mongo Santamaria). Le thème apparaît puis disparaît, revient par suggestions. Le trio tisse tranquillement sa toile. La tension s'installe sans monter le son. Son hanté du piano, une spécialité de Marc Copland. Le batteur masse aux balais. Le thème revient surgi du royaume d'Hadès.

Une composition de John Abercrombie. Une ballade. Batteur aux baguettes. Le temps s'effiloche. Ca monte. Le piano devient plus scintillant, plus chatoyant. L'héritage de Bill Evans est assuré et assumé. Le batteur passe aux balais. Retour aux baguettes pour des cliquetis de cymbales. 20h19 et je m'endors déjà, bercé par la musique.

Marc Copland commence seul un morceau rêveur, suspendu en l'air comme il sait le faire. La contrebasse ajoute sa vibration puissante. Joey Baron décompose le tempo. " Cantaloupe Island " (Herbie Hancock). Marc Copland joue toujours les mêmes thèmes mais jamais de la même manière. Le tempo est décortiqué. Ca swingue tout de même mais d'une manière bien particulière. Solo de contrebasse ponctué de coups de baguettes avec des petits tchics, tchics de cymbales et des petits tocs, tocs de tambours. Le pianiste reprend le thème, de manière plus évanescente. Solo du batteur qui fait chanteur ses tambours à la baguette. La contrebasse ponctue en douce. Le piano épisodiquement. Retour au thème en trio. 

Un solo de piano tout à fait automnal en intro. Les feuilles tombent doucement. Une ballade dont le titre m'échappe. Le trio reprend doucement dans une vague qui nous emmène irrésistiblement. Triangle équilatéral en parfait équilibre. Le fluide sympathique circule de point en point. Ils touchent en plein coeur.  C'était le " Spartacus Love theme " (musique du film de Stanley Kubrick). Merci à mon illustre aîné Pierre de Chocqueuse, auteur du Blog de Choc pour cette indication. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Joey Baron attaque. Contrebassiste et pianiste relancent. Un morceau plus sec, plus nerveux. Le piano revient par bouffées nerveuses, rapides. C'est très précis. La musique de haut niveau, comme le sport, supporte l'improvisation mais pas l'approximation. Ca pulse vite et fort. Ca charge. Le trio de Marc Copland n'est pas seulement habile dans le brouillard. Il est aussi agile par temps clair.

RAPPEL

 

Je rends ici hommage au seul lecteur de ce blog qui, à ma connaissance, possède un jars. L'heureux propriétaire de la Galerie du Coq, une galerie d'art contemporain dans une ferme de l'Anjou. Lui aussi était présent à ce concert. Belle vie à lui. 

Les photographies de Marc Copland et Joey Baron sont l'oeuvre du Pétrifiant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Joey Baron par Juan Carlos HERNANDEZ

Joey Baron par Juan Carlos HERNANDEZ

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" Look Ahead " Fred Nardin Trio

Publié le par Guillaume Lagrée

)" Look Ahead "

Fred Nardin Trio

Un album Naive

Concert de sortie à Paris, au New Morning, le mercredi 13 mars 2019 à 20h30

 

Le Fred Nardin Trio est composé de:

Frédéric Nardin: piano, compositions (sauf 5 et 6)

Or Bareket: contrebasse

Leon Parker: batterie, composition (5)

 

Lectrices exigeantes, lecteurs sélectifs, sachez que je viens de découvrir Frédéric Nardin, jeune pianiste et compositeur français (1987). Vous me direz qu'il était temps. Je vous répondrai qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire. Ce pianiste français joue en trio avec un contrebassiste israélien et un batteur noir américain. Un vrai cauchemar pour complotriste. Un vrai Jazzman donc. 

En plus d'oeuvrer au métissage et au cosmopolitisme, ce jeune homme compose des thèmes qui accrochent l'âme. Ainsi, je décolle à chaque écoute d' "In the skies " (10). Cf extrait audio au dessus et vidéo en dessous de cet article. 

Une seule reprise. " One finger snap " d'Herbie Hancock (6). Le jeu est volontairement minimaliste. Leon Parker est réputé pour faire mieux avec moins (ce batteur devrait donner des cours de management!) . Pianiste et contrebassiste ne sont pas en reste. Ce n'est pas un hasard si une composition est dédiée à Thelonious Sphere Monk, pianiste minimaliste, " Memory of T " (8). 

Manifestement, Frédéric Nardin a une formation classique car il introduit ses compositions par des préludes. Ainsi " Memory of T " (8) est précédé de " Prelude to " Memory of T " (7). De même " In the skies " (10) est précédé de " Prelude to " In the skies " (9).

Tout cette science est au service du rythme et du plaisir d'ouïr. Bel exemple avec " Just easy " (2).

" Le Jazz, c'est comme les bananes. Ca se consomme sur place ". (Jean-Paul Sartre). Pour apprécier cette musique toute fraîche, directement du producteur au consommateur, rendez-vous, lectrices exigeantes, lecteurs sélectifs, à Paris, au New Morning, mercredi 13 mars 2019 à 20h30 pour le concert de sortie de l'album " Look Ahead " du trio de Fredéric Nardin.

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Il était une voix André Francis (1925-2019)

Publié le par Guillaume Lagrée

Il était une voix

 André Francis

(1925-2019)

 

Lectrices radio, lecteurs phoniques, quand vous entendiez la voix d'André Francis présenter un concert ou une émission, que ce soit sur scène ou en studio, vous saviez que vous alliez vous régaler.

Au Festival international de Jazz d'Antibes-Juan-les-Pins, édition 1963, pour présenter le quintette de Miles Davis sur scène (cf extrait audio au dessus de cet article) et à Paris, dans les studios de l'ORTF, en 1972, (cf vidéo sous cet article), pour nous expliquer le groupe Mwandishi d'Herbie Hancock il fallait la voix d'André Francis, toujours chaleureuse, concise, courtoise et si française, spécialement en anglais (ah ses Herbie Hankook et ses Bill Evansse!).

De 1947 à 1996, année de sa retraite officielle, André Francis a présenté plus de 10 000 formations sur scène, créé le bureau du Jazz à Radio France, animé des émissions de Jazz sur Radio France et l'ORTF. 

Journaliste, animateur, organisateur, producteur, tous les moyens légaux lui étaient bons pour promouvoir la musique qu'il adorait, le Jazz. Il créa ainsi l'Académie du Jazz avec Jean Cocteau en 1955, le concours national de Jazz de la Défense en 1977 et l'Orchestre national de Jazz en 1986. Ces trois institutions existent encore. 

Lectrices radio, lecteurs phoniques, je vous renvoie vers le Blog de choc de mon illustre aîné Pierre de Chocqueuse pour partager ses souvenirs d'André Francis. 

Pour présenter le nonet de Thelonious Monk en concert à Paris, salle Pleyel,  en 1967 (c'est enregistré et en vente libre. Ecoute attentive recommandée), André Francis concluait: " J'espère que vous serez tous contents ". Oh oui, nous étions tous contents de vous entendre nous annoncer de si belles et si grandes musiques, M. André Francis. Merci pour tout. 

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" Nice girls don't stay for breakfast " un film de Bruce Weber

Publié le par Guillaume Lagrée

" Nice girls don't stay for breakfast "

Un film de Bruce Weber

Sorti au cinéma en France le mercredi 27 février 2019

 

Lectrices Cool, lecteurs Jazz, vous connaissez forcément le documentaire de Bruce Weber sur Chet Baker, " Let's get lost ".

Voici que Bruce Weber s'attache maintenant à un authentique King of Cool, l'acteur et chanteur Robert C. Mitchum (1917-1997). " J'ai deux façons de jouer: une sur le cheval, une autre sans le cheval ". (Robert Mitchum).

Le documentaire de Bruce Weber est l'occasion de découvrir un personnage bien plus complexe que son apparence de grizzly débonnaire. Plus fragile, plus subtil. Auteur de poèmes et de chansons, capable de pulsions suicidaires. Les témoignages de ses maîtresses nous rappellent que, s'il ne fut pas un mari parfait, il retournait toujours à Dorothy son épouse de 1940 à sa mort, la seule femme capable de le ramener au calme lorsqu'il était ivre et en colère. Une épouse qui vous sauve la vie dans des bagarres de bar, vous ne la quittez pas. Heureusement pour lui, elle ne l'a pas quitté non plus. 

 Johny Depp et Benicio del Toro sont touchants en admirateurs fervents racontant leurs souvenirs de Robert Mitchum, l'homme et l'acteur.  Ses numéros de charme auprès des femmes sont uniques. Essayez d'en faire autant, lecteurs séducteurs et vous vous prendrez une gifle bien méritée. Lui non. Il s'en sortait toujours. Emprisonné dans les années 1950 pour usage de marijuana, il décida de se venger du gardien de prison qui se moquait de lui. Sa vengeance fut terrible. Je ne peux la raconter ici. Voyez le film.

Acteur, Robert Mitchum était aussi chanteur (cf. extrait audio au dessus de cet article). J'ignorais que dans les années 80-90, il enregistrait encore des ballades avec Rickie Lee Jones et Marianne Faithfull, pas vraiment des petites choses fragiles, faciles à manipuler.

Que ce soit dans ses extraits de films, ses interviews ou celles de ses connaissances, Robert Mitchum amuse, agace, inquiète. Bref, tout au long de ce documentaire, il ne vous laisse jamais indifférent, lectrices Cool, lecteurs Jazz. Ceci est la marque d'un grand artiste. 

Convoqué par la commission Mac Carthy (1953-1954) pour dénoncer les communistes à Hollywood, Mitchum déclara: " Messieurs, je ne parle qu'aux gens avec qui j'ai envie de prendre un verre. Dans ce que je vois en face de moi, derrière cette table, il n'y a personne avec qui j'ai envie de prendre un verre. Je n'ai rien d'autre à vous dire. Vous savez où me trouver. Au revoir, Messieurs. "

Laissons le mot de la fin à Dorothy Mitchum. Quelques mois après la mort de Robert, Bruce Weber revint la voir en lui disant; " Robert me manque. Nous étions devenus amis durant le tournage ". Dorothy lui répondit en souriant: " Moi aussi. Parfois je me réveille la nuit et je me dis que ce fils de p... me manque ". 

Heureusement, il nous reste ses chansons, 130 films dont des chefs d'oeuvre immortels comme le fascinant personnage du pasteur assassin dans " La nuit du chasseur " de Charles Laughton (1955) et ce documentaire de Bruce Weber " Nice girls don't stay for beakfast ". Cf vidéo sous cet article. Nice girls don't stay for breakfast, c'est le titre d'une chanson que Robert Mitchum chanta. 

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