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Sélection de festivals de Jazz à Paris et en Ile de France pour novembre 2017

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices Parisiennes, lecteurs Valdoisiens, de domicile ou de passage, retrouvez vous en novembre 2017 aux festivals suivants:

- Jazzycolors du jeudi 2 au jeudi 30 novembre 2017. Paris est la ville au monde qui compte le plus d'instituts culturels étrangers. Une fois par an, ces instituts nous proposent un panorama vivant du Jazz d'Europe, d'Amérique et d'Asie. Il manque encore l'Afrique. Ce festival est parrainé par Son Excellence M. Bojan Zulfikarpasic, ambassadeur du Jazz balkanique en France. Bojan Z ouvrira le festival avec son quartet Axiom jeudi 2 novembre à 20h au Carreau du Temple.

- Jazz au fil de l'Oise dans tout le Val d'Oise du samedi 4 novembre au samedi 16 décembre 2017. Concerts en ville et en campagne avec notamment le trio du pianiste Paul Lay le samedi 9 décembre. 

- Place au Jazz à Antony (92) du samedi 17 au lundi 26 novembre avec le dimanche 19 à 16h un concert où les enfants doivent emmener de gré ou de force leurs parents et grands-parents: " Jazzoo ": dessin animé et musique en direct pour jazzer avec les animaux.

Bienvenue à la 39e abonnée de ce blog. Que les Dieux et les muses la protègent!

Pour l'agenda complet de l'activité des clubs, voyez Paris Jazz Club.

Voici ma sélection de concerts totalement inique et arbitraire.

Mercredi 1er novembre à 20h sur la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt (92): Ron Carter (contrebasse) & Richard Galliano (accordéon). Le contrebassiste le plus enregistré de l'histoire du Jazz et le créateur du New Musette. 

Jeudi 2 novembre à 20h à la Maison de la Radio (studio 104) à Paris: Bill Frisell (guitare électrique). Rien à ajouter.

Lundi 6 novembre à 20h au Pan Piper à Paris: concert de sortie de l'album " African Jazz Roots " de Simon Goubert & Ablaye Cissoko 

Mercredi 8, 15, 22 et 29 à 19h au Baiser Salé à Paris: Mario Canonge (piano) & Michel Zenino (contrebasse). Révisez vos standards avec des Maîtres. 

Jeudi 9, jeudi 16, jeudi 23, jeudi 30 à 19h au Baiser salé à Paris: le duo Sylvain Beuf (saxophone ténor) & Alain Jean-Marie (piano). Classieux, forcément classieux.

Vendredi 10 à 20h au Triton aux Lilas (93): Sarah Murcia (contrebasse, voix, clavier) dans sa nouvelle aventure musicale avec Benoît Delbecq (piano, claviers). 

Vendredi 10 et samedi 11 à 20h à l'Atelier du Plateau à Paris: le quartet de Dominique Pifarély (violon). Un Maître de l'improvisation toujours sur la corde mais jamais raide. 

Mardi 14 à 20h30 au Sunset: Julien Marga Quartet. Concert de sortie de l'album " Hypnosis " d'un jeune guitariste à découvrir séquence tenante. 

Jeudi 16 à 21h30 au Sunside à Paris: Leila Olivesi Quartet. Une pianiste et compositrice française  rend hommage à une pianiste et compositrice américaine, Geri Allen. Honneur aux Dames. Les messieurs sont les bienvenus.

Vendredi 17:

- 20h45 au Comptoir à Fontenay sous Bois (94): le Trio Modern Art composé de Daniel Humair (batterie), Stéphane Kerecki (contrebasse) et Vincent Le Quang (saxophones). 

- 21h au Triton aux Lilas (93): le duo Dodécadanse composé d'Elise Caron (chant) & Médéric Collignon (trompette, voix, claviers). Ouvrez grand vos oreilles et vos cerveaux!

- 21h30 au Sunside à Paris: le trio de Lennie Popkin (saxophone ténor). La Quintessence du Cool Jazz. Indispensable et immarcescible. 

Samedi 18:

- 21h au Sunset à Paris. David Chevallier Trio. Guitariste loué sur ce blog. 

- 21h30 au Sunside à Paris: Lew Tabackin Trio. Un Ténor du saxophone.

Mardi 21 et mercredi 22 à 21h au Sunside à Paris: Fred Hersch Trio.  Du Grand piano.

Mercredi 22 à 21h30 au Baiser Salé à Paris: Rick Margitza Quartet. Le dernier saxophoniste de Miles Davis vit, enseigne et joue à Paris. Profitons en. 

Jeudi 23 à 20h 30 au Bal Blomet à Paris: Julie Saury " For Maxim ". Un bel hommage d'une batteuse à son père, clarinettiste. 

Vendredi 24 à 21h30 au Sunside à Paris: Dexter Goldberg Trio. Le fils de Michel Goldberg (saxophones) se fait un prénom au piano. 

Lundi 27 et mardi 28 à 19h30 et 21h30 au Duc des Lombards à Paris: Harold Mabern Quartet. Un Bluesman qui joue du Jazz au piano. Bonnes sensations assurées. 

Mardi 28 à 20h30 au Studio de l'Ermitage à Paris: Eric Séva (saxophones et clarinette) pour la sortie de l'album " Body and Blues ". Chauffe, Eric, chauffe!

Jeudi 30 à 20h30 au New Morning à Paris: Julien Lourau Groove Retrievers. Libérez votre esprit et votre Q suivra!

 

Si vous ne pouvez assister aux concerts, écoutez les émissions Jazz Live sur TSF Jazz et, sur France Musique, les émissions Jazz Club (concerts d'aujourd'hui) et Les Légendes du Jazz (concerts d'hier).

 

La photographie de Bojan Z est l'œuvre de l'Européen Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

Bojan Z par Juan Carlos HERNANDEZ

Bojan Z par Juan Carlos HERNANDEZ

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Pierrick Pédron comme un air d'inconnu au Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

Pierrick Pédron

« Unknown »

Paris. Le Duc des Lombards

Lundi 23 octobre 2017. 19h30.

 

Pierrick Pédron : saxophone alto, compositions sauf indication

Carl-Henri Morrisset : piano

Thomas Bramerie : contrebasse

Gregory Hutchinson : batterie

 

Bienvenue au 38e abonné de ce blog. Que les dieux et les muses le protègent!

Pour ses 6 concerts de sortie de l’album “ Unknown ” au Duc des Lombards, Pierrick Pédron est venu avec la rythmique de l’album. C’est plus sûr.

D’ailleurs, cela s’entend. C’est le premier concert de la série (lundi 23, mardi 24 et mercredi 25 octobre à 19h30 et 21h30) et dès l’entame du premier morceau, Pierrick attaque. C’est le premier morceau de l’album, aux effluves de Free Jazz. Un écho de la comptine triste d’Ornette Coleman. Solo de piano bien chauffé par basse et batterie. Batteur aux baguettes. Ca chauffe en souplesse avec le retour du sax.

Ballade. Duo langoureux piano & saxo. Ca roule tranquille avec le batteur aux maillets. Son de sax caressant mais l’aigreur de l’alto évite le mièvre. Batteur en douceur comme au commencement.

C’était « Unknown » puis « Mum’s eyes » dédié aux yeux de sa mère. Rien à voir avec la chanson d’Arno « Dans les yeux de ma mère ». Un autre genre de beauté.

« Val André » inspiré de la station balnéaire bretonne. Pierrick Pédron est un Breton pur beurre salé, des Côtes d'Armor, comme son complice trompettiste Eric Le Lann. Un morceau énergique comme les flots de la Manche sur la plage. A comparer avec la version électrique sur l’album « Omry » (2009). En acoustique, cette mélodie garde toute son énergie. Elle emporte, élève. Atterrissage en douceur pour un solo de contrebasse au rythme de pas sur la plage. Le batteur martèle le tempo aux baguettes et le quartet repart vivement. Avis de tempête sur la Bretagne !

Un morceau de style plus be bop. Ca file vite. Un petit détour en douceur et, paf, ça repart aussi sec. La rythmique file sans le sax. Le pianiste a des doigts de prestidigitateur, fermes et rapides. Solo de Greg Hutchinson aux baguettes.  Ta ra ta ta ! Les marches militaires revisitées. C’était « Mr Miller » en hommage au pianiste Mulgrew Miller avec qui Pierrick Pédron joua et enregistra.

« A broken reed ». Une ballade. Batteur aux balais. Tranquille mais toujours avec cette plainte aigüe du sax alto qui évite les trémolos. Pierrick construit son solo porté, avec légèreté, par la rythmique. Solo de sax sans rythmique qui revient progressivement avec des tintements de batterie et des marques de contrebasse. Le quartet repart en accélérant sec.

Ils enchaînent sur un autre morceau sans nous laisser le temps de nous en apercevoir et d’applaudir le précédent. Solo véloce de contrebasse. Splendide. Greg repart en faisant rouler ses tambours. Il décortique le tempo, joue avec nos nerfs sur les bords de caisse. Le quartet repart jusqu’au final.

« Enjoy the silence » (Dépêche Mode). Sur un tempo lent, en acoustique, ça le fait. Dépêche Mode avait accéléré le tempo pour faire de cette ballade un hit mondial. Mission accomplie. Pierrick Pédron ne cherche pas le même effet. Il prend ce morceau sur un tempo lent. La rythmique part en ballade et la musique s’étire paresseusement.

« With the 2B’s » souvenir de vacances chez Thomas et Régine Bramerie. Morceau énergique. Le batteur malaxe fermement aux baguettes. Le pianiste envoie. Le bassiste fait le lien. Les vacances furent énergiques et joyeuses à ouïr ce morceau. Belle envolée finale du quartet.

RAPPEL

Le groupe doit enchaîner un autre concert dans le même club à 21h30. Pour calmer le jeu, une berceuse composée par Pierrick pour son fils âgé de 2 ans et demi. Pierrick Pédron est dans la place. Tout baigne.

L'enregistrement du concert est disponible dans l'émission Jazz Live sur TSF Jazz. Audible n'importe où et n'importe quand du moment que vous disposez d'une connexion à la Toile.

Madame I n’avait pas écouté Pierrick Pédron en concert depuis l’époque d’Omry. Elle fut ravie de reconnaître Val André et Dépêche Mode ainsi que de découvrir ce nouveau quartet et cette nouvelle musique. Que les dieux et les muses rendent « Unknown » fameux !

 La photographie de Pierrick Pédron est l'œuvre de l'Illustre Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Pierrick Pédron par Juan Carlos HERNANDEZ

Pierrick Pédron par Juan Carlos HERNANDEZ

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Claudia Solal & Benjamin Moussay en lévitation au Triton

Publié le par Guillaume Lagrée

Butter in my Brain

 

Le Triton

Les Lilas (93)

Samedi 21 octobre 2017. 20h

 

Claudia Solal : chant

Benjamin Moussay : piano, claviers

 

Concert de sortie de l’album « Butter in my brain »

 

Ma chronique sera brève car mes notes ne sont pas lisibles, même pour moi.

 

En toute logique, ils commencent par le premier morceau de l’album. «  The grass is greener " . Une description de voyage. A pied parce qu’on n’a jamais trouvé mieux pour aller lentement. La musique, elle, va d’un pas léger et rapide. Avec tours et détours. Bref une déambulation situationniste en musique.

« Nightcap for sparrows » morceau dédié à Amalia, la fille de Claudia. Il y a un passage dans cette chanson sur le temps et le tourment qui est mon préféré dans l’album. En concert, le charme opère aussi.

« The house that Jack built » est trop petite, manque d’espace, de lumière, de verdure (cf. 1ère chanson). C’est aussi le titre d’une nursery rhyme, d’une chanson de Metallica et du prochain film de Lars Von Trier. Ici, l’influence vient plutôt de la comptine anglaise. Jack n’est pas éco responsable car il laisse les lumières allumées en permanence. C’est mal mais la chanson est belle.

« Multi track girl », la fille multi réseaux . « Je circule librement sur tous les réseaux » (Paul Morand). Clavier électrique logique vu le titre. Avec une ligne de basse très efficace. Ca sonne comme une fuite face à un univers hostile mais la fille résiste.

Une improvisation. Claudia saisit un livre, déclame un texte de façon unique et Benjamin improvise lui aussi. Ils le jouent ainsi ce soir. Ils ne le joueront pas  demain ou différemment. Le souffle étiré de la voix répond aux notes prolongées du piano et réciproquement.

Le titre album « Butter in my brain ». Dans les commerces français, le beurre pasteurisé est devenu rare et cher car les Chinois en consomment de plus en plus. Par contre, le beurre au lait cru, plus goûteux, reste à un prix raisonnable car la demande est stable. Pareil pour cette musique. Elle est rare, goûteuse, non pasteurisée et d’un prix raisonnable.

Ma chronique cesse ici faute de pouvoir transcrire mes hiéroglyphes.

Vous l’avez compris, lectrices esthètes, lecteurs raffinés, vous retrouverez dans un concert du duo Claudia Solal & Benjamin Moussay l’ambiance lunaire, rêveuse et somnambulique qui me charme tant dans leur album «  Butter in my brain ». Vous y trouverez aussi une dose supplémentaire de risque, d’improvisation propre au Jazz sur scène. Bref, en privé comme en public, beurrez vos cerveaux avec le duo Claudia Solal & Benjamin Moussay

Claudia Solal & Benjamin Moussay en lévitation au Triton
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Céline Languedoc " Rencontre "

Publié le par Guillaume Lagrée

Céline Languedoc

" Rencontre "

Sortie le mercredi 25 octobre 2017

Céline Languedoc: chant, paroles et musique sauf indication

Grégory Privat: piano, Rhodes

Franck " Boom " Jean: basse

Ralph Lavital: guitare

Arnaud Dolmen: batterie, percussions

Invités

Bastien Mayras: flûte (1,11), guitare basse (12)

Sonny Troupé: percussions (4,6)

Damien Nueva: contrebasse (4)

Irving Acao: saxophone (7)

Rita Pierre-Louis; chœurs (3,5,6,8,10,11)

Judith Flessel -Toto, Léa Bicep, Dominique Clérence, Denis Ménest (5,8)

 

Céline Languedoc est née à Paris, de parents Guadeloupéens. Malgré son nom, elle ne chante pas en occitan mais en créole de Guadeloupe et en français. Elle vient du Gospel. Elle sait s'imposer dans une chorale. Alors, imaginez, seule! De plus, elle écrit ses musiques et ses paroles. Elle sait s'entourer. La preuve sur cet album avec la fine fleur du jazz caribéen, Grégory Privat, Ralph Lavital, Franck Boom Jean et Arnaud Dolmen comme groupe et en invités le Guadeloupéen Sonny Troupé et le Cubain Irving Acao.

Bref, Céline Languedoc n'est pas une jolie poupée mise en devant de vitrine. Cela s'entend dans cet album. Bien sûr, elle sait chanter des chansons d'amour sucrées à la canne comme " Dé ti mo dou " (11) mais elle chante aussi en femme debout " Nou ké la " (2) et " Lamentation " (6).

Un standard du Jazz glissé pour le plaisir: " Summertime " (7). 

Gospel, Jazz, musique caribéenne, Céline Languedoc est ouverte au dialogue d'où le titre album " Rencontre " (12).

Entourée d'excellents musiciens, elle sait s'effacer pour les laisser s'exprimer. Ecoutez le final de " Fou d'amour " (3) et le morceau final où elle ne chante pas " Vinn Dansé " (13). Une ligne de basse imparable autour de laquelle tout tourne.

Céline Languedoc est profondément croyante mais pas superstitieuse puisque cet album compte 13 morceaux.

Dans le film illustrant cet article, Céline Languedoc explique qu'elle est une artiste de scène et a dû se modérer en studio pour que son énergie vitale ne la fasse pas sortir du cadre. C'est dire s'il est juste et bon de l'apprécier en concert. 

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" Boo boo's birthday " Xavier Richardeau plays Monk

Publié le par Guillaume Lagrée

Boo Boo's Birthday

Xavier Richardeau plays Monk

Jazz Family

Distribution Socadisc

Sortie le vendredi 27 octobre 2017

Xavier Richardeau: saxophone baryton, ténor et clarinette

Laurent Courthaliac: piano

Thomas Bramerie: contrebasse

Romain Sarron: batterie

Véronique Hermann Sambin: chant (3,5, 8, 9)

Concerts de sortie à Paris, au Duc des Lombards, le vendredi 1er et le samedi 2 décembre 2017 à 19h30 et 21h30.

Lectrices Be, lecteurs Bop, le centenaire de Thelonious Sphere Monk (1917-1982)  n'a pu vous échapper. Parmi vos classiques, figure forcément " Mulligan meets Monk " (1957) avec Gerry Mulligan (saxophone baryton). 

S'inscrivant dans cette lignée, le saxophoniste français Xavier Richardeau revisite Monk avec une rythmique solide. Ils aiment et connaissent profondément cette musique. C'est anguleux, humoristique, swinguant, bref monkien en diable. Pour fêter cet anniversaire, le titre album est évidemment " Boo Boo's birthday " (7).

Habituellement, Xavier Richardeau est le directeur musical de la chanteuse Véronique Hermann Sambin. Cette fois, sa complice se met à son service en chantant " Well you needn't " (3), " Round about midnight " (5), " Ruby my dear " (8), " Evidence. Just You, Just Me " (9). Elle ajoute de la féminité à cette musique virile. Elle ne copie pas Carmen Mac Rae. Elle est elle même.

Il paraît que Xavier Richardeau joue aussi du sax ténor et de la clarinette sur cet album. Franchement, je ne l'ai pas remarqué tant c'est au saxophone baryton qu'il m'impressionne. Chaleureux, grave, drôle, cool, bref un digne disciple de Gerry Mulligan. A l'exception du morceau de clôture " Crepuscule with Nellie " (12) avec un délicieux duo clarinette piano. 

Un album à savourer au calme, entre gens de bonne compagnie, lectrices Be, lecteurs Bop. 

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Claudia Solal & Benjamin Moussay " Butter in my brain "

Publié le par Guillaume Lagrée

Claudia Solal

&

Benjamin Moussay

" Butter in my brain "

Abalone Productions

Sortie vendredi 20 octobre 2017

Musiques de Claudia Solal & Benjamin Moussay

Paroles de Claudia Solal

Claudia Solal: chant

Benjamin Moussay: piano, Fender Rhodes, synthés, Sensomusic Usine

 

Concerts de sortie de l'album

Mardi 17 octobre: Festival Jazz sur son 31 à Toulouse (31)

Mercredi 18 octobre: Le Pannonica à Nantes (44)

Samedi 21 octobre: Le Triton, Les Lilas (93)

Dimanche 12 novembre: Festival Jazz d'Or à Strasbourg (68)

Lundi 13 novembre: D'Jazz Nevers à Nevers (58)

Jeudi 23 novembre: Festival Michel Graillier à Lens (62)

 

Le duo Claudia Solal & Benjamin Moussay a été formé en 2003. Je le suis depuis 2004. Ils ne se lassent pas. Moi non plus. 

Un chef d'oeuvre se reconnaît à ce qu'il n'appelle aucune comparaison. Je cite de mémoire et je ne sais plus quel écrivain français a écrit cette phrase ou quelque chose de proche. En tout cas, cela résume ma pensée à l'écoute de cet album.

" Une voix, dix doigts ", c'était le duo Claude Nougaro (chant) & Maurice Vander (piano). Souvenir inoubliable d'un concert au TNB à Rennes en 1994. Rien à voir avec le duo Claudia Solal & Benjamin Moussay.

" The newest sound around " (1962) du duo Jean Lee (chant) & Ran Blake (piano), est un de mes albums cultes. Je n'y pense pas un instant en écoutant " Butter in my brain " de Claudia Solal & Benjamin Moussay.

Du soleil d'Alger hérité de son père, Martial Solal, des brumes d'Ecosse, héritées de sa mère, il semble que l'héritage maternel l'ait emporté chez Claudia Solal. Elle chante en anglais et sa musique vogue dans un flou brumeux digne des landes d'Ecosse. De son père, elle a hérité la musique bien sûr, mais aussi le goût du risque, de l'inouï, la clarté dans la complexité et la capacité à raconter plusieurs histoires en même temps.

Je ne comprends rien aux paroles de Claudia Solal bien que sa diction soit irréprochable et son anglais parfaitement compréhensible. " Vous n'avez pas à comprendre ma musique. Vous avez à la ressentir " (Ornette Coleman). Je n'ai rien compris à ces chansons mais je les ressens. C'est ce qui importe. 

J'ai eu le privilège d'assister à un premier concert de ce nouveau programme mais dans un cadre privé et entièrement acoustique. Cela dénaturait le propos de cette musique mariée à la Fée Electricité.

Par la diversité des claviers électriques et acoustiques et celles des chants (j'ai cru entendre une voix d'homme mais c'est toujours celle de Claudia Solal), ce duo crée des climats, des ambiances, nous entraîne dans un pays où l'herbe est plus verte ( " the grass is greener " n°1), nous conte l'histoire d'une fille multi réseaux ( " multitrack girl " n°2), nous fait visiter la trop petite maison que construisit Jack ( " the house that Jack built " n°3) et beurre nos cerveaux ( " butter in my brain " n°6). Inutile de comparer avec la " Hot Buttered Soul " d'Isaac Hayes. Rien à voir non plus. 

Lectrices anglophones, lecteurs anglicistes, peut-être trouverez vous dans ces chansons des réminiscences de Lewis Caroll et des nursery rhymes. Rêves ou cauchemars, j'y trouve des mondes de beauté. Un cauchemar ne peut-il être beau?

Qu'elle soit femme, adolescente ou enfant dans son chant, Claudia Solal est toujours crédible. Benjamin Moussay est son accompagnateur idéal. Il joue juste, ni trop, ni trop peu. 

Cet album est dédié à Martial Solal. Il le mérite. Il faut toujours rendre hommage aux hommes de leur vivant, leur modestie dût-elle en souffrir et les Dieux savent si Martial Solal est aussi modeste qu'exigeant! " La postérité n'a rien fait pour moi " (Alphonse Allais).

Cette musique nous parvient dans la saison idéale pour elle, celle des fruits mûrs, l'automne. Sa beauté est à saisir ici et maintenant par l'album " Butter in my brain " et par les concerts du duo Claudia Solal & Benjamin Moussay

Claudia Solal & Benjamin Moussay " Butter in my brain "
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Daniel Humair " En résonance " au cinéma Balzac à Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

Daniel Humair

" En résonance "

Festival Jazz et Images

 Cinéma Balzac

Paris. Vendredi 13 octobre 2017. 21h

Première partie: projection du film " En résonance " (2014) de Thierry Le Nouvel, consacré à Daniel Humair, batteur et peintre. 

Deuxième partie: concert du trio Daniel Humair - Stéphane Kerecki - Vincent Le Quang pour la sortie de l'album " Modern Art " chez Incises.

Daniel Humair: batterie

Stéphane Kerecki: contrebasse

Vincent Le Quang: saxophones ténor et soprano

Bienvenue à la 37ème abonnée de ce blog. Que les Dieux et les Muses la protègent!

Toujours piloté par Vincent Le Quang, le festival Jazz et Images entame sa 3e saison au Cinéma Balzac à Paris. Daniel Humair y avait déjà organisé un Spécial Show en janvier 2016. Il revient avec le même trio mais un autre film. Il ne s'agit plus du Daniel Humair de 1961&1972 mais de celui de 2014. Daniel Humair, né à Genève en 1938, est toujours sur la brèche, jouant avec des musiciens dont il pourrait être le père ou le grand-père et multipliant avec eux sa créativité.

C'est ce que montre le film " En résonance " de Thierry Le Nouvel présenté en première partie de soirée. Je savais que Daniel Humair est aussi reconnu comme peintre que comme batteur mais j'ignorais qu'il aimât la boxe. " Le Jazz, c'est comme la boxe. Meilleur c'est, moins le public apprécie " (Georges Foreman, champion du monde des lourds). Freddy Saïd Skouma, né à Casablanca en 1958, ancien champion d'Europe des super welters, est un de ses grands amis. Il est d'ailleurs présent au cinéma Balzac ce soir. Avec Freddy, Daniel Humair enseigne à un jeune boxeur des mouvements de batteur, va admirer des gravures d'Albert Dürer et des élèves de Léonard de Vinci au département des Arts graphiques du Louvre, joue avec deux groupes fort différents: Sweet & Sour à Banlieues Bleues (plus contemporain) et le quartet de Nicolas Folmer au Duc des Lombards (plus classique). Il peint aussi, il vit avec sa Lucile qui n'est pas sa guitare comme BB King mais son épouse. Qu'll joue, qu'il peigne, qu'il boxe, Daniel Humair parle avec les mains. Il gratte, griffe, cogne, brosse, cingle, triture, frappe. C'est l'articulation cerveau main qui fait de l'homme l'animal le plus évolué de la Terre. Voir vivre et créer Daniel Humair est une leçon en ce domaine.Comme regarder jouer un autre Suisse, Roger Federer.

Après le film, le concert.

Chaque morceau est inspiré d'un peintre. Il ne s'agit pas d'un hommage, d'une dédicace mais bien d'une inspiration, d'un art à l'autre. Daniel Humair, fin gastronome, ajoute qu'ils feront peut-être un jour un album dédié à des cuisiniers. Il a déjà improvisé pendant que Pierre Gagnaire, qui possède un restaurant *** rue Balzac, Paris 8e, à deux pas du cinéma Balzac, cuisinait. 

Jim Dine " (Daniel Humair), peintre qui fréquenta Bill Evans (le pianiste je suppose). Le batteur n'a pas de microphone. Il n'en a pas besoin. Humair est toujours puissant, précis et inventif. Gros son de ténor. Morceau agité avec des phases calmes, comme la Mer.

" Bram Van de Velde " (François Jeanneau). Ca s'accélère, s'arrête, repart, bien groupé. Tout s'arrête pour un beau solo de contrebasse. Majestueux. Ca décolle avec le retour du sax bien chauffé par le bassiste et le batteur. Break de batterie pour relancer la machine. Avant le decrescendo final.

" Bleu Klein. Pour Yves Klein " (Stéphane Kerecki). Le Bleu de Klein étant une marque déposée à l'INPI, ne pas l'indiquer m'exposerait à un procès. Yves Klein était judoka, pas boxeur. Stéphane Kerecki commence en grattant sa contrebasse comme une guitare. Retour du trio. Daniel Humair aux baguettes. C'est le Blues de Klein. Ca joue, sapristi! Dialogue contrebasse batterie avec un jeu de baguettes ultra précis sur les cymbales. A 79 ans, Daniel Humair n'a toujours pas de rhumatismes, apparemment. Quelle dextérité! Le ténor entre dans la danse.

" Jackson Pollock "(Jane Ira Bloom). C'est une oeuvre de Jackson Pollock qui orne la pochette de l'album " Free Jazz " d'Ornette Coleman. Sax soprano. Un petit air dansant, heurté, tachiste. Humair aux balais. La musique virevolte. Humair prend les baguettes pour un solo. Les tambours roulent, les cymbales sont hachées menu. Puis, au chant de la contrebasse, vient s'ajouter le son mystérieux produit par les maillets. Retour au ténor avec un son langoureux à souhait. Contrebasse en douceur, batterie qui cliquète, ténor toujours langoureux mais la tension monte progressivement. Ca y monte tranquille mais ça y monte bien. Un léger tintement de cymbale pour conclure.

" Cy Twombly " (Stéphane Kerecki). Au début des années 1960, Daniel Humair découvrir Ct Twombly dans une galerie de Bâle en Suisse. Les gens crachaient sur la vitrine. Aujourd'hui; ses oeuvres se vendent 50 000 000$. C'est toute l'histoire de la peinture conclut Daniel Humair.

" Pierre Alechinsky " (Tony Malaby). Pierre Alechinsky allait au Half Note à New York écouter le quartet de John Coltrane au début des années 60. Humair y était aussi à 1m50 du saxophone, emballé par sa puissance. Humair aux baguettes, Kerecki à l'archet. Kerecki revient au pizzicato et Humair malaxe fermement la pâte sonore. Ca reprend sur une tension régulière.

Une composition pour Pierre Molinier. Sax soprano. Humair aux balais. Une belle ballade. La musique se prélasse avec délice, marche à petit pas comme un danseur de java. Ca s'accélère tout en gardant ce feeling tranquille. Humair est revenu aux baguettes.

" Alan Davie " (Stéphane Kerecki). Un Ecossais (1920-2014), peintre, musicien de Jazz et pilote de planeur. Le soprano chante doucement, la batterie ponctue. Kerecki garde une pulsation tranquille alors que batterie et saxophone s'agitent. Tout le respect des musiciens pour le peintre s'entend dans ce morceau.

" Mutinerie " (Michel Portal). Dédié à Arman. Rien à voir avec le " Mutiny " de Prince même si Michel Portal joua avec la rythmique Sonny T (basse) et Michael B (batterie) pour un résultat pas du tout à mon goût. Sax soprano. Morceau vif, agité comme son titre l'indique, avec de belles prises d'appui.

Madame M.H m'accompagnait ce soir. N'ayant jamais entendu parler de Daniel Humair, elle fut enchantée de cette découverte. Daniel Humair est un volcan toujours en activité. Profitons de ses éruptions sans modération.

La photographie de Daniel Humair est l'œuvre du Pétrifiant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

Daniel Humair par Juan Carlos HERNANDEZ

Daniel Humair par Juan Carlos HERNANDEZ

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Eric Séva " Body and Blues "

Publié le par Guillaume Lagrée

Eric Séva

" Body and Blues "

Les z'arts de Garonne

Sortie le vendredi 20 octobre 2017

Eric Séva: saxophones baryton, soprano, sopranino, compositions (sauf n°3 et 10)

Christophe Cravéo: piano, Fender Rhodes, B3

Harrison Kennedy: chant

Michael Robinson: chant

Manu Galvin: guitares

Régis Gizavo: accordéon

Christophe Wallemme: basse, contrebasse

Stéphane Huchard: batterie

Concerts

Vendredi 10 novembre à 21h: Cavajazz - SMAC 07 à Viviers (07)

Samedi 11 novembre: Jazz à Caudéran (33)

Mardi 28 novembre à 20h30: Studio de l'Ermitage à Paris (75)

Jeudi 30 novembre à 20h30: Festival So Blues au Mans (72)

Ancré en Aquitaine, dans son beau département du Lot et Garonne et sa bonne ville de Marmande (ne pas confondre avec Francis Marmande, le critique de Jazz officiel du Monde, journal gothique du soir) où il a créé le festival Jazz et Garonne et l'association Les z'arts de Garonne, Eric Séva est né quelque part (Maxime Le Forestier) mais ce n'est pas un imbécile heureux (Georges Brassens). Eric Séva est d'abord un  " Nomade sonore ". 

Jazz; Blues, Folk, chanson française (" Blues Diaphane ", n°6, est sa mise en musique d'un poème de Claude Nougaro, voisin toulousain), tout l'intéresse. Eric Séva fait son miel de toutes fleurs. L'équipe de l'album est franco-américano-malgache. RIP Régis Gizavo, dont ce fut le dernier enregistrement. Je me souviens d'un concert solo de Régis Gizavo dans un bar à Saint Brieuc (22) l'hiver 1997- 1998. Dehors, pluie, vent, nuit et fraîcheur. Dedans, il dispensait chaleur et lumière. 

Eric Séva est si curieux qu'il aime sortir de sa zone de confort. Il ose, tente. Ca ne passe pas toujours à mon goût mais quand ça le fait, ça le fait vraiment. Par exemple " If You Go " (n°7) avec son délicieux mélange de français et d'anglais. 

Il y a tant de chaleur humaine, de bon esprit dans cette musique que, malgré quelques détails, l'ensemble emporte l'adhésion. " Body and Blues " d'Eric Séva est à consommer sans modération. 

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Mathieu Donarier 3 & Caratini Jazz ensemble reçoivent à la Maison de la Radio

Publié le par Guillaume Lagrée

Mathieu Donarier Trio

&

Caratini Jazz Ensemble

Paris. Maison de la Radio

Samedi 30 septembre 2017. 20h30.

Concert diffusé dans l'émission Jazz sur le Vif sur France Musique

 

Mathieu Donarier 3 " Papier Jungle " est composé de:

Mathieu Donarier: saxophones ténor et soprano

Manu Codjia: guitare électrique 

Joe Quitzke: batterie

Le Caratini Jazz Ensemble est composé de:

Patrice Caratini: contrebasse, composition, orchestration, direction, animation

Alain Jean-Marie & Manuel Rocheman: piano

Thomas Grimonprez: batterie

Sebastian Quesada: percussions

André Villéger: saxophones alto et soprano, clarinette

Mathieu Donarier: saxophones ténor et soprano, clarinettes

Rémi Sciuto: saxophones alto et baryton

Claude Egéa: trompette

Pierre Drevet: trompette

Denis Leloup: trombone

François Bonhomme: cor

François Thuillier: tuba

David Chevallier: guitares et banjo

Sara Lazarus: chant

Première partie: Mathieu Donarier 3 " Papier Jungle "

Son étiré du ténor en résonance avec les cordes de la guitare. Ca plane. La batterie vient ancrer la musique à la Terre. Main gauche sur le tambour, baguette à la main droite, Joe Quitzke crée des sons neufs. Manu Codjia donne toujours cette impression de dispenser en même temps le chaud et le froid. Comme le remarque Mathieu Donarier, le studio 104 de la Maison de la Radio est une belle salle avec une belle acoustique. Par contre, au delà  de 180cm de haut, vous êtes coincés dans le siège. Joe a repris les baguettes et ponctue élégamment le dialogue entre guitare et saxophone.

Solo de guitare pour commencer. Batteur aux maillets pour un son à l'étouffée. Le ténor susurre. Morceau court mais dense. 

Démarrage en trio. Manu Codjia maîtrise toujours ses effets de manche. Batteur aux baguettes. Le trio monte en puissance mais toujours bien coordonné.

J'ai retenu le titre du 3e morceau, " The hunt " qui avait bien un rythme de chasse à courre. 

" La lugubre gondola " composée par Franz Liszt en mémoire de son infâme gendre Richard Wagner mort à Venise, bien avant la nouvelle de Thomas Mann. Le gendre impécunieux, bien content de faire un beau mariage et qui osa écrire dans la presse que la musique de beau papa était celle d'un malade mental, est mort avant lui. Comme quoi, le crime ne paie pas toujours. L'œuvre originale a été composée pour piano et violoncelle. Batteur aux maillets. Une musique triste et mélancolique comme il se doit. Lizst prend un coup de jeune qui ne le dénature pas. 

" Fleur céleste " composé par Alban Darche pour le trio. Claquements de langue sur le sax. Petits gémissements de la guitare. Joe joue tranquille. Ca balance bien. 

PAUSE

Deuxième partie: Caratini Jazz Ensemble

Patrice Caratini joua son premier concert à la Maison de la Radio il y a 50 ans. Je n'y étais pas mais j'ai une excuse valable. Je n'étais pas né. Le Caratini Jazz Ensemble a 20 ans et là j'y suis. Pour commencer, Alain Jean-Marie est au piano. Le concert commence avec la diffusion d'un chef d'œuvre immortel de Louis Armstrong " West End Blues " (1928). L'orchestre arrive petit à petit sur scène et enchaîne sur une composition clin d'œil " East End Blues ". 

Avec vingt ans de carrière, l'orchestre a du matériau à disposition et mes notes sont illisibles.

Qu'ai je retenu de cet orchestre?

Qu'il tourne du feu de Zeus. Ca s'entend que c'est pro. Les musiciens sont pros, le chef est pro, l'orchestre a répété et tourné. Un grand orchestre ne souffre pas l'approximation et, ici, il n'y en a pas. " Sans travail, le talent n'est qu'une sale manie ' (Georges Brassens). 

Des intermèdes musicaux composés avec goût par le chef Patrice Caratini.

Deux standards de Cole Porter superbement chantés par Sara Lazarus portée par l'orchestre: " What is this thing called love? " et " My heart belongs to daddy " qui se conclue par la voix de Marilyn Monroe chantant cette même chanson. 

Du luxe inouï d'un orchestre qui dispose de 2 pianistes, une équipe de jour, une équipe de nuit, comme dit Patrice Caratini. Et quels pianistes, lectrices piano, lecteurs forte! Alain Jean-Marie et Manuel Rocheman. Des vrais chatouilleurs d'ivoire. 

De l'unité dans la diversité de cet orchestre, bien plus efficace que l'Union européenne avec la même devise. De La Nouvelle Orléans des années 1920 au Paris des années 2010 en passant par le Cuba des années 1950, les Antilles des années 1970, tout est Jazz, grâce, humour, légèreté.

D'un beau mélange entre jeunes et vieux musiciens dans l'orchestre même si ça manque de femmes. Sur ce point, le Caratini Jazz Ensemble est traditionnel. La seule femme dans l'orchestre, c'est la chanteuse, Sara Lazarus, qui n'en fait pas partie. 

Bref, qu'il joue pour être écouté ou pour être dansé, le Caratini Jazz Ensemble est un spectacle à ne manquer sous aucun prétexte, lectrices piano, lecteurs forte. 

Madame A, qui m'accompagnait à ce concert, est désormais une nouvelle fan du Mathieu Donarier Trio et du Caratini Jazz Ensemble. Elle m'a fait confiance n'ayant jamais entendu une note de ces groupes avant ce concert. Comme elle, faites moi confiance et écoutez avec attention ces groupes, lectrices piano, lecteurs forte. Vous en serez récompensé par la Beauté.

Le Caratini Jazz Ensemble sera en concert à Sceaux (92) sur la scène nationale Les Gémeaux  le mercredi 8 novembre 2017 à 20h45.

La photographie de Joe Quitzke est l'œuvre de l'Invisible Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Joe Quitzke par Juan Carlos HERNANDEZ

Joe Quitzke par Juan Carlos HERNANDEZ

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African Jazz Roots " Au loin "

Publié le par Guillaume Lagrée

African Jazz Roots

" Au loin "

Les forces en présence. 2017

African Jazz Roots est composé de

Ablaye Cissoko: kora, chant, composition

Sophia Domancich: piano, composition

Jean-Philippe Viret: contrebasse, composition

Simon Goubert: batterie, composition

Album enregistré en concert d'octobre à décembre 2016.

African Jazz Roots sera en concert à:

Paris (75) au Pan Piper le lundi 6 novembre à 20h

Pontchâteau (44) au Carré d'Argent le vendredi 10 novembre à 20h30

Toulouse (31) à l'Espace Saint Cyprien le vendredi 24 novembre

 

" L'esclavage fut une bénédiction car, sans l'esclavage, il n'y aurait jamais eu de Jazz " (Max Roach). 

Partant de ce principe de base, le quartet African Jazz Roots crée une rencontre pacifiée de l'Europe et de l'Afrique, en France, avec 3 musiciens français et un Sénégalais. La kora ne figure pas dans les instruments du Jazz puisque tous les instruments de musique africains étaient détruits par les maîtres des esclaves

Au début de l'album, cette fusion ne me convainc pas puis, au fur et à mesure, que la musique se déroule et nous emmène  " sur le pont Faidherbe " (n°1), " au loin " (n°2), " de Dakar à Saint Louis " (n°5), sur une " dérivante " (n°6), je suis captivé et emporté. 

Les cordes de la contrebasse entrent en fusion avec celles de la kora sur " Saint Awawa " (n°7). 

Cette musique nous emporte dans le seul acte désintéressé, selon Kant, celui de la Beauté. 

Elle est un message de paix et de fraternité, sans politique ni religion. A savourer sans modération, sur cet album ou en concert. 

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